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Réforme des retraites

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DroitDeRéponse

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 097 messages
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Il y a 2 heures, Morfou a dit :

On fait quoi de nos plus de 3 millions de chômeurs et de ceux qu rsa?

L'immigration? laquelle? choisie?

Le régime de retraite d'un député

Celle-ci est perçue, au plus tôt, à 62 ans, soit l'âge de droit commun. Le montant net de la pension d'un député au bout de 5 ans de mandat s'établit, depuis cette réforme, à 684,38 euros (valeur 2023). Le taux de la cotisation sur l'indemnité est de 10,85 % depuis le 1er janvier 2020.

Ca devrait doubler sa retraite...un bon plan! elle pourra retourner à son ménage...

Pour pallier l'insuffisance des actifs par rapport aux retraités l'augmentation de l'immigration légale dans les métiers où on ne trouve pas de candidats serait une mesure, certes limitée, de palier la diminution des pensions du fait de la démographie en berne dans de nombreux pays européen.

L'Allemagne pays industriel réaliste l'a bien compris, même si ce fait peut générer des contraintes.

Mais la solidarité pour tous, dont les "ultra riches" est une mesure à la fois efficace, pertinente et juste.

Le président Roosevelt l'avait fait avec efficacité.

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 736 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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il y a 53 minutes, ouest35 a dit :

Le parcours de la dame ne m'impressionne pas du tout ... je le suis beaucoup plus par une Irène Frachon  femme médecin « anonyme » ( quand elle lancé son alerte) de l'hôpital de Brest de 47 ans qui a fait éclater l'affaire du Mediator.... !!!

Je préfère la cour de la deuxième que celle de Mme Borne !!!

Mais le parcours des femmes à polytechnique ...en 72 à l'ouverture de la mixité elles n'étaient que 6 ou 7...madame Borne y est entrée en 81! encore peu élevé le pourcentage de femmes!

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 097 messages
Maitre des forums‚
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il y a 5 minutes, Morfou a dit :

Mais le parcours des femmes à polytechnique ...en 72 à l'ouverture de la mixité elles n'étaient que 6 ou 7...madame Borne y est entrée en 81! encore peu élevé le pourcentage de femmes!

Avant 1972 il y avait l'école polytechnique féminine, réservée exclusivement aux jeunes filles.

J'en avait eu une en stage de recherche, bonne qualité.

A l'époque les jeunes ingénieurs étaient très sollicités par la direction de prendre des stagiaires, ce qui est normal puisque dans leurs études, ils ont aussi auparavant bénéficier de stages au cours de leur formation.

 

Quant à la comparaison des mérites d'une femme de ménage et d'une polytechnicienne, je ne prononce pas sur une généralité, tout dépend de la personne.

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 736 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 14 minutes, Pierrot89 a dit :

Pour pallier l'insuffisance des actifs par rapport aux retraités l'augmentation de l'immigration légale dans les métiers où on ne trouve pas de candidats serait une mesure, certes limitée, de palier la diminution des pensions du fait de la démographie en berne dans de nombreux pays européen.

L'Allemagne pays industriel réaliste l'a bien compris, même si ce fait peut générer des contraintes.

Mais la solidarité pour tous, dont les "ultra riches" est une mesure à la fois efficace, pertinente et juste.

Le président Roosevelt l'avait fait avec efficacité.

Moins de chômage mais plus de pauvres qu'en France...

En Allemagne le montant des pensions est de 1.100 euros par mois en moyenne, un chiffre qui cache de fortes disparités puisque les hommes perçoivent en moyenne 1.203 euros par mois contre 856 euros pour les femmes (montants net pour 2021).10 janv. 2023
 
Et les retraités bien moins lotis que chez nous...
il y a 4 minutes, Pierrot89 a dit :

Avant 1972 il y avait l'école polytechnique féminine, réservée exclusivement aux jeunes filles.

J'en avait eu une en stage de recherche, bonne qualité.

A l'époque les jeunes ingénieurs étaient très sollicités par la direction de prendre des stagiaires, ce qui est normal puisque dans leurs études, ils ont aussi auparavant bénéficier de stages au cours de leur formation.

 

Quant à la comparaison des mérites d'une femme de ménage et d'une polytechnicienne, je ne prononce pas sur une généralité, tout dépend de la personne.

¨Perso, je n'ai pas parlé "mérite"...mais formation et métier...

Une polytechnicienne peut faire le ménage, l'inverse me parait impossible...:D

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Membre, 77ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 26 290 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Le 19 janvier  , ces milliers de personnes dans les rues ,  qui crachent par terre , jettent leurs mégots , urinent dans les coins ;  c'est inadmissible  ! il faudrait les obliger a nettoyer le parcours  !!  tout ça pour quoi  ?   :diablo:  

  • Haha 1
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Pierrot89 Membre 9 097 messages
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il y a 11 minutes, Morfou a dit :

Moins de chômage mais plus de pauvres qu'en France...

En Allemagne le montant des pensions est de 1.100 euros par mois en moyenne, un chiffre qui cache de fortes disparités puisque les hommes perçoivent en moyenne 1.203 euros par mois contre 856 euros pour les femmes (montants net pour 2021).10 janv. 2023
 
Et les retraités bien moins lotis que chez nous...

