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Large victoire de la gauche aux élections mexicaines


Constantinople

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Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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http://www.lefigaro.fr/international/2018/07/02/01003-20180702ARTFIG00028-large-victoire-de-la-gauche-aux-elections-mexicaines.php

Large victoire de la gauche aux élections mexicaines

Le prochain président du Mexique sera Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO). Son parti Morena remporte également la mairie de Mexico, et quatre États. Avec son allié évangéliste, Encuentro social, il devrait disposer d'une majorité au Congrès et au Sénat.

C'est un véritable séisme politique qui a frappé le Mexique hier, dimanche. Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) a remporté l'élection présidentielle. C'était sa troisième tentative. Ce fut la bonne. Mieux: son parti, Morena, créé lors de sa première tentative de rentrer au palais de los Pinos en 2006, gagne quatre États: Tabasco, Chiapas, Mojelos ainsi que Veracruz et la mairie de Mexico. Il disposerait de la majorité au Congrès et au Sénat.

» LIRE AUSSI - Les défis du prochain président mexicain

 

Les deux principaux rivaux de AMLO, Ricardo Anaya, du PAN, et Jose Antonio Meade, qui défendait les couleurs du PRI, ont reconnu leur défaite avant même la proclamation officielle des résultats. Comme l'annonçaient les sondages, AMLO a gagné avec plus de 20 points d'avance.

La journée électorale s'est déroulée dans un calme inhabituel pour le pays : peu de violence, aucune accusation de fraudes.

À 64 ans, AMLO se retrouve à la tête du plus grand pays hispanophone du monde et de la deuxième économie latino-américaine. C'est la première fois que le Mexique sera dirigé par un parti se réclamant de la gauche. Le programme de Morena pour diriger le pays n'a pas été détaillé pendant la campagne mais les priorités s'imposent d'elles-mêmes: la lutte contre la corruption, les violences et les inégalités sociales. Le pays se prépare à une longue transition puisque le nouveau président mexicain ne prendra ses fonctions que le premier décembre prochain.

La journée électorale s'est déroulée dans un calme inhabituel pour le pays: peu de violence, aucune accusation de fraudes, et acceptation du résultat par l'ensemble des protagonistes. AMLO a promis hier soir «des changements profonds (…) sans dictature».

Le paysage politique mexicain est bouleversé. Le PRI a dirigé le pays de 1930 à l'an 2000. Il s'est maintenu au pouvoir en développant un clientélisme régional et national. Quand le PAN, formation conservatrice, a gagné en 2000, il a promis des changements qui ne sont pas venus. La corruption a continué à miner le pays. En 2006, le PAN a gagné de justesse la présidentielle. AMLO avait, à l'époque, contesté la victoire et bloqué le centre de Mexico pendant plusieurs mois avec ses partisans pour réclamer la victoire.

En 2012, le PRI est revenu au pouvoir avec Enrique Pena Nieto, un jeune est fringant quadragénaire qui a donné l'illusion d'un renouvellement. Mais le bilan de son sextennat est catastrophique. Jamais la violence n'avait atteint de tels niveaux et la corruption a continué à miner la vie politique du pays: 122 hommes politiques et 6 journalistes ont été tués depuis septembre 2017.

» LIRE AUSSI - Le Mexique vit «les élections les plus violentes de son Histoire»

Le Mexique a donc choisi le changement. AMLO a tenu a rassuré pendant sa campagne en utilisant un langage plus modéré que lors de ses précédentes campagnes. Il a même tenté un rapprochement avec les milieux d'affaires. Ses partisans ont rappelé sa gestion raisonnable quand il était maire de Mexico. Reste les inquiétudes sur son alliance contre nature avec un parti évangéliste, Encuentro Social, qui va disposer d'un poids au Congrès et au Sénat sans commune mesure avec sa représentativité réelle.

