Michel Onfray et la religion

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est quand même surprenant. Hier il y avait sur CNews un débat entre lui et Éric Zemmour, notamment à propos du déclin de la France - on sait que c'est une des obsessions de Zemmour, mais apparemment Onfray est sur la même ligne... à quelques nuances près, comme on le verra.

On connaît la théorie de Zemmour : l'origine du déclin de la France est d'abord militaire. La dégringolade commence en 1815, à Waterloo. Personnellement je ne suis pas d'accord avec cette hypothèse. La France du XIXe siècle, même après la chute de Napoléon, demeure une grande puissance. Le déclin débute plutôt en 1914-1918. Là où Zemmour voit un "sursaut", je n'observe personnellement qu'une descente dans l'abîme.

Ce qui est curieux, c'est que pour l'athée Onfray, l'origine du déclin de la France se situe bien plus tôt, vers le XIIIe siècle, quand les Français commencent à cesser de croire aveuglément en leur religion, comme ils le faisaient avant. J'avoue que cette identification du destin d'un pays à sa religion est pour moi difficilement compréhensible. Onfray, toujours, déteste le pape actuel, François, auquel il reproche d'avoir d'ores et déjà passé l'Europe par pertes et profits parce qu'elle est devenue un continent d'incroyants, une proie prête être conquise par l'Islam.

Minute papillon! Où est-il écrit que nous devions tomber des griffes de Jésus-Christ dans celles de Mahomet? Et ne peut-on imaginer que le déclin de la foi religieuse, bien loin d'être une catastrophe, soit au contraire un progrès? Je l'ai déjà écrit ici, je suis agnostique - et pas athée comme Onfray. Mais je pense que la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge. Même le catholicisme, qui est l'une des religions pour lesquelles j'ai le plus d'estime, n'est à mon avis que l'écho d'un écho d'une vérité transcendantale qui nous reste inconnue. Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques. 

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

il y a 5 minutes, Gouderien a dit :

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

Bah oui c'est un socialiste libertaire...

Il est hédoniste ne l'oublie pas!

Beaucoup de philosophes hédonistes, ou ayant une conception qui s'en rapprochait, ont adopté des positions athées (Michel Onfray, « athéisme athée comme franche et claire négation de Dieu » et dénonciation des athéismes « post-religieux » qui acceptent toutes les conséquences éthiques liées à la religion) ou agnostiques ; et dans une autre dimension, une position anarchiste (Michel Onfray, revendiquant « la société socialiste libertaire actionné selon la mécanique des micro-résistances concrètes » comme la modalité politique de l'hédonisme).

il y a 30 minutes, Gouderien a dit :

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est

Onfray est peut être athée mais il ne peut nier pour autant que la religion est le coeur d'une civilisation. La religion n'est pas qu'une croyance tournée vers le ciel, elle trouve sa traduction comme boussole dans tous les domaines terrestres. Onfray ne fait que débattre autour d'évidences. 

Citation

Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques.

il n'y a pas eu déclin de la foi à la Renaissance. Ce fut au contraire une intense période de renouvellement à travers la Réforme.

Le christianisme est passé de l'étape du "merveilleux" à celle qui s'adresse aux consciences. C'est le début du leadership civilisationnel anglo-saxon, allemand et pays du Nord de l'Europe. Religion protestante et développement du capitalisme, du libéralisme sont intimement liés.

il y a 52 minutes, Gouderien a dit :

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est quand même surprenant. Hier il y avait sur CNews un débat entre lui et Éric Zemmour, notamment à propos du déclin de la France - on sait que c'est une des obsessions de Zemmour, mais apparemment Onfray est sur la même ligne... à quelques nuances près, comme on le verra.

On connaît la théorie de Zemmour : l'origine du déclin de la France est d'abord militaire. La dégringolade commence en 1815, à Waterloo. Personnellement je ne suis pas d'accord avec cette hypothèse. La France du XIXe siècle, même après la chute de Napoléon, demeure une grande puissance. Le déclin débute plutôt en 1914-1918. Là où Zemmour voit un "sursaut", je n'observe personnellement qu'une descente dans l'abîme.

