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Guerre en Ukraine - Sujet général

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Promethee_Hades

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Membre, Posté(e)
pluc89 Membre 12 512 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Le"rat poutine" comme le nomment certains, est sorti de son trou :

Poutine au Kirghizstan, premier voyage à l'étranger depuis son mandat d'arrêt

Vladimir Poutine a prôné jeudi au Kirghizstan un renforcement des liens militaires avec l'un de ses rares alliés, pour son premier déplacement à l'étranger depuis le mandat d'arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) ...

Le président russe, qui a renoncé à assister à plusieurs sommets internationaux à cause de ce mandat d'arrêt, ne risque pas d'être arrêté lors de ce voyage de deux jours au Kirghizstan, pays d'Asie centrale proche de Moscou qui n'a pas ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.

Arrivé au petit matin à Bichkek, il s'est entretenu avec son homologue Sadyr Japarov, vantant les liens entre les deux pays.

"Nos relations se développent avec grand succès", s'est-il félicité, insistant sur la hausse des échanges commerciaux, alors que le Kirghizstan est accusé d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales, ce qu'il dément.

La visite coïncide aussi avec les 20 ans de l'ouverture de la base militaire russe de Kant au Kirghizstan. Le dirigeant russe a appelé à approfondir encore la coopération sécuritaire…

AFP 12/10/2023 - 13:34

https://pro.orange.fr/news/poutine-au-kirghizstan-premier-voyage-a-l-etranger-depuis-son-mandat-d-arret-CNT00000285PKU.html

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 829 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

IRAN-RUSSIE

Les États-Unis ont présenté à des États membres de l'ONU des épaves et des composants de drones militaires iraniens que Washington affirme avoir récupérés en Ukraine. Des preuves selon le Pentagone d'une relation "approfondie" entre Téhéran et la Russie. 

 

C'est la première fois que le Renseignement militaire du ministère de la Défense expose à la mission américaine à l'ONU des carcasses, moteurs, composants de drones militaires fabriqués par l'Iran, parmi lesquels les "Unmanned Aerial Vehicules" (UAV) Shahed 101, Shahed 131 et Shahed 136 que Washington dit avoir "récupérés" sur le théâtre de la guerre en Ukraine. "Ce ne sont pas des répliques, ce sont des vraies. Des armes de guerre que l'Iran a transférées à des acteurs malveillants" en violation de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le programme nucléaire iranien, a accusé l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
https://www.tf1info.fr/amp/international/en-direct-guerre-ukraine-russie-front-a-l-est-contre-offensive-armee-ukrainienne-volodymyr-zelensky-et-vladimir-poutine-la-situation-aujourd-hui-vendredi-13-octobre-2023-2272819.html

Le conseil de sécurité ne devrait pas confirmer cette violation :sleep:

 

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Membre, 67ans Posté(e)
VladB Membre 13 881 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, DroitDeRéponse a dit :

IRAN-RUSSIE

Les États-Unis ont présenté à des États membres de l'ONU des épaves et des composants de drones militaires iraniens que Washington affirme avoir récupérés en Ukraine. Des preuves selon le Pentagone d'une relation "approfondie" entre Téhéran et la Russie. 

Je dois dire que je ne comprend pas bien la manip mais parfois les voies de l'ONU sont impénétrables.

Car ça fait presqu'un an qu'on a des centaines de photos de ces drones Iraniens se promenant dans le ciel, puis de leur débris au sol. Donc le coté preuve ou encore scoop je ne vois pas trop ce que ça vient faire.

De même concernant le but. Ainsi que des circonvolutions juridiques : transférer ces drones serait une violation des accords nucléaires ?

Mais peut être que les USA sont en train d'empiler officiellement dossiers sur dossiers à l'encontre de l'Iran afin du justifier plus tard ce qui va peut être se passer ?

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Membre, 52ans Posté(e)
LFCD Membre 37 messages
Forumeur en herbe ‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, VladB a dit :

Mais peut être que les USA sont en train d'empiler officiellement dossiers sur dossiers à l'encontre de l'Iran afin du justifier plus tard ce qui va peut être se passer ?

Je crois que vous pouvez enlever le "peut-être". D'après les spécialiste de la question l'Iran sera dotée de la bombe d'ici à deux ans. Vu le contexte je pense que cela n'arrivera jamais et qu'il n'y aura pas forcément besoin de plus de justifications que cela.

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Membre, Posté(e)
pluc89 Membre 12 512 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Poutine s'est lancé dans la conquête de l'Ukraine au motif de "dénazifié" le pays.  Il s'empêtre dans un but qu'il ne peut atteindre.

Désormais, il change son discours et parle de la mise en place d'un "nouvel ordre mondial". N'est-ce pas une tentative de sauver sa peau en étendant le conflit au-delà de l'Ukraine.

L’Ukraine est soutenue par l'OTAN donc les USA et par l'UE et d'autres comme le RU. Les USA sont les premiers soutiens de l'Ukraine (pour l'instant).

L'Iran soutient Poutine.

Israël est attaqué par le Hamas. Les USA sont les premiers soutiens d'Israël.

L' Iran, soutien de Poutine, soutient le HAMAS.

La Chine menace de plus en plus Taïwan. Les USA sont les premiers soutiens de Taïwan.

La Chine, l'Iran ne servent-ils pas les intérêts de Poutine en obligeant les USA à se disperser, à s'épuiser en multipliant les points de tentions.

Ne servent-ils pas la mise en place du Nouvel Ordre Mondial voulu par Poutine ?

Que deviendrions-nous, français, européens, dans ce Nouvel Ordre Mondial, dominé par des dictatures?

N'est-il pas temps d'y réfléchir et de nous unir pour mieux défendre nos intérêts, nos valeurs, nos libertés, nos vies ?

 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, pluc89 a dit :

Poutine s'est lancé dans la conquête de l'Ukraine au motif de "dénazifié" le pays.  Il s'empêtre dans un but qu'il ne peut atteindre.

Désormais, il change son discours et parle de la mise en place d'un "nouvel ordre mondial". N'est-ce pas une tentative de sauver sa peau en étendant le conflit au-delà de l'Ukraine.

L’Ukraine est soutenue par l'OTAN donc les USA et par l'UE et d'autres comme le RU. Les USA sont les premiers soutiens de l'Ukraine (pour l'instant).

L'Iran soutient Poutine.

Israël est attaqué par le Hamas. Les USA sont les premiers soutiens d'Israël.

L' Iran, soutien de Poutine, soutient le HAMAS.

La Chine menace de plus en plus Taïwan. Les USA sont les premiers soutiens de Taïwan.

La Chine, l'Iran ne servent-ils pas les intérêts de Poutine en obligeant les USA à se disperser, à s'épuiser en multipliant les points de tentions.

Ne servent-ils pas la mise en place du Nouvel Ordre Mondial voulu par Poutine ?

Que deviendrions-nous, français, européens, dans ce Nouvel Ordre Mondial, dominé par des dictatures?

N'est-il pas temps d'y réfléchir et de nous unir pour mieux défendre nos intérêts, nos valeurs, nos libertés, nos vies ?

 

Bonjour

Nos politiciens sont des doux rêveurs , ils n'ont aucune conscience de ce qu'il semble se préparer ?

Monsieur Poutine tente de déplacer l'axe des alliances pour liquider la dominance  des Dit occidentaux .ce qui se passe en Israel , permet de détourner l'attention sur l'Ukraine.

Cela dit , le Peuple Palestinien à le droit d'avoir un territoire pour y vivre en paix mais hors la domination des va en guerre de tout pays .l

Bonne journée

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Membre, Posté(e)
pluc89 Membre 12 512 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, le merle a dit :

Nos politiciens sont des doux rêveurs , ils n'ont aucune conscience de ce qu'il semble se préparer ?

Je pense que  si, mais ils mettent en priorité leur carrière et caresse leur électorat dans le sens du poil, que ce soit en France ou ailleurs (Pologne, Hongrie, USA, ...)

il y a une heure, le merle a dit :

Monsieur Poutine tente de déplacer l'axe des alliances pour liquider la dominance  des Dit occidentaux .ce qui se passe en Israel , permet de détourner l'attention sur l'Ukraine.

Tout à fait d'accord

il y a une heure, le merle a dit :

Cela dit , le Peuple Palestinien à le droit d'avoir un territoire pour y vivre en paix mais hors la domination des va en guerre de tout pays .

Oui, mais cela ne justifie en rien les atrocités, la barbarie, assassinat d'innocents, etc.

Et c'est un aitre sujet.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, pluc89 a dit :

Je pense que  si, mais ils mettent en priorité leur carrière et caresse leur électorat dans le sens du poil, que ce soit en France ou ailleurs (Pologne, Hongrie, USA, ...)

Tout à fait d'accord

Oui, mais cela ne justifie en rien les atrocités, la barbarie, assassinat d'innocents, etc.

Et c'est un aitre sujet.

Bonjour

Difficile de savoir si il existe une guerre propre et qu'elle est la recette ?

Bonne journée

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Membre, Posté(e)
pluc89 Membre 12 512 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, le merle a dit :

Difficile de savoir si il existe une guerre propre et qu'elle est la recette ?

La guerre existe depuis la nuit des temps. Si une "guerre" propre existait, nous avons eu le temps d'en trouver la recette !

Modifié par pluc89
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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 58 minutes, pluc89 a dit :

La guerre existe depuis la nuit des temps. Si une "guerre" propre existait, nous avons eu le temps d'en trouver la recette !

