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Et si l'Art transmettait....


Blaquière

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'arrête immédiatement le suspense et je finis ma phrase :

Et si l'Art transmettait... QUE DALLE !

J'ai longtemps donné raison à Mitterrand contre Vasarely...

Je m'eSplique ! Chacun des deux avait... comment dire , une vision opposées de l'Art.  Vasarely, on voit ce qu'il a fait. C'était géométrique, mathématique, tiré au cordeau... Et il l'avait théorisé cette rigueur : "La poésie, c'est perpétuellement autre chose!" On comprend qu'il n'aimait pas la poésie. Parce que pour lui, la poésie, c'était flou. Lui, il ne voulait montrer que du net !

Mitterrand, on connaît aussi le personnage le malin, le louvoyeur... Il a pu dire "Là où est la poésie, commence la précision !" Le contraire donc de ce que disait Vasarely.

La poésie, et pour généraliser, l'Art, (ce qu'on nomme l'Art habituellement) pour l'un c'est la précision même, pour l'autre c'est le flou...Bien sûr, la précision de "Mitte", c'est une précision au second degré.... Mais je trouvais qu'il avait parfaitement raison. Ce que l'artiste y met, c'est hyper précis, mais ce que le spectateur y découvre, c'est flou ! Et c'est même pas du tout, bien souvent ce que l'artiste y a mis... Le second degré dans la précision, c'est la méticulosité intellectuelle, psychique. Chez Vasarely, la précision n'est que géométrique, mathématique, exactitude, universelle donc et pas subjective. Vasarely, le subjectif, il le fuit, Mitterrand, il s'y vautre ! (Enfin, c'est ce qu'ils disent !)

Et si en fait, l'Art c'était... TOUT ?! Le beau le laid, le gai le triste, le subjectif et l'objectif ?... autrement dit simplement un catalyseur qui n'est rien en lui-même mais permette... autre chose ! Qui permette à chacun d'y voir ce qu'il veut y voir... L'Art ce serait que l'huile qui graisse les rouages : pour ce qui est de la mécanique elle-même, chacun utilise la sienne...

J'ai un exemple, c'est -en musique- la fameuse Gymnopédie de Satie :

 

La plupart des gens qui écoutent cette musique vous diront qu'elle exprime une sorte de bonheur, de calme, de plénitude... De tranquillité...

C'est aussi l'effet qu'elle me faisait !

Il se trouve qu'un jour j'en ai fait un version pour la guitare, vu que je ne joue pas du piano... J'ai donc pris la partition piano de Satie... et là en tête de la partition, j'ai lu ce que Satie avait voulu exprimer : "LENT ET DOULOUREUX"!

Je n'aurais pas pu être plus éloigné de l'émotion qu'il avait voulu communiquer !

maintenant que je sais, je la réécoute... et là, je comprend : Chaque note a de la peine à sortir! Chaque accord m'entraîne dans un désespoir, dans l'impossibilité de faire surface...

On en a parlé à midi à table. "Et si Satie" s'était trompé ?" "Ben non, il ressentait ça, on ne peut pas se tromper quand on ressent, puisqu'on le ressent !" "Il s'est planté dans son expression alors ?" "Non : si on SAIT que c'est "lent et douloureux", on le ressent lent et douloureux ! Si on ne le sait pas. on ne le ressent pas !" 

Là, je suis un peu inquiet ! Ça voudrait dire que si une expression artistique quelconque n'est pas accompagnée d'un discours clair on ne la saisit pas ? Alors, l'Art, c'est du pipeau ?!

Reste donc à envisager qu'on ressent ce qu'on veut, ce qu'on a décidé de ressentir...

Le flou !!!

Juste un catalyseur !

L'Art ne dit rien ! Il nous aiguille vaguement... Il nous permet seulement de nous "enliser" en nous-mêmes...

En tout cas, je réécoute la Gymnopédie de Sati en sachant ce qu'il a voulu dire, et là, à chaque note, je suffoque !... Essayez, vous verrez : c'est ÉVIDENT !

Cette "mise en condition", c'est bien le moins qu'on lui doive : il n'a pas eu une vie facile, je crois...

