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Ambre Agorn

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Il est possible de faire une synthèse. 
Soit un événement tragique donné, que je vais nommer A.

Cet événement tragique engendre une émotion forte que je vais nommer B.

A partir de là il y a deux sortes d’artistes. L’artiste qui va chanter l’émotion B et occulter l’événement A. Cet art là est apprécié, c’est celui que les gens du forum ( que je pense représentatifs du plus grand nombre) aiment.


Il y a l’artiste qui va taire son émotion et mettre en valeur l’événement A de telle manière que le lecteur ( je parle donc de littérature) ressente l’émotion  B non à partir de l’artiste mais à partir de l’événement A. Cet artiste là cherche à attirer l’attention sur A.

Il y a donc l’artiste qui tend au narcissisme ( celui là est apprécié s’il sait flatter le narcissisme du lecteur) et l’artiste qui tend à révéler aux autres le monde qui n’est pas le leur.

C’est Hugo qui utilise Cosette pour faire valoir son art et faire rentrer en jouissance le lecteur dans l’ivresse d’une compassion sans action conséquente  et de l’autre côté c’est Zola qui parle de Gervaise de telle manière qu’il est impossible de jouir de son émotion : nous sommes alors obligés de nous intéresser à Gervaise. 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, satinvelours a dit :

Il est possible de faire une synthèse. 
Soit un événement tragique donné, que je vais nommer A.

Cet événement tragique engendre une émotion forte que je vais nommer B.

A partir de là il y a deux sortes d’artistes. L’artiste qui va chanter l’émotion B et occulter l’événement A. Cet art là est apprécié, c’est celui que les gens du forum ( que je pense représentatifs du plus grand nombre) aiment.


Il y a l’artiste qui va taire son émotion et mettre en valeur l’événement A de telle manière que le lecteur ( je parle donc de littérature) ressente l’émotion  B non à partir de l’artiste mais à partir de l’événement A. Cet artiste là cherche à attirer l’attention sur A.

Il y a donc l’artiste qui tend au narcissisme ( celui là est apprécié s’il sait flatter le narcissisme du lecteur) et l’artiste qui tend à révéler aux autres le monde qui n’est pas le leur.

C’est Hugo qui utilise Cosette pour faire valoir son art et faire rentrer en jouissance le lecteur dans l’ivresse d’une compassion sans action conséquente  et de l’autre côté c’est Zola qui parle de Gervaise de telle manière qu’il est impossible de jouir de son émotion : nous sommes alors obligés de nous intéresser à Gervaise. 

Il me semble qu'il manque quelques éléments dans votre analyse que je trouve tout à fait bien menée.

Le fait de trouver un élément tragique traduit déjà une émotion, un sentiment. Les événements peuvent tous êtres vécus tragiquement ou pas. La perte d'un père ou d'un bébé (continuons à me prendre en exemple vu que vous m'avez traité de Narcisse) n'a rien de tragique en soi. Ce qui fait que quelqu'un vit un tel événement d'une façon tragique c'est qu'il est mu par des émotions. Il y a donc deux tendances: celle de nier ou passer sous silence l'émotion pour attirer l'attention sur l'événement et je reconnais bien là une certaine éducation où il est bien vu de taire son émotion et n'en rien laisser paraître, ou en tout cas adopter une position qui détourne l'attention de l'émotion engendrée. Et il y a la tendance inverse qui détourne l'attention de l'événement tragique pour attirer l'attention sur l'émotion engendrée. Soit dit en passant ce sont juste deux façon de décrire un monde qui n'est pas forcément celui du lecteur. Dire que l'une ou l'autre est plus agréable est affaire de sentiment, de culture, de dégoût. Rien d'objectif.

