Je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir", une phrase plus efficace qu’il n’y paraît

source de l'article :   https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/news/articles/je-ne-suis-pas-raciste-j-ai-un-ami-noir-une-phrase-plus-efficace-qu-il-n-y-parait/31915

Des chercheurs de l’Université de Queensland, en Australie, ont observé la réaction que suscitaient des propos racistes quand ils provenaient d'une personne qui ne l'était apparemment pas.

On aurait sous-estimé les capacités marketing de Nadine Morano quand, accusée de racisme, elle s’était défendue en déclarant que sa meilleure amie était "plus noire qu’une arabe". La stratégie s’avérerait payante d’après les résultats de l’étude menée par le Pr. Michael Thai auprès de 450 Américains. Les sujets étaient invités à se prononcer sur le degré de racisme d’une personne qui se plaignait des Asiatiques sur Facebook. Si la personne avait des photos d’elle avec un ou plusieurs Asiatiques sur son compte, ou si elle ajoutait "j’ai un ami asiatique mais" devant sa complainte générale, les interrogés (composés à 50% de Blancs, 50% d’Asiatiques) trouvaient l’énoncé, et par extension celui qui le formulait, moins raciste. Les signes extérieurs de proximité à une communauté sembleraient donc excuser partiellement l’usage de stéréotypes ou de condamnation générale à son égard. Pourtant, si la teneur raciste du commentaire est minimisée par les deux types ethniques qui se prêtaient à l’observation, elle n’est pas totalement occultée. Par ailleurs, ces réponses pourraient varier en fonction de l’ethnie visée par les commentaires, comme l’explique Michal Tai : "Il est possible que l’effet des amitiés avec des minorités varie en fonction du groupe minoritaire désavantagé". Attendez donc les prochaines études avant de citer Nadine Morano pour plaider en faveur de votre tolérance.

http://www.madmoizelle.com/pas-amie-noire-364503

Ah, la fameuse « amie noire » qui permet de se dédouaner de toute pensée, parole ou acte raciste en un clin d'œil... Naya s'est parfois retrouvée dans ce rôle, et elle aimerait mettre les points sur les i.

Il n’est pas rare d’entendre des remarques racistes lorsque vous êtes noir•e, surtout si vous évoluez dans un milieu social et/ou professionnel majoritairement blanc. Mais au-delà de ces commentaires, certaines personnes adoptent une attitude particulière en fonction de votre couleur de peau. Je suis sûre que ceci paraît complètement absurde pour la plupart d’entre vous, mais il existe réellement des personnes qui ne peuvent pas vous parler ou sympathiser avec vous sans vous faire remarquer que vous avez une origine différente de la leur…

Il y a des personnes qui développent une peur irrationnelle : celle qu’on les pense racistes. Elles s’excuseront alors toutes les heures d’avoir dit quelque chose qui n’était pas vraiment raciste à la base, mais qui… peut le devenir à force d’excuses !

« Je suis allée à Château d’Eau, dans un magasin afro, et ça sentait tellement mauvais ! Enfin… c’est pas que tous les noirs sentent mauvais, Naya… »

Pour d’autres personnes, tu sers de caution anti-racisme : tu deviens alors le/la fameux•se « ami•e noir•e» dont tout le monde parle, celui/celle solidaire pour te défendre contre toute accusation de racisme !

Généralement, ces gens ne sont pas méchants, au contraire. Ils semblent faire preuve d’une gentillesse démesurée à votre égard et développent une réelle envie de vous connaître davantage. Et il est souvent trop tard quand vous vous rendez enfin compte que vous n’êtes pas vraiment un•e ami•e comme les autres : vous êtes devenu•e… leur « ami•e noir•e ».

Je ne suis pas drôle parce que je suis noire

Il m’est arrivé de faire connaissance avec des personnes qui me trouvaient exceptionnellement drôle… même quand je ne l’étais pas forcément. Je pouvais parler du temps pluvieux ou carrément de mon poisson rouge mort lors de mon sixième anniversaire, tout le monde se réunissait autour de moi, les yeux pleins d’admiration, comme devant une histoire du Père Castor. Selon eux, j’avais des tics de langage « propres à ma culture » aussi amusants qu’un film avec Eddy Murphy.

Je ne me rendais pas vraiment compte que je racontais des histoires « comme une noire », mais la plupart des personnes qui riaient lorsque je me contentais de demander quelle heure il était semblaient le penser. Après m’être rendue compte que j’étais l’attraction de service, j’ai commencé, sans le savoir, à faire attention à ne pas trop utiliser ce que les autres appelaient un « langage urbain ».

