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L'euthanasie et le suicide assisté


armide

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Membre, Posté(e)
armide Membre 259 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le Conseil Economique, social et environnemental (CESE) propose de légaliser euthanasie et suicide assisté.

Beaucoup demandent une loi autorisant ceux et celles qui souhaiteraient partir, entourés des leurs, à le faire.

Pour eux, il ne s'agit pas de suicide, mais de mettre fin à ses jours et de partir debout. C'est un paradoxe, mais donner le droit de partir à ces personnes-là pourrait bien leur donner l'envie de rester; Car donner le droit de mourir ne fait pas mourir. Cela rassure sur la mort.

Les gens âgés n'ont pas peur de mourir : elles ont peur de mal mourir et l'on meurt mal en France car les services de soins palliatifs sont quasi inexistants dans nos hôpitaux faute de lits, de médecins, d'infirmières, d'aides-soignantes.

Le maintien médicalisé à domicile, n'en parlons pas, il n'existe pas.

Evidemment l'Eglise catholique et sa hiérarchie sont vent debout contre en raison de sa doctrine 'C'est Dieu qui donne la vie, seul il peut la reprendre - Tu ne tueras point".

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Membre, 42ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Je suis totalement pour l'euthanasie et le suicide assisté. Que ce soit pour un jeune, une personne âgée ou un malade.

Malheureusement beaucoup de médecins et infirmiers privilégient la vie du patient quoi qu'il en coûte même si le patient veut mourir, souffre,... !!! Pour ma part, ils devraient être poursuivi pour acharnement et contre l'avis de la personne !!!
Mais bon, nous sommes en France et les avocats des médecins feront tout pour les défendre même contre l'avis du patient !!!

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 79ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 11 038 messages
79ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Yoannbzh a dit :

Je suis totalement pour l'euthanasie et le suicide assisté. Que ce soit pour un jeune, une personne âgée ou un malade.

:pap:   Et moi je suis totalement contre .... Légiférer sur ces sujets ...

 Ils se pratiquent régulièrement et depuis longtemps de façon illégale .... et c' est très bien comme ça . Si ceux qui le pratiquent prennent en conscience le risque de le faire c' est que , il faut vraiment le faire .

Si on légifère , ça sera une autorisation tacite à de nombreux abus qui ne manqueront pas d' arriver . Je me réfère à la loi Weil sur l' avortement qui était une bonne loi mais qui n' est pas appliquée dans son esprit .

Je suis favorable au principe mais totalement opposé à une législation ... Les choses doivent se passer dans le secret des familles avec le conseil des médecins et la justice pour trancher le cas échéant .

 

 

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Maurice Clampin a dit :

Je suis favorable au principe mais totalement opposé à une législation ... Les choses doivent se passer dans le secret des familles avec le conseil des médecins et la justice pour trancher le cas échéant .

 

pourquoi un médecin serait obligé de prendre des risques pour "suicider" un de ses patients en fin de vie pour une question d'absence de législation ? ...

 

 

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Nouveau, Posté(e)
Yenaldooshi Nouveau 5 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

si on le voit du coté de la volonté du personne , là chacun et tout libre de décider s'il veut mettre fin a sa vie , en revanche , on est tous condamné a mort , il faut juste savoir comment on peut survivre jusqu'au bout .parce que notre vie n'est plus apropos de nous , mais de tout l'entourage sauf nous , si on meurt , c'est qui vont vivre avec cette vérité et pas nous biensure.

c'est ma façon de voir le sujet de suicide or j'était avec quelqu'un qui a choisir de mettre fin sa vie et aussi dans l'autre position de essayer de le faire 3 fois , donc être dans les 2 places m 'a apprit que c'est même pas apropos de mettre en fin les choses , mais c'est plus que ça , et notre vie c'est pas la notre seulement 

mais , une personne qui decide de le faire on a plus le droit de l'arreter , or , c'est lui qui "souffre" et pas nous .

 

donc ça reste toujours un paradoxe !

 

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 664 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, armide a dit :

Le Conseil Economique, social et environnemental (CESE) propose de légaliser euthanasie et suicide assisté.

Beaucoup demandent une loi autorisant ceux et celles qui souhaiteraient partir, entourés des leurs, à le faire.