¨Perso, je n'ai pas parlé "mérite"...mais formation et métier...

Une polytechnicienne peut faire le ménage, l'inverse me parait impossible...:D

En Allemagne le taux de chômage est d'environ 3 %, en France 7,5 %.

Il faudrait demander au COR d'examiner la conséquence des futures retraites en 2035 d'un taux de chômage à 3 %, toutes  choses égales par ailleurs.

Nulle doute que dans cette hypothèse les déficit prévu à long terme des caisses de retraites serait quasi nul voire bénéficiaire et donc inutilité du projet actuel.

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hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
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Fichtre

Ca part en brioche, cette fois, la pauv' Lisbeth, ce remède contre l'Amour, s'est prise les pieds dans le tapis avec les femmes, les grandes perdantes de cette parodie voulue par l'UE, un point que beaucoup ont zappé, mais bon, on perd son temps à enfoncer des portes ouvertes, céans !

La tension monte dans le pays, les gaulois sont en train de se rendre compte de l'enfumage, les gauloises, elles, enfin, les femmes des gaulois,en ont marre de se faire enfumer par le Narcisse, la coupe est pleine, cette fois !

Apparemment (du moins)

hub'

  • Merci 1
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pluc89 Membre 12 510 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Pas de réaction hostile à l'article 1. Passons au suivant qui me laisse dubitatif.

INDEX SENIORS :

  • Le présent article prévoit la création d’un index seniors qui a pour objectif d’objectiver la place des seniors en entreprise, d’assurer la transparence en matière de gestion des âges et de valoriser les bonnes pratiques en la matière ;

  • Cet index seniors rend obligatoire la publication par les entreprises d’au moins 300 salariés des indicateurs de suivi de la politique menée en matière de recrutement et de maintien en emploi.

  • Les entreprises devront rendre public l’ensemble des indicateurs, par une communication externe et au sein de l’entreprise et les transmettre également au ministère chargé du travail ;

L’absence de publication de cet index sera sanctionnée par le versement par l’entreprise d’une pénalité assise sur un pourcentage de la masse salariale. Son produit sera affecté à la CNAV.

Est-ce bien réaliste ?

 

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hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 13 minutes, pluc89 a dit :

Pas de réaction hostile à l'article 1. Passons au suivant qui me laisse dubitatif.

INDEX SENIORS :

 

  • Le présent article prévoit la création d’un index seniors qui a pour objectif d’objectiver la place des seniors en entreprise, d’assurer la transparence en matière de gestion des âges et de valoriser les bonnes pratiques en la matière ;

     

  • Cet index seniors rend obligatoire la publication par les entreprises d’au moins 300 salariés des indicateurs de suivi de la politique menée en matière de recrutement et de maintien en emploi.

     

  • Les entreprises devront rendre public l’ensemble des indicateurs, par une communication externe et au sein de l’entreprise et les transmettre également au ministère chargé du travail ;

     

L’absence de publication de cet index sera sanctionnée par le versement par l’entreprise d’une pénalité assise sur un pourcentage de la masse salariale. Son produit sera affecté à la CNAV.

 

 

Est-ce bien réaliste ?

 

 

à l’instant, hubert.de.montcalm a dit :

 

 

il y a 14 minutes, pluc89 a dit :

Pas de réaction hostile à l'article 1. Passons au suivant qui me laisse dubitatif.

INDEX SENIORS :

 

  • Le présent article prévoit la création d’un index seniors qui a pour objectif d’objectiver la place des seniors en entreprise, d’assurer la transparence en matière de gestion des âges et de valoriser les bonnes pratiques en la matière ;

     

  • Cet index seniors rend obligatoire la publication par les entreprises d’au moins 300 salariés des indicateurs de suivi de la politique menée en matière de recrutement et de maintien en emploi.

     

  • Les entreprises devront rendre public l’ensemble des indicateurs, par une communication externe et au sein de l’entreprise et les transmettre également au ministère chargé du travail ;

     

L’absence de publication de cet index sera sanctionnée par le versement par l’entreprise d’une pénalité assise sur un pourcentage de la masse salariale. Son produit sera affecté à la CNAV.

 

 

Est-ce bien réaliste ?

 

Fichtre

Non, pas très, c'est dans l'ère du tant !

Réalistement

hub'

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 208 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Il y a 2 heures, Morfou a dit :

Mais le parcours des femmes à polytechnique ...en 72 à l'ouverture de la mixité elles n'étaient que 6 ou 7...madame Borne y est entrée en 81! encore peu élevé le pourcentage de femmes!

Le sujet c'est ce que cette dame concocte avec Macron  en tant que première ministre ... et non son brillantissime parcours à vos yeux !

Si vous approuvez ses actions et son "charisme" à la Tatcher ... et bien c'est votre droit mais je ne suis pas signataire !