Ce qui est curieux, c'est que pour l'athée Onfray, l'origine du déclin de la France se situe bien plus tôt, vers le XIIIe siècle, quand les Français commencent à cesser de croire aveuglément en leur religion, comme ils le faisaient avant. J'avoue que cette identification du destin d'un pays à sa religion est pour moi difficilement compréhensible. Onfray, toujours, déteste le pape actuel, François, auquel il reproche d'avoir d'ores et déjà passé l'Europe par pertes et profits parce qu'elle est devenue un continent d'incroyants, une proie prête être conquise par l'Islam.

Minute papillon! Où est-il écrit que nous devions tomber des griffes de Jésus-Christ dans celles de Mahomet? Et ne peut-on imaginer que le déclin de la foi religieuse, bien loin d'être une catastrophe, soit au contraire un progrès? Je l'ai déjà écrit ici, je suis agnostique - et pas athée comme Onfray. Mais je pense que la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge. Même le catholicisme, qui est l'une des religions pour lesquelles j'ai le plus d'estime, n'est à mon avis que l'écho d'un écho d'une vérité transcendantale qui nous reste inconnue. Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques. 

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

Il faudrait un peu discuter cette notion de déclin de la France. Objectivement et considérés globalement, les français n'ont jamais mieux vécu et je ne souhaiterais à aucun français de vivre avant le 20ème siècle et les conditions de vie n'ont cessé de s'améliorer au cours du vingtième siècle.

Le recul de la religion est très lié à cette amélioration notamment par un meilleur accès à l'éducation. Mais peut-être que les règles de vie que donnait la religion ne devraient pas être autant remplacées par les règles de la consommation de masse.

il y a 48 minutes, Gouderien a dit :

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est quand même surprenant. Hier il y avait sur CNews un débat entre lui et Éric Zemmour, notamment à propos du déclin de la France - on sait que c'est une des obsessions de Zemmour, mais apparemment Onfray est sur la même ligne... à quelques nuances près, comme on le verra.

On connaît la théorie de Zemmour : l'origine du déclin de la France est d'abord militaire. La dégringolade commence en 1815, à Waterloo. Personnellement je ne suis pas d'accord avec cette hypothèse. La France du XIXe siècle, même après la chute de Napoléon, demeure une grande puissance. Le déclin débute plutôt en 1914-1918. Là où Zemmour voit un "sursaut", je n'observe personnellement qu'une descente dans l'abîme.

Ce qui est curieux, c'est que pour l'athée Onfray, l'origine du déclin de la France se situe bien plus tôt, vers le XIIIe siècle, quand les Français commencent à cesser de croire aveuglément en leur religion, comme ils le faisaient avant. J'avoue que cette identification du destin d'un pays à sa religion est pour moi difficilement compréhensible. Onfray, toujours, déteste le pape actuel, François, auquel il reproche d'avoir d'ores et déjà passé l'Europe par pertes et profits parce qu'elle est devenue un continent d'incroyants, une proie prête être conquise par l'Islam.

Minute papillon! Où est-il écrit que nous devions tomber des griffes de Jésus-Christ dans celles de Mahomet? Et ne peut-on imaginer que le déclin de la foi religieuse, bien loin d'être une catastrophe, soit au contraire un progrès? Je l'ai déjà écrit ici, je suis agnostique - et pas athée comme Onfray. Mais je pense que la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge. Même le catholicisme, qui est l'une des religions pour lesquelles j'ai le plus d'estime, n'est à mon avis que l'écho d'un écho d'une vérité transcendantale qui nous reste inconnue. Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques. 

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

il y a 20 minutes, Garlaban a dit :

Onfray est peut être athée mais il ne peut nier pour autant que la religion est le coeur d'une civilisation. La religion n'est pas qu'une croyance tournée vers le ciel, elle trouve sa traduction comme boussole dans tous les domaines terrestres. Onfray ne fait que débattre autour d'évidences. 

il n'y a pas eu déclin de la foi à la Renaissance. Ce fut au contraire une intense période de renouvellement à travers la Réforme.

Le christianisme est passé de l'étape du "merveilleux" à celle qui s'adresse aux consciences. C'est le début du leadership civilisationnel anglo-saxon, allemand et pays du Nord de l'Europe. Religion protestante et développement du capitalisme, du libéralisme sont intimement liés.

il y a 39 minutes, dede 2b a dit :

Bah oui c'est un socialiste libertaire...

