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Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?

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Invité hell-spawn

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il y a 32 minutes, Annalevine a dit :

Cette manière de définir la philosophie permet de dire que la philosophie n’est en effet pas l’apanage des Grecs. Que l’homme quelle que soit sa civilisation d’origine a très vite philosophé.

Maintenant si au lieu de définir la philosophie telle que nous la pratiquons aujourd’hui et telle que nous imaginons qu’elle a pu se pratiquer jadis,  je dis que la philosophie était la manière de penser et d’écrire des Grecs anciens, dans leur langue,  alors bien sûr cette philosophie dont je parle est la philosophie grecque. Mais nous voyons alors que la philosophie n’est accessible qu’aux hellénistes. Lire par exemple le poème de Parmenide laisse sans voix, et personne ne peut lire ce poème sans y ajouter d’interminables commentaires. Il peut y avoir quelque raison d’affirmer que la philosophie fut la manière de penser des Grecs anciens puisque le mot lui même est d’origine grecque.

Maintenant soyons réaliste. Plus personne ne s’intéresse à la manière de penser de Parmenide, Empedocle, etc.


Nous ne définissons plus la philosophie comme étant la manière de penser des Grecs anciens puisque de toute façon plus personne ne lit et comprend le grec ancien.

Donc nous sommes en train de DÉCIDER de ce qu’est la philosophie ou de ce qu’elle devrait être.

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Invité hell-spawn
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Il y a 8 heures, Ines Presso a dit :

En préambule, il s’agit d’abord de se mettre d’accord sur ce que philosopher veut dire.

Voici LA définition de philosopher

 A]

A. − [Sans compl. prép.] Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine. Philosopher c'est universaliser une expérience spirituelle en la traduisant en termes intellectuels valables pour tous (Lacroix, Marxisme, existent., personn., 1949, p.68).L'amour des belles formes, plus que celui de la force, l'incita [la cité athénienne] à ouvrir des gymnases aux adolescents. Ces gymnases étaient aussi des lieux de rencontres et de discussions, où les jeunes gens apprenaient, par la conversation et les joutes oratoires, l'art de persuader et de philosopher
 
 

Qu'est-ce que philosopher ? ou les commencements en philosophie

Nicolas Go, professeur de philosophie à l'IUFM de Nice, docteur en philosophie, doctorant en sciences de l'éducation

La question elle-même peut prêter à sourire : philosopher, c'est faire de la philosophie. Ne serait-on pas, alors, mieux inspiré de demander : qu'est-ce que la philosophie ? À quoi l'on peut répondre qu'aucune réponse, puisqu'on ne fait pas ici une thèse de philosophie (si c'était le cas, il faudrait s'engager sur ce point), ne saurait être retenue contre d'autres, et que, les définitions disponibles, nous les acceptons toutes. Admettons alors que philosopher, c'est soi-même s'engager sur l'une des voies déjà élaborées par la tradition philosophique, ou en élaborer une nouvelle avec les moyens propres de la philosophie. C'est, assurément, dire toute l'importance de l'histoire de la philosophie, et donc de l'éducation philosophique. Mais c'est aussi indiquer un mouvement, une mise en mouvement.

Philosopher, c'est se mettre en chemin, se mettre en mouvement. À moins que l'on accepte l'idée d'un " mouvement perpétuel ", c'est-à-dire, clairement, le fait que l'on soit toujours déjà philosophe, ce que nous ne ferons pas, il faut bien pour cela un commencement. C'est sur ce commencement que nous devons faire porter en premier lieu notre attention. Lorsque Marcel Conche affirme que ce qui est normal, c'est de ne pas vivre sans philosopher1, il ne veut pas dire que tous les hommes philosophent naturellement, ni spontanément, mais que tous ont vocation àdevenir philosophes. Ce qui nous importe ici, c'est l'effectuation d'un tel commencement.

On en connaît les conditions académiques : le cours de philosophie en classe terminale. Mais les circonstances socio-historiques de cet état de fait ne suffisent pas à satisfaire notre curiosité. Les arguments philosophiques qui l'accompagnent (en gros résumés dans les positions " conservatrices ", voire officielles), en partie déterminés par ces circonstances, ne nous satisfont pas plus. Nous voulons interroger, sans aucune allégeance à des discours constitués, la possibilité des commencements en philosophie. Nous serons inévitablement conduits à celle, plus précisément encore, des premiers commencements.

