L'art de la médisance légitime

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

il y a 10 minutes, sirielle a dit :

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

Je ne médis point. 

Pourtant je peux penser de l'autre qu'il est trublion doublé d'un cornard. Mais à ni à lui ni à l'autre je ne souhaite du mal, alors je ne médis pas. 

C'est que même le plus beau des filous pleure sa souffrance. 

Partisane du calme et de la tranquillité,  je défends mon indépendance et je m'extrais des courants d'air  des vents sortis de la bouche avec autant de répugnance que je m'extrais des vents sortis du côté inverse  et opposé du tube digestif car les remarques désobligeantes de certains pour moi, ne valent pas mieux que des pets. Et pour avoir vécu une bonne partie de ma vie en collectivité, j'en ai fait quelquefois les frais. On se cuirasse.

Puis comme Candide, je cultive mon jardin...Tout en considérant que la solitude et surtout le silence sont des luxes en ce monde où beaucoup vivent entassés les uns sur les autres.

  En ce qui concerne les médisants, avec beaucoup de tolérance et d'amusement, à l'instar de  Beaumarchais, je considère que:

 "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur."..Qu'ils feraient aussi bien de s'occuper de la poutre qui est dans leur œil que de la paille qui est dans le mien et  pour conclure,me demande en définitive, dans un de mes haïkus:

Peut-on empêcher

Les gros crapauds de baver

Les gens, de médire?

il y a 48 minutes, sirielle a dit :

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

Moi non plus je ne médis pas. En général, quand je dis du mal de quelqu'un, c'est en toute connaissance de cause!

La médisance est devenue le gagne pain de la presse à scandale,même si on ne l'achète pas,et qu'on la laisse de côté!

On passe devant les titres du marchand de journaux,et on a même des mails venus de nulle part!

Et la frontière est ténue entre la médisance et la calomnie!

Dans la mesure où la définition de la médisance est de dire du mal de quelqu'un, tout le monde le fait, en public sur les réseaux sociaux, en privé en critiquant son voisin, son patron, le président de la république, trump, le pape ou sa belle mère. Il est impossible de ne jamais dire du mal.

Ce qui change les choses de mon point de vue est l'intention qui se cache derrière. Est ce une opinion négative mais honnête contre quelqu'un ou est-ce à des fins diffamatoires ou calomnieux dont le but est de détruire une réputation, faire le buzz ou simplement se venger. 

il y a une heure, Zibeline a dit :

La médisance est devenue le gagne pain de la presse à scandale,même si on ne l'achète pas,et qu'on la laisse de côté!

On passe devant les titres du marchand de journaux,et on a même des mails venus de nulle part!

Et la frontière est ténue entre la médisance et la calomnie!

Du papelard juste bon à divertir les commères avant que de servir à suppléer à la pénurie de papier toilettes.

Il y a 2 heures, querida13 a dit :

Partisane du calme et de la tranquillité,  je défends mon indépendance et je m'extrais des courants d'air  des vents sortis de la bouche avec autant de répugnance que je m'extrais des vents sortis du côté inverse  et opposé du tube digestif car les remarques désobligeantes de certains pour moi, ne valent pas mieux que des pets. Et pour avoir vécu une bonne partie de ma vie en collectivité, j'en ai fait quelquefois les frais. On se cuirasse.

Puis comme Candide, je cultive mon jardin...Tout en considérant que la solitude et surtout le silence sont des luxes en ce monde où beaucoup vivent entassés les uns sur les autres.

  En ce qui concerne les médisants, avec beaucoup de tolérance et d'amusement, à l'instar de  Beaumarchais, je considère que:

 "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur."..Qu'ils feraient aussi bien de s'occuper de la poutre qui est dans leur œil que de la paille qui est dans le mien et  pour conclure,me demande en définitive, dans un de mes haïkus:

Peut-on empêcher

Les gros crapauds de baver

Les gens, de médire?

 

Et pourtant, c'est tellement bandant et agréable de dire du mal des gens.

Il y a 3 heures, sirielle a dit :

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

Bonsoir,

Les absents ont toujours tort.

Celui qui est absent est sur le banc des accusés, de facto, comme pour l'abus de faiblesse opportuniste d'une meute affamée.

On ne peut pas empêcher les femmes de juger, comme on ne peut pas empêcher les hommes de diagnostiquer.