 
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Les photos du massacre sur la plage de Šķēde des Juifs de Liepāja
(Libau, en Lettonie) 

Les victimes dans l’œil du bourreau

15 décembre 1941

© Gilles Karmasyn/PHDN 2019-2020


liepaja-skede-01.jpg liepaja-skede-02.jpg liepaja-skede-03.jpg liepaja-skede-04.jpg liepaja-skede-05.jpg
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Introduction  A propos des photos  Voir les photos  Réflexions  Bibliographie et liens  Annexe

Introduction:

Le massacre des Juifs de Liepāja (1941) et les photos de la plage de Šķēde

Pays baltes et ghettos… 
Pays baltes et ghettos

Lorsque les troupes nazies pénètrent en Lettonie en juin 1941, environ soixante quinze mille Juifs y vivent encore, principalement dans de grandes villes, comme Riga. Très rapidement des massacres de masse ont lieu ainsi que le rassemblement des Juifs non encore assassinés dans des ghettos. Dans la forêt de Rumbula, non loin de Riga, un centre de mise à mort par balle est installé. Vingt-cinq mille Juifs y sont assassinés les 30 novembre et 8 décembre 1941.

La lettonie… 
La lettonie

À Libau (Liepāja), deuxième ville de Lettonie, sur la côte de la mer baltique, à 195 kilomètres au sud ouest de Riga, 6 500 Juifs sont encore présents lorsque les troupes allemandes y pénètrent le 29 juin 1941. Meurtres «spontanés»et pillages débutent immédiatement. Des massacres systématiques sont organisés à partir du 4 juillet par les Einsatzkommando 1a et 2 de l’Einsatzgruppe A de Walter Stahlecker. Les forces allemandes s’adjoignent bientôt des auxiliaires lettons, dont le tristement célèbre Sonderkommando commandé par Viktors Arājs. Massacres de masse, ghettoïsation, famine et maladies permettent aux nazis et à leurs auxiliaires d’éliminer presque tous les Juifs: en mars 1943, il ne restait plus que 809 Juifs à Liepāja. À la fin de la guerre les survivants sont déportés au Stutthof puis vers d’autres camps allemands. L’Armée Rouge pénètre à Liepāja le 9 mai 1945. Seuls 175 Juifs de Liepāja survivent finalement, dont 33 cachés par des Lettons. 

Liepaja et Skede… 
Liepaja et Skede

La plupart des hommes valides avaient déjà été assassinés en juillet et en août 1941, comme l’atteste un rapport du major Hans von Payr, un officiel du Wirtschaftsrüstungsamt en visite dans les pays baltes, qui écrit le 11 août 1941: «à Libau, plusieurs milliers de Juifs ont été liquidés. […] Les femmes n’ont pas encore été abattues. Il a été question qu’elles soient éliminées plus tard par gazage» (voir source…). La solution envisagée, les assassinats par gazages (pratiqués par les Einsatzgruppen ailleurs à partir de novembre 1941 puis à Chelmno à partir du 8 décembre 1941), ne fut pas retenue. Mais l’objectif d’une élimination totale des Juifs de Liepāja, femmes, enfants, personnes âgées devait être maintenu.

Ordre aux Juifs de se tenir disponibles… 
Ordre aux Juifs de se tenir disponibles

L’un des massacres les plus connus est celui de la plage de Šķēde (ou Shkède), à 15 kilomètres au nord de la ville, commis par trois esquadrons allemands et un letton (le bataillon de police lettone 21) entre le 15 et le 17 décembre 1941. Strictement planifié, des fosses (de trois mètres de profondeur, sur une longueur totale d’une centaine de mètres) avaient été creusées pendant la semaine précédente par des policiers lettons. Peu avant le 15 décembre les Allemands avaient placardé un ordre intimant aux Juifs de rester chez eux (voir ci-contre). Emmenés par petits groupes parfois en camions, parfois à pied, dans un froid mordant, trompés sur leur destination, les Juifs de Liepāja sont accueillis à Šķēde par les unités allemandes et lettones, qui les font se déshabiller puis les assassinent par petits groupes. Le SS-Obersturmbannführer Dr. Fritz Dietrich, chef de la police SS (SS-Polizei-Standortführer) de Libau, qui a organisé le massacre, écrit dans un rapport officiel en date du 29 décembre 1942:«Pour la période du 14 au 17 décembre 1941, 2749 Juifs ont été évacués». L’utilisation, dans les correspondances officielles, du terme «évacuation» pour désigner en le camouflant le massacre de masse des Juifs était depuis longtemps en usage et perdurerait jusqu’à la fin bien que devenu transparent pour tous. Cependant, dans son journal de guerre, non destiné à la diffusion, Fritz Dietrich ne prenait aucune précaution. Il y avait écrit ce qui suit (voir sources…):

«15.12.41   Début de l’action juive [Judenaktion]. Aujourd’hui on en a exécuté 270 à la plage de Libau.
«16.12.41 Suite de l’action juive.
«17.12.41 Fin l’action juive. En tout 2746 Juifs ont été abattus. Ainsi la Courlande est libre de Juifs [judenfrei], hormis 350 artisans juifs, dont ont a besoin pour des tâches essentielles».

Chaque jour, Fritz Dietrich accompagnait ses descriptions de remarques sur la météo: «froid, un peu de givre» le 15, «givre» le jour suivant, «un peu de givre» le 17. Se voit ainsi confirmé le froid extrême qui régnait pendant ces trois jours et qu’on devine sans peine sur les photographies dont il est question ici.

Les fosses de Šķēde aujourd’hui… 
Les fosses de Šķēde aujourd’hui

En trois jours, près de 2750 Juifs, en majorité des femmes et des enfants sont donc assassinés dans les dunes de la plage de Šķēde. Si ce massacre est plus particulièrement connu, c’est qu’on dispose de photographies prises par un Allemand, illustrant le processus de mise à mort. Le SS-Oberscharführer Carl-Emil Strott (on trouve aussi «Karl Strott»), affecté à Liepāja de juillet 1941 à la fin 1944 se trouve sur la plage de Šķēde pendant une des exécutions de masse de décembre 1941. Jugé à Hanovre de 1969 à 1971, il sera reconnu coupable «de complicité de meurtre» pour avoir assassiné, dit le jugement, au moins 50 Juifs, et condamné à… sept ans de prison.

Strott a photographié le déroulement d’un de ces massacres le lundi 15 décembre 1941, prenant soin de ne photographier que les membres de l’unité lettone, commandée par le Lieutenant Pēteris Galiņš (il a été avancé qu’il s’agissait de «prouver» que les massacres de Juifs n'étaient pas commis par les Allemands, ou de prouver l’implication des Lettons). Le SS-Oberscharführer Sobeck photographie également. Puis Strott (ou Sobeck, selon les versions) a gardé des négatifs développés de ces photos dans son bureau du bâtiment de la Sicherheitsdienst où il est affecté. Un juif épargné parce qu’électricien, David Siwzon (on trouve aussi «David Zivcon», également «Zivcuns», voire «Zwirzon»), né le 29 mai 1914, est appelé un jour à effectuer des réparations dans le bureau, vide, de Carl-Emil Strott (ou Sobeck), au printemps 1942. David Siwzon aperçoit les négatifs dans un tiroir ouvert, les examine, comprend de quoi il s’agit, s’empare d’un demi rouleau, le descend à la cave du bâtiment où le SD a installé un laboratoire photographique où travaille son ami Meir Stein qui en réalise des tirages que David Siwzon place à l’intérieur d’une boîte de métal qu’il enterre dans l’écurie attenante au bâtiment du SD. Entretemps il a replacé le demi-rouleau dans le tiroir. Les Allemands ne se sont aperçus de rien. 

David Siwzon à l’entrée de la cachette chez les Sedols en 1943… 
Ordre aux Juifs de se tenir disponibles

Le hasard, et un couple de Lettons, Robert et Johanna Sedols (ou Seduls), qui cache et protège onze Juifs pendant dix-neuf mois, dont David Siwzon, de la fin 1943 jusqu’à la fin de la guerre, lui permettent de survivre. Lorsque l’Armée Rouge reconquiert la Lettonie et libère Liepāja en mai 1945, David Siwzon déterre la boîte et confie les photographies à un officier soviétique qui les emporte à Moscou où elles sont conservées dans les archives officielles. David Siwzon meurt à Riga en 1983. Sa sœur ainée Jeta, née à Liepāja le 19 décembre 1907, qui avait émigré en France avant la guerre, s’était mariée le 7 mars 1935 avec Marcel David Fresco. Sa fille, Nadine Fresco allait devenir l’une des premières et l’une des meilleures spécialistes du négationnisme en France. C’est Nadine Fresco qui raconte en détails, dans le premier chapitre, «Photographies», de son ouvrage La mort des Juifs (Éditions du Seuil, 2008), l’origine, mais aussi le destin d’après-guerre des photographies découvertes un jour de 1942 par son oncle, David Siwzon.. 

Les photographies du massacre de la plage de Šķēde

En examinant ces clichés, nous devons garder à l’esprit que nous le faisons à travers l’œil du bourreau, que, même si l’on ignore la nature du projet des photographes nazis qui prirent ces clichés, ce projet était sans le moindre doute destiné à alimenter un discours nazi. Ces clichés montrent ce que les bourreaux voulaient montrer. Notre regard devra se substituer à l’œil du bourreau afin de faire taire son verbe qui (notamment dans les témoignages d’après-guerre) multiplie minimisations et échappatoires. Il ne faut pas se laisser tromper par son regard et travailler le notre, refuser l’humiliation exposée, être des témoins actifs, en réflexion, en empathie autant qu’en effort de compréhension et analyses historiennes. La voix des victimes est restituée dans les ouvrages et articles cités dans la bibliographie mais tout de même également dans notre propre façon de regarder ces clichés, de nous laisser aussi traverser par les violentes émotions qu’elles peuvent, qu’elles doivent susciter. Réunir et montrer un tel corpus pose toujours problème, ne serait-ce que par rapport à la dignité bafouée des victimes. Les usages et affichages approximatifs, erronés, voire scandaleux de ces clichés abondent depuis longtemps (comme le relève justement Nadine Fresco) sur papier ou sur internet. La présente publication était donc rendue nécessaire par ces mésusages. Elle est inédite dans sa complétude et dans sa forme (et doit être complétée par l’histoire qu’en dresse Nadine Fresco dans son ouvrage). Il faut évidemment que les historiens s’emparent enfin de ces clichés pour les traiter comme les sources qu’elles sont, dans le respect des victimes, car les images ne parlent pas d’elles-mêmes: il faut leur faire dire ce que parfois elles offrent contre la volonté de ceux qui les ont fabriquées.