Ensuite, dans votre façon de vous exprimer, il y a une volonté de dénigrer ce que vous n'appréciez pas en utilisant un vocabulaire dégradant pour ce que vous détestez, et un vocabulaire valorisant pour ce que vous appréciez. De plus, pour vous justifiez, vous appuyez sur les défauts/manquements de l'un et ne parlez que des bienfaits/avantages de l'autre. Votre analyse manque donc d'objectivité et vous laissez transparaître un besoin d'attirer l'attention/de séduire même si c'est avec du vinaigre. Dans cette partie spécifiquement:

"Il y a donc l’artiste qui tend au narcissisme ( celui là est apprécié s’il sait flatter le narcissisme du lecteur) et l’artiste qui tend à révéler aux autres le monde qui n’est pas le leur."

vous utilisez un argument, qui n'en est pas un, dis de façon positive (tend à révéler un monde qui n'est pas le leur) pour mettre en valeur ce que vous voulez mettre dans une position haute hiérarchique allant du meilleur vers le pire. Tandis que vous utilisez l'argument du narcissisme, qui n'est pas non plus un argument, pour mépriser l'autre façon d'exprimer quelque chose.

Ensuite vous mélangez ceux qui écrivent sur le forum, ceux qui sont édités, vendus et lus, donc qui commercent, et sont appelés artistes et ceux que vous englobez dans une masse que vous méprisez en général. Il y a donc une stratégie commerciale à adopter pour celui qui écrit, pour l'écrivain artiste, pour le philosophe des bouquins, pour le poète. Et on pourrait en effet dire qu'il doit s'adapter à son public de lecteur, ou alors qu'il influence son public par le fait d'être mis en lumière. Je me garderai bien de dire ce que je pense des gens sur le forum: il y a vous, lui, elle, et forcément (vu vos analyses en général) des personnes bien différentes aussi bien de culture que de niveau d'intelligence. Puis il y a ceux que vous ne voulez pas connaître parce que vous êtes trop occupé à cerner vos dégoût des autres.

Là où je vous suis totalement, c'est qu'il y a diverses façons de séduire son lecteur et vous en avez montré deux. D'ailleurs l'une d'elle vous séduit. Il est vrai, et je reconnais que l'une d'elle permet au lecteur une plus grande liberté pour jouir de n'importe quelle émotion en lisant l'événement, il en va de son imagination ou de ses tendances ou de ses penchants. Dans l'autre il y a cette impossibilité à s'échapper, et potentiellement se sentir dégradé ou touché par des émotions qui ne sont pas les siennes, mais une plus grande liberté pour imaginer l'événement. De tout ce que vous en avez dit, je conclu qu'il y a deux façons (au moins) d'aborder les événements de la vie: soit nier l'émotion et se vautrer dans l'événement à la une, soit se vautrer dans l'émotion et négliger l'événement. En soit ni l'un ni l'autre n'est enviable, et il serait sans doute plus agréable d'avoir un mélange savant des deux, ou moins d'extrémité dans ces deux tendances.

En tout cas je vous remercie pour votre critique qui m'a permis de voir ce que vous voyez, et prendre en compte ce qui est un défaut dans ce que j'écris (si j'avais eu l'intention de séduire qui que ce soit). Et vous avez vu: ici je n'ai parlé que d'événement, pas de mes émotions. Alors, je m'améliore ou pas?

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  • 1 mois après...
Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
Le 27/09/2021 à 11:00, Annalevine a dit :

@Ambre Agorn

J'ai pensé à vous quand je me suis informé, un peu plus précisément, de l’idéologie "woke".

Dans cette idéologie il y a notamment la remise en cause du savoir. Mais il s'agit du savoir transmis, celui qui prend la voie des études (enseignement secondaire, enseignement universitaire), savoir transmis sous l’autorité d'un "maitre", savoir donc "officiel". Il ne s'agit donc pas du savoir qui résulte de connaissances innées ou acquises dans l’expérience vécue, mais du savoir reçu par voie orale ou écrite auprès d'un "maitre".

Es tu certain que le savoir est remis en cause ?  J’apprécie le développement que tu fais des formes diverses et variées du savoir.

Pour autant il me semble que ces partisans du « wak up » n’y  attachent aucune importance,  

 

Le 27/09/2021 à 11:00, Annalevine a dit :


 

Ce savoir est attaqué dans l’idéologie woke comme étant un savoir lié au pouvoir. C'est en fait le pouvoir (en place) qui décide de ce savoir. Le savoir devient alors un instrument du pouvoir.

C'est une vieille interrogation et c'est une interrogation sur le pouvoir. Cette interrogation ne trouve pas de solution car il semble impossible de rejeter le désir de puissance qui anime chaque humain. Chaque humain tend à maitriser son environnement, et cette maitrise est l'expression même du pouvoir.

