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Qu'est-ce qui fait la valeur d'un Homme ?


Invité Quasi-Modo

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Les progrès de l'éthologie rendant toujours plus poreuses les frontières entre l'Homme et l'animal, alors à défaut de pouvoir fixer une définition de l'Homme qui soit à la fois parcimonieuse, cohérente et suffisante, ne pourrait-on se concentrer sur la définition de l'humain (en faisant la distinction entre Homme et humain)?

J'entends par humain ou humanité, avant tout ce qui fait que l'Homme a de la grandeur, c'est-à-dire que c'est une allusion à ce qu'il peut produire de plus haut ou de plus élevé, aussi bien intellectuellement que moralement, et ma question tourne autour de la détermination des constituants de l'humanité. En somme, nous pourrions simplement nous demander à ce titre, et considérer que l'humain est ce qui fait qu'un Homme est pleinement Homme, et qui pourrait donc fixer sa valeur.

Relativistes, sceptiques et cyniques s'abstenir.

Par ailleurs, répondant à ma propre question, j'aurais tendance à répondre, dans la lignée d'Einstein ou de Piaget, que ce qui fait la valeur d'un Homme, et constitue donc l'humanité, c'est avant tout sa capacité à dépasser son propre égo (pour reprendre le propos d'Einstein), ou de se décentrer (pour parler comme Piaget), c'est-à-dire que nous serons d'autant plus humains que nous serons capables d'envisager des solutions qui prennent en compte les intérêts de chacun, et dans la mesure où nous serons capables d'altruisme et de générosité, notamment envers les plus vulnérables. Ce qui fait la grandeur de l'Homme selon moi, et donc l'humanité, c'est précisément qu'il n'a jamais su se faire à l'idée que les forts doivent dominer et écraser les faibles.

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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Je sais qu'on est dans la section philo, mais en ces temps brouillés où tout est mal interprêté, tu devrais faire attention au titre de ton topic...:)

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
il y a 7 minutes, BELUGA a dit :

Je sais qu'on est dans la section philo, mais en ces temps brouillés où tout est mal interprêté, tu devrais faire attention au titre de ton topic...:)

Honni soit qui mal y pense !

Je note toutefois dans l'Histoire de notre espèce qu'il a existé la parenthèse du nazisme, qui a provoqué un véritable traumatisme à notre espèce, parce que cette doctrine basée sur une forme particulière et la plus extrême de darwinisme social va à l'encontre de ce qui constitue l'humanité.

Précisément, le rejet moral quasiment universel du nazisme nous renseigne je pense sur la nature de l'humanité, et en particulier sur ce que moralement nous trouvons proprement intolérable ou non.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 315 messages
108ans‚ ©,
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Ses actes, rien d'autre.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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On dit pas "l'avaleur d'un homme", mais "l'avaleuse d'un homme" ! :wub:

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Blaquière a dit :

On dit pas "l'avaleur d'un homme", mais "l'avaleuse d'un homme" ! :wub:

Euh... pas toujours... (je sors)

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Auger a dit :

Euh... pas toujours... (je sors)

Téléphone ?!

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)

Je ne pense pas qu'un homme ait de la valeur (je veux dire une valeur qui pourrait être comparée à celle des autres humains).

Seuls les actes peuvent avoir de la valeur (et encore, en fonction de ce qui est attendu dans une société qui fixe ses propres règles à un instant T, règles qui peuvent être à l'opposé dans une autre époque ou dans une autre société).

Je crois que nous avons tous la même valeur en tant qu'êtres vivants et ensuite tous la même valeur en tant que morts (mais je reconnais que c'est un point de vue fort discutable).

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 296 messages
79ans‚ Talon 1,
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il y a 57 minutes, Quasi-Modo a dit :

'il n'a jamais su se faire à l'idée que les forts doivent dominer et écraser les faibles.

Lisez "Généalogie de la morale" de Nietzsche. Ce sont les Hébreux, peuple sacerdotal, qui ont fait que les faibles soient les égaux des forts. Puis, les proies sont devenus prédateurs à leur tour.

Un humain n'a de valeur que s'il est utile à tous les autres. Utile à un seul, sa valeur dépend  du besoin particulier. D'abord, on nommait "patron" celui qui protégeait. Leur liste est dans le calendrier. Le patron avait des clients pour qui il prenait cause. Puis le patron est devenu "maître". Le médecin a des clients. Le marchand n'a que des chalands.

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il y a 44 minutes, Talon 1 a dit :

Lisez "Généalogie de la morale" de Nietzsche. Ce sont les Hébreux, peuple sacerdotal, qui ont fait que les faibles soient les égaux des forts. Puis, les proies sont devenus prédateurs à leur tour.

Nietzsche fait l'apologie de la morale des maîtres (au détriment de la morale des esclaves) dans le but d'exalter la fonction créatrice de l'être humain. Ce serait d'ailleurs une autre réponse possible : la créativité, ou à défaut, la capacité à construire, serait ce qui ferait de nous des humains ou ce qui participerait de notre grandeur.