Il est hédoniste ne l'oublie pas!

Beaucoup de philosophes hédonistes, ou ayant une conception qui s'en rapprochait, ont adopté des positions athées (Michel Onfray, « athéisme athée comme franche et claire négation de Dieu » et dénonciation des athéismes « post-religieux » qui acceptent toutes les conséquences éthiques liées à la religion) ou agnostiques ; et dans une autre dimension, une position anarchiste (Michel Onfray, revendiquant « la société socialiste libertaire actionné selon la mécanique des micro-résistances concrètes » comme la modalité politique de l'hédonisme).

il y a 55 minutes, Garlaban a dit :

Onfray est peut être athée mais il ne peut nier pour autant que la religion est le coeur d'une civilisation.

Il serait temps de trouver autre chose.

il y a 8 minutes, Gouderien a dit :

Il serait temps de trouver autre chose.

Par exemple ?

Il y a 3 heures, Gouderien a dit :

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est quand même surprenant. Hier il y avait sur CNews un débat entre lui et Éric Zemmour, notamment à propos du déclin de la France - on sait que c'est une des obsessions de Zemmour, mais apparemment Onfray est sur la même ligne... à quelques nuances près, comme on le verra.

On connaît la théorie de Zemmour : l'origine du déclin de la France est d'abord militaire. La dégringolade commence en 1815, à Waterloo. Personnellement je ne suis pas d'accord avec cette hypothèse. La France du XIXe siècle, même après la chute de Napoléon, demeure une grande puissance. Le déclin débute plutôt en 1914-1918. Là où Zemmour voit un "sursaut", je n'observe personnellement qu'une descente dans l'abîme.

Ce qui est curieux, c'est que pour l'athée Onfray, l'origine du déclin de la France se situe bien plus tôt, vers le XIIIe siècle, quand les Français commencent à cesser de croire aveuglément en leur religion, comme ils le faisaient avant. J'avoue que cette identification du destin d'un pays à sa religion est pour moi difficilement compréhensible. Onfray, toujours, déteste le pape actuel, François, auquel il reproche d'avoir d'ores et déjà passé l'Europe par pertes et profits parce qu'elle est devenue un continent d'incroyants, une proie prête être conquise par l'Islam.

Minute papillon! Où est-il écrit que nous devions tomber des griffes de Jésus-Christ dans celles de Mahomet? Et ne peut-on imaginer que le déclin de la foi religieuse, bien loin d'être une catastrophe, soit au contraire un progrès? Je l'ai déjà écrit ici, je suis agnostique - et pas athée comme Onfray. Mais je pense que la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge. Même le catholicisme, qui est l'une des religions pour lesquelles j'ai le plus d'estime, n'est à mon avis que l'écho d'un écho d'une vérité transcendantale qui nous reste inconnue. Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques. 

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

Merci ! Ca m'a fait plaisir de te lire ! Je pense la même chose !

La civilisation chrétienne, ici,  est finie depuis la Renaissance.

Ca m'a fait rire :

Pour tout dire, quand je t'ai lu : "la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge" j'ai lu :

"la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la morgue" !!!

Et je suis athée plein pot ! j'ai pas peur du mot : Dieu n'existe pas ! Je me demande même pourquoi l'on se pose encore la question et répondre ; "je ne sais pas." Moi, JE SAIS !

Dieu, tout ça c'est vraiment une blague...

Pour Onfray c'est peut-être une réminiscence soit de ses parents ou grands parents, une mère ou une grand mère qui pouvaient être croyants ? Ça lui donne l'impression que le christianisme, la religion ne sont pas loin...

Il y a 1 heure, Gouderien a dit :

Il serait temps de trouver autre chose.

il y a 8 minutes, Blaquière a dit :

Merci ! Ca m'a fait plaisir de te lire ! Je pense la même chose !

La civilisation chrétienne, ici,  est finie depuis la Renaissance.

Ca m'a fait rire :

Pour tout dire, quand je t'ai lu : "la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge" j'ai lu :

"la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la morgue" !!!

Et je suis

il y a 6 minutes, zorba a dit :

J'avais pas fini remonte d'un cran !

