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La révolte de grandir dans une famille pauvre


asci

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Membre, 108ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 493 messages
Mentor‚ 108ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, shyiro a dit :

Bon investissement. Mais si c'est un petit appart, je ne me considere pas encore comme aisé (bien qu'une bonne etape a été franchi) car pour moi ce c'est une solution temporaire. 

J'ai acheté un F1 à 27 ans avec un petit credit. Quand j'ai acheté un 2è appart (F3) sans credit et sans revendre mon F1, je suis dejà dans la quarantaine ... :D  

 

Sans loyer, sans crédit, avec 2 salaires je me considérais comme "à l'aise financièrement".

C'est le terme précis que j'ai utilisé car celui "d'aisé" renvoie plus à une catégorie socio professionnelle et je n'y faisais pas allusion.

Propriétaire de son F3,  sans crédit à 40 ans, pour beaucoup ce serait le Pérou :bo:.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 483 messages
scientifique,
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il y a 20 minutes, shyiro a dit :

C'est honorable ... Mais qu'est-ce que tu appellais pauvre à ton epoque ? Tes parents etaient locataires ou quand meme proprietaires de leur vieille maison ? Quand adulte tu te considerais sorti de la pauvreté, tu etais proprio de ton toit sans credit ? 

En epoque actuelle, un enfant d'une famille pauvre devenu par exemple ingenieur, doit prendre un gros credit pdt 20 ans pour devenir proprio de son toit ... 

A mon époque, pauvre c'était vivre à 4 dans deux pièces ! Pas de salle d'eau, l'eau au puits, et bien sûr pas de chauffe-eau, une cuisinière pour tout chauffage. Aller ramasser du bois pour se chauffer, cultiver les légumes pour manger et élever poules, lapins.. pour avoir de la viande. Bien sûr pas de voiture, pas de TV, juste un poste de radio, pas de frigo ni de téléphone. Dans ces conditions les enfants doivent travailler et participer aux différentes tâches quotidiennes. 

Mon père très pessimiste avait réservé ma place chez le forgeron du village. C'est l'insistance de l'instituteur qui m'a fait entrer au collège. Pour payer mes études, j'ai eu des bourses.  à partir de la classe de 1°, pendant 5 étés j'allais travailler dans les fermes aux moissons et battages pour me faire un peu d'argent.

Cette vie m'a façonné la personnalité. Aussi quand je vois les réactions stupides "au sens de l'effort" prôné à juste titre par le président Macron, je me dis que les détracteurs ne doivent pas savoir ce qu'est l'effort. ils ont une réaction d'enfant gâté !

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Membre, 108ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 493 messages
Mentor‚ 108ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Répy a dit :

. Les chaussures neuves étaient achetées une pointure trop grande et l'on mettait du coton au bout pour que ça dure plus longtemps

Non, ça, j'ai jamais connu :(.

D'abord parce que je n'arrivais pas à faire durer les chaussures plus d'une saison et parce que j'avais droit à 1 paire de chaussures au printemps et une à la rentrée.

Ma mère ayant 3 enfants, touchait des allocations familiales et s'en servait pour nous habiller au printemps et en hiver.

La blouse je l'ai portée jusqu'en CM2, puis elle a été supprimée. 

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Membre, 108ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 493 messages
Mentor‚ 108ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Répy a dit :

A mon époque, pauvre c'était vivre à 4 dans deux pièces ! Pas de salle d'eau, l'eau au puits, et bien sûr pas de chauffe-eau, une cuisinière pour tout chauffage. Aller ramasser du bois pour se chauffer, cultiver les légumes pour manger et élever poules, lapins.. pour avoir de la viande. Bien sûr pas de voiture, pas de TV, juste un poste de radio, pas de frigo ni de téléphone. Dans ces conditions les enfants doivent travailler et participer aux différentes tâches quotidiennes. 

Mon père très pessimiste avait réservé ma place chez le forgeron du village. C'est l'insistance de l'instituteur qui m'a fait entrer au collège. Pour payer mes études, j'ai eu des bourses.  à partir de la classe de 1°, pendant 5 étés j'allais travailler dans les fermes aux moissons et battages pour me faire un peu d'argent.