L'un des grands défis qui attend AMLO est les relations avec son voisin du Nord: les États-Unis. Le président états-unien Donald Trump a félicité le nouveau président mexicain et s'est dit «prêt à travailler» avec lui. «Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des États-Unis et du Mexique», a tweeté le locataire de la Maison-Blanche. C'est peu dire! Le traité de libre-échange TLC entre le Canada, les États-Unis et le Mexique est dans une délicate phase de renégociation après avoir été dénoncé par Donald Trump. Il est crucial pour le Mexique. Un tiers de son économie en dépend. La question migratoire est également un point de friction entre les deux pays. Donald Trump a eu des mots plus qu'insultants pour les Mexicains qui seraient responsables de la délinquance dans son pays et avait annoncé pendant sa campagne électorale vouloir construire un mur sur la frontière en le faisant financer par Mexico.

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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
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il y a 5 minutes, Constantinople a dit :

http://www.lefigaro.fr/international/2018/07/02/01003-20180702ARTFIG00028-large-victoire-de-la-gauche-aux-elections-mexicaines.php

Large victoire de la gauche aux élections mexicaines

Le prochain président du Mexique sera Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO). Son parti Morena remporte également la mairie de Mexico, et quatre États. Avec son allié évangéliste, Encuentro social, il devrait disposer d'une majorité au Congrès et au Sénat.

C'est un véritable séisme politique qui a frappé le Mexique hier, dimanche. Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) a remporté l'élection présidentielle. C'était sa troisième tentative. Ce fut la bonne. Mieux: son parti, Morena, créé lors de sa première tentative de rentrer au palais de los Pinos en 2006, gagne quatre États: Tabasco, Chiapas, Mojelos ainsi que Veracruz et la mairie de Mexico. Il disposerait de la majorité au Congrès et au Sénat.

» LIRE AUSSI - Les défis du prochain président mexicain

 

Les deux principaux rivaux de AMLO, Ricardo Anaya, du PAN, et Jose Antonio Meade, qui défendait les couleurs du PRI, ont reconnu leur défaite avant même la proclamation officielle des résultats. Comme l'annonçaient les sondages, AMLO a gagné avec plus de 20 points d'avance.

La journée électorale s'est déroulée dans un calme inhabituel pour le pays : peu de violence, aucune accusation de fraudes.

À 64 ans, AMLO se retrouve à la tête du plus grand pays hispanophone du monde et de la deuxième économie latino-américaine. C'est la première fois que le Mexique sera dirigé par un parti se réclamant de la gauche. Le programme de Morena pour diriger le pays n'a pas été détaillé pendant la campagne mais les priorités s'imposent d'elles-mêmes: la lutte contre la corruption, les violences et les inégalités sociales. Le pays se prépare à une longue transition puisque le nouveau président mexicain ne prendra ses fonctions que le premier décembre prochain.

La journée électorale s'est déroulée dans un calme inhabituel pour le pays: peu de violence, aucune accusation de fraudes, et acceptation du résultat par l'ensemble des protagonistes. AMLO a promis hier soir «des changements profonds (…) sans dictature».

Le paysage politique mexicain est bouleversé. Le PRI a dirigé le pays de 1930 à l'an 2000. Il s'est maintenu au pouvoir en développant un clientélisme régional et national. Quand le PAN, formation conservatrice, a gagné en 2000, il a promis des changements qui ne sont pas venus. La corruption a continué à miner le pays. En 2006, le PAN a gagné de justesse la présidentielle. AMLO avait, à l'époque, contesté la victoire et bloqué le centre de Mexico pendant plusieurs mois avec ses partisans pour réclamer la victoire.

En 2012, le PRI est revenu au pouvoir avec Enrique Pena Nieto, un jeune est fringant quadragénaire qui a donné l'illusion d'un renouvellement. Mais le bilan de son sextennat est catastrophique. Jamais la violence n'avait atteint de tels niveaux et la corruption a continué à miner la vie politique du pays: 122 hommes politiques et 6 journalistes ont été tués depuis septembre 2017.

