Délégation de service public : quand les services rentables sont livrés au privé

L’eau, les transports, les loisirs, le stationnement, rares sont les services liés à la puissance publique échappant à une externalisation vers le privé, à travers les délégations de services publics. Pour certaines entreprises comme Vinci, Veolia ou Eiffage, c’est une manne financière colossale gracieusement octroyée par un État plus beaucoup plus économe lorsqu’il s’agit des dépenses sociales. Isabelle Jarjaille, journaliste indépendante et auteure de « Services publics délégués au privé, à qui profite le deal » a mené l’enquête et répondu à nos questions.

https://rapportsdeforce.fr/politique/delegation-de-service-public-quand-les-services-rentables-sont-livres-au-prive-05301922

Bonjour, oui en effet cela forme un triste exemple de ce que peut être l'idéologie buttée. Un manque à gagner pour l'Etat imposé par via l'union européenne par une poignée de libéraux, alors qu'il n'y avait politiquement aucune raison de le faire, sinon servir l'intérêt de quelques entreprises. 

Et une fois passé au privé, ces services deviennent souvent des sources de mécontentement qui voient le tarif des prestations augmenter et la qualité des service baisser ...

Le Service Public est débordé; comprenez-vous ?

il y a 33 minutes, pila a dit :

Le Service Public est débordé; comprenez-vous ?

Ben non ...
Les moyens que tu mets dans le privé, tu pourrais les mettre pour augmenter les effectifs du public.

il y a 3 minutes, Pheldwyn a dit :

Ben non ...
Les moyens que tu mets dans le privé, tu pourrais les mettre pour augmenter les effectifs du public.

Vous n'avez vraiment pas la tête sur les épaules ! Au 18ème siècle, l'Etat s'est ruiné à verser des pensions à tort et à travers. Au 20ème, il s'épuise à soutenir une Fonction Publique en sureffectif !

"Ils n'ont rien compris ni rien appris". Un politicien au retour des émigrés royalistes en 1814-1815.

il y a 14 minutes, pila a dit :

Vous n'avez vraiment pas la tête sur les épaules !

Mais qui parle de pensions ?

Le principe des délégations de services publics, c'est de payer des boîtes privées pour assurer une tâche : il s'agit donc d'une dépense public, de fait. La question est de savoir de quelle manière dépenser cet investissement pour arriver au résultat escompté.

Surtout que, comme cela a été dit, on délègue souvent les parties rentables ... dont les recettes ne reviennent pas au public.

Ce qui fait qu'un organisme qui pouvait compter sur un certains équilibrage de ses dépenses sur certains secteurs par ses recettes sur d'autres, se retrouve à ne plus gérer que des services non rentables, augmentant de fait le coût nécessaire.

Les pensions aux nobles étaient aussi des dépenses publiques ! Des pensions versées à des gens qui ne foutaient majoritairement de leur existence.

Il y a 5.500.000 personnes payées par l'argent public dans ce pays. Il y a une organisation de merde au niveau de l'Etat et des collectivités. Des systèmes informatiques onéreux et sous-employés. Vous approuvez ? Vous êtes pour la marche à la Mort ?

il y a une heure, pila a dit :

Le Service Public est débordé; comprenez-vous ?

Non ! Et vous ? Le service public de l'eau, par exemple, a pour fonction de servir l'eau, un bien commun indispensable  à toute vie végétale, animale et humaine et ce sur tout le territoire ! Qui peut mieux, qu'un service public, servir également tous les français , toutes les entreprises ... Un service public doit être géré DEMOCRATIQUEMENT pour l'intérêt de tous ! Qu'est-ce qui pourrait empêcher ça ? 

Dans un service 100% public, le contribuable paye in fine des travailleurs.

Quand le service public est délégué à une entreprise capitaliste, le contribuable paye in fine la paye des travailleurs + les dividendes des capitalistes.

Il en résulte que (options cumulables) :

- le service coûte plus cher au contribuable

- les travailleurs sont moins bien payés

- les investissements passent à la trappe. À terme : le service est de moins bonne qualité

La délégation de service public est une forme de privatisation, ou du moins poursuit le même objectif : accroître l’étendue des activités humaines sous le contrôle des capitalistes, accroître le pouvoir et les revenus des capitalistes.