Cette vie m'a façonné la personnalité. Aussi quand je vois les réactions stupides "au sens de l'effort" prôné à juste titre par le président Macron, je me dis que les détracteurs ne doivent pas savoir ce qu'est l'effort. ils ont une réaction d'enfant gâté !

Tu as quel âge ?  

Mon enfance a été plus facile.

Peut être pas jusqu'à 5 ans quand je vivais endoré à la campagne dans le Centre de la France mais dès que je suis arrivé dans le Sud ma vie à été plus citadine et plus confortable.

Nous n'avions pas de voiture, non plus, mais mes grand parents nous avaient offert une télé sur laquelle j'ai pu voir les 1ers pas sur la Lune :dance:.

Je n'ai eu le téléphone que vers mes 18 ans et je me souviens que ma première petite copine râlait parce qu'elle ne pouvait pas m'appeler :smile2:.

La dictature de cet engin de malheur me poursuivait déjà :facepalm:!

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Membre, Posté(e)
shyiro Membre 15 609 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Répy a dit :

A mon époque, pauvre c'était vivre à 4 dans deux pièces ! Pas de salle d'eau, l'eau au puits, et bien sûr pas de chauffe-eau, une cuisinière pour tout chauffage. Aller ramasser du bois pour se chauffer, cultiver les légumes pour manger et élever poules, lapins.. pour avoir de la viande. Bien sûr pas de voiture, pas de TV, juste un poste de radio, pas de frigo ni de téléphone. Dans ces conditions les enfants doivent travailler et participer aux différentes tâches quotidiennes. 

Mon père très pessimiste avait réservé ma place chez le forgeron du village. C'est l'insistance de l'instituteur qui m'a fait entrer au collège. Pour payer mes études, j'ai eu des bourses.  à partir de la classe de 1°, pendant 5 étés j'allais travailler dans les fermes aux moissons et battages pour me faire un peu d'argent.

Cette vie m'a façonné la personnalité. Aussi quand je vois les réactions stupides "au sens de l'effort" prôné à juste titre par le président Macron, je me dis que les détracteurs ne doivent pas savoir ce qu'est l'effort. ils ont une réaction d'enfant gâté !

Ca vous a permis de manger des legumes et viande combien de fois par jour ou par semaine avec vos cultures et elevages autonomes ? 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Sittelle a dit :

Je ne l'ai jamais ressentit comme tu le dis mais je sais que ma soeur avait honte de notre voiture par exemple.

Peut être même si par malheur je devenais riche ( riche pas juste aisée) je pense que je garderais mon statut de cul terreux, la fierté d'être issue de la paysannerie.

Avec le respect des choses et de ce que peut m'offrir la terre.

Idem, j'aime aussi ce statut, celui des gens qui aiment la nature même lorsqu'on les traite de culs terreux, et qui n'échangeraient pour rien au monde leur place pour une vie de riche, d'autant plus que ceux que je connais, hormis la fierté de leurs possessions (belle maison, belle voiture et bien plus) ne semblent pas vraiment heureux, si accaparés à se soucier des jugements des autres qu'ils en oublient tout simplement de vivre. D'ailleurs, si je ne suis pas "nature" dans ma manière d'être, libre d'expression verbale et de gestuelle, ce que j'ai dû faire hélas à maintes occasions dans ma vie professionnelle, j'ai ce sentiment de ne pas vivre et de me salir (intérieurement), comme reniant ce que je suis.

Je ne sais plus quel membre ici a cité Laura Ingalls et Nellie Oleson, y a pas photo : Laura Ingalls aussi pour ma part. Et bien imaginez Laura Ingalls devant se comporter comme Nellie Oleson alors que c'est complètement contre sa nature, ce que ça peut donner : le sentiment de jouer la comédie, rien qu'une comédie.

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Cheragaz a dit :

En creusant,  je me rends compte que ce qu'il reste parfois de cette enfance c'est de la honte :(.

Je n'étais pas rejeté par les autres à l'école mais j'avais honte.