Les photographies présentées ci-après ont souvent été publiées pour certaines d’entre elles, rarement pour d’autres. En 1960 cinq d’entre elles sont publiées dans l’ouvrage largement diffusé, et traduit, de Gerhard Schoenberner, Der Gelbe Stern. Die Judenverfolgung in Europa 1933 bis 1945 (Hamburg: Rütten & Loening Verlag GmbH, 1960, traduit en français par Corinne Duquenelle, sous le tire L’Étoile jaune: le génocide juif en Europe, 1933-1945, Paris:Presses de la Cité, 1982). Dans la grande presse on note la présence de deux d’entre elles en 1966, légendées laconiquement, dans un article du Spiegel (26 décembre 1966, «Der Orden unter dem Totenkopf»). Huit (sur les douze que nous présentons) l’avaient été dans la version originale allemande de Pour Eux, «c’était le bon temps…. On trouve aisément la plupart de ces clichés sur internet, mais présentés souvent isolés, dans des qualités très hétérogènes, généralement mauvaises, souvent sans informations pertinentes. Nous avons tenté d’en trouver les meilleures versions possibles. Il se peut que des photos de cette série nous ait échappé, mais cela nous semble peu probable. C’est la première fois, à notre connaissance que sont rassemblés ces douze clichés. Les Bundesarchiv (les Archives fédérales allemandes) semblent en détenir les meilleures versions numérisées(pour onze d’entre elles toutefois), mais exigent des sommes exhorbitantes pour les obtenir et les utiliser (2200 € pour la mise en ligne des onze clichés détenus par les BA…), ce qui, compte tenu de la nature de ces documents et du lien qui unit ceux qui ont pris ces clichés et ceux qui les vendent, nous paraît parfaitement obscène. 

L’ordre des photographies que nous avons choisi (notre numérotation n’a aucun caractère standard) tente de respecter la séquence des événements: les Juifs de Liepāja étaient amenés sur la plage de Šķēde par petits groupes. On demandait à certains de se déshabiller. Le plus souvent, plus les femmes étaient jeunes ou belles, plus de déshabillage exigé était substantiel… Ils étaient ensuite amenés, par groupes d’une dizaine de personnes au maximum, au bord d’une fosse creusée dans les dunes, forcés de se tenir debout face à la mer, tournant le dos à la fosse et surtout aux bourreaux qui évitaient ainsi le face à face. Ils étaient assassinés, puis les corps repoussés jusqu’au fond de la fosse par un membre des commandos d’exécution. 

Bien que les Allemands aient largement participé à ces massacres, seuls des auxiliaires lettons sont montrés sur ces photographies. C’est sans doute délibéré de la part des photographes allemands, mais ne doit pas tromper sur la responsabilité et la participation des Allemands dans les massacres. La majorité des Juifs visibles dans cette série sont des femmes et des enfants, et un petit nombre d’hommes âgés. Nous avons choisi de présenter l’une de ces photos dans deux versions (la plus complète étant légèrement moins lisible que la moins complète). Nous n’avons fait subir aucun traitement aux clichés, étant entendu qu’ils en ont peut être déjà eu (couleurs, contraste, luminosité, recadrages).

La description figurant sous les photographies découle de notre propre examen et des descriptions qu’en ont données avant nous notamment Nadine Fresco, mais surtout Edward Anders dans le documentaire de Michael Prazan et dans ses propres travaux (voir bibliographie). L’identification de certaines personnes sur les photographies ressort des travaux de Edward Anders et Juris Dubrovskis (qui ont dressé la liste de la quasi totalité des Juifs de Liepāja assassinés), du témoignage de Kalman Linkimer et du documentariste Philippe Labrune ainsi que de la recherche de Raoul Perrot et Yvonne Desbois (voir bibliographie). Edward Anders,survivant de la communauté juive de Liepāja et des massacres de 1941, est célèbre pour avoir été un scientifique de premier plan et avoir, en 1985, été le premier à émettre l’hypothèse que la principale cause de disparition des dinosaures était la chute d’une météorite sur la terre…

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Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 1
Des gardes lettons entourent un groupe constitué principalement de Juives et d’enfants juifs, attendant qu’on les fasse se déshabiller

Des gardes lettons, entourent un groupe constitué principalement de Juives et d’enfants juifs, attendant qu’on les fasse se déshabiller. Tous sont chaudement habillés. Le garde au premier plan à gauche tient un fouet ou une matraque qu’on aperçoit aussi sur d’autres clichés. Tous les manteaux des femmes ont deux étoiles jaunes cousues, une devant, une derrière. Au moins deux femmes tiennent un enfant emmitouflé dans leurs bras. Elles semblent calmes mais, a minima, inquiètes. À l’arrière plan, on aperçoit des véhicules allemands. 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 2
Un groupe similaire au précédent, attendant qu’on les fasse se déshabiller avant les exécutions

Un groupe similaire au précédent, peut-être le même pris cette fois de l’autre côté (avec le photographe entre le groupe et les voitures derrière lui, ce que suggèrent des éléments communs au sol), attendant qu’on les fasse se déshabiller avant les exécutions. On distingue un nombre élevé d’enfants sur ce cliché. 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 3
Des Juifs sont en train de se déshabiller, entourés par des piles de vêtements des victimes précédentes. Ces vêtements seront fouillés, et réutilisés par les Allemands

Des Juifs, probablement des femmes, peut-être quelques enfants, sont en train de se déshabiller, entourés par des piles de vêtements des victimes précédentes. Ces vêtements seront fouillés, et réutilisés par les Allemands. 


Deux autres photos qui pourraient se placer ici selon certaines source concernent probablement d’autres événements. Voir Annexe. 


Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 4
Les femmes de la famille Epstein, dont la petite Sorella, 10 ans, première version du cliché

Le photographe allemand a obligé les femmes de la famille Epstein à poser devant lui en sous-vêtements. La petite fille à gauche, Sorella Epstein (parfois Suralla), 10 ans, née le 25 août 1931, tente de se cacher derrière sa maman, Rosa Epstein (Roza, 43 ans, née Saxer). Quelles émotions, quelles peurs traversent à ce moment cette petite fille? On voit en continuant sur la droite, peut-être Emma Rathaus (47 ans, la tante de Sorella). On a longtemps pensé que la jeune fille en cinquième positions était la fille de Emma Rathaus, Maya (ou Mia-Malka Epstein, 18 ans) à côté d’une amie de la famille non identifiée (en quatrième position; on inverse parfois les deux dernières jeunes filles à droite). Cependant une étude de 2016 (Raoul Perrot et Yvonne Desbois) a conclu, prudemment, à l’improbabilité de cette hypothèse. Le mari de Rosa, Yaacov (Jakob) avait été assassiné dès juillet 1941 (ou, selon les versions, arrêté avec son frère par les Soviétiques, voir ci-après). Le mari d’Emma, Haim (Chaïm) Epstein (le frère ainé de Yaakov), avait été arrêté par le NKVD avant l’arrivée des Allemands en janvier 1941 et déporté à Saratov où il mourra en juin 1942. Elles posent devant un énorme tas de vêtements laissés par les victimes précédentes. À l’arrière plan, des auxiliaires lettons poussent des femmes à se déshabiller. D’autres identités ont été proposées pour certaines personnes présentes au premier plan (Zelde Purwe ou Pauline Goldman à la place de Rosa Epstein, et Fruma-Jette Zelde), mais l’identité de Rosa Epstein pour la deuxième personne en partant de la gauche est aujourd’hui certaine (Raoul Perrot et Yvonne Desbois, 2016). 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 4bis
Les femmes de la famille Epstein, dont la petite Sorella, 10 ans, seconde version du cliché

Deuxième version du même cliché que le précédent (filles et femmes de la famille Epstein élargie). 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 5
Plusieurs femmes juives et enfants et un homme âgé (la plupart des hommes âgés avaient fait l’objet de massacres en juillet et en septembre-octobre), achèvent de se déshabiller, à côté d’un garde letton

Plusieurs femmes juives et enfants et un homme âgé (la plupart des hommes âgés avaient fait l’objet de massacres en juillet et en septembre-octobre), achèvent de se déshabiller, à côté d’un garde letton dont on distingue le fouet (ou la matraque). En bas à droite, une femme semble se déplacer (courir?) hors cadre. Aux pieds du garde, on distingue un enfant à moitié déshabillé, gisant, peut-être inconscient. Plusieurs personnes du groupe de gauche regardent dans la même direction, vers leur droite, visiblement très impressionnées, voire tout simplement terrorisées. D’autres semblent éviter de regarder dans cette direction. 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 6
Emma, Mia et Max Epstein

Au premier plan au centre, complètement nue, se trouve Mia (Mia-Malka, Maya) Epstein, 18 ans, transie de froid, voire de honte, tentant de se réchauffer ou de se dissimuler de ses bras repliés sur elle. À sa droite (sur la gauche de la photo), penchée et habillée de sous-vêtements blancs, se trouve sa mère, Emma, 47 ans. De dos, on voit le frère de Mia, Max Epstein, 15 ans, en train de se déshabiller. Les Epstein portaient plusieurs couches de sous-vêtements ce qui peut indiquer un froid très vif ou le fait qu’il pensaient être emmenés dans un ghetto. À l’arrière plan, on voit plusieurs petits groupe de policiers lettons, visiblement détendus. On voit gésir au sol les vêtements des victimes précédentes. On ne voit pas les gardes SS (que le photographe garde soigneusement hors champ), avec leurs fouets, et pour certains leur appareil photo. On ne peut que deviner la peur qu’ils suscitent chez celles et ceux qu’ils photographient.  

