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Quelle est la question philosophique la plus urgente ?


Le Miroir tranquille

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Membre, 30ans Posté(e)
Forumeur Débutant‚ 30ans‚
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Bonjour ! Je soumets cette question à votre considération

"À notre époque, quelle est la question philosophique la plus urgente ?" Et j'aime beaucoup cette variante : "Quelle est la question philosophique la plus urgente sur laquelle peu de philosophes travaillent ?" J'ai trouvé cette variante sur le site internet américain du mouvement "effective altruism", de vrais utilitariens qui font de l'excellent travail https://www.effectivealtruism.org/?gclid=CjwKCAiAhc7yBRAdEiwAplGxXwkTqGjZaN1tZpL8PSFapBFmOyHKo2itm53pjl86fZFZlJ_DhDikVxoCGGgQAvD_BwE .

J'ai deux réponses possibles à cette question. Ces deux réponses ont la même prémisse : étant donné l'incertitude dans laquelle on est vis à vis des défis que nous posent l'avenir, les questions philosophiques sur lesquels il est plus urgent de travailler sont très générales, plutôt que d'être spécifiques, car ce qu'il est urgent de développer c'est une sagesse qui peut servir dans presque tous les cas (j'emprunte cette idée à Nick Bostrom, de son article "Crucial Considerations and Wise Philanthropy" disponible sur le site ci dessus). Cela veut dire que ce ne sont pas des questions telles que "L'IA peut il être consciente?" ou "peut on copyrighter une séquence ADN ?" (je dis ça  au pif ^^ ) , etc.

Les deux questions que je propose comme candidats sont :

"Comment expliquer les malentendus?" et "Jusqu'où va les vertus thérapeutiques de la pleine conscience (méditation de pleine conscience)". 

La première parce qu'il me semble que tout risque existentiel technologique sera aggravé par des clivages sociaux graves, et donc par la multiplications des malentendus qui suit la multiplication des conversations sur internet. On a besoin d'une culture qui corrige notre tendance à nous mécomprendre. Je base mon impression que peu de penseurs travaillent la dessus sur le fait que nul part dans mes études on a étudié l'herméneutique dans le cadre d'internet, plutôt que des livres.

La deuxième parce qu'on à besoin de rester lucide face aux dangers, quel qu'ils puissent s'avérer être. Et qu'on va avoir besoin de calibrer cet outil formidable (mais limité) qu'est la méditation de pleine conscience. Je base mon impression sur le fait que peu de penseurs travaillent sur le sujet sur le fait qu'on est encore dans une phase où il s'agit de promouvoir la pratique, qui ne va pas de soit pour beaucoup de gens. J'anticipe la phase d'après la lune de miel :)

Pour ceux que ça intéresse, j'ai commencé un podcast qui traite parfois de ces questions : J'ai par exemple un épisode sur les malentendus en politique , et un autre sur la critique (pas forcément négative) de la pédagogie de la méditation de pleine conscience . Je suis par ailleurs en train de publier des épisodes qui s'appellent "S'entendre (à l'ère du numérique) et qui s’intéresse à ce que j'ai décrit plus haut de façon directe.

 

 

Mais dites-moi : quelles sont les questions les plus urgentes selon vous ? Sont elles spécifiques ou générales ? Sont elles millénaires ou toutes récentes ? :)

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La question qui a toujours été la plus urgente, et de plus en plus urgente :  " Qu'est ce que l'âme, qu'avez vous a en dire ? "

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
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Il y a 11 heures, hell-spawn a dit :

La question qui a toujours été la plus urgente, et de plus en plus urgente :  " Qu'est ce que l'âme, qu'avez vous a en dire ? "

La question du malentendu vient chronologiquement, et par ordre d'urgence, avant celle de l'âme ou celle de l'homme ou celle de l'arbre ou de l'oiseau qui chante.

Pourquoi ? C'est bien parce qu'il y a d'abord le malentendu (et le mal vu et le mal senti) que je ne me peux pas comprendre mon voisin lorsqu'il parle de l'âme ou de l'homme ou de l'arbre ou de l'oiseau qui chante, ni même me comprendre moi même d'un instant à l'autre.