Honte de mes vêtements, de ceux de ma mère qui n'était pas aussi à la mode que les autres Maman et honte du lieu où je vivais et dont l'ameublement était dépareillé.

Du coup, je ne faisais jamais venir aucun copain a la maison.

Peut être que c'est pour ça que maintenant,  alors que mon chez moi est "coquet" je n'en fais pas trop venir, non plus !

Nous (ma fratrie) on était toujours bien habillés, mais c'était grâce aux riches qui donnaient les vêtements trop petits de leurs enfants à nos parents, idem souvent pour les chaussures. Notre seule honte aurait donc été que l'un de ces enfants dise haut et fort devant tous : tiens, c'était à moi ça, mes parents l'ont donné aux tiens. Ce qui n'est jamais arrivé à ma connaissance, mais on en avait l'appréhension, tout en sachant que ces enfants riches avaient la consigne de leurs propres parents de ne jamais nous le faire remarquer. J'ai vraiment vécu, je me rends compte à vous lire tous, une enfance un peu spéciale côté rapports humains entre riches et pauvres. Après à l'adolescence, j'ai eu à affronter des filles de riches pas agréables du tout et très vaniteuses, mais bon, il y en a eu peu, ça ne m'a pas vraiment marquée car je m'en fichais, j'était déjà "construite" par rapport à cela.

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Membre, 105ans Posté(e)
Persil-Fleur Membre 7 008 messages
Maitre des forums‚ 105ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, asci a dit :

La révolte de grandir dans une famille pauvre vous a-t-elle quitté ? vous a-t-elle affaibli ou vous a-t-elle rendu plus fort ?

Mes grand-parents étaient très pauvres.

Mes parents ont vécu une jeunesse difficile. Mon père était émouvant quand il racontait son goûter d'enfant. Il préparait 3 tranches de pain qu'il mettait l'une sur l'autre en sandwich. Et il imaginait que la tranche du milieu était du chocolat.

Ca l'a motivé à faire des études et à monter le plus haut possible pour s'en sortir. Il a souffert de la faim. Il travaillait très dur. Dès le collège, il s'était débrouillé pour donner des cours à des enfants un peu moins pauvres. Des cours payés uniquement en nourriture du jardin. Il revenait à la maison avec quelques tomates et pommes de terre.

Enfant, je n'ai jamais manqué de rien. Ni nourriture, ni vacances, ni jouets,... ni martinet. J'ai eu une enfance "riche" et malheureuse. Comme quoi l'argent n'est pas tout, et ne fait pas nécessairement le bonheur.

Je savais d'où venait ma famille et mon père aussi, hélas. Je porte dans ma chair à vie chaque encouragement à travailler dur et à me comporter bien. Et je peux garantir que j'étais bien plus malheureux que les quelques amis pauvres autour de moi. Aucun ne m'enviait.

Mon père a été très très sévère avec moi (trop...) sur les études et le reste. Ca m'a traumatisé jusqu'à la fin de l'adolescence mais, comme j'ai réussi à éviter de peu la case suicide, ça m'a permis de travailler très dur ensuite, et d'aller encore plus haut pour que mes enfants ne manquent de rien,... et puissent être heureux tout de suite.

C'est la première génération de la famille qui a pu vivre une enfance heureuse et insouciante.

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Membre, 105ans Posté(e)
Persil-Fleur Membre 7 008 messages
Maitre des forums‚ 105ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, coucoucou a dit :

Déjà je n'ai jamais été "révoltée" de vivre dans une famille dans la merde tous les mois....je l'ai constaté, et j'ai analysé pourquoi c'était ainsi...quand on constate que vos parents ont fait et continuent à faire de mauvais choix, et qu'en plus ils se plaignent sans cesse comme s'ils n'étaient pas responsables, vous décidez de faire de meilleurs choix.

Donc moi, ça m'a rendu plus forte je suppose.

Au moins toi, ils étaient satisfaits..........moi ils m'ont traitée de snob qui se trouvait trop bien pour bosser à l'usine.....:blush:

Ton exemple est très touchant sur l'importance d'une bonne relation parents/enfants.

