Qu'est-ce que le voyage?

il y a 4 minutes, pic et repic a dit :

bonjour,

tout à fait...le voyage, ce n'est pas forcément X km......le coin de la rue, le tournant suivant, tout peut être un voyage.

combien de fois ne vous êtes vous pas dit : tiens je ne connais pas cet endroit et pourtant c'est à 5 minutes de la maison !

mais, comme je l'ai déjà écrit, le voyage n'est pas que physique.

la lecture, la musique, la photographie, le dessin....tout est prétexte au voyage, pour peu qu'on lâche la bride à notre imagination.

bonne journée.

 

Bonne journée également.

il y a 5 minutes, Battue a dit :

Bonne journée également.

merci.

Le 13/12/2019 à 01:35, Guillaume_des_CS a dit :

Écrire, pour moi, c'est voyager. Toujours. Mais c'est un voyage particulier. Un voyage, un seul, toujours le même mais à chaque fois différent ! Une nouvelle exploration, de nouvelles découvertes, d'autres rencontres, et pourtant, un seul et même but, un seul et même voyage...
Oh, bien sûr, certains détails diffèrent. Les préparatifs ne sont pas les mêmes selon qu'il s'agit d'un voyage poétique ou philosophique par exemple. Le conditionnement aussi varie. Dans le premier genre, je préfère prendre mes tripes ; dans le second, ma tête, enfin la mélasse qu'elle contient quoi... Et quand il faut s'embarquer pour l'aventure romanesque, c'est plutôt les souvenirs que je fourre dans ma valise, faute d'imagination probablement. 
Mais la destination est toujours la même : c'est "Moi" que je cherche. Inlassablement. 
Le problème, car il y a un problème évidemment (avec moi il y a toujours un problème...), c'est que "Moi" est un pays imaginaire ! Alors à chaque fois, je rentre bredouille. Et je dois repartir, encore et encore... Toujours.
Et vous, comment voyagez-vous?

On ne peut aller plus loin qu'au bout de soi.

il y a 20 minutes, ÈléonoreK a dit :

On ne peut aller plus loin qu'au bout de soi.

Mais comment fait-on pour se concevoir... "soi"? Se délimiter à soi-même? N'est-ce pas tout simplement inconcevable? Je le vivrais comme une fermeture, une interdiction de l'aventure de moi... C'est impossible Madame. en tout cas pour moi. Je ne vous contrarie pas, vous me comprenez? Je dis seulement que vous constatez une impossibilité. Vous m'entraînez dans l'irrationnel. Domaine dans lequel, je l'avoue, mais vous l'aurez remarqué, je ne suis pas très à l'aise... Hélas. Car j'aimerais, croyez-moi... Aidez-moi?

Il y a 4 heures, ÈléonoreK a dit :

On ne peut aller plus loin qu'au bout de soi.

Pour aller au bout de soi, ne faut il pas se dépasser .... ? 

(J'adore écrire des phrases qui semblent profondes de sens )

Il y a 4 heures, ÈléonoreK a dit :

On ne peut aller plus loin qu'au bout de soi.

C'est une mauvaise chose que de se mettre des barrières à soi-même et à son propre potentiel du moins. Le voyage est la meilleur façon d'apprendre et justement de se surpasser. Le voyage n'est pas fait pour se limiter mais au contraire pour s'ouvrir au monde et aussi d'ouvrir son esprit.

Il y a 4 heures, ÈléonoreK a dit :

On ne peut aller plus loin qu'au bout de soi.

J’aime bien ce genre de déclamation ou de tirade épique !

Cela me rappel une blague de mon père sur le discours grandiloquent tenu à l’inhumation d’un chevalier au moyen-âge, transpercé par une épée au cours d’un combat.

Et l’orateur d’imager la violence de la scène pour l'assistance, s’exclamer dans une seule envolée :

« Et par vingt fois en son sein, le fer à repasser » 

il y a 24 minutes, InstantEternité a dit :

mauvaise chose

Autant je vous rejoins sur le sens général de votre prise de position, autant ce ""mauvaise"chose" me pose problème... 

Je m'en tiendrais pour ma part à l'impuissance, l'impossibilité, etc... Et je laisserais le "bon" et le "mauvais" à Descartes  (mon bouc-émissaire, j'en conviens...)

Le ‎13‎/‎12‎/‎2019 à 10:03, InstantEternité a dit :

 

Lorsque j'écris, je ne sens pas d'odeur, mes tympans ne sont pas en vibration et ma peau ne ressens pas la chaleur ou le froid et même que mes pupilles ne se modifient pas à cause d'une intensité lumineuse... Cette intensité qui manque dans ces voyages intérieur...