Ce que l'on peut contester alors ce n'est pas le pouvoir, mais les conditions de son exercice. L’idéologie woke estime ainsi que le savoir officiel est utilisé par le pouvoir en place pour servir ses intérêts qui ne sont pas les intérêts des minorités par exemple.

Le problème c'est que, lorsque les minorités parviennent à prendre le pouvoir, à leur tour elles tendent à exercer le pouvoir de manière abusive.

Le problème du pouvoir (qui donc utilise le savoir pour s'imposer) est sa propre limitation. Il semble qu'il ne soit possible de limiter le pouvoir qu'en organisant des contre-pouvoirs, une contre-culture en quelque sorte. L’idéologie woke est une contre-culture qui va finir par appeler une contre-contre-culture si elle tombe dans l’excès.

 

Merci pour cette analyse !!

 

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  • 4 semaines après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

"Quand on veut, on peut."

Cette phrase on me l'a seriné depuis que je suis au berceau.

Et j'y ai cru. J'y ai cru et je l'ai prêchée! Je l'ai incarné et je croyais qu'elle était belle.

Et pourtant, et pourtant, et pourtant!

Ne serait-ce pas quand on peut qu'on veut?

Et qu'en est-il de celui qui sait pouvoir, qui sait vouloir, et qui sait aussi s'abstenir?

N'a-t-il pas entre les mains un grand pouvoir?

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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 11 710 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

"Quand on veut, on peut."

Cette phrase on me l'a seriné depuis que je suis au berceau.

Et j'y ai cru. J'y ai cru et je l'ai prêchée! Je l'ai incarné et je croyais qu'elle était belle.

Et pourtant, et pourtant, et pourtant!

Ne serait-ce pas quand on peut qu'on veut?

Et qu'en est-il de celui qui sait pouvoir, qui sait vouloir, et qui sait aussi s'abstenir?

N'a-t-il pas entre les mains un grand pouvoir?

Toute la symbolique de la culpabilité se retrouve dans cette petite phrase partant d’une bonne intention, celle d’ouvrir le champ des possibles en éveillant, stimulant, encourageant, coachant… incitant à l’action en étant acteur de sa vie et qui peut se révéler au final, source de stress, d’angoisse, un vrai carcan. 
Elle écarte toute éventualité d’échec, exclut le renoncement. 
La volonté n’est pas un automatisme elle demande effort et constance, voire acharnement. 
Or tout le monde n’en est pas forcément pourvu à certains moments de son existence… 

Bref… frustration, spirale infernale, perte d’estime de soi : cette petite phrase peut être assassine car révélant parfois son impuissance, une incapacité à être réactif, à la réussite par une passivité involontaire, elle. 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Si, dans un texte il y a un pôle négatif et un pôle positif, je remarque qu'il est quasi systématique que les intervenants développent le pôle négatif. Le pôle positif est passé sous silence, et n'éveille aucun intérêt.

Pourquoi?

Ce que je constate, c'est qu'il y a beaucoup plus de savoirs concernant les négativités en général. Serait-ce parce que "inconsciemment" (je ne sais quel autre terme utiliser) ce qui paraît bon est amalgamé à une sorte de normalité, et ce qui s'en éloigne attire l'attention? Ou est-ce qu'il y a un fonctionnement cérébral, et donc une tendance humaine (ou animale?), à être attiré par une sorte de morbidité qui se contente et se distrait de ce qu'il trouve mauvais ou négatif? Est-ce une façon de penser, ou se convaincre, qu'on maîtrise et apprivoise la négativité décrite, explorée, étudiée?

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Si, dans un texte il y a un pôle négatif et un pôle positif, je remarque qu'il est quasi systématique que les intervenants développent le pôle négatif. Le pôle positif est passé sous silence, et n'éveille aucun intérêt.

Pourquoi?

C'est une bonne question!

Tiens, tiens, ne serais-je pas interpellé par le caractère positif de ta remarque ?

 

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Ce que je constate, c'est qu'il y a beaucoup plus de savoirs concernant les négativités en général. Serait-ce parce que "inconsciemment" (je ne sais quel autre terme utiliser) ce qui paraît bon est amalgamé à une sorte de normalité, et ce qui s'en éloigne attire l'attention? Ou est-ce qu'il y a un fonctionnement cérébral, et donc une tendance humaine (ou animale?), à être attiré par une sorte de morbidité qui se contente et se distrait de ce qu'il trouve mauvais ou négatif? Est-ce une façon de penser, ou se convaincre, qu'on maîtrise et apprivoise la négativité décrite, explorée, étudiée?