Bonne soirée

  • Like 2
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Membre, 77ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 26 290 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, G2LLOQ a dit :

Le 19 janvier  , ces milliers de personnes dans les rues ,  qui crachent par terre , jettent leurs mégots , urinent dans les coins ;  c'est inadmissible  ! il faudrait les obliger a nettoyer le parcours  !!  tout ça pour quoi  ?   :diablo:  

et ça vous fait rire  ................:bravo:

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Membre, Posté(e)
pluc89 Membre 12 510 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, hubert.de.montcalm a dit :

 

Il y a 1 heure, pluc89 a dit :

Pas de réaction hostile à l'article 1. Passons au suivant qui me laisse dubitatif.

INDEX SENIORS :

 

  • Le présent article prévoit la création d’un index seniors qui a pour objectif d’objectiver la place des seniors en entreprise, d’assurer la transparence en matière de gestion des âges et de valoriser les bonnes pratiques en la matière ;

     

  • Cet index seniors rend obligatoire la publication par les entreprises d’au moins 300 salariés des indicateurs de suivi de la politique menée en matière de recrutement et de maintien en emploi.

     

  • Les entreprises devront rendre public l’ensemble des indicateurs, par une communication externe et au sein de l’entreprise et les transmettre également au ministère chargé du travail ;

     

L’absence de publication de cet index sera sanctionnée par le versement par l’entreprise d’une pénalité assise sur un pourcentage de la masse salariale. Son produit sera affecté à la CNAV.

 

 

Est-ce bien réaliste ?

 

Développer  

Fichtre

Non, pas très, c'est dans l'ère du tant !

Réalistement

hub'

Et surtout, le nombre de salariés pris comme critère d'application de cette disposition ne tient pas compte de la nature des métiers. La possibilité, voire l'intérêt, de faire travailler des séniors est différente selon le secteur, et dans un même secteur du poste occupé.

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Membre, 80ans Posté(e)
Clavier Membre 2 677 messages
Maitre des forums‚ 80ans‚
Posté(e)
Je pense que cette réforme est nécessaire et que nous devons payer pour notre immonde péché qui a été d'élire le foutriquet en lieu et place de la madone aux chats..... !
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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 280 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Clavier a dit :
Je pense que cette réforme est nécessaire et que nous devons payer pour notre immonde péché qui a été d'élire le foutriquet en lieu et place de la madone aux chats..... !

Rédemption promise pour 2027. :ange2:

  • Haha 1
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Membre, 70ans Posté(e)
petirobert Membre 6 976 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, ouest35 a dit :

Le sujet c'est ce que cette dame concocte avec Macron  en tant que première ministre ... et non son brillantissime parcours à vos yeux !

Si vous approuvez ses actions et son "charisme" à la Tatcher ... et bien c'est votre droit mais je ne suis pas signataire !

Bonne soirée

en plus sa voix,   je n arrive pas à la supporter , elle aurait du faire des efforts pour l améliorer . 

 un petit sujet sur la voix des femmes qui font de la politique, qui peut être préjudiciable .

Pourtant, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, une femme, Yaël Braun-Pivet, est présidente de l’Assemblée nationale. Le "Premier ministre" est une femme : Elisabeth Borne, la seule depuis Edith Cresson. Mais avoir un poste de premier plan n’évite pas les écueils dont les femmes sont encore trop souvent victimes. Elles font encore et toujours l’objet de vives critiques, symptôme du sexisme ordinaire qui existe dans nos sociétés. Et parmi ces critiques, il y a la voix. "Renvoyer des choses à des caractéristiques physiques, c’est dire au fond, que les femmes n’ont pas leur place ici. Elles ne peuvent pas changer leur voix, donc, si leur voix est insupportable, ça voudrait dire qu’elles ne devraient pas être là", s’insurge Sandrine Rousseau.

"Voix de camée, marchande de poisson"…

Selon les stéréotypes de la féminité, la femme doit avoir une voix souple, douce, claire, enveloppante, une voix ni trop forte, ni trop aigüe. Surtout pas criarde... mais pas trop grave non plus. Lorsqu’elle a été nommée porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire a fait l’objet d’une montagne de remarques désobligeantes sur les réseaux sociaux au sujet de sa voix grave et voilée : "marchande de poisson", "voix de camée", "cigarettes et petit whisky dans la voix", on en passe et des pires. Elle ne restera que quelques semaines à ce poste avant d'être remerciée. Privée de porter la voix du gouvernement, elle sera remplacée par Olivier Véran.
Pourtant, la voix d’Olivia Grégoire symbolise une tendance qui n’a cessé de progresser depuis les années 50 : la fréquence de la voix des femmes a baissé d’environ d’une cinquantaine hertz, elle est de plus en plus grave. Si l’on veut résumer par un procédé simpliste : elle se rapproche de celle des hommes. Or, une voix grave serait associée dans l’imaginaire collectif à l’autorité, la force, la confiance… Autant de caractéristiques que certains diraient typiquement masculins. "Les femmes ont tendance à vouloir avoir la voix plus grave, c’est une nécessité car les hommes ont la voix plus grave", nous explique Martine Guillaud, coach vocale et prise de parole.