Plus les années passaient, plus je réprimais des tics de langage qui n’étaient, au final, que propres à ma personnalité, mais qui étaient vus comme un héritage de ma culture non-occidentale. Je me contentais de mots présents dans le dictionnaire, j’ai dit adieu à mes « tchip » bien-aimés — moyen efficace jusqu’alors d’exprimer mon exaspération, PAS mes origines.

Le langage plus familier que je pouvais parfois utiliser n’avait rien de vulgaire pour moi. Il me plaisait car, plus jeune, il était la seule langue que je maîtrisais : c’est celle avec laquelle j’ai construit mes souvenirs ! Mais plus les années passaient, plus je ressentais le besoin de m’en débarrasser… non pas parce que je le voulais, mais pour pouvoir me fondre dans le milieu professionnel au sein duquel j’évoluais.

Le fait de beaucoup écrire, dans le cadre de mes études ou de mes premiers boulots, m’a forcée à adopter un langage plus soutenu. Il m’arrive encore, parfois, d’être l’attraction de service, mais… étrangement, les imbéciles d’auparavant ne trouvent pas mes histoires de rédaction de mémoires d’études supérieures ou mes résumés de livres des intellectuels du siècle des Lumières aussi intéressantes que de m’entendre tchiper.

Je n’ai pas besoin de votre pitié

L’essayiste Frantz Fanon dénonçait le sentimentalisme tiers-mondiste dans son livre Peau noire, masques blancs. Il décrivait avec brio cette continuelle « auto-culpabilisation » des blancs par rapport à l’esclavage et à la pauvreté qui fait rage dans certains pays d’Afrique.

Je ne suis pas votre accessoire branché

J’ai vécu des situations où des personnes se sont approchées de moi uniquement parce que j’étais noire et que ça semblait vraiment cool d’avoir un•e noir•e dans sa liste de contacts (ne me demandez pas pourquoi, je cherche encore la raison).

Il m’est arrivé de rencontrer des gens qui me trouvaient extraordinaire à cause de ma couleur de peau. En m’abordant, ils s’attendaient à ce que je leur raconte des histoires venues d’ailleurs. Quand certains pensaient que je savais danser comme une déesse, d’autres étaient persuadés que je mangeais chaque jour des plats extraordinaires à base de manioc. Quelle ne fut pas leur déception d’apprendre que des pâtes au beurre m’attendaient sagement dans mon frigo !

Parfois, quand on me présente à d’autres personnes, le malaise s’installe. Il m’est déjà arrivé, par exemple, que quelqu’un me présente en insistant vivement sur le fait que j’étais noire et que c’était cool. Je ne voyais pas du tout ce qui était incroyable dans cela mais mon ami semblait vraiment tenir à le mettre en avant :

« Je te présente Naya ! Tu connais Madagascar ? Bah elle vient de pas loin… Et puis elle prépare des bananes plantain à tuer ! J’en ai déjà mangé plein quand je suis allée chez elle ! Mais elle est ouverte d’esprit, t’en fais pas. »

Promis, cette citation est 100% authentique.

 témoignage trouver   sur madmoizelle.com) source :  http://www.madmoizelle.com/pas-amie-noire-364503

Je ne suis pas raciste j'ai un chien noir (et chinois)

Je ne suis pas raciste, j'ai un ami blanc.

il y a 8 minutes, doug1991 a dit :

Je ne suis pas raciste j'ai un chien noir (et chinois)

 moi je ne suis pas raciste, mon marchand de glaces est musulman" (vue sur twiter) et aussi un amie noir  homo qui porte des chemises blanche 

il y a 45 minutes, miscookiyou a dit :

"plus noire qu’une arabe"

???

il y a 5 minutes, frunobulax a dit :

???

oui Nadine Morano 2012 (ou 2011)  elle na vraiment honte de rien  c'est un peut comme le je ne suis pas raciste mais.....

je ne suis pas xénophobe mais.... je ne suis pas homophobe mais.... je ne suis pas sexiste mais.....

Moi je ne suis pas raciste mais j'ai un fin odorat. 

il y a 7 minutes, miscookiyou a dit :

oui Nadine Morano 2012 (ou 2011)  elle na vraiment honte de rien  c'est un peut comme le je ne suis pas raciste mais.....

