Dictature patronale dans la restauration : pourquoi les salariés ne veulent plus y travailler

La restauration ne fait plus rêver. Est-ce que la défiscalisation des pourboires voulue par Macron - quand ils sont donnés aux salariés - réglera le problème ? Non, car il est tout autre.

Ouvrier chez Philips jusqu’à la fermeture de mon usine en 2010, j’ai ensuite travaillé dans la restauration. Si le gouvernement s’étonne de la « pénurie » de main d’œuvre pour le secteur, l’explication est pourtant évidente !

D’après la convention collective régissant les hôtels, cafés et restaurants, le temps de travail légal est de 39 heures, avec des heures majorées de 10 % de 35 à 39 heures. Or la réalité est toute autre. Que l’on soit en cuisine, en salle, à la plonge ou femme de chambre, parler de 39 heures de travail hebdomadaire est un doux euphémisme, notamment dans les petites entreprises, où les patrons ont créé leurs propres lois. Il est plus fréquent d’y voir un employé effectuer une semaine de 45, voir 50 heures, sans parler des périodes de forte fréquentation, où le compteur horaire peut exploser.

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https://www.revolutionpermanente.fr/Dictature-patronale-dans-la-restauration-pourquoi-les-salaries-ne-veulent-plus-y-travailler

il y a 6 minutes, Globure a dit :

La restauration ne fait plus rêver. Est-ce que la défiscalisation des pourboires voulue par Macron - quand ils sont donnés aux salariés - réglera le problème ? Non, car il est tout autre.

Ouvrier chez Philips jusqu’à la fermeture de mon usine en 2010, j’ai ensuite travaillé dans la restauration. Si le gouvernement s’étonne de la « pénurie » de main d’œuvre pour le secteur, l’explication est pourtant évidente !

D’après la convention collective régissant les hôtels, cafés et restaurants, le temps de travail légal est de 39 heures, avec des heures majorées de 10 % de 35 à 39 heures. Or la réalité est toute autre. Que l’on soit en cuisine, en salle, à la plonge ou femme de chambre, parler de 39 heures de travail hebdomadaire est un doux euphémisme, notamment dans les petites entreprises, où les patrons ont créé leurs propres lois. Il est plus fréquent d’y voir un employé effectuer une semaine de 45, voir 50 heures, sans parler des périodes de forte fréquentation, où le compteur horaire peut exploser.

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https://www.revolutionpermanente.fr/Dictature-patronale-dans-la-restauration-pourquoi-les-salaries-ne-veulent-plus-y-travailler

Si ces boulots pénibles avec des horaires décalés étaient dignement payés y aurait pluss de candidats ! 

Depuis ces deux dernières années, ils ont pu prendre des vacances.Chez moi un des restaus du coin qui marchait drôlement bien avant la covid a fermé.

Bon déja il faut savoir de quelle restauration on parle : Le kebab du coins, le dominos pizza ou le macdo, le restau traditionnel du village, le bar restau pour manger à midi quand on bosse a coté, l'étoilé ou le simplement raffiné ?

Mais c'est vrai, il faudrait une politique de défiscalisation avec contreparties pour le secteur de la restauration pour des salaires plus intéressants, par exemple . 

Ceci dit sans patron, le restau non seulement n'ouvre pas, mais en plus il ne tourne pas. Pour être un bon patron d'un restau, faut en vouloir aussi. Le mec qui fait ça n'a pas envie de gagner un peu plus que le smic à la fin du mois, il mets ses billes dans tous les sens du terme pour que ça paie.

Enfin si le consommateur n'avait pas des gouts de merde, ca irait un peu mieux aussi.

Mon frère travail dans un Metro, quand tu les côtoient au quotidien les restaurateurs tu comprends pourquoi ils trouvent personne.

Il y a 4 heures, Constantinople a dit :

Bon déja il faut savoir de quelle restauration on parle : Le kebab du coins, le dominos pizza ou le macdo, le restau traditionnel du village, le bar restau pour manger à midi quand on bosse a coté, l'étoilé ou le simplement raffiné ?