Une étude américaine a montré qu’en politique, les électeurs ont tendance à voter plus facilement pour un ou une candidate avec la voix grave. En politique, pour se faire entendre, il faudrait parler "comme un homme". Valérie Pécresse estime que "la voix joue beaucoup dans la persuasion". Elle déclare dans On a les politiques qu’on mérite : "nombreuses sont les femmes qui ont ces voix aigües, éprouvantes pour faire de la politique. La mienne est plutôt grave, j’ai de la chance de ce côté-là". Avant d’ajouter : "Mais cela reste compliqué, cela ne donne pas la même autorité, selon que vous avez du coffre ou pas". Cela ne fait pas tout, car même si l'autorité et les compétences sont là, il y a toujours matière à critiques. "Un homme, on l’emmerde moins parce qu’on ne sait pas encore posée la question de savoir qu’est-ce qu’un homme en politique. On parle de posture et de connaissance. On est sur le fond. Une femme, il faut inévitablement qu’elle ait le fond qui soit aligné sur la forme. La femme politique on la descend, parce que c’est facile de la descendre", regrette Martine Guillaud. Cette dernière intervient auprès des députés de l’Assemblée Nationale où "80 % des demandes des députés qui font appel à ses services sont des femmes".

 “Matignon ça vous tente ?” : quand Emmanuel Macron a “humilié” Valérie Pécresse

thumbnail.jpg © Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

Misogynie ordinaire et procès en illégitimité

Elisabeth Borne n’a jamais souffert de l’image de manque d’autorité. Mais, lors de ses prises de parole, elle fait l’objet de remarques sur sa voix notamment sur les réseaux sociaux. "Métallique", "froide", "automatisée", "monocorde", "désincarnée", "robotique", peut-on y lire. Ian Brossat du Parti communiste estime qu’elle a un "ton de répondeur téléphonique". Pour Luc Ferry, "dès qu’elle ouvre la bouche, on a envie de dormir". Une manière, inconsciente ou non, de décrédibiliser la parole des dirigeantes politiques. N’a-t-on pas dit de Margaret Thatcher qu’elle avait une voix stridente de "femme au foyer". Avant d’accéder au poste de Premier ministre, elle a d’ailleurs dû apprendre à changer le ton et le timbre de sa voix. Un changement spectaculaire. Pour cela, elle a même fait appel à un acteur et un coach pour apprendre à moduler sa voix. C’est avec une nouvelle diction, une nouvelle élocution, une voix plus grave et "plus harmonieuse" qu’elle devient alors Première ministre.

"Etre une femme-, c’est compliqué dans un hémicycle. Il y a plus de codes vestimentaires, heureusement, mais la femme cherche sa place", souligne Martine Guillaud. S’il y a un lieu où de nombreuses polémiques sexistes éclatent, c’est à l’Assemblée nationale. Et il ne s’agit pas seulement de tenues vestimentaires. La député de la France Insoumise Mathilde Panot a été qualifiée de « poissonnière ». Une image sexiste qui, dans l’inconscient collectif, rappelle une femme incapable de tenir sa voix et ne tient pas en place. En 2013, des caquètements se font entendre lorsque Véronique Massoneau (EELV) prend la parole. En 2017, quand elle s’exprime dans l’Hémicycle, la député LREM Alice Thourot est perturbée par des bruits de basse-cour. Un de ses collègues imite le cri des chèvres. Jean-Luc Mélenchon dénonce alors de la "misogynie ordinaire" de l’Assemblée nationale.

Derrière ces bruitages qui se font entendre ponctuellement se cache un procès en illégitimité, d’autant plus que la parité est loin d’être acquise. Après les dernières élections législatives, on dénombre 215 députés femmes. Depuis des décennies de progrès relatifs, c’est la première fois que le nombre d’élues diminue. L’hémicycle est largement dominé par les hommes. Le seul moment où elles sont en majorité, ce sont pendant les séances de nuit. Toutefois, elles restent silencieuses. Clotilde Valter du PS témoignait en 2013 dans L’Express : "Elles parlent peu, les rapporteurs des textes sont presque systématiquement des hommes… Mais ce sont pourtant bien les femmes qui font le job et qui viennent voter des textes parfois peu excitants à 23 heures".

"Rester telles que nous sommes "

Trop ou pas assez, bavardes ou muettes. Les voix et la parole des femmes semblent toujours critiquées. "Elles irritent car elles dérangent la norme masculine", jugeait Clémentine Autain dans les colonnes de Libération, le 3 août dernier. Sandrine Rousseau abonde : "la politique en France est un monde d’homme créé par les hommes pour les hommes qui n’ont jamais donné aux femmes, une voix au chapitre". Malgré tout, Yaël Braun-Pivet note un changement et constate que si les attaques sexistes existent toujours dans l’arène politique. "Elles sont objectivement de plus en plus réduites et elles doivent disparaître de la scène politique", nous dit-elle. Citant Simone Veil, elle aspire à ce que les femmes politiques soient prises en compte, avec leurs différences, sans devoir s’adapter aux modèles masculins. "Notre revendication, c’est de rester nous-mêmes et de ne pas avoir à nous adapter, ni dans nos tenues, ni dans nos comportements, ni dans nos intonations de voix… On est là en tant que femme, et on reflète, comme bien d’autres, la diversité de la société. Donc nous devons rester telles que nous sommes".

