Le décès d'un proche

Bonsoir,

Il y a bien une chose que je n'imagine ni de près ni de loin tant elle me terrifie, une chose que je ne connais pas : la perte d'un proche, ami, famille ou même idole. C'est un peu macabre et je m'excuse d'avance pour ce que je vais demander. 

Pourriez-vous me dire ce que vous avez ressenti suite au décès d'une personne qui vous était chère ? 

(Je me ré excuse sincèrement j'espère ne choquer personne...)

ça dépend beaucoup de la relation que tu as avec l'autre et de la relation que tu as avec la mort; tu peux soit t'effondrer sur toi même, littéralement parlant, soit finalement t'en foutre un peu.

Tu as des articles intéressants sur les réactions types face à la mort, sur les différences phases du deuil qui sont, sur certains points, sensiblement proche d'une séparation sentimentale: choc, déni, colère, négociation, dépression et enfin acceptation.

Savoir ce que les autres ont senti face au deuil ne te servira pas, mais si tu crains la mort et si tu aimes tes proches plus que tout, tu vas en chier comme jamais. Parfois je me dis que c'est un stade nécessaire pour faire fasse soi même à la mort avec plus de sérénité. 

Quand quelqu'un part vous devez gérer vos sentiments face à la perte et surtout les autres et leur paroles creuses ...juste dites par convention sociale ....les soi disant bons conseils des uns et des autres qui parlent sans vous écouter vous...qui parlent pour ne pas devoir affronter le silence de l'absent.......j'espère que vous n'aurez pas à subir ça avant d'être mentalement armée pour le faire....

Il faut apprendre à s'y faire. C'est comme la météo on n'a pas d'autres que de faire avec. Il faut se faire une raison et l'accepter.

il y a 34 minutes, Crabe_fantome a dit :

Savoir ce que les autres ont senti face au deuil ne te servira pas

Une grande partie de "curiosité". Merci pour ta réponse

il y a 10 minutes, Naluue a dit :

Une grande partie de "curiosité". Merci pour ta réponse

Ce ne serait que la partie visible de l'iceberg. 

Un des premiers romans de l'humanité, Gilgamesh, raconte l'histoire de la rencontre avec la mort. Mais comme nous ne pouvons pas assimiler la mort avec notre propre mort alors ce roman nous explique que la douleur est pour celui qui reste. Lorsque la mort nous arrache la personne avec laquelle nous avons tissés des liens très fort, il y a l'équivalent d'une souffrance physique sans qu'on puisse soulager cette souffrance, mais ce n'est pas uniquement lié à la perte, c'est aussi lié à notre propre survie et mélangé à tes émotions paradoxales. Par exemple, perdre ses grands parents c'est mettre ses parents sur la liste des prochains... et perdre ses parents c'est être le prochain... Une part de nous, je crois, est soulagée d'être toujours en vie, et ce soulagement peut aussi fabriquer une culpabilité de type "comment je peux être soulagé de la mort de mes parents?! quel monstre suis je?!" (alors qu'il est dans l'ordre des choses que les parents partent en premier). Et cette culpabilité peut s'ajouter à la détresse liée à la simple perte. 

J'ai ressenti du stress, de l'angoisse. Même des maux de tête dans l'église.

Si c'est quelqu'un de sa famille, un parent ou un collègue, on peut se dire qu'il faudra se débrouiller à présent sans cette personne là. Et donc il faudra anticiper. Se débrouiller pour remplacer cette personne.

Il faut essayer d'y penser le moins possible. Autrement ça va vous foutre votre vie en l'air.

Il y a 9 heures, Timo-I a dit :

 

Il faut essayer d'y penser le moins possible. Autrement ça va vous foutre votre vie en l'air.

il faut surtout penser à autre chose car la vie continue et ne pas s'enferrer dans ses pensées morbides qui peuvent te pousser à la dépression , voir au suicide, ce n'est pas simple, c'est un peu une question de caractère, j'y suis passé souvent mais ça laisse toujours un peu des traces , sans conséquence heureusement

Le deuil, la perte d'un proche, on le subit, on souffre durement et longtemps, puis on l'accepte parce qu'il n'y a rien d'autre a faire qu'accepter et vivre avec

Un ami,parti en 1 mois à cause du crabe...J'ai ressenti un grand vide,un trou sans fond,j'étais anéanti par cette piqûre de rappel qui m'a remis en tête que nous ne sommes que peu de chose sur cette Terre et qu'il faut profiter au maximum de tout ce qu'il est possible de faire,dans le respect des autres,en aimant et en ayant toujours un sourire à partager avec qui en a besoin.Et surtout ne pas oublier d'aimer et de dire à ses proches qu'on les aime,demain il sera peut-être trop tard pour le faire.

Une tristesse chronique parfois insoutenable nourrissant la sensation de devoir faire honneur à ceux qui sont morts.

Une partie de soi qui meurt et eclate en mille morceaux sans pouvoir y faire quoi que ce soit..