Les mauvais choix entraînent de mauvais jobs, et des vies plus difficiles. C'est le rôle des parents de nous éviter ça, quand on est jeune et qu'on ne connait rien à la vie.

Le meilleur service qu'on puisse rendre à nos enfants, c'est de les aider à ne pas faire de mauvais choix. A ne pas choisir sur un coup de tête ou une illusion des filières à la con, plaisantes, sympas, originales, mais sans débouchés derrière. Ou comme tes parents, des filières manuelles trop dures, qui ne paient pas et sans avenir.

Dans les métiers manuels aussi, il y a de bons et de mauvais choix. Avec un peu de bon sens et en se renseignant, on découvrira qu'il vaut généralement mieux être plombier qu'ouvrier sur une chaîne de production.

Et bien sûr, encourager nos enfants et les féliciter quand ils réussissent dans leur voie. Ou dédramatiser si ça ne marche pas et qu'il faut envisager une autre voie plus adaptée.

C'est particulièrement méritoire de ta part d'avoir réussi à t'en sortir, alors que tes parents te faisaient une pression pour aller dans la mauvaise direction. :hi:

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Membre, Posté(e)
coucoucou Membre 8 040 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, Swannie a dit :

Nous (ma fratrie) on était toujours bien habillés, mais c'était grâce aux riches qui donnaient les vêtements trop petits de leurs enfants à nos parents, idem souvent pour les chaussures. Notre seule honte aurait donc été que l'un de ces enfants dise haut et fort devant tous : tiens, c'était à moi ça, mes parents l'ont donné aux tiens. Ce qui n'est jamais arrivé à ma connaissance, mais on en avait l'appréhension, tout en sachant que ces enfants riches avaient la consigne de leurs propres parents de ne jamais nous le faire remarquer. J'ai vraiment vécu, je me rends compte à vous lire tous, une enfance un peu spéciale côté rapports humains entre riches et pauvres. Après à l'adolescence, j'ai eu à affronter des filles de riches pas agréables du tout et très vaniteuses, mais bon, il y en a eu peu, ça ne m'a pas vraiment marquée car je m'en fichais, j'était déjà "construite" par rapport à cela.

Et ben ça m'est arrivé ça........bien fort devant tout le monde "ha ben dis donc, j't'aurais pas donnée ce jeans si j'avais su il te va pas bien".....(fringue de la voisine.....)..........je suis restée la regarder, et je l'ai trouvé moche avec sa sadique petite satisfaction ....je me suis dis "pov'fille va, t'as tout chez toi et pourtant t'es méchante"............

Mais j'ai rien dit en vrai, et finalement personne n'a relevé....elle s'est pris un gros vent.

Non, moi la honte, c'était plutot quand tes deux parents bourrés arrivent bruyamment avec tes fréres er soeurs le soir des rencontres parents- professeurs au collége en se comportant à la limite de la vulgarité.....et qu'en plus tu te demandes comment on va faire pour rentrer sans se tuer sur la route..............tout le monde te regarde avec pitié ou ....en l'air.....là, c'est pas facile!!!!

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Franchement nous étions vraiment pauvres à la maison mais je n'ai ressenti ni gêne, ni honte, ni révolte par rapport à ce fait précis. De temps en temps j'étais envieux des copains sur un jeu en particulier, qu'ils pouvaient se permettre et pas moi, mais j'étais si bien intégré dans un groupe d'amis que souvent je pouvais quand même jouer à leurs jeux (en particulier les consoles), ou alors ça m'est très vite passé.

Personne ne m'a non plus rejeté sous prétexte que je n'avais pas de nike ou d'adidas, ni rien de marque d'ailleurs, donc je trouve toujours un peu bizarre quand on dit qu'un enfant ou un adolescent se sociabilise avec la marque de ses vêtements. Bon on était un groupe de mecs, des vrais quoi, au sens où on se "vannait virilement" 80% du temps, c'était au premier qui bronche qui a perdu, ça a aidé sans doute.