Ou nous ne parlons pas du même voyage intérieur, ou nous ne vivons pas de la même façon notre voyage intérieur  

Après tout, ce que je vis, n'est qu'une interprétation de ce que je vis. Après tout, peut-être avez-vous raison, peut-être mes pupilles ne se dilatent-elles pas, peut-être mes sens ne captent ni même ne réagissent en rien à ce que je vis.

Le ‎13‎/‎12‎/‎2019 à 11:41, Guillaume_des_CS a dit :

Tout à fait d'accord. Je travaille (par ailleurs) à essayer de construire un nouveau concept autour de cela (j'adore créer des concepts! Enfin, essayer quoi...): je le nommerai "la réellité virtuelle"... (Mais bon, c'est juste pour vous mettre l'eau à la bouche hein? C'est pas prêt...)

C'est pas pour vous vexer mais le jour où quelqu'un me met l'eau à la bouche, c'est que c'est ma femme.  

il y a 1 minute, Zerethoustre a dit :

C'est pas pour vous vexer mais le jour où quelqu'un me met l'eau à la bouche, c'est que c'est ma femme.  

J'adore. Je fonctionne un peu comme ça... (en la matière si je puis dire)

Mais un jour, j'essayais d'expliquer cela au Procureur du Roi du Maroc, devant lequel j'étais traduis de force par le fait que j'étais accusé (officiellement, avec force avocature...) d'être "illégal" dans le pays (du fait qu'on m'avait "volé" et mon passeport et mon titre de séjour...), et lui m'a dit, quelque chose que je ne n'oublierai jamais: "Tu sais mon frère, les femmes changent."

La morale de La Fontaine? : "Elle" ne sera jamais "ta" femme...?

il y a 3 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

J'adore. Je fonctionne un peu comme ça... (en la matière si je puis dire)

Mais un jour, j'essayais d'expliquer cela au Procureur du Roi du Maroc, devant lequel j'étais traduis de force par le fait que j'étais accusé (officiellement, avec force avocature...) d'être "illégal" dans le pays (du fait qu'on m'avait "volé" et mon passeport et mon titre de séjour...), et lui m'a dit, quelque chose que je ne n'oublierai jamais: "Tu sais mon frère, les femmes changent."

La morale de La Fontaine? : "Elle" ne sera jamais "ta" femme...?

 

Ce petit pronom personnel porte à bien des confusions, n'est-ce pas ?  

Il est bien évident que rien ne m'appartiendra jamais.

Il y a 3 heures, Guillaume_des_CS a dit :

Autant je vous rejoins sur le sens général de votre prise de position, autant ce ""mauvaise"chose" me pose problème... 

Je m'en tiendrais pour ma part à l'impuissance, l'impossibilité, etc... Et je laisserais le "bon" et le "mauvais" à Descartes  (mon bouc-émissaire, j'en conviens...)

C'est pour mon propre bien que j'essaie d'éviter certaines choses mauvaise par essence  

Il y a 3 heures, Zerethoustre a dit :

Ou nous ne parlons pas du même voyage intérieur, ou nous ne vivons pas de la même façon notre voyage intérieur  

Après tout, ce que je vis, n'est qu'une interprétation de ce que je vis. Après tout, peut-être avez-vous raison, peut-être mes pupilles ne se dilatent-elles pas, peut-être mes sens ne captent ni même ne réagissent en rien à ce que je vis.

Ce n'est pas vous qui faisiez du badminton ?? Je pense qu'en tant que sportif vous devez me comprendre facilement sur ce que j'ai dit  

Il y a 12 heures, Guillaume_des_CS a dit :

Mais comment fait-on pour se concevoir... "soi"? Se délimiter à soi-même? N'est-ce pas tout simplement inconcevable? Je le vivrais comme une fermeture, une interdiction de l'aventure de moi... C'est impossible Madame. en tout cas pour moi. Je ne vous contrarie pas, vous me comprenez? Je dis seulement que vous constatez une impossibilité. Vous m'entraînez dans l'irrationnel. Domaine dans lequel, je l'avoue, mais vous l'aurez remarqué, je ne suis pas très à l'aise... Hélas. Car j'aimerais, croyez-moi... Aidez-moi?

Le "soi" n'était pas dans mon propos une notion de psychanalyste, ce n'était quelque chose d'abstrait, cela impliquait quelque chose de l'ordre pratique comme connaître ses limites inférieures en tout domaine comme ses limites supérieures, ce que dans chaque situation on ne laissera faire sans bouger,  ou ne laissera bouger sans faire.

Il y a 8 heures, Colibri* a dit :

Pour aller au bout de soi, ne faut il pas se dépasser .... ? 

 

(J'adore écrire des phrases qui semblent profondes de sens )

Non, il ne faut pas se dépasser, bien que je ne sois pas opposée à cette notion, aller au bout de soi, c'est comme explorer le moindre recoin de sa maison, de la cave au grenier, des fondations jusqu'aux tuiles, et ainsi d'en connaître toute partie afin de la ressentir comme une représentante de la totalité.