 

 


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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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Plus le gouvernement s'explique sur sa réforme, plus les opposants sont nombreux.:mouai:

Moi je serais eux, je la fermerais...:sleep:

  • Haha 1
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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, petirobert a dit :

en plus sa voix,   je n arrive pas à la supporter , elle aurait du faire des efforts pour l améliorer . 

 un petit sujet sur la voix des femmes qui font de la politique, qui peut être préjudiciable .

Pourtant, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, une femme, Yaël Braun-Pivet, est présidente de l’Assemblée nationale. Le "Premier ministre" est une femme : Elisabeth Borne, la seule depuis Edith Cresson. Mais avoir un poste de premier plan n’évite pas les écueils dont les femmes sont encore trop souvent victimes. Elles font encore et toujours l’objet de vives critiques, symptôme du sexisme ordinaire qui existe dans nos sociétés. Et parmi ces critiques, il y a la voix. "Renvoyer des choses à des caractéristiques physiques, c’est dire au fond, que les femmes n’ont pas leur place ici. Elles ne peuvent pas changer leur voix, donc, si leur voix est insupportable, ça voudrait dire qu’elles ne devraient pas être là", s’insurge Sandrine Rousseau.

"Voix de camée, marchande de poisson"…

Selon les stéréotypes de la féminité, la femme doit avoir une voix souple, douce, claire, enveloppante, une voix ni trop forte, ni trop aigüe. Surtout pas criarde... mais pas trop grave non plus. Lorsqu’elle a été nommée porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire a fait l’objet d’une montagne de remarques désobligeantes sur les réseaux sociaux au sujet de sa voix grave et voilée : "marchande de poisson", "voix de camée", "cigarettes et petit whisky dans la voix", on en passe et des pires. Elle ne restera que quelques semaines à ce poste avant d'être remerciée. Privée de porter la voix du gouvernement, elle sera remplacée par Olivier Véran.
Pourtant, la voix d’Olivia Grégoire symbolise une tendance qui n’a cessé de progresser depuis les années 50 : la fréquence de la voix des femmes a baissé d’environ d’une cinquantaine hertz, elle est de plus en plus grave. Si l’on veut résumer par un procédé simpliste : elle se rapproche de celle des hommes. Or, une voix grave serait associée dans l’imaginaire collectif à l’autorité, la force, la confiance… Autant de caractéristiques que certains diraient typiquement masculins. "Les femmes ont tendance à vouloir avoir la voix plus grave, c’est une nécessité car les hommes ont la voix plus grave", nous explique Martine Guillaud, coach vocale et prise de parole.

Une étude américaine a montré qu’en politique, les électeurs ont tendance à voter plus facilement pour un ou une candidate avec la voix grave. En politique, pour se faire entendre, il faudrait parler "comme un homme". Valérie Pécresse estime que "la voix joue beaucoup dans la persuasion". Elle déclare dans On a les politiques qu’on mérite : "nombreuses sont les femmes qui ont ces voix aigües, éprouvantes pour faire de la politique. La mienne est plutôt grave, j’ai de la chance de ce côté-là". Avant d’ajouter : "Mais cela reste compliqué, cela ne donne pas la même autorité, selon que vous avez du coffre ou pas". Cela ne fait pas tout, car même si l'autorité et les compétences sont là, il y a toujours matière à critiques. "Un homme, on l’emmerde moins parce qu’on ne sait pas encore posée la question de savoir qu’est-ce qu’un homme en politique. On parle de posture et de connaissance. On est sur le fond. Une femme, il faut inévitablement qu’elle ait le fond qui soit aligné sur la forme. La femme politique on la descend, parce que c’est facile de la descendre", regrette Martine Guillaud. Cette dernière intervient auprès des députés de l’Assemblée Nationale où "80 % des demandes des députés qui font appel à ses services sont des femmes".

 “Matignon ça vous tente ?” : quand Emmanuel Macron a “humilié” Valérie Pécresse

thumbnail.jpg © Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

Misogynie ordinaire et procès en illégitimité

Elisabeth Borne n’a jamais souffert de l’image de manque d’autorité. Mais, lors de ses prises de parole, elle fait l’objet de remarques sur sa voix notamment sur les réseaux sociaux. "Métallique", "froide", "automatisée", "monocorde", "désincarnée", "robotique", peut-on y lire. Ian Brossat du Parti communiste estime qu’elle a un "ton de répondeur téléphonique". Pour Luc Ferry, "dès qu’elle ouvre la bouche, on a envie de dormir". Une manière, inconsciente ou non, de décrédibiliser la parole des dirigeantes politiques. N’a-t-on pas dit de Margaret Thatcher qu’elle avait une voix stridente de "femme au foyer". Avant d’accéder au poste de Premier ministre, elle a d’ailleurs dû apprendre à changer le ton et le timbre de sa voix. Un changement spectaculaire. Pour cela, elle a même fait appel à un acteur et un coach pour apprendre à moduler sa voix. C’est avec une nouvelle diction, une nouvelle élocution, une voix plus grave et "plus harmonieuse" qu’elle devient alors Première ministre.