 

Débuter ou commencer ?

 

Mais qu'est-ce que commencer ? On peut toujours dater " les commencements " de la philosophie dans l'histoire de notre civilisation : avec les présocratiques, au moment de ce que l'on appelle communément " le miracle grec2 ". Le plus souvent, cela suffit. Les historiens situent ainsi un point d'origine, qui convient à la philosophie, mais il s'agit d'une origine théorique, en ce qu'elle laisse indécidée la question desorigines. Quand ce processus a-t-il commencé, lequel a donné lieu à une transition, un seuil, un point d'origine, une " bifurcation ", pour reprendre un concept de la complexité ? Certains ont fait de Socrate le premier philosophe (mais on sait combien cette idée a pu être contestée), et ont décerné aux pré-socratiques la paternité des origines. À Socrate le début, aux présocratiques le commencement. Mais les présocratiques n'ont-ils pas eux-mêmes un antécédent ? La philosophie a-t-elle jamais " commencé " ? Les grands voyages autour de la Méditerranée ? Orphée ? Les Mystères d'Eleusis ? Le chamanisme ? Quoi d'autre encore ? Qui a inspiré à Pythagore le concept de " philosophie " ? Comment s'est effectué le passage du muthos au logos ? N'y a-t-il pas du philosophique dans le muthos ? Le plus simple est bien entendu de donner à la philosophie une faible extension, distinguant par exemple pensée et philosophie, récit et concept, imaginaire et rationalité etc. Cela permet de donner un début à la philosophie, en négligeant la question du commencement.

La question se pose à peu près dans les mêmes termes s'agissant des individus : on situe d'ordinaire le début de l'apprentissage de la philosophie à la classe de terminale. La chose est parfaitement cohérente, à condition de ne pas se laisser abuser par les mots. Cela ne nous informe en rien sur les véritables commencements (on sait par expérience que certains élèves adoptent et s'approprient immédiatement, dès les premiers jours - dès le début -, le discours philosophique du professeur : sans doute est-ce qu'ils avaient, en quelque chose, déjà commencé).

Que l'on songe un instant à ces pratiques non académiques de la philosophie. Que l'on fasse de l'initiation à la philosophie pour l'âge adulte, comme dans les " cafés-philo ", les clubs, ou les associations culturelles : pour ceux qui ont un vague souvenir de leur classe terminale, mais sans intérêt pour la philosophie, on peut dire qu'ils ont connu un début, mais qu'ils n'ont jamais vraiment commencé. Que l'on fasse de l'initiation à la philosophie dans les écoles primaires : peut-on dire que les enfants auront connu un vrai commencement, avant même d'être en mesure de débuter ? Il n'y a pas là, malgré les apparences, un simple jeu de mots. Non pas un jeu mais un enjeu, important au moins pour ce qui nous occupe. Il touche à la question du seuil. Que l'on distingue début et commencement, et un large champ de réflexion s'ouvre pour la philosophie hors les murs.

S'agissant de n'importe quelle discipline, de n'importe quel savoir, on reconnaît aisément qu'il faille sans cesse " recommencer ". Ceux qui sont exigeants le savent : il faut perpétuellement se remettre à l'ouvrage ; disons qu'avec beaucoup d'expérience personnelle et d'enrichissements par les rencontres, on ne commence plus par le début : comme dirait Gilles Deleuze, on commence par le milieu. Débuter provient du francique but, la souche, le billot, puis le but de la flèche : débuter devient ainsi " jouer un premier coup " ; commencer signifie faire exister (ce qui est le résultat d'une activité), et indique plutôt que le processus est déjà engagé (il commence à comprendre, l'enfant commence à parler, il commence à pleuvoir, tu commences à m'ennuyer...) ; le terme provient de cuminitiare, de initium, qui a donné par exemple " initiation ", et " un initié ". Le début signale l'origine d'un processus, que l'on peut représenter géométriquement par un point, le commencement indique plutôt un mouvement, une appartenance à ce processus.