Mais c'est vrai, il faudrait une politique de défiscalisation avec contreparties pour le secteur de la restauration pour des salaires plus intéressants, par exemple . 

Ceci dit sans patron, le restau non seulement n'ouvre pas, mais en plus il ne tourne pas. Pour être un bon patron d'un restau, faut en vouloir aussi. Le mec qui fait ça n'a pas envie de gagner un peu plus que le smic à la fin du mois, il mets ses billes dans tous les sens du terme pour que ça paie.

Enfin si le consommateur n'avait pas des gouts de merde, ca irait un peu mieux aussi.

Un ami de la région bordelaise m' a dit il y a quelques années que dans sa commune tous les kébabs ferment pour trafic de drogue. 

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bonsoir

je trouve que le patron d'un restaurant ni l'état ne doit savoir ce que touche comme pourboire un serveur ou une serveuses . je leurs donnerais toujours de mains à mains .

pourquoi :le patron peut ce dire , je ne les augmenterais pas car leurs pourboires est l'équivalant d'une augmentation ?

l'état : veut tout savoir et cataloguer , au début il ne fera rien mais , par la suite , il pourra d'un simple geste mettre une taxe ou un impôt supplémentaire sur les pourboires ?

bonne soirée

Eh bien avec le manque à gagner de ces deux dernières années, je ne pense pas que l'augmentation  de salaire du personnel soit pour demain, encore heureux que le restaurant tourne encore!

ça fait 2 ans qu'ils ne bossent plus que par intermittence, pour tous les précaires, dont les étudiants, ils se sont recyclés, si ils l'ont pu dans autre chose

Comme me disait le serveur du restau où j'ai déjeuné en terrasse, en plein airpendantles vacances: les affaires marchentoui, quand on nous permet d'ouvrir. La petite serveuse, elle, avait l'air famélique...

Métier de chien, pas de vie avec les horaires coupure et pas de paie. A moins de sortir des grandes écoles et viser le super luxe où les tâches sont très compartimentées et les heures payées, moi je dis aux jeunes : fuyez ! 

il y a 7 minutes, January a dit :

Métier de chien, pas de vie avec les horaires coupure et pas de paie. A moins de sortir des grandes écoles et viser le super luxe où les tâches sont très compartimentées et les heures payées, moi je dis aux jeunes : fuyez ! 

 

Tout à fait d'accord!

J'en ai vu de toutes les couleurs dans ce métier, j'étais bien contente de siphonner ailleurs. Ils ne disent pas tout ! Les avantages en nature (qui ne sont absolument pas des avantages puisque déduits de la paie) on en parle ou pas ? 

il y a 11 minutes, January a dit :

Métier de chien, pas de vie avec les horaires coupure et pas de paie. A moins de sortir des grandes écoles et viser le super luxe où les tâches sont très compartimentées et les heures payées, moi je dis aux jeunes : fuyez ! 

 

bonjour

c'est vrai , ce sont des métiers ou il faut avoir la vocation sinon , bonjour la vie de chien.

j'ai connu des gens qui ont tenus dans ce métier qu'ils aimaient .l'un deux ,travaillant les jours de fêtes et les dimanche et voulant rester dans ce métier , sa femme lui posa un ultimatum .elle lui à dit : tu quitte ce métier ou c'est moi qui te quitte ?

je ne l'ai pas revue et ne sait ce qu'il c'est passé par la suite ?

bonne journée

Les employeurs doivent se remettre en question. Et la société toute entière aussi ! On entend encore beaucoup trop "t'as qu'à faire serveuse".  Et ça, ça légitime le comportement des patrons qui ne paient pas et qui en demandent de plus en plus.

C'est un vrai métier ! Avec une formation, des diplômes, tout le monde ne peut pas être au service, non. 

Il y a 14 heures, doug1991 a dit :

Mon frère travail dans un Metro, quand tu les côtoient au quotidien les restaurateurs tu comprends pourquoi ils trouvent personne.