Ça doit être un coup de Jésus Christ ! TON COPAIN !

En réalité, les religions sont les parasites des sociétés ou des civilisations. Elles s'insinuent, elle s'adaptent, offrent des compensations... Du spectacle... Elles sont là pour faire croire au bon peuple qu'il pense. Mais les gens s'en foutent.  Elles sont là pour occuper la place vacante, pour saturer les neurones un peu trop curieux. C'est Descartes qui avait raison :  "il faut avoir la religion de son prince".  Qu'ILS ne nous fassent pas chier avec ça ! On est d'accord avec tout !

On a d'autres chiens à fouetter...

Ceci dit, je suis pratiquement d'accord avec tout ce qu'il dit notre Onfray !

Mais il devient un peu un vieux con. Moi malgré mon âge je suis toujours un jeune con ! C'est instinctif ! Les fées sur mon berceau....

Tiens quand il nous rabat les oreilles avec son "Girondisme" !!! Il les les connait pas tous les petits roitelets de province ? Ils sont encore pire que les Parisiens ! C'est carrément la mafia ! Nous on en a un : "Bac moins cinq" on l'a rebaptisé ! Quand il parle on entend les rouages qui grincent dans sa tête !

No problémo : il a même été ministre !

Elle est gironde, la Gironde !

" Le maire (de Bordeaux) et Montaigne ont toujours été deux, !"

Ce serait bien si le Maire était un peu plus souvent Montaigne....

«Quant on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.»  

Une république des lumières __ Un vitaliste radical __  Donner sans contre-don

Une sainte trinité dans la chair __ Une double déclaration d'amour __Le cadeau d'une naissance

L'enfance du surhomme __  Vouloir la puissance qui nous veut __ La connaissance par les gouffres

La souffrance est supportable __ Devenir l'ami de soi-même __ Le sens de la terre

La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.

Mal-Voyant.

Les religions ont toujours assumé une fonction normative et de ciment social sociologique. C'est un fait scientifique et anthropologique qu'elles constituent la base des sociétés humaines, ce n'est pas un fantasme. Voir à ce sujet Durkheim ou Max Weber. Et tout va dans ce sens.

C'est bien l'impasse dans laquelle nous sommes actuellement : non seulement les sociétés trouvent leur fondement dans les récits collectifs fournis par les religions fondatrices, mais aucune évolution sociétale ne pourra jamais en venir complètement à bout. Aucune !

C'est pourquoi aujourd'hui, avec les enjeux écologiques du XXIème siècle, si nous voulons rassembler autour de causes communes et fédérer véritablement les gens, il faut entamer une démarche pacificatrice à l'égard de la religion, car nous ne pourrons pas inventer une spiritualité ex nihilo pour l'imposer aux gens (ce qui est l'erreur numéro 1 des écologistes : ils comprennent pour la plupart la nécessité d'une spiritualité pour s'en sortir, mais ils ne comprennent pas que cela doit passer par la réconciliation avec les religions traditionnelles). Je répète : nous n'avons pas le choix, ce sera la réconciliation avec les religions traditionnelles ou rien du tout et donc la mort pour l'humanité.

Onfray dérange parce qu'il n'est pas aussi partial que la gauche contemporaine, et qu'il n'hésite pas à en pointer les dérives et les impasses tout en se revendiquant lui-même de gauche. Du coup comme il a dit qu'il préférait une idée juste de droite à une idée fausse de gauche, il passe pour un traître. Il est juste objectif la plupart du temps, même si les analyses qu'il fournit sont relativement superficielles et que souvent comme de nombreux autres, je fais les mêmes avant de les entendre de sa bouche.

Il y a 12 heures, Gouderien a dit :

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez le très estimable philosophe Michel Onfray, c'est cette identification - plusieurs fois exprimée dans ses livres - qu'il fait de la civilisation à la religion. Pour un athée proclamé et fier de l'être, c'est quand même surprenant. Hier il y avait sur CNews un débat entre lui et Éric Zemmour, notamment à propos du déclin de la France - on sait que c'est une des obsessions de Zemmour, mais apparemment Onfray est sur la même ligne... à quelques nuances près, comme on le verra.