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 7
Des femmes et jeunes femmes juives, nues ou quasi nues sont emmenées par des policiers lettons pour être assassinées

Des femmes et jeunes femmes juives, nues ou quasi nues sont emmenées par des policiers lettons pour être assassinées. 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 8
jeunes femmes juives nues avant d'être exécutées

Des femmes et jeunes femmes juives nues, transies de froid et objet du voyeurisme de leurs bourreaux, se dirigent vers le lieux de leur exécution. Une jeune femme court à l’arrière plan, sans doute pour rattraper les premières. L’une des jeunes femmes sur la gauche de la photo est visiblement prise d’un malaise et est soutenue par les deux autres, à peine moins terrorisées. Lors des massacres de l’été précédent, des viols avaient eu lieu, mais en décembre, seul le voyeurisme semble avoir motivé l’exigence de nudité. L’arrière plan suggère plusieurs comportement violents de la part des policiers lettons armés de fouets ou de matraques.  

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 9
groupe d'enfants se dirigeant vers le fossé pour y être exécutés

Le groupe qui se dirige vers le fossé creusé dans les dunes (on voit la mer en haut à droite) est composé de femmes et de cinq enfants. De droite à gauche, on distingue un jeune garçon, le plus à à droite, portant une chemise sombre: il s’agit de Ruben-Aron Grinfeld, 15 ans. Il regarde sur sa droite, vers la fosse en haut de laquelle se tient un groupe précédent, sur le point d’être abattu. Ce qu’il voit le perturbe de façon très visible. Il est suivi par sa sœur, Ester-Liebe, âgée de 13 ans, qui regarde dans la même direction que son frère et s’est retournée comme si elle refusait d’avancer. On voit ensuite leur mère, Ita-Beile, 38 ans, et l’autre sœur de Ruben-Aron, Cilla, 9 ans, dont on distingue seulement une jambe et le bas d’un vêtement. Cilla est cachée par un autre jeune garçon qui avance jambes nues, en évitant de regarder dans la direction qui terrifie les premiers. Suit enfin une mère qui regarde elle aussi de l’autre côté, et porte visiblement sa toute petite fille dans les bras, qui semble inconsciente de la situation. 

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 10
groupe de femmes juives debout au bord du fossé avant d'être exécutées

Un groupe de neuf femmes juives se tient debout au bord du fossé (dont on ne voit pas ce qu’il contient) creusé dans les dunes, tournées vers la mer, dos au fossé, attendant d’être assassinées par balles. Certaines d’entre elles tiennent à peine debout ou sont soutenues par leur voisine. C’est la scène qui effraie tant le groupe de la photographie précédente. Quelle terreur étreignait ces femmes?  

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 11
groupe de femmes et enfants juifs debout au bord du fossé avant d'être exécutées

C’est au tour du groupe de la photographie 9, celui dont plusieurs membres étaient tant perturbés par ce qu’ils voyaient, de se tenir au bord du fossé, dos tourné face à la mer, et d’attendre d’être assassinés. On distingue bien Ruben-Aron Grinfeld, le jeune garçon en chemise sombre (avant dernier à droite), Cilla, la petite fille qui tient la main de sa maman, la maman qui tient son enfant dans les bras. Sur ce cliché, on voit distinctement au fond du fossé les corps des groupes de femmes et enfants juifs précédemment assassinés. Ici aussi, il nous est difficile de concevoir l’angoisse et le désespoir de ces êtres. À droite, à l’arrière plan on distingue le policier letton, dont on devine le fusil, chargé de faire rouler les corps au fond du fossé. Entre ce policier et le groupe, juste à droite de celui-ci, on aperçoit un drapeau que le policier déplaçait afin de signaler au prochain groupe où il devait se positionner.  

Liepāja, massacre de la plage de Šķēde, 15/12/1941 photo 12
groupe de femmes et enfants juifs debout au bord du fossé avant d'être exécutées

Ce cliché suit exactement de quelques secondes le précédent. Les assassins on tiré. Les femmes et enfants juifs de la photo précédente ont été exécutés. Certains gisent encore en haut du fossé. D’autres ont déjà roulé au fond. Arrive le même agent letton que sur le cliché précédent, chargé de pousser les corps au fond du fossé. On distingue bien le drapeau qui servait à placer le prochain groupe de victimes. Le meurtre est accompli. Les Juifs innocents ont vu mourir leurs proches devant eux en attendant leur tour. Des mamans ont vécu l’angoisse de savoir que leur enfant allait mourir avec elles et vécu le désespoir de savoir le désespoir et la peur de leurs petits. Et le cycle a recommencé, pendant trois jours, des centaines de fois.


Brèves remarques

Il existe bien d’autres photographies des massacres de Juifs par balles commis par les nazis et leurs complices. Cependant, rares sont les séquences aussi complètes et aussi poignantes nous donnant à voir les personnes, les êtres innocents qu’une logique de haine perverse entièrement élaborée sur une vision mensongère de la réalité vouait à l’assassinat. Malgré le regard nazi porté sur elles, les victimes, les femmes, les enfants, offrent à notre regard leur humanité, dans la souffrance indicible de leurs derniers instants, dans toute l’insoutenable injustice qui a présidé à cette absurde mise à mort. Aujourd’hui, des antisémites rêvent de voir les Juifs disparaître en tant que Juifs, voire de recommencer le massacre de masse en répétant les mêmes mensonges et en en inventant de nouveaux, des négationnistes justifient de telles scènes dont ils ne peuvent évidemment nier la matérialité, tout en niant la réalité globale de l’extermination des Juifs par les nazis. Étudions l’histoire avec rigueur et intransigeance mais aussi compassion active envers les victimes déshumanisées par leurs bourreaux. Rendons leur leurs noms, leurs histoires, leurs émotions. Souvenons-nous de David Siwzon dont l’héroïsme met en échec la tentative nazie d’effacement. Souvenons-nous de Sorella Epstein, petite fille de dix ans innocente, emmenée de force par les nazis sur une plage de la mer baltique pour se faire assassiner d’une balle par derrière. 


Éléments bibliographiques & liens

  • Nadine Fresco, La Mort des Juifs, Paris: Éditions du Seuil, 2008.
  • Michael Prazan, Einsatzgruppen: Sur les traces des commandos de la mort nazis, Paris: Éd. du Seuil, 2010. La table des matière est en ligne… Cet ouvrage est un complément au documentaire remarquable réalisé par Michael Prazan, portant le même titre, en 2009, en deux parties, disponible sur Netflix. Un passage consacré à un long commentaire par le survivant de Liepāja et historien du destin des Juifs de Liepāja Edward Anders, de huit des photographies du massacre de Šķēde figure à la fin du premier épisode du documentaire, Les Fosses. Ce passage est repris dans la version papier. Nous nous en inspirons pour notre propre commentaire.
  • Sorella Epstein, la petite fille sur la photo. Site consacré au documentaire de Philippe Labrune (2014) relatant à la fois les événements du 15 décembre 1941, le destin des Juifs de Liepāja et le travail pour identifier les victimes, dont une petite fille se cachant le visage sur l’une des photos (6 et 7 sur la présente page). On trouve en ligne un article scientifique (Raoul Perrot et Yvonne Desbois, «A la recherche de Sorella Epstein, une enfant dans la tourmente de la Shoah, assassinée en décembre 1941 sur la plage de Skede (Lettonie)», Cahiers Lyonnais d’AnthropoBiométrique, 5, 2016) relatant les travaux ayant servi à l’identification de la famille Epstein.
  • Ernst Klee, Willy Dressen, Volker Riess, Pour eux «C’était le bon temps». La vie ordinaire des bourreaux nazis, Plon, 1990. La fin du chapitre 6, «Assassinat de Juifs, un spectacle public», propose une série de témoignages allemands sur les massacres de Juifs à Liepāja (Le tourisme du massacre à Libau en Lettonie). La version originale allemande de l’ouvrage entrecoupait ces témoignages de huit des douzes clichés présentés ici (mais pas la version française).
  • Andrew Ezergailis, The Holocaust in Latvia 1941–1944: The Missing Center, Riga: Historical Institute of Latvia; Washington DC:Published in association with the United States Holocaust Memorial Museum, 1996 (notamment le chapitre IX, «The Killings in the Cities» qui offre un récit détaillé sur le destin des Juifs de Liepāja, notamment les exécutions de la plage de Šķēde, p. 293-294. Edward Anders relève cependant plusieurs erreurs de détails dans le récit de Ezergailis).
  • Edward Anders & Juris Dubrovskis, Jews in Liepaja, Latvia 1941–45, Burlingame: Anders Press, 2001.
  • Kalman Linkimer, Nineteen Months in a Cellar: How 11 Jews Eluded Hitler’s Henchmen. The Diary of Kalman Linkimer (1913–1988), Riga:Jewish Community of Riga, 2008 (également Burlingame, Calif.:Anders Press, 2011). Kalman Linkimer fait partie des Juifs cachés par Robert et Johanna Sedols (ou Seduls) avec David Zivcon. Il a tenu un journal pendant les événements même, traduit ici en anglais. On y trouve au chapitre 5, le récit détaillé des massacres des 15-17 décembre ainsi que le témoignage de David Zivcon et la reproduction de bonne qualité de huit des photographies, commentées, de la plage de Šķēde (provenant de l’USHMM) à partir de la page 39.
  • Rebecca Margolis & Edward Anders, «The Linkimer Diary: How 11 Jews Survived the Holocaust», in M. Vestermanis, Symposium of the Commission of the Historians of Latvia, vol. 23, Problems of the Holocaust Research In Latvia. The Holocaust Studies in Latvia in 2006–2007 and Proceedings of an International Conference 6–7 November 2007, Riga, Riga, Latvia: Institute of Latvian Historians. En ligne…. Les actes du symposium sur la shoah en Lettonie dont est tiré l’essai en question sont également intégralement en ligne.
  • Edward Anders, Amidst Latvians During the Holocaust, Riga:Occupation Museum of Latvia, 2011.
  • Henri Minczeles, Les Litvaks. L’héritage universel d’un monde juif disparu, Paris: Éditions La Découverte, 2008.
  • Geoffrey P. Megargee, Martin Dean & Mel Hecker, Encyclopedia of Camps and Ghettos, 1933–1945, volume II, Ghettos in German-Occupied Eastern Europe, part B, (article «Liepāja», p. 1011-1014), Bloomington: United States Holocaust Memorial Museum & Indiana University Press, 2012 (une version de travail, plus longue, de l’article est en ligne…
  • Edward Anders & Juris Dubrovskis, «Who Died in the Holocaust? Recovering Names from Official Records», Holocaust and Genocide Studies, Volume 17, Number 1, Spring 2003. En ligne… et ici.
  • Wolfgang Curilla, Die Deutsche Ordnungspolizei und der Holocaust im Baltikum und in Weissrussland 1941-1944, 2e éd., Paderborn:Ferdinand Schöningh, 2006, notamment les pages 194-195.
  • Yad Vashem, The Liepāja Jewish Community during World War II (Photo Gallery). Les archives photos en ligne de Yad Vashem proposent dix des douze clichés que nous avons identifiés, plus deux dont nous pensons qu’ils n’appartiennent en fait pas à la série (voir annexe).
  • Jews in Liepāja, Latvia 1941-1945. Ce site présente de nombreuses informations sur le destin et l’identité des Juifs de Liepāja, ainsi que sa version de dix des photos du massacre de la plage de Šķēde (sans commentaires), ainsi qu’une version de ces dix clichés avec des descriptions (pour certaines dépassées), dans une autre gallerie.
  • Film d’une exécution d’hommes Juifs à Liepāja en juillet 1941.
  • Rapport soviétique de juin 1945 sur les massacres de la plage de Šķēde.
  • Problems of the Holocaust Research In Latvia. The Holocaust Studies in Latvia in 2006–2007 and Proceedings of an International Conference 6–7 November 2007, Riga. 