Ou nous pourrions répondre dans la lignée d'un Kierkegaard que ce qui fait la grandeur de l'individu c'est sa capacité à être pleinement lui-même. Autrement dit sa capacité à incarner la sentence socratique : deviens toi-même, deviens celui que tu es.

Mais Nietzsche n'était pas pour que les forts écrasent les faibles : il était pour qu'ils montrent le chemin à l'Homme comme espèce. Il n'a jamais considéré que le rapport de force soit néfaste (il a même concédé qu'il était bénéfique lorsqu'il parle de spiritualisation et d'antagonisme des forces actives/réactives qui sont nécessaires au progrès de l'humanité), mais bien au contraire nécessaire à l'avènement du surhumain dans une sorte de complémentarité des forces actives et réactives. Nietzsche est du côté des forces actives (par opposition aux forces réactives) mais il n'est pas et n'a jamais été pour supprimer les forces réactives, bien au contraire, puisqu'il est pour les laisser intactes. C'est le concept même de grand style.

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il y a une heure, January a dit :

Ses actes, rien d'autre.

Je note, mais dans le fond je ne suis pas persuadé que nous disions des choses différentes : l'altruisme, la bienveillance ou la générosité ne prennent leur valeur qu'en tant qu'elles tendent à produire des actes ainsi qualifiables.

Qu'est-ce qu'un acte qui participe de la grandeur de l'Homme ? Ou un acte qui serait de l'ordre des bas instincts ?

il y a 46 minutes, Auger a dit :

Je ne pense pas qu'un homme ait de la valeur (je veux dire une valeur qui pourrait être comparée à celle des autres humains).

Seuls les actes peuvent avoir de la valeur (et encore, en fonction de ce qui est attendu dans une société qui fixe ses propres règles à un instant T, règles qui peuvent être à l'opposé dans une autre époque ou dans une autre société).

Je crois que nous avons tous la même valeur en tant qu'êtres vivants et ensuite tous la même valeur en tant que morts (mais je reconnais que c'est un point de vue fort discutable).

Il me semble précisément que ce qui cause chez toi l'exigence d'une espèce humaine exclusivement constituée d'individus de même valeur est justement ton humanité. Ou encore la crainte de tomber, de près ou de loin, dans les excès d'une forme ou d'une autre de darwinisme social.

Il n'y a guère qu'un être humain pour être choqué à la vue d'un lion qui déchire sa proie, ou par la violence de la nature d'une manière générale. D'ailleurs il est notable que les nazis, qui incarnent la vision la plus extrême du darwinisme social, n'ont rien laissé en terme d'héritage culturel, à l'espèce humaine : vous pouvez chercher. Il n'y a aucun intellectuel nazi, c'est simplement un oxymore. Ni aucune avancée notable instituée par cette doctrine insensée et contraire à la nature même de notre espèce (alors que le nazisme passait son temps à exalter la logique de la sélection naturelle).

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
il y a 39 minutes, Talon 1 a dit :

Un humain n'a de valeur que s'il est utile à tous les autres. Utile à un seul, sa valeur dépend  du besoin particulier. D'abord, on nommait "patron" celui qui protégeait. Leur liste est dans le calendrier. Le patron avait des clients pour qui il prenait cause. Puis le patron est devenu "maître". Le médecin a des clients. Le marchand n'a que des chalands.

Le médecin a des patients et non des clients : nuance.

D'ailleurs pour rester dans mon propos je dirais même que ce qui fait l'humanité du médecin c'est précisément sa capacité à distingue entre client et patient.

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Membre, 63ans Posté(e)
zeyas Membre 3 624 messages
Maitre des forums‚ 63ans‚
Posté(e)

La valeur humaine est dans les actions gratuites. Dans ses pensées Dans ses convictions. Dans son humanité. Sa vision du monde tel qu'il est, tel qu'il le concoit pour le bien etre de chacun. Préservation de l'humain.:)

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Vous croyez que l'Humain a de la Grandeur ? Plus le temps passe, plus je me dis qu'il est con. Il n'y a qu'à me voir !

 

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 80ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 11 042 messages
80ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
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à l’instant, pila a dit :

Vous croyez que l'Humain a de la Grandeur ? Plus le temps passe, plus je me dis qu'il est con. Il n'y a qu'à me voir !

 

:pap:   J' arrive pas à tout voir . Tu es bien trop grand .

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 296 messages
79ans‚ Talon 1,
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il y a 41 minutes, Quasi-Modo a dit :

Le médecin a des patients et non des clients : nuance.

D'ailleurs pour rester dans mon propos je dirais même que ce qui fait l'humanité du médecin c'est précisément sa capacité à distingue entre client et patient.

A l'origine le médecin, comme l'avocat, étaient des professions honorables. Ils étaient payés par honoraires, c'est à dire au bon vouloir du client. Patient est une extension de pâtir. Il était un client puisque le médecin était le patron, le protecteur.

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 80ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 11 042 messages
80ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)
il y a 44 minutes, Quasi-Modo a dit :

ce qui fait l'humanité du médecin c'est précisément sa capacité à distingue entre client et patient.