Selon ce que j'ai pu observer de la vie, les moments les plus difficiles sont mieux mémorisés que les moments plus agréables. Il faut dire que les moments agréables sont certainement infiniment plus nombreux que les moments difficiles dans une journée comme durant toute la durée de la vie.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les moments difficiles ?

Sans doute parce qu'ils sont "considérés" par les niveaux de conscience situés "au-dessous" de la conscience "ordinaire" comme essentiels et préoccupants pour des raisons liées à la survie.

C'est un fait, les points noirs, ou comme tu les appelles, les pôles négatifs attirent davantage notre attention, ils sont comme des signaux d'alerte, comme des drapeaux rouges placés sur les bouées qui signalent les rochers dangereux qui affleurent la surface des eaux.

Les autres, les objets signalés par de petits drapeaux verts, ils sont amicaux, ils ne nous menacent pas, ils nous invitent au sommeil, nous procurent un apaisement.

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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 11 710 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Don Juan a dit :

Selon ce que j'ai pu observer de la vie, les moments les plus difficiles sont mieux mémorisés que les moments plus agréables. Il faut dire que les moments agréables sont certainement infiniment plus nombreux que les moments difficiles dans une journée comme durant toute la durée de la vie.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les moments difficiles ?

Sans doute parce qu'ils sont "considérés" par les niveaux de conscience situés "au-dessous" de la conscience "ordinaire" comme essentiels et préoccupants pour des raisons liées à la survie.

Tiens c’est étrange… Mon observation de la vie m’a amené à constater exactement l’inverse, en tout cas pour pas mal de monde et plus spécifiquement perso : ma mémoire a tendance à occulter les moments difficiles, les gommer pour laisser large place aux autres moments agréables, positifs. 
Mon disque dur dégage le plus possible ce qui peut entraver le bien-être mental et physique, le bon, le beau.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les jolis moments ?
Sans doute car considérés par les niveaux de conscience comme essentiels, fondamentaux pour des raisons de stimulation, d’épanouissement pour une vie plus douce, plaisante, débarrassée de tout ce qui pourrait la parasiter et la rendre parfois insipide. 

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Elisa* a dit :

Tiens c’est étrange… Mon observation de la vie m’a amené à constater exactement l’inverse, en tout cas pour pas mal de monde et plus spécifiquement perso : ma mémoire a tendance à occulter les moments difficiles, les gommer pour laisser large place aux autres moments agréables, positifs. 
Mon disque dur dégage le plus possible ce qui peut entraver le bien-être mental et physique, le bon, le beau.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les jolis moments ?
Sans doute car considérés par les niveaux de conscience comme essentiels, fondamentaux pour des raisons de stimulation, d’épanouissement pour une vie plus douce, plaisante, débarrassée de tout ce qui pourrait la parasiter et la rendre parfois insipide. 

Oui, c'est bien possible, un de nous deux refoule moins.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Dans le texte que j'ai écris juste au-dessus, il y avait un pôle négatif: "quand on veut, on peut". J'ai fait en sorte que le négatif se trouve au départ, et je l'ai amené vers plus de positivité (je pose les choses rapidement) quand je l'amène à devenir: "quand on peut, on veut", pour, en fin, demander s'il n'y a pas du pouvoir entre les mains (figuratif) de celui qui peut, qui veut et qui s'abstient.

Il y a 3 heures, Elisa* a dit :

Tiens c’est étrange… Mon observation de la vie m’a amené à constater exactement l’inverse, en tout cas pour pas mal de monde et plus spécifiquement perso : ma mémoire a tendance à occulter les moments difficiles, les gommer pour laisser large place aux autres moments agréables, positifs. 
Mon disque dur dégage le plus possible ce qui peut entraver le bien-être mental et physique, le bon, le beau.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les jolis moments ?
Sans doute car considérés par les niveaux de conscience comme essentiels, fondamentaux pour des raisons de stimulation, d’épanouissement pour une vie plus douce, plaisante, débarrassée de tout ce qui pourrait la parasiter et la rendre parfois insipide. 