Les souvenirs , la douleur ressentie face au temps qui passe sans lui qui te ronge , les gens qui l'oublient ou n'en parlent plus, ta fille qui ne l'a pas connue et ne le connaitra jamais. 

Voir les ravages de son absence sur le reste de la famille.

On accepte jamais on subit ... 

On regrette les mots non dit , on regrette de pas lui avoir dit qu'on l'aime toujours autant au dela  de la mort. 

On survit , on devient forte et si fragile a l'interieur, on a pas le choix de vivre quand lui il l'a perdu. 

il y a 12 minutes, tihaa a dit :

Une partie de soi qui meurt et eclate en mille morceaux sans pouvoir y faire quoi que ce soit..

Les souvenirs , la douleur ressentie face au temps qui passe sans lui qui te ronge , les gens qui l'oublient ou n'en parlent plus, ta fille qui ne l'a pas connue et ne le connaitra jamais. 

Voir les ravages de son absence sur le reste de la famille.

On accepte jamais on subit ... 

On regrette les mots non dit , on regrette de pas lui avoir dit qu'on l'aime toujours autant au dela  de la mort. 

On survit , on devient forte et si fragile a l'interieur, on a pas le choix de vivre quand lui il l'a perdu. 

 

J'aurais bien "liké" , mais c'est trop, tellement trop dérisoire par rapport à ton post. Je me permets : 

C'est un manque, une absence à durée indéterminée, une sensation de perte irrémédiable, une tristesse inconsolable qui te prend à la gorge, les larmes qui montent aux yeux parfois à l'évocation des souvenirs, des places vides à la table de Noël, une personne de moins qu'on n'invite pas aux fêtes et célébrations. Un acteur de moins dans tout ce vieux cirque. La sensation de n'être qu'un survivant en sursis lorsque la faucheuse a ravagé ta famille, la sensation d'une injustice, d'un vol, d'un sale tour d'une dépossession...Un sentiment d 'horreur lorsque tu vois cette vieille terre engloutir un cercueil de plus.

Une  sensation d'étonnement de voir que la vie continue...Que la terre continue de tourner alors que tu es triste à mourir, qu'on continue de rire, parle, chanter, discuter, dormir, boire et manger...Et que finalement the show must go on...

Il y a 2 heures, Kid_Ordinn a dit :

Un ami,parti en 1 mois à cause du crabe...J'ai ressenti un grand vide,un trou sans fond,j'étais anéanti par cette piqûre de rappel qui m'a remis en tête que nous ne sommes que peu de chose sur cette Terre et qu'il faut profiter au maximum de tout ce qu'il est possible de faire,dans le respect des autres,en aimant et en ayant toujours un sourire à partager avec qui en a besoin.Et surtout ne pas oublier d'aimer et de dire à ses proches qu'on les aime,demain il sera peut-être trop tard pour le faire.

Désolée de t'avoir fait rappeler un si triste souvenir, et merci pour ton témoignage.

La vie est fragile et précieuse.

@Timo-I @querida13 @tihaa 

Je crois que c'est une sensation plus douloureuse que ce que je ne peux m'imaginer... Désolée pour les mauvais souvenirs.   Beaucoup de bonheur à vous  

Ca dépend beaucoup de la relation que tu entretenais avec eux! Il y a parfois des proches qui n'ont aucun lien affectif avec toi et quand tu vas les voir, ne te parlent pas ou ne partagent rien avec toi; Il y a des proches qui sont parfois aussi très pénibles ou qui t'ont carrément fait du mal....Leur départ fait moins souffrir ou t'indiffère!

Salut. Chaque décès des miens à été différent pour moi. Le dernier à été douloureux mais quand la maladie frappe et fait terriblement souffrir la mort est un soulagement. L'avant dernier a été très douloureux car il est survenue suite à une immense tristesse et beaucoup de regrets. Et le premier remplit le coeur de haine et d'incompréhension car celui qui n'a jamais attenter à sa vie ne peux pas comprendre ce qu'est le suicide. Cette mort ne peux pas partir du coeur de ceux qui ont perdu quelqu'un de cette façon. Pourtant si l'on tombe gravement malade nous nous accrochons à la vie envers et contre tout. Alors même si on est seul, malade et prêt au départ chaque jour est un jour merveilleux de plus. J'ai des enfants adultes à présent et j'ose croire que si la mort est la fin de la vie, eux mettrons fin à la mort en donnant la vie à leur tour.

quand mamère est décédée dans mes bras,j'ai cur que j'étais dans un cauchemard ,puis j'ai pleuré jusqu'a n'avoir plus de larmes et pendant un an ,chaque soir avant de m'endormir je revoyais la scène,je me disais,c'est con,je sais "elle est toute seule dans sa tombe,elle doit avoir froid,et peur"

puis la nostalgie reste mais on avance,et les bons souvenirs prennent le dessus,mais y'a pas un jour ou je ne penses a elle

Il y a 6 heures, Petit pois a dit :

J'aurais bien "liké" , mais c'est trop, tellement trop dérisoire par rapport à ton post. Je me permets : 

 merci Petit pois