 

 

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Membre, 23ans Posté(e)
Naluue Membre 1 209 messages
Mentor‚ 23ans‚
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Et bien... Disons que l'Art est avant tout personnel, bien qu'il soit agréable de le partager, cela ne sera jamais aussi bien compris que par l'esprit même qui a su l'inventer. 

L'Art c'est tout un petit monde caché au fond d'un cœur, un monde très solitaire puisqu'il ne tourne autour que d'une seule âme. Mais pourquoi ne pas rattacher des personnes à ceux monde, qu'elles puissent s'en inspirer pour le leur, peu importe si leurs sens ne leur permet pas de le percevoir comme il le faudrait, au fond qu'importe. C'est même avec un étonnement agréable qu'elles découvriront quel était le message, l'émotion. 

Et puis l'Art, quoi que l'on en pense, c'est personnel et intime. Que les interprétations puissent être multiples, c'est ce qui garde un mystère charismatique autour d'une oeuvre, sinon, ce ne serait peut-être plus de l'Art.

Je me demande si je ne suis pas hors sujet, je n'ai pas une grande connaissance dans l'art.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 287 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Lorsque nous sommes sensibles à une production d'art, nous ressentons des émotions. C'est ça, que l'art transmet, des émotions. 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

J'arrête immédiatement le suspense et je finis ma phrase :

Et si l'Art transmettait... QUE DALLE !

J'ai longtemps donné raison à Mitterrand contre Vasarely...

Je m'eSplique ! Chacun des deux avait... comment dire , une vision opposées de l'Art.  Vasarely, on voit ce qu'il a fait. C'était géométrique, mathématique, tiré au cordeau... Et il l'avait théorisé cette rigueur : "La poésie, c'est perpétuellement autre chose!" On comprend qu'il n'aimait pas la poésie. Parce que pour lui, la poésie, c'était flou. Lui, il ne voulait montrer que du net !

Mitterrand, on connaît aussi le personnage le malin, le louvoyeur... Il a pu dire "Là où est la poésie, commence la précision !" Le contraire donc de ce que disait Vasarely.

La poésie, et pour généraliser, l'Art, (ce qu'on nomme l'Art habituellement) pour l'un c'est la précision même, pour l'autre c'est le flou...Bien sûr, la précision de "Mitte", c'est une précision au second degré.... Mais je trouvais qu'il avait parfaitement raison. Ce que l'artiste y met, c'est hyper précis, mais ce que le spectateur y découvre, c'est flou ! Et c'est même pas du tout, bien souvent ce que l'artiste y a mis... Le second degré dans la précision, c'est la méticulosité intellectuelle, psychique. Chez Vasarely, la précision n'est que géométrique, mathématique, exactitude, universelle donc et pas subjective. Vasarely, le subjectif, il le fuit, Mitterrand, il s'y vautre ! (Enfin, c'est ce qu'ils disent !)

Et si en fait, l'Art c'était... TOUT ?! Le beau le laid, le gai le triste, le subjectif et l'objectif ?... autrement dit simplement un catalyseur qui n'est rien en lui-même mais permette... autre chose ! Qui permette à chacun d'y voir ce qu'il veut y voir... L'Art ce serait que l'huile qui graisse les rouages : pour ce qui est de la mécanique elle-même, chacun utilise la sienne...

J'ai un exemple, c'est -en musique- la fameuse Gymnopédie de Satie :

 

La plupart des gens qui écoutent cette musique vous diront qu'elle exprime une sorte de bonheur, de calme, de plénitude... De tranquillité...

C'est aussi l'effet qu'elle me faisait !

Il se trouve qu'un jour j'en ai fait un version pour la guitare, vu que je ne joue pas du piano... J'ai donc pris la partition piano de Satie... et là en tête de la partition, j'ai lu ce que Satie avait voulu exprimer : "LENT ET DOULOUREUX"!

Je n'aurais pas pu être plus éloigné de l'émotion qu'il avait voulu communiquer !

maintenant que je sais, je la réécoute... et là, je comprend : Chaque note a de la peine à sortir! Chaque accord m'entraîne dans un désespoir, dans l'impossibilité de faire surface...

On en a parlé à midi à table. "Et si Satie" s'était trompé ?" "Ben non, il ressentait ça, on ne peut pas se tromper quand on ressent, puisqu'on le ressent !" "Il s'est planté dans son expression alors ?" "Non : si on SAIT que c'est "lent et douloureux", on le ressent lent et douloureux ! Si on ne le sait pas. on ne le ressent pas !" 