C'est juste que je ne comprends pas ce que peut vouloir dire "plus noir qu'une arabe" ?
Vu que son amie est tchadienne, que vient foutre la comparaison avec une arabe ?
C'est juste histoire de mettre "noir" et "arabe" dans la même phrase ?

à l’instant, frunobulax a dit :

C'est juste que je ne comprends pas ce que peut vouloir dire "plus noir qu'un arabe" ?
Vu que son amie est tchadienne, que vient foutre la comparaison avec une arabe ?
C'est juste histoire de mettre "noir" et "arabe" dans la même phrase ?

bah je sais pas c'est ça logique 

il y a 4 minutes, frunobulax a dit :

C'est juste que je ne comprends pas ce que peut vouloir dire "plus noir qu'un arabe" ?
Vu que son amie est tchadienne, que vient foutre la comparaison avec un arabe ?
C'est juste histoire de mettre "noir" et "arabe" dans la même phrase ?

Non mais fut un temps le souchien défavorisé sur le plan cognitif et vivant en banlieue disait lorsqu'ils se retrouvait avec ses amis un noir ou un gris. C'est quoi un gris ? Ben un noir c'est un noir et un arabe c'est un gris. Entendu il y a quelques décennies, je ne sais pas si ça a encore cours mais Morano n'est pas toute jeune non plus. 

est ce que ça marche avec : je ne suis pas fou, j'ai un ami psy ? 

Tu prends selon moi le problème à l'envers. Ce n'est pas en ajoutant une couche de moraline qu'on va aider les gens à comprendre comment faire avec une personne de couleur. Bien au contraire, plus on insistera sur ce "détail" (qui, je suis d'accord, devrait être insignifiant) et plus il y aura des comportements différents à cause de ce "détail", ne serait-ce que par crainte que nos attitudes soient ensuite mal interprétées, crainte qui n'est absolument pas irrationnelle puisque ça arrive souvent.

Le problème c'est surtout qu'à la base la rhétorique antiraciste est complètement irréfutable, et que vous avez tôt fait de devenir le raciste de quelqu'un, beaucoup plus vite encore que devenir un "ami noir". Impossible de se dépatouiller et se défaire d'une telle accusation une fois qu'elle est formulée, qui forcément vous cloue le bec, et même si la personne exprimer le contraire personne ne la croira (et personne ne voudra même comprendre et entendre sa version des faits).

J'aurai moi aussi des anecdotes à raconter (et pas des moindres) à propos d'accusation de racisme complètement infondées, qui salissent une personne mais qui n'ont aucun rapport avec la réalité.

En bref, on ne peut pas mettre une épée de Damoclès au dessus de la tête des gens, entretenir une paranoïa persécutive et une méfiance systématique, et leur demander de se comporter comme si de rien n'était : c'est juste incohérent et impossible.

il y a 28 minutes, Quasi-Modo a dit :

Tu prends selon moi le problème à l'envers. Ce n'est pas en ajoutant une couche de moraline qu'on va aider les gens à comprendre comment faire avec une personne de couleur. Bien au contraire, plus on insistera sur ce "détail" (qui, je suis d'accord, devrait être insignifiant) et plus il y aura des comportements différents à cause de ce "détail", ne serait-ce que par crainte que nos attitudes soient ensuite mal interprétées, crainte qui n'est absolument pas irrationnelle puisque ça arrive souvent.

Le problème c'est surtout qu'à la base la rhétorique antiraciste est complètement irréfutable, et que vous avez tôt fait de devenir le raciste de quelqu'un, beaucoup plus vite encore que devenir un "ami noir". Impossible de se dépatouiller et se défaire d'une telle accusation une fois qu'elle est formulée, qui forcément vous cloue le bec, et même si la personne exprimer le contraire personne ne la croira (et personne ne voudra même comprendre et entendre sa version des faits).