Ce serait contre-nature.

Ce qui, pour moi, discrimine la qualité de jugement, c'est tantôt la bienveillance, tantôt la malveillance.

Les malveillants seront toujours malveillants, les aigris seront toujours aigris, ça ne changera pas.

Le mauvais esprit ne se guérit que par l'introspection volontaire du sujet, comme Vénus est symbolisée par le miroir (la première des hygiènes morales).

M'est d'avis que les jugements bienveillants sont fondamentalement dans le vrai, alors que les jugements malveillants ne sont dans le vrai qu'accidentellement.

Ça relève du bien-fondé inné de la nature humaine.

Cordialement, Fraction

il y a 25 minutes, Fraction a dit :

Bonsoir,

Les absents ont toujours tort.

Celui qui est absent est sur le banc des accusés, de facto, comme pour l'abus de faiblesse opportuniste d'une meute affamée.

On ne peut pas empêcher les femmes de juger, comme on ne peut pas empêcher les hommes de diagnostiquer.

Ce serait contre-nature.

 

Ce qui, pour moi, discrimine la qualité de jugement, c'est tantôt la bienveillance, tantôt la malveillance.

Les malveillants seront toujours malveillants, les aigris seront toujours aigris, ça ne changera pas.

Le mauvais esprit ne se guérit que par l'introspection volontaire du sujet, comme Vénus est symbolisée par le miroir (la première des hygiènes morales).

M'est d'avis que les jugements bienveillants sont fondamentalement dans le vrai, alors que les jugements malveillants ne sont dans le vrai qu'accidentellement.

Ça relève du bien-fondé inné de la nature humaine.

Cordialement, Fraction

 

A encourager la bienveillance, vous encourageriez donc la bien-pensance? Je dis ça, je dis rien...

Cela dit la médisance n'attend pas toujours l'absence de sa cible pour sévir, à tort ou à raison encore une fois, mais d'autant plus si cette médisance est représentative d'une opinion majoritaire, ou d'un pouvoir dominant...

Aimer son propre reflet par une conscience tranquille, l'innocence est si belle en effet, quand bien même elle ne s'acquerrait que par la réparation.

il y a 11 minutes, sirielle a dit :

A encourager la bienveillance, vous encourageriez donc la bien-pensance? Je dis ça, je dis rien...

Cela dit la médisance n'attend pas toujours l'absence de sa cible pour sévir, à tort ou à raison encore une fois, mais d'autant plus si elle est représentative d'une majorité, ou d'un pouvoir dominant...

Aimer son propre reflet par une conscience tranquille, l'innocence est si belle en effet, quand bien même elle ne s'acquerrait que par la réparation.

La bien-pensance est le fait d'une audience chaste, familiale, comme l'audience de TF1.

Mais la bienveillance est plutôt un état d'esprit qui conçoit les hommes, les institutions, et les systèmes, comme vertueux par défaut.

Comme si l'être était vertueux par nature et vicieux par accident.

Pourquoi ?

Parce que l'être, la conscience, sont dimensionnés depuis la naissance, par une propension au mieux ou au moins pire, outre perversité.

Tiens j'avais pas vu passer ce sujet.

C'est surtout que la médisance ne sert à rien en tant que telle.

Elle est non seulement inutile pour soi, mais elle fait du tort à autrui de façon totalement illégitime.

Si le besoin de médire se fait sentir, tournez 7 fois la langue dans votre bouche, réfléchissez à ce qui fait que vous ne pouvez pas supporter cette personne ci ou cette personne là, ce sera une démarche beaucoup plus intéressante et constructive dans une démarche d'épanouissement ou de développement personnel. Lorsqu'une personne vous insupporte elle vous fait un cadeau pour vous mener à une meilleure connaissance de soi.

En plus les gens changent et les opinions sur les gens aussi. Vous aurez l'air con de blâmer aujourd'hui une personne sur laquelle vous aurez changé d'avis 3 mois plus tard. Pour ma part je parle très rarement des personnes, et je suis intimement convaincu après 36 ans d'existence que c'est la vérité de dire que les gens médiocres parlent des autres en priorité, les gens moyens des événements en priorité, et les gens brillants des idées en priorité.

Le 13/07/2020 à 18:31, Quasi-Modo a dit :

Tiens j'avais pas vu passer ce sujet.