Là, je suis un peu inquiet ! Ça voudrait dire que si une expression artistique quelconque n'est pas accompagnée d'un discours clair on ne la saisit pas ? Alors, l'Art, c'est du pipeau ?!

Reste donc à envisager qu'on ressent ce qu'on veut, ce qu'on a décidé de ressentir...

Le flou !!!

Juste un catalyseur !

L'Art ne dit rien ! Il nous aiguille vaguement... Il nous permet seulement de nous "enliser" en nous-mêmes...

En tout cas, je réécoute la Gymnopédie de Sati en sachant ce qu'il a voulu dire, et là, à chaque note, je suffoque !... Essayez, vous verrez : c'est ÉVIDENT !

Cette "mise en condition", c'est bien le moins qu'on lui doive : il n'a pas eu une vie facile, je crois...

 

 

L'artiste a un point de vue sur son œuvre, mais parfois il se trompe complètement; c'est normal, car il en est le plus mauvais juge, il n'a pas le recul nécessaire. Ainsi Balzac croyait travailler pour la Monarchie et la Religion, alors qu'il a écrit une dénonciation implacable de la société de son époque. Le cas de la musique est encore différent, car là tout dépend de l'interprétation. Ce qu'on ressent à travers l'art est tout à fait subjectif, car cela passe par le filtre de sa propre personnalité. Tu dis 'l'art ne dit rien". Je ne suis pas du tout d'accord. L'art délivre un message… sauf que la réception de ce message varie suivant chaque individu. Quant au "discours clair" qui doit accompagner l'expression artistique, ça c'est de la rigolade. Une œuvre d'art digne de ce nom se suffit à elle-même, le discours accompagnateur est superflu, voire suspect. Et les indications portées sur une partition sont là pour l'interprète, qui en tient compte - ou pas -, mais pas pour le public qui écoute.

Tu me fais bien rigoler, à propos de la "Gymnopédie" d'Éric Satie. Cette musique te donnait une impression "de bonheur, de calme et de plénitude", mais parce que tu as lu sur la partition "lent et douloureux", alors tu changes complètement d'avis. Tu dois être le genre de mec qui, quand il écoute l'étude opus 10 n° 3 de Chopin se dit "Ah oui, ça c'est bien triste", parce que je ne sais quel imbécile, dans un but uniquement commercial - sans doute un éditeur, en tous cas sûrement pas Chopin lui-même - a choisi de l'appeler "Tristesse". En bref, tu as besoin que l'on colle pour toi des étiquettes, pour savoir ce que tu dois penser d'une œuvre - de là ton besoin d'un "discours clair". Ce n'est pas comme ça que l'on forge son goût.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 910 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Je ne suis pas d'accord: l'art transmet tout Encore faut -il aller à la rencontre des oeuvres, ce que la très  grande majorité des gens ne fait guère….Enfin je suppose tout de même que grâce à internet les gens doivent le faire bien davantage car il est facile d'aller sur google images, you tube et revoir de grandes œuvres à la TV ou en écouter à la radio sans faire de recherches ni de grands voyages, ni de trop grandes dépenses comme autrefois.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 950 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

Et si l'Art transmettait... QUE DALLE !

Si ceux qui prétendent que l’art transmet « que dalle » et qui écrivent des tartines sur le sujet, ne sont-ils pas en contradiction avec eux-mêmes ?

Que nous ne soyons pas toujours réceptifs pour apprécier une œuvre artistique ou bien qu’elle ne corresponde pas à notre sensibilité, c’est un fait.

Je recommande à chacun, surtout de penser par soi-mêmes, plutôt que par le truchement de personnages, qui n’ont plus rien à cirer de ce que nous pouvons dire ou croire à leur sujet !   :D

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 910 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Tu sens la tristesse et la dépression de ce grand romantique de Rachmaninov dans ses concertos pour piano, tu sens la joie dans l'hymne à la joie ou la peine dans la marche funèbre de Chopin,tu ressens de l'excitation quand tu ouvres un bouquin érotique ou quand tu admires le baiser de Rodin, la fascination de Vasarely pour l'illusion d'optique quand il cherche à transmettre l'impression d'une troisième dimension  et donc de volume alors qu'il ne travaille que sur une feuille à deux dimensions . Le dégoût de Rimbaud pour la guerre qui fauche de jeunes hommes  dans le dormeur du val...Le support utilisé, transcendé par le génie de l'artiste peut te faire rire pleurer, réfléchir, te plonger dans un dégoût ou une admiration profonde. Des objets d'art embellissent ton quotidien; Certains livres furent jugés si dangereux (comme par ex mein Kampf) qu'ils furent interdits ou brûlés.