J'aurai moi aussi des anecdotes à raconter (et pas des moindres) à propos d'accusation de racisme complètement infondées, qui salissent une personne mais qui n'ont aucun rapport avec la réalité.

la je veux bien écouter tes anecdotes  s'il te plait comment ça c'est passer ? 

sinon le témoignage parle surtout du racisme ordinaire comme les "tu vient ou" qui sous entendrait qu'une personne noir arabe ou métisse ne sera jamais française  

et le cliché de l'amie noir est un peut le meme que le cliché de l'ami homo.....personne n'est devenue ami avec moi pour avoir une amie blonde par exemple et dire "je suis trop ouvert  et tolérant" mettre des personne dans une case par rapport a leur couleur de peau avec touts les cliché qui s'en suivent peut devenir vraiment blésant pour qu'elle qu'un qui depuis  toute sont enfance a été "le X" comme si une identité se basait sur ça après je suis blanche donc je ne peut pas trop  "comprendre" mais je peut imaginer  que ça soit dure a vivre.....je trouve  ça quand  meme assez effrayant certaine remarque sont vraiment surréaliste 

quand une personne blanche dit qu'elle vient de paris du Sud Ouest de  Bretagne ou de Normandie on ne luis fait pas cracher ses origines  régulièrement et on ne luis demande pas non plus si elle sait cuisiner les plats de sa région surtout si elle vie dans telle région depuis 5 générations 

La pire réflexion qu'on m'a adressée : "ce n'est pas de leur faute s'ils sont noirs." Allez-dons expliquer que la peau noire n'est pas une faute avec ces bien-pensant.

il y a 9 minutes, miscookiyou a dit :

la je veux bien écouter tes anecdotes  s'il te plait comment ça c'est passer ? 

Alors deux exemples qui me viennent en tête (mais j'en ai connu d'autres !) :

Dans une entreprise, une secrétaire qui répond à un stagiaire noir, qui avait un accent incompréhensible il faut bien l'avouer, et qui s'exprimait mal : "Je comprends même pas ce que tu veux dire, arrête de parler petit-nègre et exprime toi clairement."

Le stagiaire n'a même pas voulu envisager une seule seconde qu'elle ait pu employer cette expression parce qu'elle est d'usage courant pour désigner les personnes qui s'expriment mal en français. Que cela n'a aucun rapport avec ce qu'on pourrait bien penser des noirs en général ou avec le racisme, en tous cas pas dans la tête de la personne.

Autre histoire : dans un local où les murs étaient blancs et qu'un ouvrier noir était en train de repeindre, de couleur noire, le responsable des locaux arrive et demande à l'ouvrier si il a bien choisi la bonne couleur. Le type estime que c'est un sous entendu raciste.

etc.. etc..

Je me reconnais beaucoup dans l'article....entre les gens qui me demande toujours "tu vient d'ou" (je le sais que j'ai des origine étrangère et que je ne suis pas considéré comme un bon français  merci de me le rappeler  le pire c'est que quand je dit "Paris" il font semblant de ne pas comprendre ) "mais non  tu vient d'ou" pour me faire cracher mon pays d'origine et  quand je répond "oh regarder machin vient de...tu dois connaitre la musique latino/arabe tu doit savoir faire une recette de...." "On voie que tu a plus prit du coté blanc tu a des  trait fin mais  tu danse mal"  on me demande souvent des choses sur le pays de mon géniteur etc  mais jamais sur la Normandie de maman ou le fromage  Elwan est un prénom a double origine (celte et turc) donc je vois vite  qui est raciste.....

Pour" l'amis noir" je crois que c'est l'un des pire racisme (être utilisé en accessoire) j'ai toujours préférer une haine bien assumé a l'hypocrisie et la pitié bien saupoudré de condescendance et de mépris avec la haine  au moins on sais a quoi s'en tenir....

Le 08/06/2019 à 15:06, miscookiyou a dit :

sinon le témoignage parle surtout du racisme ordinaire comme les "tu vient ou" qui sous entendrait qu'une personne noir arabe ou métisse ne sera jamais française 

Non, faut arrêter avec ça !!

Demander à quelqu'un d'où il vient ou ses origines, ce n'est pas du racisme...fût-il ordinaire...

Le racisme ce n'est que la réponse immunitaire des globules blancs contre les microbes étrangers qui envahissent l'organisme

à l’instant, garthriter a dit :

Non, faut arrêter avec ça !!

Demander à quelqu'un d'où il vient ou ses origines, ce n'est pas du racisme...fut-il ordinaire...

 

Quand on demande régulièrement a une personne d'ou elle vient je ne sais pas si c'est raciste mais c'est vraiment pénible de toujours tous ramener au origine on demande pas régulièrement au blanc si ils vienne de Normandie du Sud Ouest  de Bretagne  ou d' Allemagne après je crois qu'il faut  le vivre pour le comprendre.

il y a 2 minutes, Eugène Iste a dit :

Le racisme ce n'est que la réponse immunitaire des globules blancs contre les microbes étrangers qui envahissent l'organisme

Quand je disais que je préférais quand c'est assumez...