"Etre une femme-, c’est compliqué dans un hémicycle. Il y a plus de codes vestimentaires, heureusement, mais la femme cherche sa place", souligne Martine Guillaud. S’il y a un lieu où de nombreuses polémiques sexistes éclatent, c’est à l’Assemblée nationale. Et il ne s’agit pas seulement de tenues vestimentaires. La député de la France Insoumise Mathilde Panot a été qualifiée de « poissonnière ». Une image sexiste qui, dans l’inconscient collectif, rappelle une femme incapable de tenir sa voix et ne tient pas en place. En 2013, des caquètements se font entendre lorsque Véronique Massoneau (EELV) prend la parole. En 2017, quand elle s’exprime dans l’Hémicycle, la député LREM Alice Thourot est perturbée par des bruits de basse-cour. Un de ses collègues imite le cri des chèvres. Jean-Luc Mélenchon dénonce alors de la "misogynie ordinaire" de l’Assemblée nationale.

Derrière ces bruitages qui se font entendre ponctuellement se cache un procès en illégitimité, d’autant plus que la parité est loin d’être acquise. Après les dernières élections législatives, on dénombre 215 députés femmes. Depuis des décennies de progrès relatifs, c’est la première fois que le nombre d’élues diminue. L’hémicycle est largement dominé par les hommes. Le seul moment où elles sont en majorité, ce sont pendant les séances de nuit. Toutefois, elles restent silencieuses. Clotilde Valter du PS témoignait en 2013 dans L’Express : "Elles parlent peu, les rapporteurs des textes sont presque systématiquement des hommes… Mais ce sont pourtant bien les femmes qui font le job et qui viennent voter des textes parfois peu excitants à 23 heures".

"Rester telles que nous sommes "

Trop ou pas assez, bavardes ou muettes. Les voix et la parole des femmes semblent toujours critiquées. "Elles irritent car elles dérangent la norme masculine", jugeait Clémentine Autain dans les colonnes de Libération, le 3 août dernier. Sandrine Rousseau abonde : "la politique en France est un monde d’homme créé par les hommes pour les hommes qui n’ont jamais donné aux femmes, une voix au chapitre". Malgré tout, Yaël Braun-Pivet note un changement et constate que si les attaques sexistes existent toujours dans l’arène politique. "Elles sont objectivement de plus en plus réduites et elles doivent disparaître de la scène politique", nous dit-elle. Citant Simone Veil, elle aspire à ce que les femmes politiques soient prises en compte, avec leurs différences, sans devoir s’adapter aux modèles masculins. "Notre revendication, c’est de rester nous-mêmes et de ne pas avoir à nous adapter, ni dans nos tenues, ni dans nos comportements, ni dans nos intonations de voix… On est là en tant que femme, et on reflète, comme bien d’autres, la diversité de la société. Donc nous devons rester telles que nous sommes".

 

 


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Diantre

Ce qui est vrai, c'est que le fait d'être premier ou première ministre d'un type comme Macron n'est point une sinécure !

Ce Narcisse a horreur que l'on lui fasse de l'ombre, remember le grand boxeur à la barbe désopilante (lol) à savoir Philippe, renvoyé à son port d'attache, le Havre, pour qu'il lui foute la paix (ouais, le havre de paix-lol) !

La pauvre Elisabeth a un job pas fastoche, c'est vrai aussi que ses postures rigides, et sa tronche "souriante" en ont fait un remède (ou une potion) contre l'amour, un "tas d'chair" (ptdr) à la francaoui, ou plutôt "nooooooooooonnnnn", en imitant Gerra imitant franfran toutmou !

Fin de la récréation, et retour à cette commedia dell'arte d'une réforme compromise, et à la fois khon et promise, mais de plus en plus mal barrée !

Indiscutablement (donc)

hub'

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hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
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il y a 9 minutes, hubert.de.montcalm a dit :

Diantre

Ce qui est vrai, c'est que le fait d'être premier ou première ministre d'un type comme Macron n'est point une sinécure !

Ce Narcisse a horreur que l'on lui fasse de l'ombre, remember le grand boxeur à la barbe désopilante (lol) à savoir Philippe, renvoyé à son port d'attache, le Havre, pour qu'il lui foute la paix (ouais, le havre de paix-lol) !

La pauvre Elisabeth a un job pas fastoche, c'est vrai aussi que ses postures rigides, et sa tronche "souriante" en ont fait un remède (ou une potion) contre l'amour, un "tas d'chair" (ptdr) à la francaoui, ou plutôt "nooooooooooonnnnn", en imitant Gerra imitant franfran toutmou !

Fin de la récréation, et retour à cette commedia dell'arte d'une réforme compromise, et à la fois khon et promise, mais de plus en plus mal barrée !

Indiscutablement (donc)

hub'

Addendum
Tiens, cerise sur le Gâteau qui se gâte, les opposants à la réforme, selon un sondage du matin sont à présent 72 %, presque trois français sur 4, à être opposés au texte, et 74 % pensent qu'elle est injuste !
On a vraiment des amateurs aux manettes, et le grand vizir élyséen à tout d'un enfant de choeur (ptdr) !
Mais bon, au final, elle va peut-être passer, cette réforme, qui sait !
Incroyablement
hub'

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ouest35 Membre 28 208 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Il y a 2 heures, petirobert a dit :

en plus sa voix,   je n arrive pas à la supporter , elle aurait du faire des efforts pour l améliorer . 

 un petit sujet sur la voix des femmes qui font de la politique, qui peut être préjudiciable .