:pap:  J' en connais un paquet (surtout chez les spécialistes) qui ne font plus du tout la distinction . T' as qu' a voir les dépassements d' honoraires (sans compter ceux qui te demandent de les leur payer en espèces)

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Les progrès de l'éthologie rendant toujours plus poreuses les frontières entre l'Homme et l'animal, alors à défaut de pouvoir fixer une définition de l'Homme qui soit à la fois parcimonieuse, cohérente et suffisante, ne pourrait-on se concentrer sur la définition de l'humain (en faisant la distinction entre Homme et humain)?

J'entends par humain ou humanité, avant tout ce qui fait que l'Homme a de la grandeur, c'est-à-dire que c'est une allusion à ce qu'il peut produire de plus haut ou de plus élevé, aussi bien intellectuellement que moralement, et ma question tourne autour de la détermination des constituants de l'humanité. En somme, nous pourrions simplement nous demander à ce titre, et considérer que l'humain est ce qui fait qu'un Homme est pleinement Homme, et qui pourrait donc fixer sa valeur.

Relativistes, sceptiques et cyniques s'abstenir.

Par ailleurs, répondant à ma propre question, j'aurais tendance à répondre, dans la lignée d'Einstein ou de Piaget, que ce qui fait la valeur d'un Homme, et constitue donc l'humanité, c'est avant tout sa capacité à dépasser son propre égo (pour reprendre le propos d'Einstein), ou de se décentrer (pour parler comme Piaget), c'est-à-dire que nous serons d'autant plus humains que nous serons capables d'envisager des solutions qui prennent en compte les intérêts de chacun, et dans la mesure où nous serons capables d'altruisme et de générosité, notamment envers les plus vulnérables. Ce qui fait la grandeur de l'Homme selon moi, et donc l'humanité, c'est précisément qu'il n'a jamais su se faire à l'idée que les forts doivent dominer et écraser les faibles.

Juste quelques précisions...

Vous dites que vous voulez faire la distinction entre l'Homme et l'humain, et pour cela vous dites que l'humain est un adjectif (positif voire superlatif) à l'Homme, c'est ça? Et que donc, l'Homme a la valeur de l'humanité, soit la valeur du groupe (humanité) et plus de l'individu (égo)? C'est juste pour vérifier que j'ai à peu près compris ce que vous dites!

Votre dernière phrase me fait me poser des question:

Si c'est le fait que les forts dominent et écrasent les faibles est une idée, en quoi une idée représente la réalité? Ou plutôt si c'est une idée, elle n'est la réalité que de ceux qui pensent cette idée comme une réalité, non? L'Homme serait donc celui qui conçoit une réalité avec une idée et clame haut et fort qu'il est contre? (je n'arrive pas à formuler ma phrase sans qu'elle est un air de provocation, mettez cela sur le compte d'une certaine difficulté à m'exprimer!)

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Membre, Biscotte, 39ans Posté(e)
zera Membre 6 819 messages
39ans‚ Biscotte,
Posté(e)

Certainement l'appréciation des actions (ou non actions) que l'on porte à une personne définira sa valeur. Une forme de dissociation.

 

Plus globalement, sa capacité à prendre du recul et de s'apercevoir qu'il fait parti d'un tout. Que tout est lié et qu'il est responsable de ses actions.

Qu'est-ce qui a de la valeur ? Qu'est-ce qui n'en a pas ?

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Par ailleurs, répondant à ma propre question, j'aurais tendance à répondre, dans la lignée d'Einstein ou de Piaget, que ce qui fait la valeur d'un Homme, et constitue donc l'humanité, c'est avant tout sa capacité à dépasser son propre égo (pour reprendre le propos d'Einstein), ou de se décentrer (pour parler comme Piaget), c'est-à-dire que nous serons d'autant plus humains que nous serons capables d'envisager des solutions qui prennent en compte les intérêts de chacun, et dans la mesure où nous serons capables d'altruisme et de générosité, notamment envers les plus vulnérables. Ce qui fait la grandeur de l'Homme selon moi, et donc l'humanité, c'est précisément qu'il n'a jamais su se faire à l'idée que les forts doivent dominer et écraser les faibles.

Déja ce qui fait la grandeur d'un homme c'est quand il ne plagie pas les topics des autres de manière éhontée.

Bon, trêve de plaisanterie:

La grandeur d'un homme réside uniquement dans son aspect spirituel, c'est par son "âme" ( en section philo les guillemets sont de mise ) que l'on peut peser un homme.

Mais en disant cela je n'ai pas dit grand chose car il reste a dire ce que cela contient.

Tout a fait d'accord avec ce qui est souligné en gras, il y a cette ouverture aux autres associée peut être a une quête et un besoin de transcendance via une recherche du sens ( ce qui empêche d'être mesquin en toutes choses ).

 

J'ajoute que l'on peut juger un homme sur ce qu'il fait, mais on ne peut pas le juger sur ce qu'il ne fait pas :

L'action dépend de la pensée et tous les hommes de valeur n'agissent pas ( sinon ça se saurait ) faute de croire en l'action.

 

 

 

 

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