On peut ainsi considérer le processus à partir du point du début, opérant ainsi un découpage, ou bien examiner le commencement en cours au sein de ce processus. Tout dépend de ce que l'on vise. Ce qui nous intéresse ici n'est pas tant le début que le commencement : cela permet de penser dans la complexité. Lorsque Socrate s'est mis à philosopher, la philosophie avait déjà en quelque chosecommencé. Lorsqu'un élève participe à son premier cours de philosophie, il y a fort à parier que la philosophie a déjà pour lui, pour elle, en quelque chose commencé. C'est précisément cet " en quelque chose " des commencements qui nous semble prometteur. C'est là un point de méthode : loin de nous l'idée de prolonger un débat polémique entre les " pour " et les " contre " la philosophie à l'école primaire. L'identification du problème, et son élaboration, vaut mieux. Pour l'élucider, il convient de construire les concepts appropriés, et de les faire travailler. Cela, encore, vaut mieux qu'une vulgaire prise à parti d'improbables adversaires (qui ne le deviennent que parce qu'on les institue comme tels), et les reprises par variation d'une ligne argumentaire préfabriquée, sans intérêt pour personne.

 


Suite et source de l’article

http://www.educ-revues.fr/DIOTIME/AffichageDocument.aspx?iddoc=32692

 

Je pense qu’après ça, il est clair que non, nous ne sommes pas tous des philosophes, nous n’avons pas tous la capacité de philosopher. Qu’il ne suffit pas de dire que l’on veut philosopher pour le faire. Philosopher implique un gros travail que bien peu sont près à faire, mais qui pour autant se prennent pour des philosophes. Je rajoute que philosopher ce n’est pas apprendre par coeur, et régurgiter, ça c’est faire le singe savant, car là aussi il y a un travail à faire pour appréhender les idées, il faut encore faire un effort de réflexion suivre des pistes différentes, et ce n’est qu’après, à partir du moment où la compréhension est là, que l’on peut faire siennes ou rejeter des idées, et ensuite continuer ce travail ...

 

Je rajoute que je ne me considère pas comme philosophe, étant beaucoup trop fainéante pour attaquer ce travail ardu. Ce qui ne m’empêche pas de réfléchir toute seule dans un coin de ma tête. Et d’aller les lires les philosophes quand l’envie me prend, en évitant d’aller pourrir leurs sujets. 

Ce que tu as fais la Ines c'est tout sauf philosopher car tu as été chercher un texte venant d'une personne et tu l'as cité avec une confiance aveugle sans rien apporter par toi-même.
Bon, même si ce qu'il dit est tout a fait valable ( perso j'aurai inclu dans ton surlignage en jaune "Philosopher c'est universaliser une expérience spirituelle en la traduisant en termes intellectuels valables pour tous" car ce me paraît être le point le plus important ), aucune tentative de définition de la philosophie ne peut être exhaustive.

En outre le texte est bien long, moi j'ai préféré faire plus court en disant que philosopher c'est aller du particulier au général, pour ne pas dire a l'universel.

Je peux développer un chouia en ajoutant c'est tenter de trouver un principe transcendant dont tout découle, comme par exemple la théorie des idées chez Platon, le vouloir vivre chez Schopenhauer, la volonté de puissance chez Nietzsche, le désir mimétique chez rené Girard...Ou a défaut inventer ou découvrir de nouveaux concepts ( c'est la définition de Deleuze ).

Alors bien sur il faut beaucoup de maitrise et de rigueur dans l'expression ( en plus de la réflexion et de la méditation) pour se dire philosophe, et c'est beaucoup de travail, mais il faut aussi un peu (ou beaucoup ? ) de culture philosophique pour avancer sur le terrain des idées sans se perdre dans des voies de garage sans issues déja explorées et balisées.

Je conclue en disant qu'il est possible de philosopher sans être philosophe ( car manque de rigueur et de maitrise dans l'expression ) mais que cela implique quand meme une certaine culture pour éviter la naiveté.

 

Ps: il y a un bug car je n'arrive pas a effacer le formatage en italique.

 

 

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Invité sera-angel
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Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
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La philosophie c est aussi le changement...le renouvellement.

Être capable de se dégager des concepts des autres, des aspects de leur vie qui n a plus rien à voir avec les nôtres.

Leurs pensées est une racine essentielle mais pas immobile , l action est le but de la philosophie...nous avons évolué grâce à eux, à des états de conscience plus élevés, plus subtils.

Nous faisons sortir le meilleur de nous même tout comme eux l ont fait 

La philo est un fil invisible..notre rôle est de lutter contre toutes les constructions, les systèmes philosophiques, intellectuels, religieux, contre tous les dogmes et les sectarismes.