Annexe: deux photos «incertaines»

Dans la toute première version de la présente page, nous présentions quatorze clichés, deux supplémentaires entre les actuelles photos 3 et 4 (nous avions précédemment numéroté des deux clichés supplémentaires 4 et 5), visibles ci-dessous. Ces deux photographies avaient été incluses dans la série sur le massacre de Liepāja/Šķēde parce que les archives photos de Yad Vashem les décrivent comme telles et que nous les avions vues reproduites avec la même description. Cependant plusieurs éléments rendent finalement cette inclusion plus que problématique. Aucune des publications papier (toujours partielles certes) de séries de photos du massacre de la plage de Šķēde (Klee, Fresco, Anders/Linkimer, Prazan) ne les propose. Elles ne figurent pas non plus sur la page des photos du massacre de Šķēde des Bunderarchiv. Plus important: leur examen attentif révèle des éléments qui peuvent être considérés comme incohérents avec le reste de la série: dans la première (anciennement photo 4), les vêtements semblent globalement moins chauds que sur les autres photographies. Aucun des manteaux visibles ne semble porter d’étoile jaune, et surtout la clôture qu’on distingue en arrière plan n’appartient pas au paysage des autres clichés et s’explique mal sur une plage. Enfin la corpulence des femmes des deux photos semble différentes — elles semblent plus maigres — sur la photo, constat d’ailleurs aussi valable sur la seconde (anciennement photo 5). Pour la seconde photographie, d’autres éléments, semblent suggérer qu’elle n’appartient pas à la série de la plage de Skede. La végétation y est sensiblement différente: plus abondante, plus fournie. C’est la seule où figurent des gardes vêtus en civil. Par ailleurs, il sont vêtus beaucoup plus légèrement que les gardes lettons visibles sur les autres clichés. Enfin, tout à gauche de la photo, on voit un jeune homme en uniforme, uniforme qui ne correspond pas à la tenue des gardes lettons. Enfin ces deux clichés apparaîssent régulièrement avec des légendes les plaçant ailleurs. 

Ainsi la première est placée au fort VII de Kaunas (Kovno) par le United States Holocaust Memorial Museum, mais sans information archivistique. Cependant, une autre photo présentée par Yad Vashem(item id: 17457, archival signature: 2725/5, que nous a signalée Jonathan Harrison), présente en toute probabilité la même clôture et, pour le coup, est localisée également au fort VII de Kaunas, ce qui semble devoir permettre de conclure à la validité de la localisation du premier cliché par l’USHMM au fort VII.

La seconde est quant à elle placée lors des massacres de Ponary de août-septembre 1941 (cohérent avec les tenues et les végétations) par le site des Archives de Lituanie (19e photo d’une exposition virtuelle, qui est la version que nous présentons ici), qui en fournit la source archivistique dans les Archives spéciales lituaniennes, Lietuvos Ypatingajame Archyve («LYA, F. K-1, ap. 58, b. 11713/3, l. 208.») et la décrit comme extraite du dossier pénal de Franz Murer («le boucher de Vilnius», 11713 est le numéro du dossier judiciaire de Franz Murer, 3 le troisième volume), l’original en étant conservé au musée juif de Vilnius. Dans ces conditions, nous ne pouvions maintenir ces deux clichés au sein de la série sur Skede, mais plutôt que de les supprimer complètement, nous avons préféré les reproduire ci-après, précédés des présentes réserves. Nous remercions vivement l’historien Tal Bruttmann dont les lumières nous ont aidé à prendre cette décision. 

fort VII de Kaunas
Un groupe, principalement des femmes, commence à se déshabiller

Un groupe, principalement des femmes, a commencé à se déshabiller. Cette photo n’appartient pas à la série de la plage de Šķēde bien qu’elle soit cataloguée comme telle par Yad Vashem (voir ci-dessus). 

massacre de Ponary (Lituanie), été 1941
Des auxiliaires lettons gardent un groupe de femmes juives qui se sont déshabillées et attendent

Des civils et un homme en uniforme gardent un groupe de femmes juives qui se sont déshabillées et attendent. La posture de ces gardes suggère qu’ils sont là pour «profiter» de la vue qui s’offre à eux, tandis que celle des femmes, épaules rentrées, bras repliés, tête souvent baissée, suggère le malaise, sinon la peur. L’appartenance de cette photo à la série de la plage de Šķēde est très douteuse bien qu’elle soit cataloguée comme telle de Yad Vashem (voir ci-dessus). 

Bien que présentant très probablement des moments d’autres événements, ces deux photographies, par leurs grandes ressemblances avec celles de la série de la plage de Šķēde permettent de relever deux points: les méthodes employées à Šķēde (groupes de femmes gardées par des auxiliaires locaux, qu’on force à se déshabiller en plein air) sont des méthodes pratiquées de façon habituelle. Par ailleurs, même si on ne possède les clichés des événements qui surviennent après ces deux photographies, ceux de la série de Šķēde permettent avec une quasi-certitude de comprendre quel est le destin des femmes qu’on y voit…

 

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Sur le même sujet :
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jacky29 Membre 40 501 messages
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Le massacre de Wounded Knee

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Le massacre de Wounded Knee a eu lieu aux Etats-Unis dans le Dakota du Sud le 29 décembre 1890. Environ 200 amérindiens de la tribu Lakota Minneconjou des Sioux (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l'armée des Etats-Unis. Le terme de "massacre" a été employé par le Général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.

Le massacre de Wounded Knee

Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des Etats-Unis appuyé par quatre mitrailleuses Hotchkiss ont encerclé un campement d'indien Lakota avec l'ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l'ordre de procéder à un désarmement préalable. Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s'accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés.

Vingt-cinq soldats de la cavalerie ainsi que 153 indiens Sioux ont alors été tués, y compris 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D'autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement. Les soldats tirant de quatre cotés à la fois, certaines des victimes militaires ont probablement été touchées par leurs camarades.

Wounded Knee

Préludes

En février 1890, le gouvernement des Etats-Unis a rompu un traité passé avec les Lakota en divisant la Grande réserve Sioux de l'état du Dakota du Sud (qui englobait la plus grande partie de l'état) en cinq réserves dont la totalité était plus petite. Ceci a été réalisé pour satisfaire les intérêts des propriétaires de l'Est et était conforme à la politique clairement affichée du gouvernement "de rompre les relations tribales" et d'obliger "les Indiens à se conformer au mode de vie de l'homme blanc, pacifiquement si possible ou sinon par la force".

Une fois les réserves "ajustées", les tribus ont été séparées en unités familiales sur des parcelles de terrain de 320 acres. En raison de la sécheresse, les récoltes de 1890 sont insuffisantes pour assurer l'alimentation des Sioux. Malheureusement pour les Indiens, le gouvernement avait aussi réduit les rations de moitié, les Indiens étant jugés "paresseux". Comme le bison avait de plus été pratiquement éradiqué de la plaine quelques années plus tôt, les Sioux crient famine.