Bonsoir Elisa

C'est justement suite à votre intervention que j'ai eu cette réflexion: pourquoi le pôle négatif est presque systématiquement développé? Parce que c'est justement ce que vous avez fait. Vous ne parlez uniquement que de cette petite phrase contenue dans le pôle négatif, et vous passez tout le reste sous silence.

Et, ici, vous dites que vous menez votre vie différemment et que vous "occultez les moments difficiles, les gommez pour laisser place aux autres moments agréables, positifs". Ma question reste donc entière: pourquoi, malgré ce que vous dites de votre tendance à donner plus de place au positif, vous n'avez tenu qu'à éclairer le côté "mauvais", et son influence, de la phrase-devise que j'avais nommé?

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Don Juan a dit :

C'est une bonne question!

Tiens, tiens, ne serais-je pas interpellé par le caractère positif de ta remarque ?

Et bien, ce doit être ça!

 

Il y a 3 heures, Don Juan a dit :

Selon ce que j'ai pu observer de la vie, les moments les plus difficiles sont mieux mémorisés que les moments plus agréables. Il faut dire que les moments agréables sont certainement infiniment plus nombreux que les moments difficiles dans une journée comme durant toute la durée de la vie.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les moments difficiles ?

Sans doute parce qu'ils sont "considérés" par les niveaux de conscience situés "au-dessous" de la conscience "ordinaire" comme essentiels et préoccupants pour des raisons liées à la survie.

C'est un fait, les points noirs, ou comme tu les appelles, les pôles négatifs attirent davantage notre attention, ils sont comme des signaux d'alerte, comme des drapeaux rouges placés sur les bouées qui signalent les rochers dangereux qui affleurent la surface des eaux.

Les autres, les objets signalés par de petits drapeaux verts, ils sont amicaux, ils ne nous menacent pas, ils nous invitent au sommeil, nous procurent un apaisement.

Ok, je comprends bien, vu que c'est aussi comme ceci que je fonctionne, qu'il est "normal" de marquer les moments difficiles pour conserver une sorte de contrainte pour ne plus se laisser avoir en quelque sorte.

Je vais garder dans un coin de ma tête la loupiote survie, et dérouler le fil...

Souvent, à la lecture d'un livre (je parle de livre philosophique, scientifique ou de témoignage plus scientifique que romantique) je remarque qu'il y a cette tendance à décrire le plus précisément possible ce qui fonctionne mal, ce qui, donc, a été marqué d'une croix rouge, en tout cas marqué. Pourtant, il me semble que ça fait maintenant beaucoup d'années (par rapport à la vie d'un humain ordinaire) que ces penchants humains, ces travers, ces tares, ces insuffisances, ces défauts, ces ingérences, ces folies humaines sont décrites, répertoriées, classifiées, nommées, étudiées, etc. Je vois bien cet espoir, ce désir de prédire l'avenir en auscultant le passé pour stabiliser des constantes.

Oui, vous avez peut-être bien raison au final: tout s'explique par la préoccupation de la survie.

Cependant, en se focalisant de la sorte sur toutes ces folies, n'y a-t-il pas un certain danger de faire perdurer cette folie parce qu'on ne voit plus qu'elle et que c'est elle qu'on connaît le mieux?

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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 11 710 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 25 minutes, Ambre Agorn a dit :

Dans le texte que j'ai écris juste au-dessus, il y avait un pôle négatif: "quand on veut, on peut". J'ai fait en sorte que le négatif se trouve au départ, et je l'ai amené vers plus de positivité (je pose les choses rapidement) quand je l'amène à devenir: "quand on peut, on veut", pour, en fin, demander s'il n'y a pas du pouvoir entre les mains (figuratif) de celui qui peut, qui veut et qui s'abstient.

Bonsoir Elisa

C'est justement suite à votre intervention que j'ai eu cette réflexion: pourquoi le pôle négatif est presque systématiquement développé? Parce que c'est justement ce que vous avez fait. Vous ne parlez uniquement que de cette petite phrase contenue dans le pôle négatif, et vous passez tout le reste sous silence.