Pour eux, il ne s'agit pas de suicide, mais de mettre fin à ses jours et de partir debout. C'est un paradoxe, mais donner le droit de partir à ces personnes-là pourrait bien leur donner l'envie de rester; Car donner le droit de mourir ne fait pas mourir. Cela rassure sur la mort.

Les gens âgés n'ont pas peur de mourir : elles ont peur de mal mourir et l'on meurt mal en France car les services de soins palliatifs sont quasi inexistants dans nos hôpitaux faute de lits, de médecins, d'infirmières, d'aides-soignantes.

Le maintien médicalisé à domicile, n'en parlons pas, il n'existe pas.

Evidemment l'Eglise catholique et sa hiérarchie sont vent debout contre en raison de sa doctrine 'C'est Dieu qui donne la vie, seul il peut la reprendre - Tu ne tueras point".

Bien sûr le droit à l'euthanasie pour tous donnerait une valeur supplémentaire à la vie. Il est évident que très peu de personnes l'utiliseraient et cela rassurerait ceux qui ne l'utiliseraient jamais. 

L'état laïque qui est le notre pourrait admettre cela. S'il doit seulement se tenir à égale distance de toutes les religions, qu'il admette l'athéisme qui ne croit qu'au néant post-mortem et qu'il donne la possibilité de choisir de ne plus souffrir. Mais activement.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 11 heures, Maurice Clampin a dit :

:pap:   Et moi je suis totalement contre .... Légiférer sur ces sujets ...

 Ils se pratiquent régulièrement et depuis longtemps de façon illégale .... et c' est très bien comme ça . Si ceux qui le pratiquent prennent en conscience le risque de le faire c' est que , il faut vraiment le faire .

Si on légifère , ça sera une autorisation tacite à de nombreux abus qui ne manqueront pas d' arriver . Je me réfère à la loi Weil sur l' avortement qui était une bonne loi mais qui n' est pas appliquée dans son esprit .

Je suis favorable au principe mais totalement opposé à une législation ... Les choses doivent se passer dans le secret des familles avec le conseil des médecins et la justice pour trancher le cas échéant .

 

 

Pas de sous manteau , ça doit se faire légalement, avec une loi bien précise, là dessus pour que ce soit bien clair dans les esprits, après c'est aux familles ou à la personne concernée quand elle est consciente de décider ou non de l'euthanasie

ça fait trop longtemps que ça dure cette histoire, il faut que ce soit bien clair pour tout le monde, y 'en a marre de tergiverser :bad:

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Membre, 132ans Posté(e)
soisig Membre 30 391 messages
132ans‚
Posté(e)

Je trouve absurde que ça ne soit pas légalisé, comme ça l'est dans d'autres pays. A l'heure actuelle, seuls les valides ont la chance de pouvoir mourir dans la dignité, en se rendant dans ces pays. Les autres mourront dans des conditions indignes, dans la souffrance morale et physique.

 

La mort n'est pas illégale, je ne vois donc pas à quel titre les autres peuvent décider pour moi, de mes conditions de mort. 

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Membre, Directeur, Administrateur, 42ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 685 messages
42ans‚ Directeur, Administrateur,
Posté(e)

Euthanasie et suicide assisté, deux sujets très différents selon moi. L'un permet de mourir pour arrêter la souffrance ou pour l'éviter, l'autre permet de mourir parce que l'on a plus envie de vivre sans forcément qu'il y ait une raison particulière. L'euthanasie, je dis oui. Le suicide assisté, je dis non.

 

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 241 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, Yoannbzh a dit :

Je suis totalement pour l'euthanasie et le suicide assisté. Que ce soit pour un jeune, une personne âgée ou un malade.

Malheureusement beaucoup de médecins et infirmiers privilégient la vie du patient quoi qu'il en coûte même si le patient veut mourir, souffre,... !!! Pour ma part, ils devraient être poursuivi pour acharnement et contre l'avis de la personne !!!
Mais bon, nous sommes en France et les avocats des médecins feront tout pour les défendre même contre l'avis du patient !!!

Un médecin n'est pas formé a "tuer" mais a sauver des vie et à aider sans souffrance dans la mesure des moyens actuels à mourir ! Hippocrate ça vous dit quelque chose ?

Après vous savez personne ne nous oblige a nous soigner et rien n'entrave notre  choix de l' heure, lieu et moyen de notre mort  ! Non ?

Perso je fais confiance à mon entourage et le corps médical pour accéder à mes désirs !