La philosophie c'est la croissance. Évoluer, croître et non se figer dans le temps et l'espace 

Notre pensée doit rester libre et non dogmatique.

Ce que nous avons acquis est fait pour être distribué, transmis, mais nous devons continuer à penser à travers nous et non à travers les autres.

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Invité Aethra
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Invité Aethra
Invité Aethra Invités 0 message
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"Philosopher", c'est avant tout viser la connaissance par la confrontation d'arguments rationnels, donc la mise à l'épreuve de sa propre réflexion.

C'est ce qu'on est censé venir chercher dans la discussion en section philo, chacun à son niveau, expert ou novice.

"Transmettre" est le rôle d'un prof, pas nécessairement celui du philosophe. Le philosophe est un chercheur, au même titre que le chercheur en sciences.

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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il y a 7 minutes, Aethra a dit :

"Philosopher", c'est avant tout viser la connaissance par la confrontation d'arguments rationnels, donc la mise à l'épreuve de sa propre réflexion.

C'est ce qu'on est censé venir chercher dans la discussion en section philo, chacun à son niveau, expert ou novice.

"Transmettre" est le rôle d'un prof, pas nécessairement celui du philosophe. Le philosophe est un chercheur, au même titre que le chercheur en sciences.

 

C’est ce que j’écrivais plus haut. Chacun y va de sa définition de la philosophie. Chacun y va de la définition qui le sert, qui l’arrange. Chacun y va de la définition qui lui permettra de s’imposer dans sa singularité. 
C’est pourquoi il y a autant de définition de la philosophie qu’il y a de singularités, d’individus.

Comme la philosophie est un lieu de pouvoir celui qui parviendra à imposer sa définition détiendra le pouvoir. C’est pourquoi personne ne parvient à imposer sa définition.

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Invité Aethra
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Invité Aethra
Invité Aethra Invités 0 message
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Il y a un bref passage dans "Problèmes de philosophie" de Bertrand Russell qui, je trouve, résume très bien ce que nous apporte la philo dans la remise en question de nos pré-jugés

<<Sans doute la philosophie ne nous apprend-elle pas de façon certaine la vraie solution aux doutes qu'elle fait surgir, mais elle suggère des possibilités nouvelles, elle élargit le champ de la pensée en la libérant de la tyranie de l'habitude. Elle amoindrit notre impression de savoir ce que sont les choses, mais elle augmente notre connaissance de ce qu'elles pourraient être, elle détruit le dogmatisme arrogant de ceux qui n'ont jamais traversé le doute libérateur, et elle maintient vivante notre faculté d'émerveillement en nous montrant les choses familières sous un jour inattendu>>.

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à l’instant, Annalevine a dit :

C’est ce que j’écrivais plus haut. Chacun y va de sa définition de la philosophie. Chacun y va de la définition qui le sert, qui l’arrange. Chacun y va de la définition qui lui permettra de s’imposer dans sa singularité. 
C’est pourquoi il y a autant de définition de la philosophie qu’il y a de singularités, d’individus.

Comme la philosophie est un lieu de pouvoir celui qui parviendra à imposer sa définition détiendra le pouvoir. C’est pourquoi personne ne parvient à imposer sa définition.

Ce n'est pas MA définition puisque ce n'est même pas une définition.  De plus ce que j'ai écrit ne "m'arrange" en rien, puisqu'il s'agit pour tous, moi y compris, de fournir cette effort de rationalité.

Nierais-tu que la philosophie vise la connaissance par des moyens rationnels ?

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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La philosophie est un lieu de pouvoir car elle investit le Verbe. 


Celui qui maîtrise le Verbe, la Parole, maitrise les esprits. Volonté de puissance.

Le philosophe (actuel) fait concurrence au prophète, mais aussi au scientifique. Mais parfois le prophète et le scientifique finissent par philosopher pour assoir de manière encore plus absolue leur pouvoir.
 

L’enjeu c’est le pouvoir.

C’est pourquoi les êtres puissamment intuitifs, je pense à @Jane Doesont des contempteurs   de la philosophie ou plus exactement du philosophe ( actuel). Jane, animée par son intuition perçoit cette volonté de puissance, elle perçoit que sous le masque d’une prétendue  recherche de la Vérité le philosophe tend à l’asservir à son verbe, qui devenu vrai par l’opération de la raison, devient le Verbe. Elle est rebelle à toute tentative d’asservissement.