Et, ici, vous dites que vous menez votre vie différemment et que vous "occultez les moments difficiles, les gommez pour laisser place aux autres moments agréables, positifs". Ma question reste donc entière: pourquoi, malgré ce que vous dites de votre tendance à donner plus de place au positif, vous n'avez tenu qu'à éclairer le côté "mauvais", et son influence, de la phrase-devise que j'avais nommé?

 

Holà Ambre Agorn, 

C’est parce que j’ai pu sortir de cette phrase semblant anodine pour certains, m’affranchir de toute culpabilité que ma vie a changé positivement d’orientation.
Voilà pourquoi je l’ai soulignée et traitée effectivement sous cet aspect négatif pour déculpabiliser et peut-être faire  prendre conscience à certains -ceux qui assènent cette phrase, peut-être pas à un moment propice- de la charge, du poids qui peut nous encore plus bloquer, nous plomber. 

Cela m’a permis de m’accepter telle que j’étais ac la palette de mes diverses émotions, réactions,  mes forces, mes failles et tirer un trait sur ce qui peut polluer au point d’ankyloser parfois au lieu de réveiller.

Après cela ne m’empêche pas de me stimuler en m’auto-persuadant que je vais y arriver parce que je le veux. Mais c’est uniquement moi qui le décide, pas les autres pour moi. 

Et oui, ma mémoire est vraiment sélective positivement, du reste je n’y peux rien : je n’en ai pas le contrôle. 

Modifié par Elisa*
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Membre, 35ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Don Juan a dit :

C'est une bonne question!

Tiens, tiens, ne serais-je pas interpellé par le caractère positif de ta remarque ?

 

Selon ce que j'ai pu observer de la vie, les moments les plus difficiles sont mieux mémorisés que les moments plus agréables. Il faut dire que les moments agréables sont certainement infiniment plus nombreux que les moments difficiles dans une journée comme durant toute la durée de la vie.

Pourquoi le cerveau maintiendrait-il en surface de la mémoire les moments difficiles ?

Sans doute parce qu'ils sont "considérés" par les niveaux de conscience situés "au-dessous" de la conscience "ordinaire" comme essentiels et préoccupants pour des raisons liées à la survie.

C'est un fait, les points noirs, ou comme tu les appelles, les pôles négatifs attirent davantage notre attention, ils sont comme des signaux d'alerte, comme des drapeaux rouges placés sur les bouées qui signalent les rochers dangereux qui affleurent la surface des eaux.

Les autres, les objets signalés par de petits drapeaux verts, ils sont amicaux, ils ne nous menacent pas, ils nous invitent au sommeil, nous procurent un apaisement.

Ces fonctions dont tu parles concernent plus les mécanismes de l'inconscient que ceux du conscient, on est bien d'accord ?

Il ne s'agit pas de ce que l'on décide de faire avec ce que l'on vit, ou pas dans les mêmes proportions ?

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Membre, 155ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 493 messages
Forumeur expérimenté‚ 155ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, ÈléonoreK a dit :

Ces fonctions dont tu parles concernent plus les mécanismes de l'inconscient que ceux du conscient, on est bien d'accord ?

Il ne s'agit pas de ce que l'on décide de faire avec ce que l'on vit, ou pas dans les mêmes proportions ?

Oui, je ne parlais pas de choix de vie ou de philosophie, quoi qu'on en dise, l'inconscient s'intéresse aux épreuves bien plus qu'aux réjouissances.

Ce n'est que mon expérience, rien de plus.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Bon, j'ai mal formulé ma question, ou alors elle n'était pas assez précise et peut-être aussi n'ai-je pas utilisé les bons mots: ça fait beaucoup!

@Don Juan, @Elisa* et @ÈléonoreK, je ne parlais pas de ce dont vous parlez...ou alors je suis plutôt bouchée. Je recommence. Dans le texte que j'ai écris plus haut, je pars de la constatation de ce que je pense être une erreur: croire que quand on veut, on peut. Il me semble observer l'inverse: c'est quand on peut qu'on veut. Et je finis en me demandant si celui qui peut, qui veut et pourtant sais aussi s'abstenir, n'a pas trouvé une certaine force/sagesse/pouvoir (à vous de voir le terme qui vous convient le mieux).

Suite à cela, Elisa développe très bien les méfaits d'une petite phrase bien tournée et qui semble produire des dégâts. Ce n'est pas la première fois que je constate cet effet: occulter totalement une partie du message pour ne se focaliser uniquement sur ce qui, au départ, est présentée comme néfaste.