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il y a 4 minutes, Aruna a dit :

La question du malentendu vient chronologiquement, et par ordre d'urgence, avant celle de l'âme ou celle de l'homme ou celle de l'arbre ou de l'oiseau qui chante.

Pourquoi ? C'est bien parce qu'il y a d'abord le malentendu (et le mal vu et le mal senti) que je ne me peux pas comprendre mon voisin lorsqu'il parle de l'âme ou de l'homme ou de l'arbre ou de l'oiseau qui chante, ni même me comprendre moi même d'un instant à l'autre.

Oui c'est assez bien vu, mais comment régler cette question du malentendu si on ne descend pas en soi-meme a la recherche des questions essentielles telles que l'âme ?

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Membre, 152ans Posté(e)
Flower00 Membre 3 787 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
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il y a 1 minute, hell-spawn a dit :

Oui c'est assez bien vu, mais comment régler cette question du malentendu si on ne descend pas en soi-meme a la recherche des questions essentielles telles que l'âme ?

L'âme ne se discute pas, elle se découvre petit à petit, ou d'un seul coup si la personne est rayonnante.

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
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il y a 17 minutes, hell-spawn a dit :

Oui c'est assez bien vu, mais comment régler cette question du malentendu si on ne descend pas en soi-meme a la recherche des questions essentielles telles que l'âme ?

Tu as raison. Il faudrait descendre en soi même. Mais pas à la recherche de l'âme. A la recherche de la racine du malentendu.

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il y a 11 minutes, Flower00 a dit :

L'âme ne se discute pas, elle se découvre petit à petit, ou d'un seul coup si la personne est rayonnante.

La question de l'âme est aussi pĥilosophique, être capable de parler de ce que l'on conçoit permet une évaluation.

La parole est probablement ce qu'il y a de plus fiable et de représentatif chez l'etre humain.

il y a 1 minute, Aruna a dit :

Tu as raison. Il faudrait descendre en soi même. Mais pas à la recherche de l'âme. A la recherche de la racine du malentendu.

Et qu'est ce qu'il y a a la racine de l'être, sinon l'âme ?

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Membre, 152ans Posté(e)
Flower00 Membre 3 787 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
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il y a 2 minutes, hell-spawn a dit :

La question de l'âme est aussi pĥilosophique, être capable de parler de ce que l'on conçoit permet une évaluation.

La parole est probablement ce qu'il y a de plus fiable et de représentatif chez l'etre humain.

L'âme ne se soupèse pas dans un débat philosophique voir scientifique. Des fois, il faut savoir se taire pour apprécier la beauté.

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
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il y a 2 minutes, hell-spawn a dit :

Et qu'est ce qu'il y a a la racine de l'être, sinon l'âme ?

Je n'ai pas dit à la racine de l'être mais à la racine du malentendu. 

(Exemple de malentendu).

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Invité hell-spawn
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il y a une heure, Aruna a dit :

Je n'ai pas dit à la racine de l'être mais à la racine du malentendu. 

(Exemple de malentendu).

Non il n'y avait pas de malentendu, j'ai seulement voulu aller plus loin en relançant la balle.

Le malentendu, a mon avis, vient de ce que les gens ne sont pas au meme niveau quand il s'agit de descendre en eux-memes.

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, hell-spawn a dit :

Non il n'y avait pas de malentendu, j'ai seulement voulu aller plus loin en relançant la balle.

Le malentendu, a mon avis, vient de ce que les gens ne sont pas au meme niveau quand il s'agit de descendre en eux-memes.

Ok. Seulement, je ne suis pas certain que nous ayons les moyens d'atteindre la racine de l'être. La racine du malentendu est un objectif déjà plus abordable. 

La question des différences de "niveaux" ne m'intéresse pas non plus, parce que, si tant est qu'elle ait une quelconque pertinence, je ne peux de toute façon pas agir dessus.

Si je prend un peu de recul pour m'observer, je m'aperçois que le malentendu existe entre moi et l'autre. Mais il existe aussi entre moi, à tel moment et moi à tel autre moment. Et même, entre moi et moi, au même moment. 