La Danse des esprits (Ghost Dance)

En 1890, Jack Wilson, un chef religieux amérindien connu sous le nom de Wovoka déclara que pendant l'éclipse totale du soleil du 1er janvier 1889 il avait reçu la révélation d'être le Messie de son peuple. Le mouvement spirituel qu'il créa devint connu sous le nom de "Danse des esprits" (Ghost Dance), mélange syncrétique de spiritualisme Paiute et de christianisme Shaker. Bien que Wilson ait prédit la disparition des hommes blancs, il a également enseigné que jusqu'au jour du Jugement dernier, les amérindiens devaient vivre en paix et ne pas refuser de travailler pour les blancs.

Wounded Knee

Chez les Sioux, les deux premiers convertis à cette nouvelle religion furent Kicking Bear et Short Bull, de la réserve de Pine Ridge. Tous deux ont reconnus que Wilson avait fait de la lévitation devant eux mais ils interprétèrent différemment ses paroles. Ils ont rejeté la prétention de Wilson d'être le Messie et ont cru que le Messie n'arriverait pas avant 1891. Ils ont aussi refusé le pacifisme de Wilson et estimé que des vêtements spéciaux, les "chemises des esprits" ("ghost shirts") les protégeraient des balles.

La danse des Esprits se propage rapidement chez les Sioux, démoralisés et affamés. Effrayés, les agents indiens demandent l'aide de l'armée. Bien que probablement une majorité des indiens de la réserve de Pine Ridge ait été convertie, le chef Sitting Bull n'en faisait pas partie. Cependant, il a garanti la liberté religieuse ; les fonctionnaires fédéraux ont cependant interprété cette tolérance comme un appui total et le Général Nelson Miles a ordonné son arrestation. 43 policiers indiens ont essayé de l'arrêter le 15 décembre 1890 à la "Standing Rock Agency". Pour des raisons peu claires, une fusillade s'est ensuivie et Sitting Bull était parmi les douze tués.

Wounded Knee

400 Hunkpapa Lakota fuirent à la réserve indienne de Cheyenne River des Lakota Minniconjou. 38 Hunkpapa Lakota du village de Sitting Bull trouvent refuge dans le campement des Lakota Minniconjou de Big Foot dans la réserve de Cheyenne River. Miles ordonna aussitôt l'arrestation de Big Foot mais l'armée temporisa, espérant que sa réputation de pacifiste préviendrait les hostilités.

Quand les Hunkpapa arrivèrent, et apeurés par l'arrivée de nombreux soldats dans la réserve, les 300 Minniconjous décident d'abandonner leur village et de rejoindre le chef Red Cloud (qui ne faisait pas partie du mouvement de la Danse des Esprits) à l'agence de Pine Ridge.

Ignorant les intentions des Indiens, et craignant que la destination de Big Foot ne soit le bastion des danseurs des Esprits dans les Badlands, le général Miles déploie le 6ème et le 9e régiment de cavalerie pour bloquer les Minniconjou.

Wounded Knee

Le clan de Big Foot est intercepté par le Major Samuel Whitside et environ 200 hommes du 7ème régiment de cavalerie. Whitside transfère Big Foot qui souffre d'une sévère pneumonie vers une ambulance de campagne et escorte les Lakota à leur camp pour la nuit à Wounded Knee Creek. L'armée fournit aux Lakota des tentes et des rations. Les Indiens sont comptés : il y a dans le village 120 hommes et 230 femmes et enfants.

Le matin suivant, les Lakota trouvèrent face à eux le reste du régiment, avec son commandant, le colonel James W. Forsyth, arrivé pendant la nuit, ainsi qu'une batterie de canons Hotchkiss du 1er régiment d'artillerie. Les armes étaient disposées sur une petite colline surplombant le campement. Forsyth informa Whitside que les Lakota devaient être transférés dans un camp militaire à Omaha dans le Nebraska.

Wounded Knee

Le massacre

La 7ème de cavalerie avait reçu l'ordre du commandant du département de la Platte, le Général John Brooke, de désarmer le clan de Big Foot avant le transfert vers le Nébraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota ont été considérés comme des prisonniers virtuels. Forsyth a choisi de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée. Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu'ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats craignant que des armes restent cachées commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota, qui selon l'armée, étaient sous l'influence d'un chaman Minniconjou, Yellow Bird.

Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s'ensuit. La plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C'est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants. Quand le tir s'est arrêté, 146 Lakota avaient été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des Etats-Unis. Big Foot figure parmi les morts. Les soldats tirant de tous les côtés, on pense que certains des soldats ont été tués par leur propre régiment mais aucune enquête n'a permis de connaître la vérité.

Conséquences

Lorsque la tempête de neige qui s'est abattue entre temps s'est calmée, les militaires embauchent des civils pour enterrer les victimes Lakota. 146 Lakota ont été ainsi enterrés dans une fosse commune: 84 hommes et garçons, 44 femmes, et 18 enfants. De plus, 7 blessés Lakota sont morts à l'hôpital de Pine Ridge des suites de leurs blessures.

Wounded Knee

Le Colonel Forsyth, désavoué par le Général Nelson Miles, a été immédiatement relevé de son commandement. Une enquête militaire approfondie menée par Miles critique les dispositions tactiques prises par Forsyth tout en l'exonérant de sa responsabilité. Le Secrétaire à la guerre rétablit alors Forsyth dans son commandement du 7ème régiment de cavalerie. La cour a jugé que, pour la plupart, les soldats de la cavalerie avaient essayé d'éviter les atteintes aux non-combattants.

Néanmoins Miles continua à critiquer Forsyth qui selon lui avait délibérément désobéi aux ordres. C'est du général Miles que vient l'opinion selon laquelle Wounded Knee est un massacre délibéré plutôt qu'une tragédie provoquée par des décisions malheureuses (l'opinion publique américaine étant alors généralement favorable à Forsyth).

Vingt "médailles d'honneur" ont été attribuées à des soldats du 7ème de cavalerie pour leur conduite durant le massacre. Actuellement, les Amérindiens réclament encore instamment qu'elles soient requalifiées en "médailles du déshonneur".

Beaucoup de non-Lakota vivant près des réserves ont interprété la bataille comme la défaite d'un culte meurtrier, la "Danse des esprits", faisant l'amalgame entre les adeptes de ce culte et les amérindiens en général. Peu après le massacre, un jeune rédacteur de journal, L. Frank Baum, qui deviendra plus tard célèbre en tant qu'auteur du Magicien d'Oz écrit dans le journal Aberdeen Saturday Pioneer du samedi 3 janvier 1891 :

"L'Aberdeen Saturday Pioneer a par le passé déclaré que notre sûreté dépendait de l'extermination des Indiens. Après leur avoir fait du tort pendant des siècles, nous devrions, afin de protéger notre civilisation, insister encore et débarrasser la terre de ces créatures indomptées et indomptables. De cela dépend la sécurité des colons et des soldats commandés par des incompétents. Autrement, nous pouvons nous attendre à ce que les années futures nous apportent autant de déboires avec les Peaux Rouges que les années passées."

Vers la fin du XXe siècle, les critiques se font plus vives. Beaucoup considèrent l'évènement comme une des plus grandes atrocités de l'histoire des Etats-Unis. Il a été commémoré par la chanson engagée "Bury My Heart at Wounded Knee" ("Enterre mon cœur à Wounded Knee") écrit par Buffy Sainte-Marie. Il est aussi le sujet d'un livre à succès de l'historien Dee Brown publié en 1971 :"Enterre mon cœur à Wounded Knee : la longue marche des Indiens vers la mort" (Bury my heart at Wounded Knee, an Indian history of the American West). New York : Holt, Rinehart & Winston.

Dernier conflit armé avec les Amérindiens ?

Wounded Knee est généralement considéré comme l'évènement qui met fin à 400 ans de guerres indiennes. à strictement parler pourtant, le massacre n'a pas été le dernier conflit entre les amérindiens et les Etats-Unis. Une escarmouche a eu lieu à la Mission Drexel le lendemain du massacre de Wounded Knee, qui a entrainé la mort d'un soldat de la cavalerie et la blessure de six autres appartenant au 7 ème régiment de cavalerie des Etats-Unis). Cet évènement à la Mission Drexel fut presque totalement éclipsé par la tragédie de la veille.

Les danseurs Lakota qui avaient été persuadés de se rendre ont plutôt fui en apprenant ce qui s'était passé à Wounded Knee. Ils ont brûlé plusieurs bâtiments de la mission puis ont attiré un escadron du 7ème de cavalerie dans un guet-apens et l'ont harcelé jusqu'à l'arrivée des renforts du 9 ème régiment de cavalerie des Etats-Unis. Le lieutenant James D. Mann, un des principaux responsables du tir à Wounded Knee est mort de ses blessures dix-sept jours plus tard, le 15 janvier 1891, à Ft.Riley dans le Kansas.

Wounded Knee
Big Foot

Février 1973 : Le renouveau de la cause indienne

Plus de quatre-vingts ans après le massacre, le 27 février 1973, Wounded Knee a été le théâtre d'un affrontement entre les autorités fédérales et les militants de l'American Indian Movement.

Ce jour-là, près de trois cents Sioux Oglala ainsi que des sympathisants de la cause indienne se rendirent au village de Wounded Knee et l'occupèrent pour exiger qu'on reconnaisse leurs droits et leur terre.

Cet évènement est raconté dans un livre publié par les "Akwesasne Notes" en 1973 : "Voices from Wounded Knee". Il a été mis en film dans Lakota Woman, siège à Wounded Knee, à travers la participation à l'événement de Mary Crow Dog.