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Invité Aethra
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Invité Aethra
Invité Aethra Invités 0 message
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il y a 8 minutes, Annalevine a dit :

La philosophie est un lieu de pouvoir car elle investit le Verbe.
Celui qui maîtrise le Verbe, la Parole, maitrise les esprits. Volonté de puissance.

Le philosophe (actuel) fait concurrence au prophète, mais aussi au scientifique. Mais parfois le prophète et le scientifique finissent par philosopher pour assoir de manière encore plus absolue leur pouvoir.

L’enjeu c’est le pouvoir.

C’est pourquoi les êtres puissamment intuitifs, je pense à @Jane Doesont des contempteurs   de la philosophie ou plus exactement du philosophe ( actuel). Jane, animée par son intuition perçoit cette volonté de puissance, elle perçoit que sous le masque d’une prétendue  recherche de la Vérité le philosophe tend à l’asservir à son verbe, qui devenu vrai par l’opération de la raison, devient le Verbe. Elle est rebelle à toute tentative d’asservissement.

 

Je trouve que tu as une étrange conception de la philosophie comme du philosophe. Le philosophe est nécessairement humble puisqu'il est conscient de l'étendue de son ignorance, c'est un chercheur permanent.

A moins que tu fasses allusion à tous ces imbus qui se posent en "maîtres", mais dans ce cas on n'est plus dans la définition de la philosophie, on touche aux travers de ce qui constitue les individus et leur égo.

 

 

Modifié par Aethra
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Invité Jane Doe
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Invité Jane Doe
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il y a 2 minutes, Annalevine a dit :

C’est pourquoi les êtres puissamment intuitifs, je pense à @Jane Doesont des contempteurs   de la philosophie ou plus exactement du philosophe ( actuel). Jane, animée par son intuition perçoit cette volonté de puissance, elle perçoit que sous le masque d’une prétendue  recherche de la Vérité le philosophe tend à l’asservir à son verbe, qui devenu vrai par l’opération de la raison, devient le Verbe. Elle est rebelle à toute tentative d’asservissement.

C'est très élogieux, merci. Je me permets de compléter en fonction de ce que je sais de moi avec mes propres mots (qu'elle est têtue cette femme :)) Vous me le pardonnerez je l'espère.

Suis-je un être intuitif ? oui plus intuitif et émotionnel que logique ou "intellectuel", même si depuis plusieurs années maintenant je travaille à maîtriser cet aspect de mon fonctionnement. 

Je crois qu'effectivement le langage, le verbe est un outil puissant  et comme tous les outils , il est tentant de s'en servir pour dominer les autres. je cherche donc toujours l'intention derrière le mot.

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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il y a 2 minutes, Jane Doe a dit :

C'est très élogieux, merci. Je me permets de compléter en fonction de ce que je sais de moi avec mes propres mots (qu'elle est têtue cette femme :)) Vous me le pardonnerez je l'espère.

Suis-je un être intuitif ? oui plus intuitif et émotionnel que logique ou "intellectuel", même si depuis plusieurs années maintenant je travaille à maîtriser cet aspect de mon fonctionnement. 

Je crois qu'effectivement le langage, le verbe est un outil puissant  et comme tous les outils , il est tentant de s'en servir pour dominer les autres. je cherche donc toujours l'intention derrière le mot.

 

Lorsque je tente de vous « situer », de comprendre d’où vous parlez, alors je me dis que vous êtes une femme introvertie à dominante intuitive. J’ignore si vous relevez, derrière votre intuition, de la pensée ( le concept, l’idée) ou du sentiment.

Lorsque vous lancez un sujet, vous parlez de vous, plus exactement vous extériorisez des paysages vivants de votre psyché. C’est pourquoi vous êtes souvent étonnée voire heurtée par les réponses. 


Concernant le philosophe ( souvent masculin) vous percevez immédiatement son intention dominatrice.

Du coup vous me faites réfléchir sur moi même. Suis je animé par une intention de domination par le verbe ?  Comme le sont tous ceux qui interviennent sur ce fil ?

Oui et non. Oui dans une première intention mais si je perçois que ma parole devient dominante je me désintéresse de la relation. 