J'observe qu'il n'y a pas de liant ni entre moi et l'autre, ni entre les différentes entités qui me composent. Chacune de ces entités soliloque dans son coin, chacune cherchant à couvrir de sa voix la voix de l'autre.

Quelle est la nature de ce liant dont l'absence engendre le malentendu ?

 

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
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Il y a 21 heures, Le Miroir tranquille a dit :

Bonjour ! Je soumets cette question à votre considération

"À notre époque, quelle est la question philosophique la plus urgente ?" Et j'aime beaucoup cette variante : "Quelle est la question philosophique la plus urgente sur laquelle peu de philosophes

Mais dites-moi : quelles sont les questions les plus urgentes selon vous ? Sont elles spécifiques ou générales ? Sont elles millénaires ou toutes récentes ? :)

La question la plus sérieuse pour moi, en ce jour comme hier est celle-ci : y a t-il un autre côté du miroir?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Il y a 2 heures, Aruna a dit :

Ok. Seulement, je ne suis pas certain que nous ayons les moyens d'atteindre la racine de l'être. La racine du malentendu est un objectif déjà plus abordable. 

La question des différences de "niveaux" ne m'intéresse pas non plus, parce que, si tant est qu'elle ait une quelconque pertinence, je ne peux de toute façon pas agir dessus.

Si je prend un peu de recul pour m'observer, je m'aperçois que le malentendu existe entre moi et l'autre. Mais il existe aussi entre moi, à tel moment et moi à tel autre moment. Et même, entre moi et moi, au même moment. 

J'observe qu'il n'y a pas de liant ni entre moi et l'autre, ni entre les différentes entités qui me composent. Chacune de ces entités soliloque dans son coin, chacune cherchant à couvrir de sa voix la voix de l'autre.

Quelle est la nature de ce liant dont l'absence engendre le malentendu ?

 

La nature de ce liant pourrait résider dans le désir d'entente avec autrui, avec tout ce que cela peut supposer de foi en l'entente mutuelle. Cette "foi" semble être un préalable indispensable à toute discussion animée par le désir des uns et des autres de chercher avec sincérité et honnêté intellectuelle (sans recourir, volontairement ou non, à l'art de la sophistique) des éléménts pertinents sur lesquels nous entendre et enrichir la discussion. Pour parvenir à nous entendre, nous devons commencer par nous "entendre" discuter les uns les autres, le verbe "entendre" étant alors pris au sens d'être à l'écoute d'autrui (ou de cet autre moi), comme le signale l'auteur de la première video.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 865 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, hell-spawn a dit :

La question de l'âme est aussi pĥilosophique, être capable de parler de ce que l'on conçoit permet une évaluation.

La parole est probablement ce qu'il y a de plus fiable et de représentatif chez l'etre humain.

Et qu'est ce qu'il y a a la racine de l'être, sinon l'âme ?

Et qu'est-ce qu'il y a la racine de l'âme sinon l'être?

De l'être sinon l'existence?

 de l'existence sinon le néant ?

du néant sinon Dieu ?

 De Dieu sinon l'Homme ?

De l'homme sinon le vivant ?

Du vivant sinon l'eau ?

 De l'eau sinon...

 

 

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
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Posté(e)
Il y a 3 heures, Aruna a dit :

Quelle est la nature de ce liant dont l'absence engendre le malentendu ?

Qu'est ce qui peut réconcilier, unifier les différentes partie de notre psychismes sinon justement ce que l'on appelle âme ?  Partir a la découverte de notre âme c'est peut être le plus grand voyage a faire.

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 55 minutes, tison2feu a dit :

La nature de ce liant pourrait résider dans le désir d'entente avec autrui, avec tout ce que cela peut supposer de foi en l'entente mutuelle. Cette "foi" semble être un préalable indispensable à toute discussion animée par le désir des uns et des autres de chercher avec sincérité et honnêté intellectuelle (sans recourir, volontairement ou non, à l'art de la sophistique) des éléménts pertinents sur lesquels nous entendre et enrichir la discussion. Pour parvenir à nous entendre, nous devons commencer par nous "entendre" discuter les uns les autres, le verbe "entendre" étant alors pris au sens d'être à l'écoute d'autrui (ou de cet autre moi), comme le signale l'auteur de la première video.