Il y a 1 heure, Pheldwyn a dit :

Ben non ...
Les moyens que tu mets dans le privé, tu pourrais les mettre pour augmenter les effectifs du public.

Ce qui revient à augmenter encore le nombre des fonctionnaires ... Ne pas oublier ce que Clémenceau disait : "La France est un pays très fertile : on y plante des fonctionnaires, et il pousse des impôts" ....

Sauf que ces entreprises sont là pour faire du profit, pas l'Etat. Si elles se comportaient de manière raisonnable, il n'y aurait pas débat. Ce n'est pas le cas : les tarifs sont odieux.

Il y a 1 heure, Alexterieur a dit :

Ce qui revient à augmenter encore le nombre des fonctionnaires ... 

Ce qui ne serait pas choquant, vu le nombre qu'il nous manque dans la santé, la justice, l'éducation, la police ...
Je sais que le mode est de dire que l'on a trop de fonctionnaires, mais il suffit d'ouvrir les yeux pour s'apercevoir que c'est tout l'inverse.

Il y a 3 heures, pila a dit :

Il y a une organisation de merde au niveau de l'Etat et des collectivités. Des systèmes informatiques onéreux et sous-employés. Vous approuvez ? 

Je n'approuve absolument pas : au contraire, il faut réformer et mettre des moyens.

Les systèmes informatiques onéreux ?? En général, c'est surtout des systèmes datés .. forcément sous-employés.

Il y a 4 heures, LouiseAragon a dit :

Non ! Et vous ? Le service public de l'eau, par exemple, a pour fonction de servir l'eau, un bien commun indispensable  à toute vie végétale, animale et humaine et ce sur tout le territoire ! Qui peut mieux, qu'un service public, servir également tous les français , toutes les entreprises ... Un service public doit être géré DEMOCRATIQUEMENT pour l'intérêt de tous ! Qu'est-ce qui pourrait empêcher ça ? 

Pila répète sa rengaine à longueur de forum et il ne voit les services publics qu'en sureffectif. Cet opinion, qui n'est jamais étayée est pourtant si classique et si répandue qu'elle peut être sortie à propos de n'importe quel sujet. 

Cela ne fait jamais avancer aucune discussion, mais c'est un tag comme un autre.

L'Etat lui-même a cette obsession : réduire les effectifs. Une partie des français partageant les idées éclairées de Pila sera peut-être ravie. Mais la perte de l'intérêt général comme objectif numéro un est à questionner. Une société privée aura comme objectif numéro un de dégager un maximum de bénéfices, qui ne seront pas proportionnels au service rendu. La logique du public et la logique du privé ne sont pas les mêmes et il ne faut surtout pas l'oublier.

il y a une heure, CAL26 a dit :

L'Etat lui-même a cette obsession : réduire les effectifs. Une partie des français partageant les idées éclairées de Pila sera peut-être ravie. Mais la perte de l'intérêt général comme objectif numéro un est à questionner. Une société privée aura comme objectif numéro un de dégager un maximum de bénéfices, qui ne seront pas proportionnels au service rendu.

Tout dépend du niveau de concurrence, si c'est un monopole qui remplace le monopole public oui c'est alors aussi pourri mais pour d'autres raisons

il y a une heure, CAL26 a dit :

 

La logique du public et la logique du privé ne sont pas les mêmes et il ne faut surtout pas l'oublier.

 

Le problème du monopole c'est que public ou privé il finit toujours par être déplaisant pour l'usager . Pour ma part je préfère de loin le service offert par Orange à celui de FT .

Il y a 15 heures, DroitDeRéponse a dit :

Tout dépend du niveau de concurrence, si c'est un monopole qui remplace le monopole public oui c'est alors aussi pourri mais pour d'autres raisons

Monopole ou pas, le seul objectif d'une société privée est de dégager un bénéfice.

Il y a 2 heures, Pheldwyn a dit :

Monopole ou pas, le seul objectif d'une société privée est de dégager un bénéfice.

Le monopole étatique idem, qu'il soit politique ou autre . L'absence de contre-réaction concurrentielle génère au final une dérive qui se termine rarement au bénéfice de l'usager, puisqu'il n'a pas le choix .