En fait c'est comme se retrouver autour d'une table d'opération, et discuter de l'état du patient qui fait une hémorragie. Celui qui l'apporte dit: "il fait une hémorragie, ne devrait-on pas la stopper? Comment la stopper?" Et tous les autres autour de la table de discourir sur l'hémorragie en soi, ses méfaits, ses causes et ses conséquences, etc.

Ma question est là: pourquoi, à une problématique donnée, il y a toujours quelqu'un pour en parler et personne pour proposer des solutions, personne pour explorer les chemins pour en sortir?

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  • 3 mois après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

La Nature est un courant, une impulsion, une onde. Il reste assez naïf et limitant de vouloir en faire le tour pour l’entrer dans une définition non exhaustive. Elle est forcément différente d’un instant à l’autre, d’un être à un autre, comportant même des variations à l’intérieur même de l’instant dans un même être. Par la multiplicité de ces degrés et ses infimes nuances, elle peut paraître égale à une autre pour un observateur "grossier", et être classée dans différentes cases comportant la description de constantes. Vouloir nommer une à une les feuilles des arbres est impossible à l’humain. Mais toutes les assembler sous le seul vocable « feuille » est d’un simplisme confinant à l’ignorance. Il en est ainsi pour la Nature. Il n’y a pas une Nature de l’humain, il y en a autant qu’il y a d’instant d’humain. Tous les rassembler sous quelques constantes observables à l’œil vite rassasié, risque de faire perdre de vue l’immense richesse indicible qui se joue continuellement et se perçoit aisément pour peu qu’on le veuille.

Pourtant il y a cette volonté de toujours se rapprocher au plus près de ce qui est perçu, que ce soit par les mots, par les gestes, par la peinture ou sculpture. Il y a ce besoin de reproduire, de mimer, de transmettre ce qui est perçu. Pourquoi, si ce n’est parce que ces instants sont uniques et représentent un trésor à partager, un trésor qui se répercute et se transforme à chaque onde et temps rencontré? La beauté de ces infinités touche au plus profond et éveille le besoin d’être d’elle. Ainsi l’humain, comme tout être, devient créateur, musicien et instrument de musique. Il ne peut être que s’il est joué et s’il joue. Qu’est-ce que la Vérité si ce n’est cet instant où l’accord entre les différents temps sonne harmonieusement, non pas uniquement pour l’oreille humaine, mais pour la totalité des instants se rencontrant ? Qu’est-ce que la Beauté si ce n’est l’implication totale de l’instrument et du musicien dans l’unique son possible de cet accord ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
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La Nature ne donne pas à voir, elle donne à deviner.

D’où ses multiples acceptions : secret, divination, faux-semblant, tromperie, illusion, mensonge, etc.

Pourtant tout ceci est faux. De passer à la notion de Nature à ces diverses acceptions sonne faux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il manque le raisonnement qui mène de l’un à l’autre. C’est comme si je disais que deux plus cinq égalent quatre. On pourrait, par habitude, par convention, dire que c’est faux. Pourtant, une fois dévoilé le raisonnement, la marche à suivre pour parvenir justement à ce résultat, la conclusion paraîtrait juste.

Le raisonnement est un dévoilement. Pourtant il y a un prix à ce dévoilement : il désacralise, il réduit à néant ce qui était si attrayant, si curieux, si vibrant. Ce qui est découvert illumine d’une vive lumière d’allumette l’explorateur qui, bientôt, se passionnera encore pour ce qui reste caché, et ce qu’il a dévoilé s’éteindra, n’éclairera plus rien de sa vie et se couvrira du voile gris et terne du « déjà-vu », de l’ennui. Seul restera le sentiment de la découverte alimentant ce besoin toujours renouvelé de la recherche. Toute la Nature est un banquet infini invitant tout un chacun à se restaurer quelque soit sa faim, sa soif ou ses besoins.

Il y a en permanence un affrontement entre le besoin de dévoiler ce qui se montre à découvrir, et le besoin de conserver encore et toujours ce qui attise et reste voilé.