C'est cesser d'être un tas de pierres désunies et en faire un mur compacte.

Il y a 5 heures, InstantEternité a dit :

C'est pour mon propre bien que j'essaie d'éviter certaines choses mauvaise par essence  

Ce n'est pas vous qui faisiez du badminton ?? Je pense qu'en tant que sportif vous devez me comprendre facilement sur ce que j'ai dit  

C'est que je fais du badminton comme je respire, moi, je fais du badminton comme j'écris.

Il y a 12 heures, ÈléonoreK a dit :

ses limites inférieures en tout domaine comme ses limites supérieures

Que mettez-vous dans "ses"? "Ses", à qui? À quoi? À soi-même? Alors revient ma question. Comment pouvez-vous penser "ses" limites sans d'abord penser "soi-même"? Pardonnez-moi mais je ne comprends pas.

Le 13/12/2019 à 01:35, Guillaume_des_CS a dit :

Écrire, pour moi, c'est voyager. Toujours. Mais c'est un voyage particulier. Un voyage, un seul, toujours le même mais à chaque fois différent ! Une nouvelle exploration, de nouvelles découvertes, d'autres rencontres, et pourtant, un seul et même but, un seul et même voyage...
Oh, bien sûr, certains détails diffèrent. Les préparatifs ne sont pas les mêmes selon qu'il s'agit d'un voyage poétique ou philosophique par exemple. Le conditionnement aussi varie. Dans le premier genre, je préfère prendre mes tripes ; dans le second, ma tête, enfin la mélasse qu'elle contient quoi... Et quand il faut s'embarquer pour l'aventure romanesque, c'est plutôt les souvenirs que je fourre dans ma valise, faute d'imagination probablement. 
Mais la destination est toujours la même : c'est "Moi" que je cherche. Inlassablement. 
Le problème, car il y a un problème évidemment (avec moi il y a toujours un problème...), c'est que "Moi" est un pays imaginaire ! Alors à chaque fois, je rentre bredouille. Et je dois repartir, encore et encore... Toujours.
Et vous, comment voyagez-vous?

Bonsoir,

Lorsque le sujet devient son propre complément d'objet, ce qui est un peu mon cas je l'avoue, il peut se poser quelques problèmes hygiéniques, incestueux, et toxiques.

Voyager, physiquement ou mentalement, changer de femme, de métier, de maison, est un moyen de changer temporairement de cosmologie, de condition humaine.

Un homme n'est pas une machine déterminée, il est adaptabilité, et si un homme possède 10 environnements différents, il peut posséder 10 personnalités, en adaptant ses moteurs et ses tabous, malgré leurs invariants.

Parce que la diversité des peuples et des personnalités est à la fois faite d'adaptation et d'invariance; tout comme l'alimentation est variable d'un peuple à l'autre, bien que ses glucides, ses lipides et ses protides soient invariables.

Cordialement, Fraction

il y a 3 minutes, Fraction a dit :

Bonsoir,

Lorsque le sujet devient son propre complément d'objet, ce qui est un peu mon cas je l'avoue, il peut se poser quelques problèmes hygiéniques, incestueux, et toxiques.

Voyager, physiquement ou mentalement, changer de femme, de métier, de maison, est un moyen de changer temporairement de cosmologie, de condition humaine.

Un homme n'est pas une machine déterminée, il est adaptabilité, et si un homme possède 10 environnements différents, il peut posséder 10 personnalités, en adaptant ses moteurs et ses tabous, malgré leurs invariants.

Parce que la diversité des peuples et des personnalités est à la fois faite d'adaptation et d'invariance; tout comme l'alimentation est variable d'un peuple à l'autre, bien que ses glucides, ses lipides et ses protides soient invariables.

Cordialement, Fraction

Intéressant, merci. Je vais réfléchir... 

" il n’y a de repos
que pour celui qui part
partir partir partir
pour arriver au même point
partir partir partir
pour arriver enfin à soi
écouter battre la vie
encore
cent trois mille six cent quatre-vingts fois
par jour
écouter le battement du cœur du monde
recommencer de battre
deux cent quatre-vingts mille fois
par nuit
partir partir partir ...

il n'y a de repos que pour celui qui part
partir partir partir
pour arriver enfin à soi

on fait tellement de détours
pour aboutir au même point
le chemin jamais ne bouge
mais le voyageur avance
vers son destin

tandis que les autres s'en vont
moi je m'en viens
rester là
voyager à l'intérieur
de mon très petit moi

il n'y a de repos que pour celui qui marche
le chemin marche entre chacun de mes pas
mais dites-moi où est-il
celui qui ne passe pas

il n'y a de repos que pour celui qui part

il n'y a de repos que pour celui qui cherche

tout est toujours a recommencer.

on fait tellement de détours
pour aboutir au même point ...