Si je dis que ce liant est constitué de désir (désir d'entente avec autrui), qui est à la source de ce désir et vers où tend ce désir? Je pourrais répondre facilement que la source du désir c'est moi et le but l'autre. Mais cela ne résoudrait pas la question du malentendu entre moi et moi même. Donc je pense que c'est une fausse piste. Le désir c'est l'expression des voix qui soliloquent en moi, ce n'est pas le liant entre ces voix.

La sincérité et l'honnêteté intellectuelle c'est autre chose. Cela parle d'un souci de vérité. Mais le piège existe de confondre les valeurs-concept "honnêteté" et "sincérité" avec l'attitude intérieure réelle qu'évoquent ces mots. Cette confusion est à l'origine du moralisme.

Il reste l'écoute (l'attention) qui parle aussi d'une attitude intérieure. On voit bien que l'attention constitue une trame. Et que cette trame peut être soit dense soit extrêmement ténue. Les temps morts de l'attention sont les trous dans la trame. Plus il y a de trous dans la trame de l'attention, plus l'incohérence et le malentendu occupent l'espace laissé vacant.

 

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, hell-spawn a dit :

Qu'est ce qui peut réconcilier, unifier les différentes partie de notre psychismes sinon justement ce que l'on appelle âme ?  Partir a la découverte de notre âme c'est peut être le plus grand voyage a faire.

Je ne vois pas comment on pourrait réconcilier quoi que ce soit avec une simple valise. Et on sait bien que le mot âme est un mot valise. Non, il nous faut quelque chose qui ait un sens et une réalité compréhensible par les cellules de notre corps. L'attention remplit cette condition.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Le Miroir tranquille a dit :

Bonjour ! Je soumets cette question à votre considération

"À notre époque, quelle est la question philosophique la plus urgente ?" Et j'aime beaucoup cette variante : "Quelle est la question philosophique la plus urgente sur laquelle peu de philosophes travaillent ?" J'ai trouvé cette variante sur le site internet américain du mouvement "effective altruism", de vrais utilitariens qui font de l'excellent travail https://www.effectivealtruism.org/?gclid=CjwKCAiAhc7yBRAdEiwAplGxXwkTqGjZaN1tZpL8PSFapBFmOyHKo2itm53pjl86fZFZlJ_DhDikVxoCGGgQAvD_BwE .

J'ai deux réponses possibles à cette question. Ces deux réponses ont la même prémisse : étant donné l'incertitude dans laquelle on est vis à vis des défis que nous posent l'avenir, les questions philosophiques sur lesquels il est plus urgent de travailler sont très générales, plutôt que d'être spécifiques, car ce qu'il est urgent de développer c'est une sagesse qui peut servir dans presque tous les cas (j'emprunte cette idée à Nick Bostrom, de son article "Crucial Considerations and Wise Philanthropy" disponible sur le site ci dessus). Cela veut dire que ce ne sont pas des questions telles que "L'IA peut il être consciente?" ou "peut on copyrighter une séquence ADN ?" (je dis ça  au pif ^^ ) , etc.

Les deux questions que je propose comme candidats sont :

"Comment expliquer les malentendus?" et "Jusqu'où va les vertus thérapeutiques de la pleine conscience (méditation de pleine conscience)". 

La première parce qu'il me semble que tout risque existentiel technologique sera aggravé par des clivages sociaux graves, et donc par la multiplications des malentendus qui suit la multiplication des conversations sur internet. On a besoin d'une culture qui corrige notre tendance à nous mécomprendre. Je base mon impression que peu de penseurs travaillent la dessus sur le fait que nul part dans mes études on a étudié l'herméneutique dans le cadre d'internet, plutôt que des livres.