La Nature est un support pour toute sorte de lecteur. Pourtant elle reste voilée encore et toujours. J’ai l’impression d’avoir la chance et la malédiction de pouvoir me soustraire d’elle et de ne pouvoir la dévoiler qu’en dehors d’elle. Mais lorsque je m’éloigne d’elle, je perds de vue l’essentiel, je risque d’en perdre des miettes. Pourtant il n’est qu’ainsi que j’accomplis ce que je suis. C’est que je suis telle un voyageur. Je ne suis pas ceci ou cela, je suis un voyage continuel entre mille choses, mille états, miles points de vue.

Tout le monde, chaque individu, chaque être vivant, chaque élément, chaque atome ou mouvement d’énergie sait ce qu’est la Nature, puisqu’il est d’elle. Ce n’est pas tant ce qu’elle est que nous semblons rechercher ou découvrir, mais bien pour qui elle est ainsi. Le point de départ étant ce qu’elle est pour soi. Et de découvrir la multiplicité de soi revient à explorer d’autres natures, d’autres points de vue. L’inverse étant la même chose : découvrir d’autres natures revient à explorer sa propre nature.

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
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il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

La Nature ne donne pas à voir, elle donne à deviner.

D’où ses multiples acceptions : secret, divination, faux-semblant, tromperie, illusion, mensonge, etc.

Pourtant tout ceci est faux. De passer à la notion de Nature à ces diverses acceptions sonne faux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il manque le raisonnement qui mène de l’un à l’autre. C’est comme si je disais que deux plus cinq égalent quatre. On pourrait, par habitude, par convention, dire que c’est faux. Pourtant, une fois dévoilé le raisonnement, la marche à suivre pour parvenir justement à ce résultat, la conclusion paraîtrait juste.

Le raisonnement est un dévoilement. Pourtant il y a un prix à ce dévoilement : il désacralise, il réduit à néant ce qui était si attrayant, si curieux, si vibrant. Ce qui est découvert illumine d’une vive lumière d’allumette l’explorateur qui, bientôt, se passionnera encore pour ce qui reste caché, et ce qu’il a dévoilé s’éteindra, n’éclairera plus rien de sa vie et se couvrira du voile gris et terne du « déjà-vu », de l’ennui. Seul restera le sentiment de la découverte alimentant ce besoin toujours renouvelé de la recherche. Toute la Nature est un banquet infini invitant tout un chacun à se restaurer quelque soit sa faim, sa soif ou ses besoins.

Il y a en permanence un affrontement entre le besoin de dévoiler ce qui se montre à découvrir, et le besoin de conserver encore et toujours ce qui attise et reste voilé.

La Nature est un support pour toute sorte de lecteur. Pourtant elle reste voilée encore et toujours. J’ai l’impression d’avoir la chance et la malédiction de pouvoir me soustraire d’elle et de ne pouvoir la dévoiler qu’en dehors d’elle. Mais lorsque je m’éloigne d’elle, je perds de vue l’essentiel, je risque d’en perdre des miettes. Pourtant il n’est qu’ainsi que j’accomplis ce que je suis. C’est que je suis telle un voyageur. Je ne suis pas ceci ou cela, je suis un voyage continuel entre mille choses, mille états, miles points de vue.

Tout le monde, chaque individu, chaque être vivant, chaque élément, chaque atome ou mouvement d’énergie sait ce qu’est la Nature, puisqu’il est d’elle. Ce n’est pas tant ce qu’elle est que nous semblons rechercher ou découvrir, mais bien pour qui elle est ainsi. Le point de départ étant ce qu’elle est pour soi. Et de découvrir la multiplicité de soi revient à explorer d’autres natures, d’autres points de vue. L’inverse étant la même chose : découvrir d’autres natures revient à explorer sa propre nature.

Quand tu t'emploies à parler de la Nature en tant qu'une entité éternellement voilée à nos yeux, est-ce qu'il n'y a pas malgré tout un élément de définition qui émerge de la grammaire même du mot que tu as choisi pour la désigner ? 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 078 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Aruna a dit :

Quand tu t'emploies à parler de la Nature en tant qu'une entité éternellement voilée à nos yeux, est-ce qu'il n'y a pas malgré tout un élément de définition qui émerge de la grammaire même du mot que tu as choisi pour la désigner ? 

Je ne suis pas bien sûre d'avoir saisi votre question. Vous arriveriez à formuler autrement?

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