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Membre, Posté(e)
asci Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Citation

Ce qu'il y a de plus embarrassant quand on n'est pas né riche, c'est d'être né fierLuc De Clapiers Marquis De Vauvenargues

 

 

 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 7 heures, coucoucou a dit :

Et ben ça m'est arrivé ça........bien fort devant tout le monde "ha ben dis donc, j't'aurais pas donnée ce jeans si j'avais su il te va pas bien".....(fringue de la voisine.....)..........je suis restée la regarder, et je l'ai trouvé moche avec sa sadique petite satisfaction ....je me suis dis "pov'fille va, t'as tout chez toi et pourtant t'es méchante"............

Mais j'ai rien dit en vrai, et finalement personne n'a relevé....elle s'est pris un gros vent.

Non, moi la honte, c'était plutot quand tes deux parents bourrés arrivent bruyamment avec tes fréres er soeurs le soir des rencontres parents- professeurs au collége en se comportant à la limite de la vulgarité.....et qu'en plus tu te demandes comment on va faire pour rentrer sans se tuer sur la route..............tout le monde te regarde avec pitié ou ....en l'air.....là, c'est pas facile!!!!

Tu as eu bien raison, car c'était vraiment une "pov'fille" intérieurement parlant, elle était donc réellement moche, l'habit ne faisant pas le moine selon l'expression.

Tu vois là, dans ce que tu écris : "t'as tout chez toi et pourtant t'es méchante", ça démontre parfaitement que les riches sont envieux des pauvres, les pauvres étant les véritablement riches. En se montrant méchants, ils envient cette richesse intérieure qui ne se monnaie pas et qu'ils ressentent chez ceux qui la possède, les rendant envieux et jaloux, profondément jaloux, d'où leur méchanceté.

Alors je me demande vraiment bien pourquoi les pauvres envient les riches, matériellement parlant, cette richesse là n'ayant strictement aucun intérêt puisque s'ils avaient la possibilité d'être riches matériellement, ils continueraient à envier, mais cette fois, l'inverse, les pauvres à cause de leur richesse intérieure à leur portée mais qu'ils auraient rendu hors d'atteinte en devenant riches matériellement.

Mon père a régulièrement bu plus que de raison avec ses collègues de boulot avant de rentrer à la maison le soir, après de très longues journées (ma mère, jamais). Mais ce n'était pas à cause de son taff, il l'aimait même si très dur.  Mon père était infiniment bon. Problème de conscience bien plus grave que son seul boulot qui a fini par le pousser à cela, j'aurais préféré ne jamais en parler sur un forum où tant de personnes sont laides dans leur coeur, mais je crois que c'est nécessaire, tant il existe de personnes malveillantes, prêtes à condamner alors qu'elles ignorent tout des gens, tant il existe de personnes contraires dont ce genre de témoignage leur fait du bien.

Routier, un jour, commencé son taff à 4h du mat, comme souvent pour ne rentrer qu'en soirée, il a accroché une cycliste, l'a trainée sur plusieurs mètres sans s'en rendre compte, il avait somnolé au volant, alcootest : rien, négatif.  Des journées de travail à plus de 12 h par jour 6 jours sur 7, qui serait capable de les tenir de nos jours ? elle est morte, la cycliste. Mon père a été acquitté, il n'était pas le réel responsable, mais son patron l'était, toutefois il a fait de la préventive, je me souviens être allée le voir en prison, avec ma mère, mon frère, ma soeur, heureux d'y aller. La justice j'y crois, elle existait en tout cas à cette époque, années 60, si elle a changé, j'ai bien de la difficulté à y croire. Ce qui l'a marqué à jamais, mon père, il ne s'est jamais pardonné à lui-même, d'où l'alcool ensuite mais il n'a jamais été méchant, souffrant intérieurement, c'était "pour oublier" sa peine intérieure, peines pour lesquelles aucun remède n'existe dans ce monde actuellement, ce monde juge et condamne si facilement sur les apparences, sans savoir.