Quelqu'un a dit que "les personnes âgées n'ont pas peur de mourir, mais c'est comment ..." Je puis confirmer ces dires ; vivre grabataire, sans sa tête, a la charge de ses enfants, ou de la communauté vous ne pensez pas que ça taraude ? Et ça c'est la loterie et je suis a l'inverse de Fuk euthanasie niet mais assistée oui sans aucun acharnement. Comme tout un chacun les personnes âgées redoutent la souffrance et l'handicap : la mort comme disait l'ami Jacques, la Belle affaire ... mais vieillir ???

 

 

 

Pour le plus du dimanche ... J'adoooore :)

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 179 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Un agonisant disait à son médecin : "Vous êtes un assassin si vous ne me tuez pas." Paradoxal.

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Nouveau, Posté(e)
Yenaldooshi Nouveau 5 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Talon 1 a dit :

Un agonisant disait à son médecin : "Vous êtes un assassin si vous ne me tuez pas." Paradoxal.

:clapping:

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Membre, Posté(e)
armide Membre 259 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cette réflexion est bizarre. Elle ne veut rien dire même sous forme de l'humour !

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 63 267 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Le 15/04/2018 à 10:27, ouest35 a dit :

Un médecin n'est pas formé a "tuer" mais a sauver des vie et à aider sans souffrance dans la mesure des moyens actuels à mourir ! Hippocrate ça vous dit quelque chose ?

Après vous savez personne ne nous oblige a nous soigner et rien n'entrave notre  choix de l' heure, lieu et moyen de notre mort  ! Non ?

Perso je fais confiance à mon entourage et le corps médical pour accéder à mes désirs !

Quelqu'un a dit que "les personnes âgées n'ont pas peur de mourir, mais c'est comment ..." Je puis confirmer ces dires ; vivre grabataire, sans sa tête, a la charge de ses enfants, ou de la communauté vous ne pensez pas que ça taraude ? Et ça c'est la loterie et je suis a l'inverse de Fuk euthanasie niet mais assistée oui sans aucun acharnement. Comme tout un chacun les personnes âgées redoutent la souffrance et l'handicap : la mort comme disait l'ami Jacques, la Belle affaire ... mais vieillir ???

 

 

 

Pour le plus du dimanche ... J'adoooore :)

C'est fou comme les photos de ces époques se ressemblent...j'ai les mêmes à la maison!

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Membre, Posté(e)
armide Membre 259 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On vient d'apprendre que les mouvements de jeunesse CHRETIENS se sont abstenus sur le vote positif DU CESE (Conseil économique et social) et que le représentant à cette assemblée des Associations familliales CATHOLIQUES a ,lui, voté pour l'euthanasie et le suicide assisté !

Le porte-parole de la Conférence des évêques de France a désavoué ces décisions qui évidemment sont non conformes à la doctrine de l'Eglise catholique qui y est absolument opposée.

Citation

 

 

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je me méfie de ce genre de choses comme de la peste, et je n'oublie pas l'histoire de cette jeune Belge dépressive de 23 ans qui avait obtenu le droit de se faire suicider médicalement à cause de sa dépression, et qui a renoncé 1 semaine avant l'heure prévue pour son exécution. Il faudrait, au mieux, une loi extrêmement coercitive, ne laissant le droit au suicide assistée qu'à des cas très précis de maladies douloureuses et incurables dont l'issue funeste est absolument certaine.

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)

Pour ce qui me concerne, je me pose beaucoup de question sur l'aspect très pragmatique des choses. L'euthanasie et le suicide assisté sont des actes irreversibles dont il convient de bien étudier tous les aspects avant que le legislateur prenne une décision, et on ne peut je pense se contenter d'aborder la question sur le plan de l'émotion, c'est à dire en se projetant soi même soit sur des cas particuliers comme les malades diminué à l’extrême ou sur sa propre fin de vie (la peur de vieillir est je pense plus grande que celle de mourir). Je pense qu'il faut étendre la réflexion bien plus loin que cela avant de se forger la moindre opinion. 