En quelques heures, plus de 2 000 agents du FBI, des policiers fédéraux et des représentants du Bureau des affaires indiennes cernent la ville et organisent un blocus avec des véhicules blindés, des mitrailleuses etc.

Le siège dura 71 jours et fit deux morts dont Franck Clearwater, un Indien qui se reposait dans une église. Une paix fut signée et les deux camps acceptèrent de désarmer. Les Indiens avaient instauré une communauté remarquable, avec des cantines communautaires, un service de santé et un hôpital, au sein du territoire assiégé. Un indien Navajo, vétéran de la guerre du Vietnam a alors déclaré :

"Le calme des gens était réellement stupéfiant étant donné qu'on nous tirait dessus sans arrêt.. mais ils restaient parce qu'ils avaient une cause à défendre. C'est pour ça qu'on a perdu au Vietnam, parce que la cause était mauvaise. On a fait une guerre de riches pour les riches... A Wounded Knee on a fait du bon boulot et le moral était bon. On continuait à rigoler malgré tout."

Source : Wikipédia
 
   
 
ça aussi, c'est la vision de la guerre.
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le merle Membre 21 605 messages
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il y a 45 minutes, jacky29 a dit :

Le massacre de Wounded Knee

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Le massacre de Wounded Knee a eu lieu aux Etats-Unis dans le Dakota du Sud le 29 décembre 1890. Environ 200 amérindiens de la tribu Lakota Minneconjou des Sioux (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l'armée des Etats-Unis. Le terme de "massacre" a été employé par le Général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.

Le massacre de Wounded Knee

Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des Etats-Unis appuyé par quatre mitrailleuses Hotchkiss ont encerclé un campement d'indien Lakota avec l'ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l'ordre de procéder à un désarmement préalable. Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s'accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés.

Vingt-cinq soldats de la cavalerie ainsi que 153 indiens Sioux ont alors été tués, y compris 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D'autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement. Les soldats tirant de quatre cotés à la fois, certaines des victimes militaires ont probablement été touchées par leurs camarades.

Wounded Knee

Préludes

En février 1890, le gouvernement des Etats-Unis a rompu un traité passé avec les Lakota en divisant la Grande réserve Sioux de l'état du Dakota du Sud (qui englobait la plus grande partie de l'état) en cinq réserves dont la totalité était plus petite. Ceci a été réalisé pour satisfaire les intérêts des propriétaires de l'Est et était conforme à la politique clairement affichée du gouvernement "de rompre les relations tribales" et d'obliger "les Indiens à se conformer au mode de vie de l'homme blanc, pacifiquement si possible ou sinon par la force".

Une fois les réserves "ajustées", les tribus ont été séparées en unités familiales sur des parcelles de terrain de 320 acres. En raison de la sécheresse, les récoltes de 1890 sont insuffisantes pour assurer l'alimentation des Sioux. Malheureusement pour les Indiens, le gouvernement avait aussi réduit les rations de moitié, les Indiens étant jugés "paresseux". Comme le bison avait de plus été pratiquement éradiqué de la plaine quelques années plus tôt, les Sioux crient famine.

La Danse des esprits (Ghost Dance)

En 1890, Jack Wilson, un chef religieux amérindien connu sous le nom de Wovoka déclara que pendant l'éclipse totale du soleil du 1er janvier 1889 il avait reçu la révélation d'être le Messie de son peuple. Le mouvement spirituel qu'il créa devint connu sous le nom de "Danse des esprits" (Ghost Dance), mélange syncrétique de spiritualisme Paiute et de christianisme Shaker. Bien que Wilson ait prédit la disparition des hommes blancs, il a également enseigné que jusqu'au jour du Jugement dernier, les amérindiens devaient vivre en paix et ne pas refuser de travailler pour les blancs.

Wounded Knee

Chez les Sioux, les deux premiers convertis à cette nouvelle religion furent Kicking Bear et Short Bull, de la réserve de Pine Ridge. Tous deux ont reconnus que Wilson avait fait de la lévitation devant eux mais ils interprétèrent différemment ses paroles. Ils ont rejeté la prétention de Wilson d'être le Messie et ont cru que le Messie n'arriverait pas avant 1891. Ils ont aussi refusé le pacifisme de Wilson et estimé que des vêtements spéciaux, les "chemises des esprits" ("ghost shirts") les protégeraient des balles.

La danse des Esprits se propage rapidement chez les Sioux, démoralisés et affamés. Effrayés, les agents indiens demandent l'aide de l'armée. Bien que probablement une majorité des indiens de la réserve de Pine Ridge ait été convertie, le chef Sitting Bull n'en faisait pas partie. Cependant, il a garanti la liberté religieuse ; les fonctionnaires fédéraux ont cependant interprété cette tolérance comme un appui total et le Général Nelson Miles a ordonné son arrestation. 43 policiers indiens ont essayé de l'arrêter le 15 décembre 1890 à la "Standing Rock Agency". Pour des raisons peu claires, une fusillade s'est ensuivie et Sitting Bull était parmi les douze tués.

Wounded Knee

400 Hunkpapa Lakota fuirent à la réserve indienne de Cheyenne River des Lakota Minniconjou. 38 Hunkpapa Lakota du village de Sitting Bull trouvent refuge dans le campement des Lakota Minniconjou de Big Foot dans la réserve de Cheyenne River. Miles ordonna aussitôt l'arrestation de Big Foot mais l'armée temporisa, espérant que sa réputation de pacifiste préviendrait les hostilités.

Quand les Hunkpapa arrivèrent, et apeurés par l'arrivée de nombreux soldats dans la réserve, les 300 Minniconjous décident d'abandonner leur village et de rejoindre le chef Red Cloud (qui ne faisait pas partie du mouvement de la Danse des Esprits) à l'agence de Pine Ridge.

Ignorant les intentions des Indiens, et craignant que la destination de Big Foot ne soit le bastion des danseurs des Esprits dans les Badlands, le général Miles déploie le 6ème et le 9e régiment de cavalerie pour bloquer les Minniconjou.

Wounded Knee

Le clan de Big Foot est intercepté par le Major Samuel Whitside et environ 200 hommes du 7ème régiment de cavalerie. Whitside transfère Big Foot qui souffre d'une sévère pneumonie vers une ambulance de campagne et escorte les Lakota à leur camp pour la nuit à Wounded Knee Creek. L'armée fournit aux Lakota des tentes et des rations. Les Indiens sont comptés : il y a dans le village 120 hommes et 230 femmes et enfants.

Le matin suivant, les Lakota trouvèrent face à eux le reste du régiment, avec son commandant, le colonel James W. Forsyth, arrivé pendant la nuit, ainsi qu'une batterie de canons Hotchkiss du 1er régiment d'artillerie. Les armes étaient disposées sur une petite colline surplombant le campement. Forsyth informa Whitside que les Lakota devaient être transférés dans un camp militaire à Omaha dans le Nebraska.

Wounded Knee

Le massacre

La 7ème de cavalerie avait reçu l'ordre du commandant du département de la Platte, le Général John Brooke, de désarmer le clan de Big Foot avant le transfert vers le Nébraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota ont été considérés comme des prisonniers virtuels. Forsyth a choisi de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée. Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu'ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats craignant que des armes restent cachées commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota, qui selon l'armée, étaient sous l'influence d'un chaman Minniconjou, Yellow Bird.

Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s'ensuit. La plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C'est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants. Quand le tir s'est arrêté, 146 Lakota avaient été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des Etats-Unis. Big Foot figure parmi les morts. Les soldats tirant de tous les côtés, on pense que certains des soldats ont été tués par leur propre régiment mais aucune enquête n'a permis de connaître la vérité.

Conséquences

Lorsque la tempête de neige qui s'est abattue entre temps s'est calmée, les militaires embauchent des civils pour enterrer les victimes Lakota. 146 Lakota ont été ainsi enterrés dans une fosse commune: 84 hommes et garçons, 44 femmes, et 18 enfants. De plus, 7 blessés Lakota sont morts à l'hôpital de Pine Ridge des suites de leurs blessures.

Wounded Knee

Le Colonel Forsyth, désavoué par le Général Nelson Miles, a été immédiatement relevé de son commandement. Une enquête militaire approfondie menée par Miles critique les dispositions tactiques prises par Forsyth tout en l'exonérant de sa responsabilité. Le Secrétaire à la guerre rétablit alors Forsyth dans son commandement du 7ème régiment de cavalerie. La cour a jugé que, pour la plupart, les soldats de la cavalerie avaient essayé d'éviter les atteintes aux non-combattants.

Néanmoins Miles continua à critiquer Forsyth qui selon lui avait délibérément désobéi aux ordres. C'est du général Miles que vient l'opinion selon laquelle Wounded Knee est un massacre délibéré plutôt qu'une tragédie provoquée par des décisions malheureuses (l'opinion publique américaine étant alors généralement favorable à Forsyth).

Vingt "médailles d'honneur" ont été attribuées à des soldats du 7ème de cavalerie pour leur conduite durant le massacre. Actuellement, les Amérindiens réclament encore instamment qu'elles soient requalifiées en "médailles du déshonneur".

Beaucoup de non-Lakota vivant près des réserves ont interprété la bataille comme la défaite d'un culte meurtrier, la "Danse des esprits", faisant l'amalgame entre les adeptes de ce culte et les amérindiens en général. Peu après le massacre, un jeune rédacteur de journal, L. Frank Baum, qui deviendra plus tard célèbre en tant qu'auteur du Magicien d'Oz écrit dans le journal Aberdeen Saturday Pioneer du samedi 3 janvier 1891 :

"L'Aberdeen Saturday Pioneer a par le passé déclaré que notre sûreté dépendait de l'extermination des Indiens. Après leur avoir fait du tort pendant des siècles, nous devrions, afin de protéger notre civilisation, insister encore et débarrasser la terre de ces créatures indomptées et indomptables. De cela dépend la sécurité des colons et des soldats commandés par des incompétents. Autrement, nous pouvons nous attendre à ce que les années futures nous apportent autant de déboires avec les Peaux Rouges que les années passées."