Pour preuve que son patron s'est reconnu responsable : il l'a gardé dans son entreprise, jusqu'à la fin de ses jours. Un homme finalement juste et conscient, que je n'ai ni jugé ni condamné une fois adulte, puisque reconnaissant ses torts.

J'avais je crois 8 ans, ça, jamais je ne l'oublierai, la plus grande émotion à laquelle j'ai dû faire face et l'accepter pleinement, sans aucune honte, il n'y était strictement pour rien, victime, non coupable lui-même.

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 333 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Le 13/01/2019 à 02:37, asci a dit :

La révolte de grandir dans une famille pauvre vous a-t-elle quitté ? vous a-t-elle affaibli ou vous a-t-elle rendu plus fort ?

Je viens de lire les 4 pages!

Ce qui m'interpelle c'est votre  "la révolte"" de grandir dans une famille pauvre...

Juste savoir pourquoi...car il ne me parait pas juste...mais cela vient peut-être de moi...

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Membre, Posté(e)
asci Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Morfou a dit :

Je viens de lire les 4 pages!

Ce qui m'interpelle c'est votre  "la révolte"" de grandir dans une famille pauvre...

Juste savoir pourquoi...car il ne me parait pas juste...mais cela vient peut-être de moi...

Révolte, parce qu'on ne veut pas y croire, qu'on est inférieur.

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Membre, 105ans Posté(e)
Persil-Fleur Membre 7 008 messages
Maitre des forums‚ 105ans‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, Morfou a dit :

Je viens de lire les 4 pages!

Ce qui m'interpelle c'est votre  "la révolte"" de grandir dans une famille pauvre...

Juste savoir pourquoi...car il ne me parait pas juste...mais cela vient peut-être de moi...

Ce qui est très beau dans l'âme humaine, c'est que beaucoup de gens essaient de penser de façon positive.

Il n'y a pas de révolte globalement parce qu'on ne se construit pas contre les autres, mais avec les autres. On voit bien que les expériences d'enfants les poussent à aller vers ceux qui les comprennent. Et on trouve toujours des gens avec qui s'entendre (flûte, j'avais écris s'etendre :smile2:). Certains ont décrit des harmonies riches-pauvres assez émouvantes.

On ressent plutôt l'envie de faire des efforts pour s'élever, que la jalousie morbide de détruire le bonheur des autres (il y a bien sûr de nombreuses exceptions).

D'autant que bien souvent, les "riches" peuvent être aussi malheureux, voire plus que les pauvres (voir mon cas plus haut).

Je pense souvent à Romy Schneider, femme beaucoup plus belle, riche et adulée que je ne le serai jamais, même dans mes rêves les plus fous et dans mes réincarnations futures... dotée de tous les meilleurs atouts du monde.

Que peut-on demander de mieux que d'être beau, intelligent, riche et en bonne santé ?

Eh bien, il lui a manqué l'amour.

Avec tous ces atouts, elle ne l'a pas trouvé.

En plus, son fils est mort d'un accident atroce, s'empalant sur la grille de sa riche maison. Et elle s'est suicidée, n'ayant même pas la force de rester s'occuper de sa fille.

Sa fille richissime est restée seule très jeune. Son frère et sa mère étant mort dans d'atroces conditions. Sa mère l'ayant abandonnée pour se suicider. On ne l'envie pas forcément non plus.

Riches ou pauvres, on est tous égaux devant le malheur et devant la mort.

Et le bonheur peut être fait de choses simples.

Un simple sourire remplit notre coeur de bonheur.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 262 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Partie à 19 ans de la maison pour ne plus peser sur le budget familial, j'ai vécu trois ans dans une chambre étudiante de 9m2 à l'internat de  l'école d'institutrices (WC douche sur le palier). Mais, jeune, libre et faiblement rémunérée, entourées de copines, j'étais sereine.

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Membre, Posté(e)
shyiro Membre 15 609 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, querida13 a dit :

Partie à 19 ans de la maison pour ne plus peser sur le budget familial, j'ai vécu trois ans dans une chambre étudiante de 9m2 à l'internat de  l'école d'institutrices (WC douche sur le palier). Mais, jeune, libre et faiblement rémunérée, entourées de copines, j'étais sereine.

ton internat n'a pas été financé par ta famille ? ou est-ce que les bourses d'etudes superieures t'ont permis de financer entierement ton internat ? 

