La haine

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Il y a 4 heures, sirielle a dit :

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Un conseil d'ami : pour ta santé mentale il vaut mieux ne pas haïr tout court.

Il y a 6 heures, sirielle a dit :

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Haïr, soter le pas, exorciser, être hors de soi par mécontentement. Je t'haine moi non plus.

Haïr, aimer sont sources de souffrance. Il serait préférable de s'abstenir... Mais c'est tellement bon !

Il y a 5 heures, Groenland a dit :

Un conseil d'ami : pour ta santé mentale il vaut mieux ne pas haïr tout court.

Pour moi, la vie se doit aussi parfois d'être un combat, un combat pour le Progrès. Il s'agit quelque part d'une contrainte passagère.

Citation

La vie est un combat, ceux qui oublient de combattre sont vaincus et terrassés avant même de soupçonner leur défaite. Citation de Maxime Du Camp ; Les forces perdues (1867)

il y a 13 minutes, sirielle a dit :

Pour moi, la vie se doit aussi parfois d'être un combat, un combat pour le Progrès. Il s'agit quelque part d'une contrainte passagère.

 

Ta rage de vaincre il faut la dépenser ailleurs que dans la haine. La haine c'est comme un bourbier, tu ne fais que t'enfoncer là-dedans et ça t'empêche justement d'avancer là où tu dois avancer... Ça doit faire cliché tout ce que je dis mais hélas la vie est ainsi faite. 

il y a 15 minutes, sirielle a dit :

Pour moi, la vie se doit aussi parfois d'être un combat, un combat pour le Progrès. Il s'agit quelque part d'une contrainte passagère.

Je dirais que ce qui est haïssable, c'est la haine en elle même, comment combattre sa propre haine ? 

Il y a 10 heures, sirielle a dit :

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Qu'entendez-vous par "faut-il?" Je ne saisi pas bien les limites de votre question. J'ai l'impression que ce ne peut-être que d'un point de vue moral, non? Mais alors, la morale différencie forcément d'un individu à l'autre et d'une culture à l'autre. Peut-être n'ai-je pas bien compris votre intention et que je fais fausse route?

il y a 19 minutes, Ambre Agorn a dit :

Qu'entendez-vous par "faut-il?" Je ne saisi pas bien les limites de votre question. J'ai l'impression que ce ne peut-être que d'un point de vue moral, non? Mais alors, la morale différencie forcément d'un individu à l'autre et d'une culture à l'autre. Peut-être n'ai-je pas bien compris votre intention et que je fais fausse route?

Le sens du devoir,

Citation

sens du devoir (n.m.)

1.prise de conscience motivante d'une responsabilité éthique

http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/sens du devoir/fr-fr/

A mon sens, où la morale possède une part d'universalité, objectivement dans l'intérêt collectif donc.

il y a 27 minutes, bouddean a dit :

 

Je dirais que ce qui est haïssable, c'est la haine en elle même, comment combattre sa propre haine ? 

Bonjour Bouddean , tout le monde 

Oui , ça commence là , 

il y a 30 minutes, sirielle a dit :

Le sens du devoir,

A mon sens, où la morale possède une part d'universalité, objectivement dans l'intérêt collectif donc.

C'est vrai que j'ai du mal, parce que je ne vois pas la morale comme étant universelle, loin de là. Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui on est à peu près tous d'accord que tuer c'est mal, mais les tribut cannibales d'il fut un temps ne pensaient sans doute pas leur morale ainsi; il fut une époque où parler de ses cuisses était grossier et immoral, aujourd'hui on s'étonne d'une telle morale, etc...

Le fait d'aimer ou haïr ce qui est aimable ou haïssable n'est qu'un point de vue, un jugement à la discrétion de chacun.