On connaît la théorie de Zemmour : l'origine du déclin de la France est d'abord militaire. La dégringolade commence en 1815, à Waterloo. Personnellement je ne suis pas d'accord avec cette hypothèse. La France du XIXe siècle, même après la chute de Napoléon, demeure une grande puissance. Le déclin débute plutôt en 1914-1918. Là où Zemmour voit un "sursaut", je n'observe personnellement qu'une descente dans l'abîme.

Ce qui est curieux, c'est que pour l'athée Onfray, l'origine du déclin de la France se situe bien plus tôt, vers le XIIIe siècle, quand les Français commencent à cesser de croire aveuglément en leur religion, comme ils le faisaient avant. J'avoue que cette identification du destin d'un pays à sa religion est pour moi difficilement compréhensible. Onfray, toujours, déteste le pape actuel, François, auquel il reproche d'avoir d'ores et déjà passé l'Europe par pertes et profits parce qu'elle est devenue un continent d'incroyants, une proie prête être conquise par l'Islam.

Minute papillon! Où est-il écrit que nous devions tomber des griffes de Jésus-Christ dans celles de Mahomet? Et ne peut-on imaginer que le déclin de la foi religieuse, bien loin d'être une catastrophe, soit au contraire un progrès? Je l'ai déjà écrit ici, je suis agnostique - et pas athée comme Onfray. Mais je pense que la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge. Même le catholicisme, qui est l'une des religions pour lesquelles j'ai le plus d'estime, n'est à mon avis que l'écho d'un écho d'une vérité transcendantale qui nous reste inconnue. Ce n'est pas un hasard si le déclin de la foi aveugle, à la Renaissance, a coïncidé avec le début de l'essor des sciences et des techniques. 

A part ça c'est toujours un plaisir d'écouter Michel Onfray, sans doute l'un des esprits les plus indépendants de ce temps - et qui donne des boutons à la gôche bien-pensante.

Il a quand même  fait partie de cette gauche bien pensante..

il y a 4 minutes, PASCOU a dit :

Il a quand même  fait partie de cette gauche bien pensante..

En effet mais il s'est dégagé du marigot !

               Ceci dit il se trompe souvent comme tout les philosophes car le réel les contredit systématiquement,pendant que l'agora diserte le/les mondes avancent,se rejoignent,se télescopent et/ou s'affrontent sans eux.

Il y a 9 heures, Blaquière a dit :

 

Pour tout dire, quand je t'ai lu : "la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la marge" j'ai lu :

"la bonne place pour la religion, dans la société, c'est à la morgue" !!!

 

Également, oui! 

il y a 19 minutes, PASCOU a dit :

Il a quand même  fait partie de cette gauche bien pensante..

Sans doute, mais c'est fini. D'ailleurs la gauche ne lui pardonne pas cette "désertion". Quand en plus il va dialoguer avec un pestiféré comme Éric Zemmour, alors là il s'attire un torrent de haine.

il y a 9 minutes, new caravage a dit :

En effet mais il s'est dégagé du marigot !

               Ceci dit il se trompe souvent comme tout les philosophes car le réel les contredit systématiquement,pendant que l'agora diserte le/les mondes avancent,se rejoignent,se télescopent et/ou s'affrontent sans eux.

                  

Oui, et c'est  aussi le but , j' aimais bien l'écouter en voiture quand il était  sur France culture  avant sa censure.

il y a 6 minutes, Gouderien a dit :

Également, oui! 

Sans doute, mais c'est fini. D'ailleurs la gauche ne lui pardonne pas cette "désertion". Quand en plus il va dialoguer avec un pestiféré comme Éric Zemmour, alors là il s'attire un torrent de haine.

Bien sûr,  quand il a commencé à  parler de souveraineté....

....il est devenu d' extrême droite. 

Il y a 11 heures, Garlaban a dit :

Par exemple ?

Déjà je conteste l'idée d'Onfray suivant laquelle toute civilisation est fondée sur la religion. La religion n'est que l'un des aspects d'une civilisation, il y en a bien d'autres, culturels, politiques, artistiques etc. Identifier la civilisation occidentale au christianisme comme il le fait, et déduire de la perte de croyance de millions de gens la fin prochaine de cette civilisation, me paraît hasardeux. Je pense qu'une civilisation, c'est plus fort qu'une religion.