 

Il est toujours marrant de parler du "gagne petit" par rapport aux heures réelles effectuées. Mais jamais des patrons de bar, resto, boulanger et tous ceux aux bottes des clients. Car là aussi c'est à regarder de prêt. Le client veut du "pas cher". Les charges sociales et taxes diverses sont énormes, avant même de dégager un salaire pour les employés ( dans ce secteur, un simple employé revient à 2 SMIC ) et soi-même.

Ces charges servent à payer nos chers fonctionnaires, assimilés, régimes spéciaux, et les centaines de milliards d'aides sociales ( retraites, allocs, chomdu, sécu... ). Tout repose sur le secteur productif, service et marchand.

Il y a 2 heures, January a dit :

Métier de chien, pas de vie avec les horaires coupure et pas de paie. A moins de sortir des grandes écoles et viser le super luxe où les tâches sont très compartimentées et les heures payées, moi je dis aux jeunes : fuyez ! 

 

Quand l'auteur(e) de la question dit  :"...La restauration ne fait plus rêver..." mais celle-ci n'a jamais fait rêver ! "C'est esclave", mal payé avec des horaires décalés et toutes les heures ne sont pas payées. Un camarade (déjà pas très gros) avait fait la saison dans un café qui marchait bien dans une station touristique : il a perdu 14 kg ! ET m'avait dit que certains sniffaient de la coke dans les wc pour tenir le coup.

Alors oui je dirai aussi fuyez !! Ou alors vous avez la vocation et comme tu dis faites des études et visez les établissements de luxe mais faire ça dans un boui-boui parce que on est au chômage et qu'on doit bosser...  

Au lieu de payer des allocations chômage ou des aides sociales l'état devrait soutenir l'emploi dans les secteurs qui ont des difficultés à recruter, par l'abaissement des charges patronales et salariales.

L'abaissement des cotisations et contributions dues par le salarié augmenterait mécaniquement son salaire.

Il y a 11 heures, January a dit :

J'en ai vu de toutes les couleurs dans ce métier, j'étais bien contente de siphonner ailleurs. Ils ne disent pas tout ! Les avantages en nature (qui ne sont absolument pas des avantages puisque déduits de la paie) on en parle ou pas ? 

Les avantages comme les repas, si je ne m'abuse apparaissent en haut de la feuille de paye avec le brut etc, pour être soumis à cotisations sociales que paie donc le salarié, pour ensuite être déduit du net à payer en bas de la feuille de paye, parce que le patron le récupère puisqu'il fournit le repas. et cerise sur le gâteau. Et cerise sur le gâteau, ils sont imposables. 

En plus de ça, bien souvent tu manges mal, pire encore au lance-pierre, de fait, la pause légale du repas n'est même pas respecté.

Il y a 12 heures, January a dit :

Les employeurs doivent se remettre en question. Et la société toute entière aussi ! On entend encore beaucoup trop "t'as qu'à faire serveuse".  Et ça, ça légitime le comportement des patrons qui ne paient pas et qui en demandent de plus en plus.

C'est un vrai métier ! Avec une formation, des diplômes, tout le monde ne peut pas être au service, non. 

Si ce n'était que ça. La société doit enfin comprendre que proposer des prix ridicules, ne sont bons qu'à bouffer de la merde bien souvent industrielle et toute prête, et que les serveurs sont payés au lance-pierre. Et si l'on parle des jours fériés, des vacances imposées qui ne correspondent pas aux vacances de la majorité des français, bonjour les liens sociaux, la famille.

Oui, enfin les établissements de luxes ne sont pas en reste pour payer insuffisamment, ils ne se valent pas tous, et de toute façon, la restauration en grande majorité, ce ne sont pas des restaurant de luxe. 

Quand les routiers sont payés plus cher à partir de neuf heure du soir, les serveurs sont toujours payés au lance pierre quels que soient leurs horaires.

Oui, stop à cette société de merde que l'on nous vend comme parfaite, mais qui ne sert que pour ceux qui font leur beurre dessus, et fait le bonheur des clients qui en profitent sans se poser de questions.

Tout est à revoir, consommer toujours plus et payer moins cher, suppose que forcément une économie est faite d'un autre côté, et ça ça vaut pour tout ce que l'on consomme.