C'est surtout que la médisance ne sert à rien en tant que telle.

Elle est non seulement inutile pour soi, mais elle fait du tort à autrui de façon totalement illégitime.

Si le besoin de médire se fait sentir, tournez 7 fois la langue dans votre bouche, réfléchissez à ce qui fait que vous ne pouvez pas supporter cette personne ci ou cette personne là, ce sera une démarche beaucoup plus intéressante et constructive dans une démarche d'épanouissement ou de développement personnel. Lorsqu'une personne vous insupporte elle vous fait un cadeau pour vous mener à une meilleure connaissance de soi.

En plus les gens changent et les opinions sur les gens aussi. Vous aurez l'air con de blâmer aujourd'hui une personne sur laquelle vous aurez changé d'avis 3 mois plus tard. Pour ma part je parle très rarement des personnes, et je suis intimement convaincu après 36 ans d'existence que c'est la vérité de dire que les gens médiocres parlent des autres en priorité, les gens moyens des événements en priorité, et les gens brillants des idées en priorité.

Et pourtant flagrant comme les louanges, quand bien même elles seraient seulement solidaires intentionnellement, peuvent s'avérer en fin de compte extrêmement insultantes indirectement. La médisance se parre souvent de bienveillance, plus ou moins sincère. Mais de quelle moralité s'agit-il? Est-elle vraiment respectable, ou feint-elle l'être pour des intérêts inéquitablement scrupuleux?

Le 11/07/2020 à 15:52, sirielle a dit :

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

quand il s'agit de médire tout en divulguant un secret:

Le roi Midas avait été affublé d’oreilles d’âne par Apollon, car dans un concours il préféra la flûte de Pan à la lyre d’Apollon.

Midas avait en permanence un bonnet de sorte que personne ne savait qu’il avait des oreilles d’âne, sauf bien entendu son barbier, qui avait pour instruction impérative de garder le secret.

Ne pouvant plus garder seul ce secret, trop lourd pour lui, un jour le coiffeur parti dans la campagne, dans un lieu isolé il creusa un trou, et dit tout bas à la terre son secret, puis il reboucha le trou, et rentra chez lui soulagé.

Quelques années plus tard des roseaux avaient poussé sur le trou rebouché, et quand il y avait du vent ils répétaient sans cesse: "Le roi a des oreilles d'âne".

Le secret de Midas fut donc connu de toute la population, et le pauvre barbier encourut la peine de mort.

Etre medisant n'est utile que dans un plan stratégique de destruction de l'autre.

Sinon c'est un passe temps.

Le 15/07/2020 à 22:25, sirielle a dit :

Et pourtant flagrant comme les louanges, quand bien même elles seraient seulement solidaires intentionnellement, peuvent s'avérer en fin de compte extrêmement insultantes indirectement. La médisance se parre souvent de bienveillance, plus ou moins sincère. Mais de quelle moralité s'agit-il? Est-elle vraiment respectable, ou feint-elle l'être pour des intérêts inéquitablement scrupuleux?

 

L'avantage d'une parure bienveillante à double(s) "r" renvoie fantaisistement à l'oxygénation que permet l'indifférence modérée, plutôt qu'à l'abus de condescendance acharnée. 

Le 11/07/2020 à 15:52, sirielle a dit :

Véritable passion populaire l'art de la médisance oscille entre tabou et exutoire. Ainsi, souvent davantage spontanée que vraiment réfléchie, et parfois seulement implicite, les limites de sa légimité restent partiellement floues. Où les situez-vous? Et croyez-vous être ainsi plutôt raccord avec l'avis populaire, ou plutôt pas? 

Dans ma vie j'ai cotoyé pas mal de femmes qui étaient vraiment des maîtres de la pratique, pour ma part je n'y trouve aucun attrait, et n'en comprends aucune des vertus, si il y en a.

Mais dans le fond ça m'étonnes pas que ce soit toi qui ai crée ce sujet.

Le 16/07/2020 à 20:37, zenalpha a dit :

Etre medisant n'est utile que dans un plan stratégique de destruction de l'autre.

Sinon c'est un passe temps.

 L'Art de la guerre de Sun Zi, c'est le  top, je sais que toi ici comprendra le traité, mais tu sera certainement le seul, hélas.

Oui ça occupe en gardant les chiard au parc