Vers la fin du XXe siècle, les critiques se font plus vives. Beaucoup considèrent l'évènement comme une des plus grandes atrocités de l'histoire des Etats-Unis. Il a été commémoré par la chanson engagée "Bury My Heart at Wounded Knee" ("Enterre mon cœur à Wounded Knee") écrit par Buffy Sainte-Marie. Il est aussi le sujet d'un livre à succès de l'historien Dee Brown publié en 1971 :"Enterre mon cœur à Wounded Knee : la longue marche des Indiens vers la mort" (Bury my heart at Wounded Knee, an Indian history of the American West). New York : Holt, Rinehart & Winston.

Dernier conflit armé avec les Amérindiens ?

Wounded Knee est généralement considéré comme l'évènement qui met fin à 400 ans de guerres indiennes. à strictement parler pourtant, le massacre n'a pas été le dernier conflit entre les amérindiens et les Etats-Unis. Une escarmouche a eu lieu à la Mission Drexel le lendemain du massacre de Wounded Knee, qui a entrainé la mort d'un soldat de la cavalerie et la blessure de six autres appartenant au 7 ème régiment de cavalerie des Etats-Unis). Cet évènement à la Mission Drexel fut presque totalement éclipsé par la tragédie de la veille.

Les danseurs Lakota qui avaient été persuadés de se rendre ont plutôt fui en apprenant ce qui s'était passé à Wounded Knee. Ils ont brûlé plusieurs bâtiments de la mission puis ont attiré un escadron du 7ème de cavalerie dans un guet-apens et l'ont harcelé jusqu'à l'arrivée des renforts du 9 ème régiment de cavalerie des Etats-Unis. Le lieutenant James D. Mann, un des principaux responsables du tir à Wounded Knee est mort de ses blessures dix-sept jours plus tard, le 15 janvier 1891, à Ft.Riley dans le Kansas.

Wounded Knee
Big Foot

Février 1973 : Le renouveau de la cause indienne

Plus de quatre-vingts ans après le massacre, le 27 février 1973, Wounded Knee a été le théâtre d'un affrontement entre les autorités fédérales et les militants de l'American Indian Movement.

Ce jour-là, près de trois cents Sioux Oglala ainsi que des sympathisants de la cause indienne se rendirent au village de Wounded Knee et l'occupèrent pour exiger qu'on reconnaisse leurs droits et leur terre.

Cet évènement est raconté dans un livre publié par les "Akwesasne Notes" en 1973 : "Voices from Wounded Knee". Il a été mis en film dans Lakota Woman, siège à Wounded Knee, à travers la participation à l'événement de Mary Crow Dog.

En quelques heures, plus de 2 000 agents du FBI, des policiers fédéraux et des représentants du Bureau des affaires indiennes cernent la ville et organisent un blocus avec des véhicules blindés, des mitrailleuses etc.

Le siège dura 71 jours et fit deux morts dont Franck Clearwater, un Indien qui se reposait dans une église. Une paix fut signée et les deux camps acceptèrent de désarmer. Les Indiens avaient instauré une communauté remarquable, avec des cantines communautaires, un service de santé et un hôpital, au sein du territoire assiégé. Un indien Navajo, vétéran de la guerre du Vietnam a alors déclaré :

"Le calme des gens était réellement stupéfiant étant donné qu'on nous tirait dessus sans arrêt.. mais ils restaient parce qu'ils avaient une cause à défendre. C'est pour ça qu'on a perdu au Vietnam, parce que la cause était mauvaise. On a fait une guerre de riches pour les riches... A Wounded Knee on a fait du bon boulot et le moral était bon. On continuait à rigoler malgré tout."

Source : Wikipédia
 
   
 
ça aussi, c'est la vision de la guerre.

Bonjour

Je connaissais bien cette histoire , elle est restée comme une plaie dans le coeur des Indiens Sioux " Amérindiens" .dans autres combats , Le Général Custer du 7 ième de cavalerie US , le paya de sa vie et de celle de 250 environs des ses cavaliers .

(  mais cela est une autre histoire ) .cela serait-il en rapport avec le siège de Gaza ?

Bonne journée

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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il y a 5 minutes, le merle a dit :

Bonjour

Je connaissais bien cette histoire , elle est restée comme une plaie dans le coeur des Indiens Sioux " Amérindiens" .dans autres combats , Le Général Custer du 7 ième de cavalerie US , le paya de sa vie et de celle de 250 environs des ses cavaliers .

(  mais cela est une autre histoire ) .cela serait-il en rapport avec le siège de Gaza ?

Bonne journée

non, le merle, c'est pour montrer ce qu'est une guerre... et cela s'est toujours fait... tout le monde meurt, et on trouve plus de civils que de militaires ou de mercenaires dans le tas. 

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le merle Membre 21 605 messages
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il y a 1 minute, jacky29 a dit :

non, le merle, c'est pour montrer ce qu'est une guerre... et cela s'est toujours fait... tout le monde meurt, et on trouve plus de civils que de militaires ou de mercenaires dans le tas. 

Bonjour 

Bien sur , à chaque génération qui suit, il faut montrer ce qu'est la guerre .

Mais cela ne sert à rien .les deux premières guerres mondiales du siècle dernier , ne sont devenues que de l'histoire anciennes et non un avertissement ni une leçon pour les générations actuelles et à venir si chance il y à ?

L'homme est un animal mal apprivoisé dont l'agressivité est à fleur de peau ?

Tout le monde aime tout le monde , mais si l'un marche sur le pied de l'autre , attention au dégâts .

Bonne journée

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Il y a 21 heures, le merle a dit :

Bonjour 

Bien sur , à chaque génération qui suit, il faut montrer ce qu'est la guerre .

Mais cela ne sert à rien .les deux premières guerres mondiales du siècle dernier , ne sont devenues que de l'histoire anciennes et non un avertissement ni une leçon pour les générations actuelles et à venir si chance il y à ?

L'homme est un animal mal apprivoisé dont l'agressivité est à fleur de peau ?

Tout le monde aime tout le monde , mais si l'un marche sur le pied de l'autre , attention au dégâts .

Bonne journée

l'animal humain est un primate et un hominidé, donc, il est agressif par nature et ma foi, depuis que nous existons, nous le démontrons activement à chaque génération... et pire que tout, malgré notre grande capacité à stocker les expériences, à chaque génération, les "pires" ne servent à rien car nous oublions encore et toujours. nous savons mais cela ne sert à que dalle. 

Modifié par jacky29
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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 211 messages
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Le 13/10/2023 à 04:21, LFCD a dit :

Je crois que vous pouvez enlever le "peut-être". D'après les spécialiste de la question l'Iran sera dotée de la bombe d'ici à deux ans. Vu le contexte je pense que cela n'arrivera jamais et qu'il n'y aura pas forcément besoin de plus de justifications que cela.

C'est évident. La question iranienne est redevenue ultra-prioritaire et son traitement devient une urgence critique pour les intérêts occidentaux et Israéliens.

Maintenant, pour traiter cette question, je ne pense pas que l'axe Washington/Tel-Aviv sera en mesure de bâtir une coalition de 29 états .... Comme en 1991.

Le 16/10/2023 à 02:57, jacky29 a dit :

l'animal humain est un primate et un hominidé, donc, il est agressif par nature et ma foi, depuis que nous existons, nous le démontrons activement à chaque génération... et pire que tout, malgré notre grande capacité à stocker les expériences, à chaque génération, les "pires" ne servent à rien car nous oublions encore et toujours. nous savons mais cela ne sert à que dalle. 

Il y a pourtant des singes-humains supérieurs qui organisent le combat entre les singes-humains de rang inférieur.

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Il y a 3 heures, lycan77 a dit :

C'est évident. La question iranienne est redevenue ultra-prioritaire et son traitement devient une urgence critique pour les intérêts occidentaux et Israéliens.

Maintenant, pour traiter cette question, je ne pense pas que l'axe Washington/Tel-Aviv sera en mesure de bâtir une coalition de 29 états .... Comme en 1991.

Il y a pourtant des singes-humains supérieurs qui organisent le combat entre les singes-humains de rang inférieur.

c'est ce que nous sommes et c'est ce que nous resterons. on ne change pas la nature d'un animal. 

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 211 messages
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à l’instant, jacky29 a dit :

c'est ce que nous sommes et c'est ce que nous resterons. on ne change pas la nature d'un animal. 

L'Homme, est-il un animal, comme à cette époque le Mal, est déjà Caporal ?

Manau, groupe de rap celtique français.

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pluc89 Membre 12 512 messages
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L’Iran soutien Poutine

Les USA soutiennent l'Ukraine

L'Iran soutien  le Hamas

Les USA soutiennent Israël

L'Iran par le Hamas interposé  réactive un nouveau front pour disperser les USA, pour les détourner du front ukrainien.

Xi soutient Poutine

La Chine envoie ses avions dans l'espace taïwanais

Les USA soutiennent Taïwan

Les chinois occupent les USA loin de l'Ukraine, lin de l'Europe (au sens large)

Un soutient Poutine

Les USA soutiennent la Corée du Sud et le Japon

La Corée du Nord menace la Corée du Sud et le Japon.

Le Nouvel Ordre Mondial souhaité par Poutine ne serait-il pas en marche ?

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