L'art ne rien transmettre? Mais c'est un vecteur de message permanent...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Les deux :

L'art transmet. Par sa forme et son sujet, une oeuvre d'art imprime une sensation déterminée par son auteur. On ne peut pas la voir autrement. Je pense à la merveilleuse verrière de la St Chapelle,  poème de lumière, de grandeur et d'absolu royal et divin. Ou ces lisses portraits du temple d'Angkor, empreints d'une indicible beauté, au-delà de l'humain.

L'art nous délivre alors un message que l'on peut ressentir de manière universelle : c'est l'adéquation parfaite du fond et de la forme. Je le souviens de Zazie en Papouasie, chantant accompagnée à la guitare devant un public de guerriers en larmes : l'un d'eux ressentait la beauté de la pluie qui coule ... Magnifique !

Et puis ... Contempler une oeuvre d'art, c'est aussi dialoguer avec soi-même et avec le leg de son époque et de sa culture, de son milieu social, ses gouts et déplaisirs propres. On aime ou on n'aime pas : on peut refuser le message proposé, voir même le contredire ou en soupçonner un autre, que l'auteur n'avait peut-être pas imaginé. Les gouts et les couleurs ...

On peut adorer ou détester Le Caravage ... Perso, j'ai appris à l'aimer. Et puis ... Parfois les messages eux-mêmes sont trompeurs ! Je crois que Satie se plaisait à accoler des titres étranges voir même sans rapport avec la musique et son émotion (préludes flasques, embryons desséchés ...) Un drôle de bonhomme ! J'ai travaillé quelques années à Arcueil et passais parfois devant son immeuble, toujours aussi glauque ...

Breeeef ! L'art, c'est un dialogue intime entre une création et les sentiments d'un individu, et surtout un langage unique, que l'on ne peut réduire ou expliquer simplement. Toute la part merveilleuse de la sensibilité humaine. La liberté pure.

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Rembrandt, quand-même ...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Gouderien a dit :

L'artiste a un point de vue sur son œuvre, mais parfois il se trompe complètement; c'est normal, car il en est le plus mauvais juge, il n'a pas le recul nécessaire. Ainsi Balzac croyait travailler pour la Monarchie et la Religion, alors qu'il a écrit une dénonciation implacable de la société de son époque. Le cas de la musique est encore différent, car là tout dépend de l'interprétation. Ce qu'on ressent à travers l'art est tout à fait subjectif, car cela passe par le filtre de sa propre personnalité. Tu dis 'l'art ne dit rien". Je ne suis pas du tout d'accord. L'art délivre un message… sauf que la réception de ce message varie suivant chaque individu. Quant au "discours clair" qui doit accompagner l'expression artistique, ça c'est de la rigolade. Une œuvre d'art digne de ce nom se suffit à elle-même, le discours accompagnateur est superflu, voire suspect. Et les indications portées sur une partition sont là pour l'interprète, qui en tient compte - ou pas -, mais pas pour le public qui écoute.

Tu me fais bien rigoler, à propos de la "Gymnopédie" d'Éric Satie. Cette musique te donnait une impression "de bonheur, de calme et de plénitude", mais parce que tu as lu sur la partition "lent et douloureux", alors tu changes complètement d'avis. Tu dois être le genre de mec qui, quand il écoute l'étude opus 10 n° 3 de Chopin se dit "Ah oui, ça c'est bien triste", parce que je ne sais quel imbécile, dans un but uniquement commercial - sans doute un éditeur, en tous cas sûrement pas Chopin lui-même - a choisi de l'appeler "Tristesse". En bref, tu as besoin que l'on colle pour toi des étiquettes, pour savoir ce que tu dois penser d'une œuvre - de là ton besoin d'un "discours clair". Ce n'est pas comme ça que l'on forge son goût.