Le champ est vaste... Difficile de savoir par où commencer. La première chose à faire est de bien délimité le contexte. L'acharnement thérapeutique est banni en France, exit donc tous les cas un petits extrêmes qui peuplent massivement parfois les illustration du droit à l'euthanasie ou au suicide assisté. Le périmètre de dont on parle doit être clairement délimité et la précision me semble utile : nous parlons ici de mettre fin à la vie de personne dont rien ne s'oppose, très pragmatiquement et médicalement parlant, à ce qu'elle continue de vivre. Nous parlons de ces personnes qui, tout en ne faisant rien, ne mourraient pas. Rappelons également que le suicide, en soi, n'est à ma connaissance pas interdit en France (même si l'église je crois le considère comme un pêché mais les personnes les plus pieuses ne recourreraient pas plus à ce droit s'il existait, donc bon...). De fait, nous ne parlons pas non plus du "droit à mourir". Mourir n'est pas un droit, c'est un fait, qui survient à un moment donné que nous choissisons ou que nous ne choisissons pas. Nous parlons du droit à être accompagné dans une mort volontaire. Encore une fois cette précision me parait revêtir une importance extrême même si c'est évident.

Je continuerais en disant que je considère (c'est encore une fois mon point de vue), qu'il est très dangereux d'aorber cette question selon l'aspect d'une alternative aux soins palliatifs.  Par définitions, les soins palliatifs sont conçus pour alléger, voir empécher, les souffrance des personnes vivantes pour lesquelles nous n'avons pas de traitement. Le vieillissement n'étant pas à proprement parler une maladie, mais un processus naturel, on ne peut bien sûr pas parler de "traitement contre l'âge", un non sens a priori évident mais encore une fois important de rappeler. Le soin palliatif, s'il n'est pas suffisamment développé en France pour répondre au besoin, doit être alors mieux financé et plus accessible. EN aucun cas, et pardon d'être si cru, on ne peut dire : "Pardon monsieur, mais nous n'avons ni les moyens de vous soigné, car aucun traitement n'existe, ni les moyen de contenir votre souffrance, car il n'y a plus de place au service consacré... Etes vous dans ces conditions bien sûr de vouloir encore vivre ?". C'est une caricature, bien sûr, mais exprime assez bien ce que je pense personnellement de l'euthanasie quand on l'associe au soin palliatif. 

Ceci étant dit, on pourrait se pencher sur la question des maladies psychiques ou psychiatriques, qu'elle soit chronique ou non, traitable ou non. Prenons l'exemple d'un dépressif. Ce dernier, dans bien des cas, fera probablement part de son envie de mourir. Si c'est un droit que faire ? Soigner sa dépression ? L'aider à mourir ? Cet exemple pose la question de la souveraineté de la décision. Concernant notre propre vie, difficile d'imaginer que cette décision pourrait appartenir à quelqu'un d'autre. Cependant, il le faudra bien, car dans certains cas, le jugement d'une personne peut être significativement altéré(que ce soit par la maladie, l'âge ou tout autre chose). La question alors sera, à qui confier cette décision de suivre ou non la demande de la personne ? Au corps médical ? Ce dernier n'est pas là pour prendre des décision, il est là pour poser un diagnostique et proposer les options disponibles et légales. Un tel détournement de son rôle serait à mon sens très inapproprié et une autre solution doit être trouvé. La famille alors ? Cela pose un problème de conflit d'intérêt... Ou alors pourrait on refuser ce droit aux personnes dont le jugement est considéré comme altéré ? Dans ce cas, comment prendre en compte les élans de lucidité et ces personnes, dans lesquelles elles pourraient être parfaitement maitres de leur esprit ? ... Cela reste, de mon point de vue, entièrement à déterminer et absolument indispensable à encadrer tout en tenant compte qu'un droit, de fait, ne peut être discriminatoire (le même droit pour tous...). et que les exceptions doivent être complètement justifiées. Si l'exemple de la personne dépressive n'est pas suffisamment parlante pour vous, demandez vous ce que vous répondrez à votre propre gamin de 19ans qui vous fait une crise existentielle tardive et qui a des tendance un petit peu suicidaire si vous savez qu'il a, à sa porter et dans son droit, la possibilité de mettre fin à ses jours sans souffrance et n'avoir rien à faire d'autre que de passer signer un papier ? 

