Vivre et souffrir.

 Sur des cadrans solaire vus, çà et là, deux devises retiennent mon attention:

 l'une en latin dit Carpe diem  cueille le jour, donc profite de chaque journée qui t'est donnée.

L'autre dit :chaque heure blesse, la dernière tue…

 Donc vivre, est ce souffrir?

il y a 2 minutes, querida13 a dit :

 Sur des cadrans solaire vus, çà et là, deux devises retiennent mon attention:

 l'une en latin dit Carpe diem  cueille le jour, donc profite de chaque journée qui t'est donnée.

L'autre dit :chaque heure blesse, la dernière tue…

 Donc vivre, est ce souffrir?

 

Selon moi, chaque heure, c'est vieillir à la dernière nous mourrons.

Vulnerant omnes ultima necat, je crois que c'est la formule latine de "toutes blessent, la dernier tue".

A partir du moment où nous sommes fait de nerfs, lesquels par la souffrance nous sauve la vie, nous sommes des êtres sensibles... sensibles aux caresses, sensibles aux blessures. La vie se charge de distribuer aveuglément les cartes mais la plupart d'entre nous vont connaitre jouissances et douleurs avant de ne plus rien sentir du tout. Un jour nous allons mourir... mais tous les autres jours nous allons vivre. 

Il y a 1 heure, querida13 a dit :

Donc vivre, est ce souffrir?

Vivre est conditionné par le passage successif de plusieurs épreuves, nous partageons cette réalité avec l’ensemble du monde vivant.

Si la nourriture ou l’eau vient à manquer, nous mourrons de faim ou de soif.

Les conflits guerriers, les batailles, les meurtres, les accidents, tuent indistinctement des victimes qui souvent n’avaient rien demandés.

Paradoxalement, chez l’homme, c’est la conscience qu’il a d’un manque, qui le fait souffrir.

Or, cette souffrance psychique ou psychologique est un formidable élan pour alimenter sa création.

Sans la conscience de notre disparition, toutes nos interrogations aux uns et aux autres n’auraient aucun sens, nous n’aurions même pas cette préoccupation qui peut sembler vaine, celle de laisser une trace de notre passage à nos successeurs.

Maîtresse querida13, ai-je bien répondu à mon devoir de philo ? 

Vieillir n'est- ce pas en soi une souffrance? Cette sensation irrémédiable de s'amoindrir, de perdre , de finir.

il y a 1 minute, querida13 a dit :

Vieillir n'est- ce pas en soi une souffrance? Cette sensation irrémédiable de s'amoindrir, de perdre , de finir.

Dans la joie comme dans la douleur d'ailleurs.Personne n'a lu" la peau de chagrin" de Balzac?

il y a 8 minutes, querida13 a dit :

Vieillir n'est- ce pas en soi une souffrance? Cette sensation irrémédiable de s'amoindrir, de perdre , de finir.

Exactement, Jacques Brel ne disait pas autre chose avec sa poésie...

" Mourir, cela n'est rien Mourir, la belle affaire ! Mais vieillir

Oh ! vieillir " c'est tellement mieux de partir avant d'assister à la décadence du corps.
" Mourir insignifiant
Au fond d'une tisane
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane "
Voila ce qui nous attend tous en vieillissant : Les médicaments, la tisane pour nous réchauffer et l'attente de la fin
 

Tant que nous vivons, nous sommes toujours exposés à la souffrance. Nous courrons constamment le risque que tout s’écroule, mais il est mieux de ne pas y penser et de savourer chaque seconde de son existence comme si c’était la dernière. Si les moments de bonheur sont faits pour être appréciés, la souffrance est là pour nous ramener à la dure réalité.

Il y a 3 heures, querida13 a dit :

chaque heure blesse, la dernière tue

C'est du Montaigne, qui aurait mieux dit : chaque heure use, la dernière….Considérant que nous nous approchons de la fin dès le premier moment de vie. Ne pas naître, c'est le plus grand bien.

Il y a 4 heures, querida13 a dit :

Vieillir n'est- ce pas en soi une souffrance? Cette sensation irrémédiable de s'amoindrir, de perdre , de finir.

Dans la joie comme dans la douleur d'ailleurs.Personne n'a lu" la peau de chagrin" de Balzac?

On vieillit dés la naissance et de cette naissance jusqu'à l'âge adulte vieillir n'est  pas s'amoindrir.

Et même plus tard, une fois bien installés dans l'âge adulte, on peut changer un peu sur le long terme mais sans s'amoindrir. 

Mais il est vrai que vivre c'est mourir sans qu'on s'en rende compte au quotidien. Il faut pour cela franchir un seuil, dont l'âge d'apparition connaît une grande variabilité interindividuelle, à partir duquel vivre plus sera toujours souffrir plus. 

Alors si on ne meurt pas brutalement avant l'atteinte de ce seuil, nous sommes tous appelés à franchir ce seuil de prise de conscience par la chair que vivre c'est mourir.

Oui, vivre c'est souffrir mais pas seulement. C'est la preuve que nous sommes bien vivant. La vie nous réserve différentes épreuves. On peut souffrir et être heureux, on peut souffrir et connaître le bonheur.

Nous avons bien souvent du mal à accepter nos souffrances et voulons bien souvent les occulter, chose impossible. Je crois que nous n'avons pas le choix que de vivre avec. 