( le mot introversion désigne, dans mon esprit, une qualité positive et intéressante)
 

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
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Il n'y a toujours qu'une seule définition, quelques soient les mots qu'on emploie, nous pensons tous avec les mêmes outils.

Ce n'est pas la définition qui me semble utile de trouver, mais le moyen à partir duquel on veut penser.

Philosophie de bistrot, philosophie de bureau, philosophie de presse, philosophie de labo, philosophie de tortionnaire, de proie, de prédateur, de papier, de jardinier, d'astronome, etc.

Je veux être un philosophe de la terre, c'est à dire du vivant, le vivant c'est ce qui doit mourir inexorablement, philosophe de ce temps qui occupe l'espace entre la naissance et la mort, philosophe de l'instant.

Philosophe des escargots, des vers de terre, de la poussière, du vent.

 

J'ai du mépris pour ceux-là qui ne croient pas possible de philosopher au-dehors des livres de papier.

 

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g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 38 minutes, Don Juan a dit :

Philosophe des escargots, des vers de terre, de la poussière, du vent.

oui à une condition : il y a philosopher s'il y a dialogue et il y a dialogue s'il y a pensée qui traite un problème et le problème posé ici, c'est : il y a philosophie s'il y a mouvement vers le général. Tout ce qui ramène au singulier "doit" repartir vers le général, chercher le cas général (comme en mathématique) : la philosophie est à sa racine, il me semble, transmission, formation, soin. Ce qui vient rompre le dialogue, ce mouvement de "compréhension" qu'est la pensée, c'est le retour du personnel, le moi-je qui tente de s'infiltrer, qui ne croit en rien et surtout pas au dialogue, qui ne fait confiance en personne, qui est là comme une citadelle assiégée, sachant déjà tout et à qui on ne la fait pas. C'est cela qui rompt le dialogue et certes pas le fait de parler des escargots ! 

Modifié par g.champion
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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
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il y a 1 minute, g.champion a dit :

oui mais à une condition : il y a philosopher si il y a dialogue et il y a dialogue si il y a pensée qui traite un problème et le problème posé ici, c'est : il y a philosophie si il y a mouvement vers le général.

 

Toute pensée commence par un monologue personnel, ce monologue est lui-même structuré comme un dialogue, plus précisément un multi-logue interne, le penser ne doit pas aller vers le général, pour moi vous faites erreur. C'est l'individu qui fait muer le général et non le contraire, l'un, le rare, le précieux doit étendre sa richesse au nombre, sous peine de voir le nombre donner sa pauvreté à l'un.

il y a 1 minute, g.champion a dit :

 

Tout ce qui ramène au singulier doit repartir vers le général, chercher le cas général (comme en mathématique) : la philosophie est à sa racine, il me semble, transmission, formation de l'âme, soin de l'âme. Ce qui vient rompre le dialogue, ce mouvement de "compréhension", la pensée, c'est le retour du personnel, le moi-je qui tente de s'infiltrer, qui ne croit en rien et surtout pas au dialogue, qui ne fait confiance en personne, qui est là comme une citadelle assiégée, sachant déjà tout et à qui on ne l'a fait pas. C'est cela qui rompt le dialogue et certes pas le fait de parler des escargots !  

Vous n'avez pas compris, la philosophie de l'escargot ne consiste pas à parler aux escargots ni à parler des escargots, vous voulez le dialogue, vous l'espérez ? Alors apprenez à écouter et vous commencerez à pratiquer la philosophie des escargots. Videz votre esprit et ne vous battez pas pour le remplir, l'esprit devient lucide lorsqu'il est léger.

  • Waouh 1
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g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 2 minutes, Don Juan a dit :

Vous n'avez pas compris

que j'ai compris ou pas, ce n'est pas la question. Si vous tenez à maintenir le dialogue sur des bases personnelles, vous n'obtiendrez que des réponses anecdotiques (oui, je suis comme ci, non je suis comme ça). Si vous n'élevez pas votre discours à l'universel, vous restez dans des affirmations générales du genre : injonctions (faites ceci, ne faites pas cela, videz votre esprit, ne vous battez pas ..) et autres discours du maître qui sait tout .. 