» LIRE AUSSI - Le Mexique vit «les élections les plus violentes de son Histoire»

Le Mexique a donc choisi le changement. AMLO a tenu a rassuré pendant sa campagne en utilisant un langage plus modéré que lors de ses précédentes campagnes. Il a même tenté un rapprochement avec les milieux d'affaires. Ses partisans ont rappelé sa gestion raisonnable quand il était maire de Mexico. Reste les inquiétudes sur son alliance contre nature avec un parti évangéliste, Encuentro Social, qui va disposer d'un poids au Congrès et au Sénat sans commune mesure avec sa représentativité réelle.

L'un des grands défis qui attend AMLO est les relations avec son voisin du Nord: les États-Unis. Le président états-unien Donald Trump a félicité le nouveau président mexicain et s'est dit «prêt à travailler» avec lui. «Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des États-Unis et du Mexique», a tweeté le locataire de la Maison-Blanche. C'est peu dire! Le traité de libre-échange TLC entre le Canada, les États-Unis et le Mexique est dans une délicate phase de renégociation après avoir été dénoncé par Donald Trump. Il est crucial pour le Mexique. Un tiers de son économie en dépend. La question migratoire est également un point de friction entre les deux pays. Donald Trump a eu des mots plus qu'insultants pour les Mexicains qui seraient responsables de la délinquance dans son pays et avait annoncé pendant sa campagne électorale vouloir construire un mur sur la frontière en le faisant financer par Mexico.

" Le traité de libre-échange TLC entre le Canada, les États-Unis et le Mexique est dans une délicate phase de renégociation après avoir été dénoncé par Donald Trump. Il est crucial pour le Mexique. Un tiers de son économie en dépend. "

Affaire a suivre ....

 

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Membre, Debout les morts..., 74ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 34 809 messages
74ans‚ Debout les morts...,
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Super, ils avaient la corruption de droite maintenant c'est au tours de la corruption de gauche...

La came sera peut-être moins cher :facepalm:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 802 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

L’alternance est une preuve de maturité démocratique. Viva Mexico 

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Membre, Posté(e)
versys Membre 17 104 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, DroitDeRéponse a dit :

L’alternance est une preuve de maturité démocratique. Viva Mexico 

C'est clair... l'alternance permet, à chaque coup de balancier, d'espérer en des jours meilleurs...

Mai ça ne dure jamais longtemps...:D

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Je crois que vous  ne mesurez pas bien l'impact d'une telle élection sur la politique des États Unis, y compris intérieure. Est ce que le mec va faire ce qu'il a promos ou est ce qu'il va se la jouer open society à la soros ? wait and see.

https://en.wikipedia.org/wiki/Reconquista_(Mexico)

The term Reconquista means "reconquest", and is an analogy to the Spanish Reconquista of Moorish Iberia, as the areas of greatest Mexican immigration and cultural diffusion are conterminous with the territories the United States gained from Mexico in the 19th century.[2]

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 802 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 8 heures, versys a dit :

C'est clair... l'alternance permet, à chaque coup de balancier, d'espérer en des jours meilleurs...

Mai ça ne dure jamais longtemps...:D

Je disais ça plus dans le sens les gars au pouvoir cèdent la place sans broncher, ce qui est un signe de démocratie.

Il y a 6 heures, Constantinople a dit :

Je crois que vous  ne mesurez pas bien l'impact d'une telle élection sur la politique des États Unis, y compris intérieure. Est ce que le mec va faire ce qu'il a promos ou est ce qu'il va se la jouer open society à la soros ? wait and see.

https://en.wikipedia.org/wiki/Reconquista_(Mexico)

The term Reconquista means "reconquest", and is an analogy to the Spanish Reconquista of Moorish Iberia, as the areas of greatest Mexican immigration and cultural diffusion are conterminous with the territories the United States gained from Mexico in the 19th century.[2]

Il a promis quoi ?

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