Le genre de mec qui t'emmerde !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Vous l'avez mauvaise parce que j'ai attaqué votre point faible !

Vous avez tous une extraordinaire sensibilité et l'art est pour vous la quintessence du sublime, l'Art c'est votre village ! Votre jardin secret... Et paf j'émets l'hypothèse que peut-être vous vous plantez (nous nous plantons) complètement ! Que vous n'y comprenez peut-être rien ! Que vous ressentez peut-être tout à côté !

:smile2:

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Le genre de mec qui t'emmerde !

Voilà un argument décisif!

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Vous l'avez mauvaise parce que j'ai attaqué votre point faible !

Vous avez tous une extraordinaire sensibilité et l'art est pour vous la quintessence du sublime, l'Art c'est votre village ! Votre jardin secret... Et paf j'émets l'hypothèse que peut-être vous vous plantez (nous nous plantons) complètement ! Que vous n'y comprenez peut-être rien ! Que vous ressentez peut-être tout à côté !

:smile2:

Ça n'a strictement aucune importance. L'art n'est pas la religion, ce n'est pas comme s'il existait une Vérité absolue en dehors de laquelle tout n'est qu'hérésie. L'important c'est de prendre du plaisir quand on lit un livre, qu'on écoute une œuvre musicale, qu'on regarde un tableau. Et chacun est libre d'avoir sa propre opinion sur telle ou telle œuvre d'art, et même de se tromper. Ce n'est pas grave. 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 10 heures, Lastotchka a dit :

 

Breeeef ! L'art, c'est un dialogue intime entre une création et les sentiments d'un individu, et surtout un langage unique, que l'on ne peut réduire ou expliquer simplement. Toute la part merveilleuse de la sensibilité humaine. La liberté pure.

 

On ne saurait mieux dire.

C'est vrai qu'Éric Satie adorait donner à ses œuvres des noms étranges : "Embryons desséchés", "Avant-dernières pensées", "Sonatine bureaucratique", "Véritables préludes flasques (pour un chien)", "Morceaux en forme de poire"... C'était un artiste sérieux, mais qui ne se prenait pas au sérieux.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 39 minutes, Gouderien a dit :

Ça n'a strictement aucune importance. L'art n'est pas la religion, ce n'est pas comme s'il existait une Vérité absolue en dehors de laquelle tout n'est qu'hérésie. L'important c'est de prendre du plaisir quand on lit un livre, qu'on écoute une œuvre musicale, qu'on regarde un tableau. Et chacun est libre d'avoir sa propre opinion sur telle ou telle œuvre d'art, et même de se tromper. Ce n'est pas grave. 

Je pensais justement à ça qu'on aborde l'art comme une religion. C'est l'art qui la remplace. Le "plaisir"; le goût de sa propre sensation. C'est ça, la " Vérité absolue en dehors de laquelle tout n'est qu'hérésie"... "chacun est libre d'avoir sa propre opinion sur telle ou telle œuvre d'art, et même de se tromper" : voilà ! La liberté comme miroir aux alouettes... Ça rejoint le "il faut devenir ce qu'on est" d'un autre sujet... Quelqu'un l'a dit plus haut : "j'ai appris à l'aimer' Tout n'est qu'un apprentissage, qu'un conditionnement.... C'est du très particulier, du très local et ça se donne pour de l'universel. Pour un absolu. Il suffit de... ressentir ! Mais cette sensation on se la fabrique, on se la joue. C'est une comédie. " J'ai appris à l'aimer'... Et voilà que cet amour fabriqué, surjoué se donne comme ma vérité la plus profonde...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Gouderien a dit :

On ne saurait mieux dire :

 

Citation

@Lastotchka Breeeef ! L'art, c'est un dialogue intime entre une création et les sentiments d'un individu, et surtout un langage unique, que l'on ne peut réduire ou expliquer simplement. Toute la part merveilleuse de la sensibilité humaine. La liberté pure.

Oui ! c'est le discours parfait ! J'aurais tendance à dire la même chose et c'est pourtant ce que je dénonce... Aucune liberté, un dialogue de sourds, et une sensibilité fabriquée, surjouée, bidon...

