Le sens en poésie

Une idée qui me viens. (Votre avis ?)

Si une poésie dit trop de sens, le sens s'y dissout,

ne dit plus rien.

Mais si l'on n'en met pas, il s'invite tout seul...

Et il prend forme de lui-même...

Il "vient d'ailleurs"...

(C'est entre autre le drame de la poésie engagée.)

il y a 7 minutes, Blaquière a dit :

Une idée qui me viens. (Votre avis ?)

Si une poésie dit trop de sens, le sens s'y dissout,

ne dit plus rien.

Mais si l'on n'en met pas, il s'invite tout seul...

Et il prend forme de lui-même...

Il "vient d'ailleurs"...

 

(C'est entre autre le drame de la poésie engagée.)

Peut être parce que la poésie se "doit" d'abord d'être une image. S'il y a trop de sens, l'image disparait pour le mot "souvent bien rigide" dénué d'imagination. L'image est multiple, pas le verbe. (enfin moi ce que j'en dis...)

il y a 18 minutes, Blaquière a dit :

Si une poésie dit trop de sens, le sens s'y dissout,

ne dit plus rien.

Tout à fait.  

Pour cette raison, trop de sens dans une poésie, font qu’elle vaut à peine dix sous…

Mais une poésie qui aspire vers l’essence ciel, vaut beaucoup plus évidemment…

P’taing je n’ arriverais donc jamais à faire correspondre mes rimes ! 

Citation

Mais si l'on n'en met pas, il s'invite tout seul...

Et il prend forme de lui-même...

Il "vient d'ailleurs"...

Oui — un phénomène que j'adore! — c'est comme de la paréidolie appliquée à des mots.

Par contre les conditions ne sont pas toujours clémentes, si les mots qui n'ont pas de sens contrastent trop et proposent trop d'images automatiques, on a plutôt la sensation de la confusion et de l'absurde.

C'est comme un silence communicatif, une ellipse bien placée dans un texte — une invitation au mystère.

Mais je dirais aussi que ce n'est pas forcément juste un gradient entre plus ou moins de sens, parce que beaucoup de bons textes et de belles poésies manient avec élégance une — ou plusieurs — signification secrète derrière des mots simples.

C'est aussi le même phénomène qui explique que le générateur automatique de citations "à la Deepak Chopra", malgré le fait qu'il n'injecte aucun sens et manie les phrases creuses sans réfléchir, se retrouve parfois à nous façonner une perle.

— "La liberté est l'ingrédient de bien des mystères...", vient justement de me dire le silicium!

il y a 26 minutes, Criterium a dit :

Oui — un phénomène que j'adore! — c'est comme de la paréidolie appliquée à des mots.

Par contre les conditions ne sont pas toujours clémentes, si les mots qui n'ont pas de sens contrastent trop et proposent trop d'images automatiques, on a plutôt la sensation de la confusion et de l'absurde.

C'est exactement à ça que je pensais !

C'est comme un silence communicatif, une ellipse bien placée dans un texte — une invitation au mystère.

Mais je dirais aussi que ce n'est pas forcément juste un gradient entre plus ou moins de sens, parce que beaucoup de bons textes et de belles poésies manient avec élégance une — ou plusieurs — signification secrète derrière des mots simples.

C'est aussi le même phénomène qui explique que le générateur automatique de citations "à la Deepak Chopra", malgré le fait qu'il n'injecte aucun sens et manie les phrases creuses sans réfléchir, se retrouve parfois à nous façonner une perle.

— "La liberté est l'ingrédient de bien des mystères...", vient justement de me dire le silicium!

Je vois bien le danger de laisser les choses se faire toutes seules !

Le faux sens trop fleuri qui prend la place du pas de sens !

"Derrière des mots simples" : c'est souvent de ceux-là que viennent les sens les plus solides.

générateur automatique de citations : c'est quasiment que des perles !

Autour de chaque mot flotte un nuage de sens divers possibles, parfois même opposés.

C'est le fil du texte qui permet de sélectionner les sens acceptables. (Dans le droit fil.)

Mais y'a comme des vortex ! Des mots trop riches, et un seul mot par sa richesse peut soit vous retenir prisonnier, (comme un trou noir !) ou vous satelliser n'importe où ! Sur des orbites multiples et imprévues ! 

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

Une idée qui me viens. (Votre avis ?)

Si une poésie dit trop de sens, le sens s'y dissout,

ne dit plus rien.

Mais si l'on n'en met pas, il s'invite tout seul...

Et il prend forme de lui-même...

Il "vient d'ailleurs"...

 

(C'est entre autre le drame de la poésie engagée.)

Bonjour ami

Ah faillait-il que je vous plusse

Et que je vous aimasse 

Qu'ingénument je vous le disse.

Que fièrement vous, vous tussiez

Alors que je vous idlolatrasse 

Et que vous me dessesperassiez

Pour mieux m'assasinatiez

Ode à l'amour ou emploi dui subjonctif.

La poésie mène à tout ou à rien

Bonne journée  Blaquiere

Je te lance pas un défi @Blaquière, mais je te sens inspiré d'écrire un poème qui a pour thème la dissolution du sens des mots .^^

-          Oh ! Momo ! Momo ?

-          Quoi ?

-          Qu’est-ce que tu écris ?

-          Je dois dissoudre les mots

-          Ben ? Pourquoi tu ne vas pas chez le médecin ?

-          Hein ? Pourquoi faire ?

-          Tu veux résoudre tes maux, non ?

-          Je ne fais pas des mots croisés et je ne vois pas ce que le docteur vient faire dans cette histoire !