La deuxième parce qu'on à besoin de rester lucide face aux dangers, quel qu'ils puissent s'avérer être. Et qu'on va avoir besoin de calibrer cet outil formidable (mais limité) qu'est la méditation de pleine conscience. Je base mon impression sur le fait que peu de penseurs travaillent sur le sujet sur le fait qu'on est encore dans une phase où il s'agit de promouvoir la pratique, qui ne va pas de soit pour beaucoup de gens. J'anticipe la phase d'après la lune de miel :)

Pour ceux que ça intéresse, j'ai commencé un podcast qui traite parfois de ces questions : J'ai par exemple un épisode sur les malentendus en politique , et un autre sur la critique (pas forcément négative) de la pédagogie de la méditation de pleine conscience . Je suis par ailleurs en train de publier des épisodes qui s'appellent "S'entendre (à l'ère du numérique) et qui s’intéresse à ce que j'ai décrit plus haut de façon directe.

 

 

Mais dites-moi : quelles sont les questions les plus urgentes selon vous ? Sont elles spécifiques ou générales ? Sont elles millénaires ou toutes récentes ? :)

Bonjour,

A l'ère de la communication tous azimuts sur l'Internet, la possibilité de discussions efficientes semble paradoxalement se réduire comme peau de chagrin pour des raisons formelles. D'où la nécessité de s'interroger en priorité, me semble-t-il, sur la meilleure façon de mener une discussion et de réflécchir à toutes les possibilités de malentendus en effet, avant même d'aborder telle ou telle question de fond que nous jugerons la plus urgente. Car comment discuter avec quelqu'un qui a recours, volontairement ou non, à l'art de la sophistique ? Question philosophique millénaire s'il en est (cf. les Sophistes grecs), puisque tout passe par le langage.

Ne devrions pas prendre exemple sur la façon dont est menée une discussion entre scientifiques ? En quoi réside son efficience ? Pourquoi permet-elle d'accumuler des connaissances ? Quels en sont sont les protocoles ? 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 865 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il me vient cette idée en regardant ce sujet :

"Mais la philosophie c'est tout le contraire de l'urgence !"

Et d'expérience, j'ai pu constater que chaque fois qu'on vous presse de répondre à quoi que ce soit, il y a de l'arnaque dans l'air !

L'urgence, c'est le contraire du choix ! L'urgence c'est toujours en fin d'analyse une seule réponse possible !

Quand on nous presse d'urgence, la seule réponse intelligente c'est : "attendons demain ou l'année prochaine : nous y verrons plus clair !" Vous verrez aussitôt que les "urgentistes" vont se calmer !

(Bien sûr, il est question de philosophie et pas de décisions vitales là j'admets qu'il faut souvent faire fissa!)

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 34 minutes, Aruna a dit :

Je ne vois pas comment on pourrait réconcilier quoi que ce soit avec une simple valise. Et on sait bien que le mot âme est un mot valise. Non, il nous faut quelque chose qui ait un sens et une réalité compréhensible par les cellules de notre corps. L'attention remplit cette condition.

Ce n'est deja plus une simple valise, un mot fourre-tout, quand on dit que c'est le fameux liant dont vous parlez, ce qui est irréductible en nous.

Avec pour conséquence que le morcellement de la psyché pourrait n'etre autre chose que la perte du chemin qui méne a notre âme.

il y a 5 minutes, Blaquière a dit :

Il me vient cette idée en regardant ce sujet :

"Mais la philosophie c'est tout le contraire de l'urgence !"

Et d'expérience, j'ai pu constater que chaque fois qu'on vous presse de répondre à quoi que ce soit, il y a de l'arnaque dans l'air !

L'urgence, c'est le contraire du choix ! L'urgence c'est toujours en fin d'analyse une seule réponse possible !

Quand on nous presse d'urgence, la seule réponse intelligente c'est : "attendons demain ou l'année prochaine : nous y verrons plus clair !" Vous verrez aussitôt que les "urgentistes" vont se calmer !

(Bien sûr, il est question de philosophie et pas de décisions vitales !)

Certes, il faut pouvoir prendre du recul ou de la hauteur pour considérer les choses de plus haut, voir plus loin, et cela prend un certain temps, surtout si on n'a pas cet entrainement la.

Mais il faut aussi considérer autre chose: non seulement il faut du temps mais en plus il faut pouvoir etre seul.

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