 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 33 minutes, Blaquière a dit :

Je pensais justement à ça qu'on aborde l'art comme une religion. C'est l'art qui la remplace. Le "plaisir"; le goût de sa propre sensation. C'est ça, la " Vérité absolue en dehors de laquelle tout n'est qu'hérésie"... "chacun est libre d'avoir sa propre opinion sur telle ou telle œuvre d'art, et même de se tromper" : voilà ! La liberté comme miroir aux alouettes... Ça rejoint le "il faut devenir ce qu'on est" d'un autre sujet... Quelqu'un l'a dit plus haut : "j'ai appris à l'aimer' Tout n'est qu'un apprentissage, qu'un conditionnement.... C'est du très particulier, du très local et ça se donne pour de l'universel. Pour un absolu. Il suffit de... ressentir ! Mais cette sensation on se la fabrique, on se la joue. C'est une comédie. " J'ai appris à l'aimer'... Et voilà que cet amour fabriqué, surjoué se donne comme ma vérité la plus profonde...

Je crois surtout que tu n'y connais rien. :smile2: Au lieu de troller sur les forums, tu ferais mieux de t'instruire, ça te rendrait peut-être un peu moins catégorique dans des domaines que visiblement tu ne maîtrises pas. Sur ce bye bye, j'ai autre chose à faire.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Gouderien a dit :

Je crois surtout que tu n'y connais rien. :smile2:

L'Art comme dernier refuge de l'irrationnel en nous...

Aboulez vos œuvres et on en rediscute...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

L'Art comme dernier refuge de l'irrationnel en nous...

Aboulez vos œuvres et on en rediscute...

Ouaip ! Parce que je suis aussi COMPOSITEUR !

(J'exagère un peu !!!)

Ça me rappelle Depardieu dans Green Card ! "I'am a composer !" Il se met au piano et c'est "cluster" sur cluster ! Il dit aux gens ébahis : "It"s not Mozart!" et on lui répond "I know!".

J'ai écrit plein de musiques à chier, mais... c'est les miennes ! :smile2:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Oui ! c'est le discours parfait ! J'aurais tendance à dire la même chose et c'est pourtant ce que je dénonce... Aucune liberté, un dialogue de sourds, et une sensibilité fabriquée, surjouée, bidon...

 

Il y a deux aspects différents :

Les bons élèves qui vont au musée, regardent plus l'étiquette explicative de tableau plutôt que le tableau lui-même. Je ressens ce jeu intérieur où en fin de compte ils confortent leur opinion déjà faite, leur goût déjà construit. Il n'y a pas de vrai dialogue entre l'oeuvre et le spectateur, juste une mascarade et une reconnaissance culturelle.

Et puis ... Si l'art nous touche, on se doit de poursuivre, d'aller plus en avant. On reconnaît cette oeuvre de Picasso, on connait éventuellement la petite histoire ... Alors il faut regarder plus et mieux, avec le regard neuf de celui qui est entraîné. Et jouir ! Recevoir la composition, la beauté des couleurs, le travail de grattage, superpositions ... Et voir une femme, élégante et désirée.

Avec plus d'info, on peut prétendre accéder au message conscient et même inconscient de l'artiste. On sait parce qu'on a appris à chercher et à aimer, avec notre coeur, notre cerveau, nos parents, amis et profs ...

Tu es créateur : tu as envie ! Envie de créer et forcément de donner un message, à toi-même et au monde. Peut-être juste le message de ta propre individualité, ce que tu aimes. Ce n'est pas rien ! Cela mérite que l'on comprenne, un peu plus.

Et... Ne me dis pas que cela ne te fait pas plaisir quand quelqu'un te dit qu'il a aimé ce que tu as fait ! Un échange est passé, un échange invisible et très humain. L'art est ce médium d'un communication sans mots.

Tu postes ta musique ?

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Membre, Slkpax, 154ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
154ans‚ Slkpax,
Posté(e)
Le 08/02/2019 à 16:52, Naluue a dit :

Et bien... Disons que l'Art est avant tout personnel, bien qu'il soit agréable de le partager, cela ne sera jamais aussi bien compris que par l'esprit même qui a su l'inventer. 

  Oui, mais même l'inventeur, donc l'artiste est-il en mesure ou a-t-il la volonté de porter un regard sur sa création?

  De mon (petit) point de vue je pense que l'artiste arrache son art de son âme et se fiche des commentaires.

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