-          Ah ! C’est un trait de plaisanterie entre mots clés et maux d’esprits. C’est ça ?

-          Heu !.... Peut-être … e,eee, e,e … Rrrooohh ! Tu m’as déconcentré …

-          Désolé ! je ne voulais pas ! Bon, ben une petite chanson alors ! Salut, à la prochaine !

Il y a 11 heures, goods a dit :

Je te lance pas un défi @Blaquière, mais je te sens inspiré d'écrire un poème qui a pour thème la dissolution du sens des mots .^^

Qui les sent

sans ses sens

Ces cent mots

Sans le sens

Tu me dis :"solution"

Et pas "dissolution" ?

Moi j'ai dix solutions !

Dissolue ?

C'est ma vie !

Une vie que j'ai lue

à l'envie

Comme une vie de Saint

Pas très sain

de deux seins !

Que mes mains

(de cinq doigts)

Les épluchent !

Chuuut !

Plus dure en fut la chute

Mais ça m'a plu !

S'il a plu ?

C'était hier !

Et puis il a plus plu

Ou bien il a plu plus...

C'est des mots

Des émaux,

Mes émois

Un chamois

Pas chameau

Et c'est moi...

Je suis un... chaud Cola

Et le nie

Mon nom c'est : Nicolas !

Pas manchot ?

Peu m'en chaut !

Que du bonheur! Splendide! Encore encore de cette mélodie souriante, ça met la ouache!

il y a 46 minutes, goods a dit :

Que du bonheur! Splendide! Encore encore de cette mélodie souriante, ça met la ouache!

T'es gentil ! Je suis parti peu convaincu, presque contraint et puis ça m'a amusé et il m'en venait d'autres, j'ai édité, complété... Et à l'arrivée... c'est pas grand chose ! (j'en suis bien conscient !) mais c'est pas rien ! Un amusement.

Mal

Au coeur

J'ai mangé

Des mots acides

Tes vers sucrés les ont désarmés!

Tes vers ont sucré mes armes,

Tes verres de sucre et de larmes,

Tes versets au suc qui raye l'âme.

Trève — c'est la suie, la crème, la lame;

Mal au cœur,

La lettre la plus acide que j'aie reçue.

Tu te ris de mes vers

De mes vers ô te ris !

C'est un amour amer

Un vrai raz de marée

qui me fait pas marrer,

Me donne le dégoût

et devient rat d'égout !

Lors j'en ai l'âme au ras

La moutarde m'en monte au nez !

Sous ce ciel moutonné...

Mon coeur

Est une malle

Où j'enfouis mes pleurs,

Le fouillis de mes peurs :

J'ai une malle au coeur !

Le 04/03/2021 à 17:26, Blaquière a dit :

Me donne le dégoût

et devient rat d'égout

Quand

tes vers

font un bruit

de casseroles

Je les épluche et j'en fais … un ragoût !

Le 03/03/2021 à 13:47, Blaquière a dit :

Une idée qui me viens. (Votre avis ?)

Si une poésie dit trop de sens, le sens s'y dissout,

ne dit plus rien.

Mais si l'on n'en met pas, il s'invite tout seul...

Et il prend forme de lui-même...

Il "vient d'ailleurs"...

 

(C'est entre autre le drame de la poésie engagée.)

la poète engagé comme  le romancier  et  le dramaturge d ' ailleurs

Celui qui " s' invite ltout seul " chez le conscient ce serait bien l ' inconscient ...

( j ' ai bossé un peu avant de répondre  )

Il y a 5 heures, Demsky a dit :

la poète engagé comme  le romancier  et  le dramaturge d ' ailleurs

Celui qui " s' invite ltout seul " chez le conscient ce serait bien l ' inconscient ...

( j ' ai bossé un peu avant de répondre  )

Merci ! C'est aussi à l'inconscient que je pensais !...

Il y a 10 heures, Demsky a dit :

Celui qui "s' invite tout seul " chez le conscient ce serait bien l'inconscient ...

J'aime bien cette idée. A dire vrai, il y a beau temps que j'en suis convaincue. Maintenant, reste à savoir s'il est possible de pouvoir posséder, d'une manière ou d'une autre, les clés d'accès pour la maitrise de cet univers tellement plus infiniment riche sans en avoir peur.

Salut l'artiste ,

Le sens, toujours lui, il faut du sens , il faut faire sens....surtout quand les sens sont en panne je crois ;o)

@Blaquière, ça me rappelle une discussion sur ce même thème, je crois qu'on avait évoqué ça dans un fil de je n'sais plus qui , et je n'sais plus où :o)

Tu parles de poésie engagée, mais je me contenterai de parler de la poésie d'une manière générale, en petit amateur pas très éclairé, mais toujours admiratif.

Oui bien sûr le sens doit épouser le son pour créer un rythme, et oui la poésie est une musique et il faut donc aussi une harmonie. C'est toute la difficulté du poète, qu'il se nomme Apolinaire ou Blaquière , car ce n'est pas une mince affaire . Non non ne rougis pas , c'était pour la rime ;o). ...Rime qui d'ailleurs n'est pas toujours indispensable , même si je les aime assez lorsqu'elles sont embrassées.

Et puis trop de sens sera possiblement source d'arythmie, et privilégier le son risque de dénaturer , voire de trahir l'inspiration du poète.

Je cite Ferré sur la poésie :

“La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie; elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche”

Ici cela prend tout son sens( justement;-) , où l'on ne peut que la lire, et où l'inflexion des voix manque, tant pour la compréhension que pour la restitution de l'émotion qui en constitue la substantifique moelle.