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 262 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

A l'époque les élèves instituteurs étaient rémunérés par l'état qui, en contrepartie, demandait un engagement minimum de dix ans à des instituteurs fraîchement diplômés et titularisés qu'il envoyait le plus souvent en début de carrière, dans les ZEP, en banlieue.

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Membre, Posté(e)
coucoucou Membre 8 040 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Swannie a dit :

Tu as eu bien raison, car c'était vraiment une "pov'fille" intérieurement parlant, elle était donc réellement moche, l'habit ne faisant pas le moine selon l'expression.

Tu vois là, dans ce que tu écris : "t'as tout chez toi et pourtant t'es méchante", ça démontre parfaitement que les riches sont envieux des pauvres, les pauvres étant les véritablement riches. En se montrant méchants, ils envient cette richesse intérieure qui ne se monnaie pas et qu'ils ressentent chez ceux qui la possède, les rendant envieux et jaloux, profondément jaloux, d'où leur méchanceté.

Alors je me demande vraiment bien pourquoi les pauvres envient les riches, matériellement parlant, cette richesse là n'ayant strictement aucun intérêt puisque s'ils avaient la possibilité d'être riches matériellement, ils continueraient à envier, mais cette fois, l'inverse, les pauvres à cause de leur richesse intérieure à leur portée mais qu'ils auraient rendu hors d'atteinte en devenant riches matériellement.

Mon père a régulièrement bu plus que de raison avec ses collègues de boulot avant de rentrer à la maison le soir, après de très longues journées (ma mère, jamais). Mais ce n'était pas à cause de son taff, il l'aimait même si très dur.  Mon père était infiniment bon. Problème de conscience bien plus grave que son seul boulot qui a fini par le pousser à cela, j'aurais préféré ne jamais en parler sur un forum où tant de personnes sont laides dans leur coeur, mais je crois que c'est nécessaire, tant il existe de personnes malveillantes, prêtes à condamner alors qu'elles ignorent tout des gens, tant il existe de personnes contraires dont ce genre de témoignage leur fait du bien.

Routier, un jour, commencé son taff à 4h du mat, comme souvent pour ne rentrer qu'en soirée, il a accroché une cycliste, l'a trainée sur plusieurs mètres sans s'en rendre compte, il avait somnolé au volant, alcootest : rien, négatif.  Des journées de travail à plus de 12 h par jour 6 jours sur 7, qui serait capable de les tenir de nos jours ? elle est morte, la cycliste. Mon père a été acquitté, il n'était pas le réel responsable, mais son patron l'était, toutefois il a fait de la préventive, je me souviens être allée le voir en prison, avec ma mère, mon frère, ma soeur, heureux d'y aller. La justice j'y crois, elle existait en tout cas à cette époque, années 60, si elle a changé, j'ai bien de la difficulté à y croire. Ce qui l'a marqué à jamais, mon père, il ne s'est jamais pardonné à lui-même, d'où l'alcool ensuite mais il n'a jamais été méchant, souffrant intérieurement, c'était "pour oublier" sa peine intérieure, peines pour lesquelles aucun remède n'existe dans ce monde actuellement, ce monde juge et condamne si facilement sur les apparences, sans savoir.

Pour preuve que son patron s'est reconnu responsable : il l'a gardé dans son entreprise, jusqu'à la fin de ses jours. Un homme finalement juste et conscient, que je n'ai ni jugé ni condamné une fois adulte, puisque reconnaissant ses torts.

J'avais je crois 8 ans, ça, jamais je ne l'oublierai, la plus grande émotion à laquelle j'ai dû faire face et l'accepter pleinement, sans aucune honte, il n'y était strictement pour rien, victime, non coupable lui-même.

C'est sùr qu'une histoire comme ça peut pousser à chercher l'évasion dans l'alcool.C'est triste pour tout le monde.A coté de ça, les petits problémes du quotidien semblent futiles.

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