Pourtant, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, une femme, Yaël Braun-Pivet, est présidente de l’Assemblée nationale. Le "Premier ministre" est une femme : Elisabeth Borne, la seule depuis Edith Cresson. Mais avoir un poste de premier plan n’évite pas les écueils dont les femmes sont encore trop souvent victimes. Elles font encore et toujours l’objet de vives critiques, symptôme du sexisme ordinaire qui existe dans nos sociétés. Et parmi ces critiques, il y a la voix. "Renvoyer des choses à des caractéristiques physiques, c’est dire au fond, que les femmes n’ont pas leur place ici. Elles ne peuvent pas changer leur voix, donc, si leur voix est insupportable, ça voudrait dire qu’elles ne devraient pas être là", s’insurge Sandrine Rousseau.

"Voix de camée, marchande de poisson"…

Selon les stéréotypes de la féminité, la femme doit avoir une voix souple, douce, claire, enveloppante, une voix ni trop forte, ni trop aigüe. Surtout pas criarde... mais pas trop grave non plus. Lorsqu’elle a été nommée porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire a fait l’objet d’une montagne de remarques désobligeantes sur les réseaux sociaux au sujet de sa voix grave et voilée : "marchande de poisson", "voix de camée", "cigarettes et petit whisky dans la voix", on en passe et des pires. Elle ne restera que quelques semaines à ce poste avant d'être remerciée. Privée de porter la voix du gouvernement, elle sera remplacée par Olivier Véran.
Pourtant, la voix d’Olivia Grégoire symbolise une tendance qui n’a cessé de progresser depuis les années 50 : la fréquence de la voix des femmes a baissé d’environ d’une cinquantaine hertz, elle est de plus en plus grave. Si l’on veut résumer par un procédé simpliste : elle se rapproche de celle des hommes. Or, une voix grave serait associée dans l’imaginaire collectif à l’autorité, la force, la confiance… Autant de caractéristiques que certains diraient typiquement masculins. "Les femmes ont tendance à vouloir avoir la voix plus grave, c’est une nécessité car les hommes ont la voix plus grave", nous explique Martine Guillaud, coach vocale et prise de parole.

Une étude américaine a montré qu’en politique, les électeurs ont tendance à voter plus facilement pour un ou une candidate avec la voix grave. En politique, pour se faire entendre, il faudrait parler "comme un homme". Valérie Pécresse estime que "la voix joue beaucoup dans la persuasion". Elle déclare dans On a les politiques qu’on mérite : "nombreuses sont les femmes qui ont ces voix aigües, éprouvantes pour faire de la politique. La mienne est plutôt grave, j’ai de la chance de ce côté-là". Avant d’ajouter : "Mais cela reste compliqué, cela ne donne pas la même autorité, selon que vous avez du coffre ou pas". Cela ne fait pas tout, car même si l'autorité et les compétences sont là, il y a toujours matière à critiques. "Un homme, on l’emmerde moins parce qu’on ne sait pas encore posée la question de savoir qu’est-ce qu’un homme en politique. On parle de posture et de connaissance. On est sur le fond. Une femme, il faut inévitablement qu’elle ait le fond qui soit aligné sur la forme. La femme politique on la descend, parce que c’est facile de la descendre", regrette Martine Guillaud. Cette dernière intervient auprès des députés de l’Assemblée Nationale où "80 % des demandes des députés qui font appel à ses services sont des femmes".

 “Matignon ça vous tente ?” : quand Emmanuel Macron a “humilié” Valérie Pécresse

thumbnail.jpg © Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

Misogynie ordinaire et procès en illégitimité

Elisabeth Borne n’a jamais souffert de l’image de manque d’autorité. Mais, lors de ses prises de parole, elle fait l’objet de remarques sur sa voix notamment sur les réseaux sociaux. "Métallique", "froide", "automatisée", "monocorde", "désincarnée", "robotique", peut-on y lire. Ian Brossat du Parti communiste estime qu’elle a un "ton de répondeur téléphonique". Pour Luc Ferry, "dès qu’elle ouvre la bouche, on a envie de dormir". Une manière, inconsciente ou non, de décrédibiliser la parole des dirigeantes politiques. N’a-t-on pas dit de Margaret Thatcher qu’elle avait une voix stridente de "femme au foyer". Avant d’accéder au poste de Premier ministre, elle a d’ailleurs dû apprendre à changer le ton et le timbre de sa voix. Un changement spectaculaire. Pour cela, elle a même fait appel à un acteur et un coach pour apprendre à moduler sa voix. C’est avec une nouvelle diction, une nouvelle élocution, une voix plus grave et "plus harmonieuse" qu’elle devient alors Première ministre.