Pour répondre à votre dernière question, j'aime lorsque la ligne est brisée, lorsque l'on nage à contre-courant, lorsque nous dérogeons aux règles écrites et tacites. Mais sans que ça reste systématiquement à l'inverse, juste ne pas se laisser diriger par des règles, les enfreindre et les remanier, les adapter et les choisir suivant notre choix personnel. Les lois et les devoirs sont fait pour les moutons, mais elles ne tiennent pas face à celui qui ne reconnaît pas leur existence.

il y a une heure, eriu a dit :

Bonjour Bouddean , tout le monde 

Oui , ça commence là , 

 

Salut eriu, 

J'ai écouté cette histoire,et ça me fait penser à toute ces philosophies qui ont été  perdues lors de toutes ces conquêtes , au delà de l'or,des diamants,du pétrole ou de l'uranium, le savoir , la sagesse, les philosophies  perdues de tout ces peuples exterminés est une bien plus grande perte  de richesse et d'énergie pour l'humanité que celle plus  physique et matérielles , dont elle ne saurait plus se passer aujourd'hui .

Je comprends bien ce que veut expliquer cette histoire, cependant, si un jour je la raconte à mes petits enfants,je la modifierais, elle sera presque  pareil, très peu de choses changeront, la différence sera peut être même invisible , mais dans mon histoire, il n'y aura pas trois personnages, il n'y aura pas un loup noir et un loup blanc, tu n'auras pas à faire le choix d'en nourrir que  l'un des deux et pas l'autre, dans mon histoire, il n'y aura que deux personnages, un  et un loup, et selon ce que tu donnes à manger à ce  loup, il peut être sombre ou lumineux, et il peut être très sombre ou très lumineux, nan parce que même si je les ai pas en encore, je connais  leurs parents et je sais qu'il vont me poser la question : " et qu'est ce qu'il devient le loup noir ?" alors je préfère prendre les devant 

Il y a 2 heures, bouddean a dit :

 

Je dirais que ce qui est haïssable, c'est la haine en elle même, comment combattre sa propre haine ? 

Effectivement ce qui est haïssable peut représenter, une idée, un sentiment, un objet, une action, ... et non-exclusivement une personne ou un animal, ou pas forcément dans leurs intégrités. Et celui qui véhicule une idée haïssable, voire certes par exemple une idée haineuse haïssable, a intérêt à s'en défaire, si du moins l'idée est haïssable à raison et non pas à tort, même si cette idée fut un peu lui-même. Mais pour s'en défaire, il doit accepter le principe de ne pas l'aimer, de ressentir la haine que l'idée provoque. Sans donc s'acharner à vouloir aimer tout ce qui vient de lui-même.

Il y a 8 heures, Groenland a dit :

Un conseil d'ami : pour ta santé mentale il vaut mieux ne pas haïr tout court.

Pas sur qu'aimer ou ne pas haïr une personne maléfique soit bénéfique... L'importance est d'être juste : si notre haine est uniquement une réponse à un haineux qui a pris l'initiative de commettre un acte maléfique, alors c'est compréhensible et ça peut être bénéfique. Il faut que le semeur de haine se rend compte qu'il récolte la haine en prenant l'initiative de semer la haine... 

il y a 45 minutes, shyiro a dit :

Pas sur qu'aimer ou ne pas haïr une personne maléfique soit bénéfique... L'importance est d'être juste : si notre haine est uniquement une réponse à un haineux qui a pris l'initiative de commettre un acte maléfique, alors c'est compréhensible et ça peut être bénéfique. Il faut que le semeur de haine se rend compte qu'il récolte la haine en prenant l'initiative de semer la haine... 

Il faut distinguer le "détester" et le "haïr". Par exemple perso je "déteste" les huitres ! Mais je ne dirais jamais que je "hais" les huitres. Si quelqu'un ou quelque chose nous est désagréable il veut mieux le détester plutôt que de le haïr, sinon cela devient maladive.

Il y a 14 heures, sirielle a dit :

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Ce qui est haïssable est défini par la culture. On croit que l'araignée nous fait peur parce que nous ne connaissons pas la cause de cette phobie. Elle est culturelle. Un bébé ne craint pas. C'est en voyant sa mère sursauter en présence de la bête qu'il intègre cette répulsion.

Mais quand on connaît les causes des passions (la crainte dans notre cas), on peut les dominer.