Il y a 15 heures, querida13 a dit :

 Sur des cadrans solaire vus, çà et là, deux devises retiennent mon attention:

 l'une en latin dit Carpe diem  cueille le jour, donc profite de chaque journée qui t'est donnée.

L'autre dit :chaque heure blesse, la dernière tue…

 Donc vivre, est ce souffrir?

 

Bonjour 

Pas pour moi , ce serait terrible si c'était cela . La douleur est une sonnette d'alarme qu'elle soit physique ou mentale qui nous permet de nous alerter . Le corps humain est une machine extraordinaire , un véhicule fantastique qui devrait nous permettre au travers de nos sens , entre autre , d'appréhender , d'apprécier ce qui nous entoure ..

Le vieillissement fait parti du cycle , et c'est valable pour tout être vivant ..

Et c'est une chance que de pouvoir vieillir ..des jeunes enfants sont malades dès leur venu au monde ou meurent très tôt ..

Il y a 17 heures, querida13 a dit :

 Sur des cadrans solaire vus, çà et là, deux devises retiennent mon attention:

 l'une en latin dit Carpe diem  cueille le jour, donc profite de chaque journée qui t'est donnée.

L'autre dit :chaque heure blesse, la dernière tue…

 Donc vivre, est ce souffrir?

C'est extrêmement pessimiste de dire que chaque heure blesse, comme s'il n'y avait rien de bon à attendre de la vie. Cependant, les bouddhistes avaient bien vu déjà que nous passons notre vie à courir après la réalisation de nos désirs, et qu'aussitôt que l'un est réalisé nous en admettons un autre, etc.. ce qui nous rend inaptes au bonheur la plupart du temps, et nous ouvre grand les bras de la souffrance, voir parfois du désespoir.

Mais nous connaissons tous des moments de grâce, des moments où tout va bien, dans lesquels le cadran nous sourit, des moments d'adéquation et d'éternité avec le monde. Ce sont ces moments là qui valent la peine d'être vécus, tout comme une madeleine de Proust nous fait éprouver les douceurs suaves d'un bonheur sublime qui lors d'un clin d'oeil divin nous fait parfois signe.

Tous ces moments de plaisirs clandestins, de plénitude sauvage, nous les volons à ce destin fatal qui nous lie et qu'on appelle la mort. Tout comme on fait la queue pour prendre les manèges dans une fête foraine, le plus clair de notre temps est passé là à attendre impatiemment (et donc à souffrir ?), alors que nous avons des moments plus joyeux lorsque notre tour vient. Mais le soir il faut quitter le parc.

Quand on ramasse un Diamant, il est enfermé dans une gangue, poli le. 

Tu entendra ses cris de souffrance sur la meule, à te déchirer le cœur , mais après une fois que la gangue aura disparu, admire le , ce sera la plus belle pierre au monde.

Ce qui fait de toi l'être le plus merveilleux, c'est comme pour le diamant c'est ta souffrance. 

Il y a 12 heures, zera a dit :

Oui, vivre c'est souffrir mais pas seulement. C'est la preuve que nous sommes bien vivant. La vie nous réserve différentes épreuves. On peut souffrir et être heureux, on peut souffrir et connaître le bonheur.

Nous avons bien souvent du mal à accepter nos souffrances et voulons bien souvent les occulter, chose impossible. Je crois que nous n'avons pas le choix que de vivre avec. 

Le pathos signifie souffrance et plus largement l'affect

La sympathie est l'adjonction du même grec "sym" qui veut dire "avec" et de pathos

Etre sympathique traduit littéralement la capacité de savoir vivre avec la souffrance de l'autre ou avec l'affect de l'autre

Etre apathique est ne rien ressentir de l'autre

Etre antipathique est se retourner contre l'émotion de l'autre

Etre empathique est ressentir l'autre sans l'accompagner dans ses émotions donc rester capable de l'aider judicieusement en gardant les siennes

Le bouddhisme est une prise de conscience de la souffrance 

Ce qui permet de ré interroger ses pilotages automatiques inconscients

De les re programmer en conscience 

De re brancher un autre pilotage automatique inconscient 

Le zen entraîne ses coups de boule qui partent loin avant la nuque 

Au bout le Nirvhana 

Amen

Il y a 16 heures, zenalpha a dit :

Le zen entraîne ses coups de boule qui partent loin avant la nuque 

A part le coup dans les boules... apparemment cela fait souffrir. Je ne crois pas avoir compris le zen.

Il y a 6 heures, zera a dit :

A part le coup dans les boules... apparemment cela fait souffrir. Je ne crois pas avoir compris le zen.

Comprendre le zen, ce serait l'enfermer dans une compréhension verbale quelle qu'en soit ta définition.

Et alors ce ne serait déja plus le zen que tu comprends...mais ton idée du zen.

Au delà des mots se situe le sens ..non pour le comprendre ...mais pour l'y trouver

Une remarque :

Aussitôt que tu penses le bien...apparaît le mal...aussitôt que tu penses le blanc apparaît le noir...

Fais disparaitre la souffrance que disparaît mécaniquement la plénitude...

Ce n'est ni la masquer ni la dénier ni l'éviter que d'y puiser son rapport à elle.

L'être humain tel le bonsaï nécessite un effort permanent pour ne pas se laisser aller...

Un miroir qui est présenté ne t'envoie pas d'image...il te tend celle que tu y projettes.

Ne voit dans le zen ni une forme ni une couleur ni un esprit mais ce reflet qui t'appartient.