"Etre une femme-, c’est compliqué dans un hémicycle. Il y a plus de codes vestimentaires, heureusement, mais la femme cherche sa place", souligne Martine Guillaud. S’il y a un lieu où de nombreuses polémiques sexistes éclatent, c’est à l’Assemblée nationale. Et il ne s’agit pas seulement de tenues vestimentaires. La député de la France Insoumise Mathilde Panot a été qualifiée de « poissonnière ». Une image sexiste qui, dans l’inconscient collectif, rappelle une femme incapable de tenir sa voix et ne tient pas en place. En 2013, des caquètements se font entendre lorsque Véronique Massoneau (EELV) prend la parole. En 2017, quand elle s’exprime dans l’Hémicycle, la député LREM Alice Thourot est perturbée par des bruits de basse-cour. Un de ses collègues imite le cri des chèvres. Jean-Luc Mélenchon dénonce alors de la "misogynie ordinaire" de l’Assemblée nationale.

Derrière ces bruitages qui se font entendre ponctuellement se cache un procès en illégitimité, d’autant plus que la parité est loin d’être acquise. Après les dernières élections législatives, on dénombre 215 députés femmes. Depuis des décennies de progrès relatifs, c’est la première fois que le nombre d’élues diminue. L’hémicycle est largement dominé par les hommes. Le seul moment où elles sont en majorité, ce sont pendant les séances de nuit. Toutefois, elles restent silencieuses. Clotilde Valter du PS témoignait en 2013 dans L’Express : "Elles parlent peu, les rapporteurs des textes sont presque systématiquement des hommes… Mais ce sont pourtant bien les femmes qui font le job et qui viennent voter des textes parfois peu excitants à 23 heures".

"Rester telles que nous sommes "

Trop ou pas assez, bavardes ou muettes. Les voix et la parole des femmes semblent toujours critiquées. "Elles irritent car elles dérangent la norme masculine", jugeait Clémentine Autain dans les colonnes de Libération, le 3 août dernier. Sandrine Rousseau abonde : "la politique en France est un monde d’homme créé par les hommes pour les hommes qui n’ont jamais donné aux femmes, une voix au chapitre". Malgré tout, Yaël Braun-Pivet note un changement et constate que si les attaques sexistes existent toujours dans l’arène politique. "Elles sont objectivement de plus en plus réduites et elles doivent disparaître de la scène politique", nous dit-elle. Citant Simone Veil, elle aspire à ce que les femmes politiques soient prises en compte, avec leurs différences, sans devoir s’adapter aux modèles masculins. "Notre revendication, c’est de rester nous-mêmes et de ne pas avoir à nous adapter, ni dans nos tenues, ni dans nos comportements, ni dans nos intonations de voix… On est là en tant que femme, et on reflète, comme bien d’autres, la diversité de la société. Donc nous devons rester telles que nous sommes".

 

 


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Bah là n'est pas la question ... et c'est porter  un jugement sur la personne mais dans le temps présent c'est ce qu'elle fait sous la "dictée" du Président dont elle est la parfaite porte valise ... et fusible ... C'est elle qui est sur un fauteuil éjectable en cas de faillite de la Réforme ... et non le Président ! Mais je pense que c'est de bon coeur qu'elle joue ce rôle il doit y avoir d'alléchantes perspectives de suite de carrière dans le contrat ! :D

 

Modifié par ouest35
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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
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Il y a 2 heures, hubert.de.montcalm a dit :

Addendum
Tiens, cerise sur le Gâteau qui se gâte, les opposants à la réforme, selon un sondage du matin sont à présent 72 %, presque trois français sur 4, à être opposés au texte, et 74 % pensent qu'elle est injuste !
On a vraiment des amateurs aux manettes, et le grand vizir élyséen à tout d'un enfant de choeur (ptdr) !
Mais bon, au final, elle va peut-être passer, cette réforme, qui sait !
Incroyablement
hub'

Addendum bis

Pour info, le Conseil d'Orientation des Retraites ( donc ni moi, ni les syndicats, ni les politiques) a donné parmi les pistes envisagées une augmentation des cotisations moyennes employeur + salariales de 5 euros par mois, c'est a dire une valorisation des caisses de retraite de 10 euros en moyenne par fiche de paie et par mois pour arriver à l'équilibre en 2030, cette poste a été balayée sans aucune discussion par le MEDEF qui refuse toute augmentation des cotisations employeur et macron a aussitôt fermé la porte a cette piste !
De toute évidence, Macron veut aller bien plus loin que l'équilibre, il veut créer une perspective excédentaire afin de diminuer les cotisations employeur , de la même manière qu'il l'envisage sur l'assurance chômage, et évidemment sur le dos des salariés qui ne bénéficieront pas naturellement des mêmes prestations sociales
Mais 70% des français ne sont pas dupes de ces manœuvres, et en toute honnêteté parmi les 30% favorables a cette réforme, il y a bien 20% de retraités ou quasi, il reste 10% favorables et impactés, et c'est l'annonce d'un fiasco total avec le 31 janvier une mobilisation monstre, lycéens , étudiants etc....

Enfin, c'est mon avis que je partage, à défaut de convaincre les p'tites têtes qui se baladent céans (race en voie d'extinction de voix de garage, ptdr)

Ridiculement

hub'

 

 

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