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
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il y a 2 minutes, g.champion a dit :

que j'ai compris ou pas, ce n'est pas la question. Si vous tenez à maintenir le dialogue sur des bases personnelles, vous n'obtiendrez que des réponses anecdotiques (oui, je suis comme ci, non je suis comme ça). Si vous n'élevez pas votre discours à l'universel, vous restez dans des affirmations générales du genre : injonctions (faites ceci, ne faites pas cela, videz votre esprit, ne vous battez pas ..) et autres discours du maître qui sait tout .. 

L'universel n'attend pas des discours, tous les discours ont déjà été produits, je ferme les yeux et il n'y a que ça, des discours.

Modifié par Don Juan
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g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
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à l’instant, Don Juan a dit :

L'universel n'attend pas des discours, tous les discours ont déjà été produits, je ferme les yeux et il n'y a que ça, des discours.

l'universel, c'est ce que l'on tente désespérément de constituer afin que nous puissions communiquer au lieu de nous écharper ou de nous écraser ou de nous flatter mutuellement. Chercher ensemble ce que veut dire le mot philosopher, comme sur ce fil, suppose que nous croyons qu'il y a un sens, un concept si vague soit-il. Seuls des gens de bonne volonté, un peu naïfs sans doute, peuvent entrer dans le dialogue qui vise cet universel. Les autres arrivent avec fureur pour ramener leur science et pour dire qu'à eux, on ne la fait pas (les non-dupes errent) ! 

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
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il y a 4 minutes, g.champion a dit :

l'universel, c'est ce que l'on tente désespérément de constituer afin que nous puissions communiquer au lieu de nous écharper ou de nous écraser ou de nous flatter mutuellement. Chercher ensemble ce que veut dire le mot philosopher, comme sur ce fil, suppose que nous croyons qu'il y a un sens, un concept si vague soit-il. Seuls des gens de bonne volonté, un peu naïfs sans doute, peuvent entrer dans le dialogue qui vise cet universel. Les autres arrivent avec fureur pour ramener leur science et pour dire qu'à eux, on ne la fait pas (les non-dupes errent) ! 

Oh de sens il y a, mais en dehors des ornières.

La communication n'est pas ce que l'on essaie de faire ici, vous avez raison, les moyens sont perdus, c'est bien ce que je veux souligner, les moyens sont perdus, les mots et les idées ne suffisent pas pour communiquer.

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Le 02/01/2020 à 13:28, Marzhin a dit :

La plus grande partie du temps, ce qu'on appelle vaniteusement "penser par soi-même", qu'on soit grand sage, pauvre fou, fou qui se croit sage, ou sage qui se reconnaît pour fou ... se résume à répéter des salades cryptomnésiques (des souvenirs inconscients qui se composent, décomposent et recomposent, sans singularité ni donc originalité).

On rabâche l'idéologie démocratique humanitaire, quand on prétend que tout le monde vaut philosophiquement. Ce n'est pas vrai, que tout le monde a la même valeur, prenez les athlètes sportifs, même si l'accès à la philosophie est de base possible pour tous. Comme au sport.

En outre, je constate de nos jours beaucoup de réflexes "intellectueux", qui vivent tout intellectualité comme délictueuse, qui dénoncent toute entente des choses pour outrageante, car dit l'adage : "la vérité blesse", et il ne faudrait que s'entre-ménager, comme si les vexations et humeurs d'autrui étaient des contre-arguments. Évidemment non.

Tout à fait, ce n'est qu'une forme d'immaturité intellectuelle. Pourtant personne n'a de mal à reconnaître qu'il court moins vite qu'Usain Bolt ou même qu'une autre personne, mais beaucoup seront réticents à voir dans l'autre celui qui réfléchit mieux qu'eux-mêmes. Cela vient du fait que les humains aiment se comparer les uns aux autres, en particulier pour ce qui a trait à l'intellect. C'est juste puéril dans le meilleur des cas, et on peut espérer que la sagesse touche un jour ceux qui sont dans cette juvénile réaction, ou alors au pire c'est un égalitarisme idéologique qui veut croire que nous nous valons tous dans tous les domaines.

Le 02/01/2020 à 13:49, hell-spawn a dit :

Non ce n'est pas cela.

Il ne s'agit pas de dépasser sa propre pensée (cela ne veut rien dire ), mais de trouver des choses qui ont une valeur générale ( universelle serait présomptueux ) en synthétisant tout le particulier ( des cartes --> un château de cartes )

Et ce n'est pas la peur de se tromper mais plutot l'honneteté intellectuelle qui est en marche.