"L'homme juge que les choses sont bonnes parce qu'il les désire, au lieu de les désirer parce qu'elles sont bonnes." Spinoza

Il y a 1 heure, bouddean a dit :

Salut eriu, 

J'ai écouté cette histoire,et ça me fait penser à toute ces philosophies qui ont été  perdues lors de toutes ces conquêtes , au delà de l'or,des diamants,du pétrole ou de l'uranium, le savoir , la sagesse, les philosophies  perdues de tout ces peuples exterminés est une bien plus grande perte  de richesse et d'énergie pour l'humanité que celle plus  physique et matérielles , dont elle ne saurait plus se passer aujourd'hui .

Je comprends bien ce que veut expliquer cette histoire, cependant, si un jour je la raconte à mes petits enfants,je la modifierais, elle sera presque  pareil, très peu de choses changeront, la différence sera peut être même invisible , mais dans mon histoire, il n'y aura pas trois personnages, il n'y aura pas un loup noir et un loup blanc, tu n'auras pas à faire le choix d'en nourrir que  l'un des deux et pas l'autre, dans mon histoire, il n'y aura que deux personnages, un  et un loup, et selon ce que tu donnes à manger à ce  loup, il peut être sombre ou lumineux, et il peut être très sombre ou très lumineux, nan parce que même si je les ai pas en encore, je connais  leurs parents et je sais qu'il vont me poser la question : " et qu'est ce qu'il devient le loup noir ?" alors je préfère prendre les devant 

C'est une idée  anticipation 

il y a 6 minutes, Talon 1 a dit :

Ce qui est haïssable est défini par la culture. On croit que l'araignée nous fait peur parce que nous ne connaissons pas la cause de cette phobie. Elle est culturelle. Un bébé ne craint pas. C'est en voyant sa mère sursauter en présence de la bête qu'il intègre cette répulsion.

Mais quand on connaît les causes des passions (la crainte dans notre cas), on peut les dominer.

"L'homme juge que les choses sont bonnes parce qu'il les désire, au lieu de les désirer parce qu'elles sont bonnes." Spinoza

https://www.20minutes.fr/sante/2156891-20171024-peur-araignees-serpents-chez-humain-innee#:~:text=La%20peur%20des%20araign%C3%A9es%20et%20des%20serpents%20chez%20l'humain%

Le culturel, l'acquis  n'est il, ou en tout cas ne devrait il pas être le fruit , la suite  de l'inné ? 

Il y a 15 heures, sirielle a dit :

Faut-il ou ne faut-il pas haïr ce qui est haïssable? (Et par extension faut-il ou ne faut-il pas aimer ce qui est aimable?) Le déni, dans un cas comme dans l'autre, peut-il alors être véritablement bénéfique?

Bonjour,

La haine est fulgurante, mais c'est bien là sa seule qualité.

La haine est une douleur relationnelle que l'esprit ne parvient pas à rationaliser.

La haine ne veut rien savoir et elle corrompt ses propres croyances, elle manipule cyniquement sa propre vérité.

Lorsque la haine se rationalise, elle devient colère.

Or la colère a des inhibitions, et un vœu d'objectivité et de légitimité.

La colère inhibée de pacifisme ou de non agression n'est plus qu'indignation.

Les procureurs sont les notables les plus compétents en matière de dramatisation et de colère ou d'indignation théâtrales.

Ils doivent représenter la haine, c'est-à-dire la douleur ingérable de la partie civile, sans cautionner sa part d'irrationalité.

La haine est très intime avec le manichéisme, et même avec la victimisation.

Or, le manichéisme est un essentialisme archaïque, un automatisme nerveux.

Et la victimisation est un passeport pour la division et l'antagonisme.

Cordialement, Fraction

Le 20/06/2020 à 04:08, Boutetractyxreqs a dit :

Haïr, soter le pas, exorciser, être hors de soi par mécontentement. Je t'haine moi non plus.

Allusion donc à la musicalité française. Ou jusqu'où la paix a-t-elle besoin de la guerre pour s'épanouir...

Citation

Oh Marlène, c'est la haine
Qui nous a amené là
Mais Marlène, dans tes veines
Coulait l'amour des soldats...
Noir Désir