Sinon pour le reste on risque de parler pour ne rien dire, de tourner en rond comme un canard dans une baignoire.

Etrangement je placerai l'universalité de la pensée comme nécessaire à la philosophie, mais pas forcément son caractère général ou abstrait. Nietzsche n'a pas fait de système général et abstrait, mais il n'en est pas moins l'un des plus grands philosophes post modernes, sinon le plus grand qui a tout anticipé sur la mort de Dieu.

Le 02/01/2020 à 16:22, sirielle a dit :

A mon avis pour philosopher l'essentiel consiste à enrichir une réflexion consciencieuse. Et plus celle-ci est développée, plus ses bases multiples deviennent libératoires de divers savoirs. Peu importe alors que ces réflexions s'inspirent ou non de philosophes reconnus, en fonction des terrains que l'on veut explorer. De toute façon elles finissent par rejoindre plus ou moins ces philosophes car la vérité ne fait pas que se créer, elle se découvre. 

Tout à fait d'accord : l'essentiel à minima est d'être sincère dans son questionnement. Ainsi on ne peut pas se tromper lorsqu'on pose des questions, ou alors c'est que nous sommes victimes d'une illusion qu'il conviendrait d'élucider. Rappelons sinon que l'intuition philosophique devance même les sciences, à l'image de Démocrite qui aura anticipé sur les atomes (même si il en eût une vision très naïve).

Le 02/01/2020 à 17:22, Jane Doe a dit :

Peut être que le problème vient d'une incompréhension des deux côtés, ceux qui "savent" et pensent de leur bon droit de se montrer méprisants voir condescendants envers ceux qui "savent" moins ou non pas les mêmes connaissances. Cela entraînent alors un rejet de ces "je sais" par ceux qui se sentent rejetés ou méprisés. Cela est humain. Non ? 

Oui mais comme déjà rappelé par d'autres la susceptibilité, l'orgueil et la jalousie ne sont pas des arguments. On ne peut pas mettre sur un même pieds d'un côté la raison et la rationalité et de l'autre l'émotionnel et les passions. C'est totalement anti philosophique comme démarche. Ce sont à ceux qui se sentent méprisés de s'élever et non aux penseurs subtils de se vautrer dans la boue avec les autres.

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Invité Jane Doe
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Invité Jane Doe Invités 0 message
Posté(e)

@Quasi-Modo un de mes enseignants à la fac nous rappelait souvent une règle de base.

Si quelqu'un ne vous comprend pas, la première règle est de vous dire que vous n'avez pas su vous faire comprendre, vous devez reformuler, expliquer, jusqu'à ce que votre interlocuteur comprenne votre propos. L'intelligence se mesure à la capacité que l'on a de transmettre notre message à n'importe quelle autre personne. 

 

Je suis ravie de lire que lorsque je ne comprends pas les messages de certains "philosophes" de ce forum, ils n'ont pas à se vautrer dans la boue pour m'expliquer et descendre bien bas à mon niveau de merde. Je sais je suis susceptible. Cela dit j'aimerais que l'on m'explique comment prendre bien cette phrase...Mais bon, ne tentez pas de me l'expliquer, la merde inculte que je suis va aller lire de la merde ailleurs. Question de niveau. @Annalevine, ne me citez plus sur ce topic je vous en prie. Il m'est insupportable d'y lire la condescendance et le mépris de ces personnes si intelligentes. 

Modifié par Jane Doe
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Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Don Juan a dit :

La communication n'est pas ce que l'on essaie de faire ici, vous avez raison, les moyens sont perdus, c'est bien ce que je veux souligner, les moyens sont perdus, les mots et les idées ne suffisent pas pour communiquer.

nous sommes donc parvenus à ce point : les mots et les idées ne suffisent pas pour communiquer. J'ajoute cette hypothèse : les hommes de bonne volonté cherchent à établir le sens des concepts et sont dérangés sans cesse par ceux qui savent de science certaine et viennent armés jusqu'aux dents pour : donner des ordres et dire aux gens qui ils sont. Il y aurait donc  des élites qui aspirent à la puissance, il y aurait ceux qui s'écrasent devant eux ( et provoquent l'indignation de La Boétie), et ceux qui, comme la tortue de la fable avancent laborieusement en étant l'objet des risées des élites rapides comme le vent, ceux qui aiment la sagesse (qui la cherchent).

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