En ajoutant les possible cas de manipulation ou d'abus de faiblesse qui pourraient exister pour que mamy lâche son héritage, il me parait assez évident que la démarche ne pourra se limiter à un petit papier à signer, mais être bien plus longue et complexe. On devra s'assurer que la volonté de la personne est bien de mourir. Ce qui mène à nouvelle question : qu'elle pourrait être l'effet d'une telle démarche, psychologiquement, sur une personne désireuse de mourir ? D'un côté, je me dis que cela pourrait décourager. D'un autre, je me dis que cela pourrait au contraire enfoncer certaines personnes qui auraient peut être pu trouver d'autre voies de sortie moins définitive. Et que fera-t-on si on conclut que mamy a probablement été abusée par son entourage ? Comment le prouver, d'une part, et d'autre part, que risquerai l'entourage ? Que risque-t-on pour avoir mis dans la tête de quelqu'un des idées suicidaire ? 

Ou pourrait également se demander sous quelle forme peut être envisagé le fait même de mettre fin à la vie de quelqu'un. J'ai déjà un petit peu évoquer la question en parlant du rôle du corps médical, qui semble parfaitement convenir à un tel acte, au détail près que des médecin s'y oppose sous prétexte que cela va à l'encontre même du paradigme de la médecine. Vous leur rétorquerez alors, à raison, que l'avortement n'est pas bien différent de ce point de vue. A raison, au détail près que l'avortement est parfaitement encadré et ne peut être pratiqué après une "date limite" à partir de laquelle l'avortement ne peut plus être pratiqué qu'à moins d'être indispensable à sauver la mère. Peut on imaginer pareil encadrement pour l'euthanasie ? Par exemple, un âge limite en dessous duquel on ne peut pratiquer l'euthanasie ou le suicide assisté ? Ou alors une sorte de baromètre de l'état de santé du patient de sorte que si vous êtes trop bien portant, vous ne pouvez formuler une telle demande ? 

L'exemple de l'ado soulève une autre question. Si certains d'entre vous j'en suis sûr sauraient faire le deuil d'une personne en souffrance qui aurait été euthanasié, songez à celles et ceux qui au contraire le vivrait mal. Et Papy dans tout cela ? Lui qui souhaitait encore passer quelques années à s'occuper de Mamy parce qu'il n'arrive pas à se résoudre que ça y est, le sablier est vide ? Quel effet cela aura sur lui ? J'arrête ici cette parenthèse "sensiblerie" (ne pas y voir de mépris au contraire), et espérant qu'elle aura suffit à montrer que l'émotion n'est pas toujours celle qu'on croit et que les sentiments variant d'une personne à l'autre, on ne peut légiférer sur un simple ressenti personnel quand les sujets sont si importants.

Je ne doute pas qu'il existe pléthore de méthode sans souffrance permettant de mettre fin aux jour d'une personne. Il devra néanmoins être spécifié celles qui sont autorisées et celles qui ne le sont pas. Cette perspective me parait assez morbide. J'imagine assez difficilement une loi disant " La piquouse oui, mais sous anesthésie, la guillotine non... même sous anesthésie". Je ne pousserais pas le vice à dire qu'on pourrait envisager de laisser le choix à la personne (imaginez le QCM glauque... "Vous préférez : ..." ) ou alors déterminer une méthode unique, un peu comme pour l'avortement, ou on ne précise pas au patient (pourra-t-on encore parler de patient du coup ? ) le détail du processus. Cependant, s'il s'agit bien d'une structure "médicalisé" (là encore, s'agit-il d'un contre-sens ?)  nous serons devant paradoxe : l'obligation d'information restera-t-elle valable ? Cela me parait nécessaire car on ne peut minimiser un acte aussi irréversible que cela, la personne doit avoir pleinement conscience de ce qui l'attend car jusqu'au bout, cela devra rester son choix purement et simplement. 

Il y a encore énormément de question à poser et chacune des réponses qui serait apportée doit nous inciter forger ou reforger notre opinion sur le sujet. 

Tant que je n'aurais pas ces réponse, étant donnée la portée de l'enjeu, je resterais contre. Pas par principe ni pour aucune raison spirituelle. J'attends d'être convaincu qu'on peut tirer quelque chose de positif d'un tel droit sans donner lieu, de manière démesurée, à des cas qui au contraires seraient pleinement négatifs. Gardons en tête que nous parlons de vie et mort, d'un acte on ne plus définitif, irréversible et portant des conséquences qui n'affectent pas qu'une seule vie, mais bien d'autres. La mise en place des moyens nécessaire à une réalisation correcte des actes d'euthanasie et de suicide assisté devront être pris en charge, et accepterons nous, par ailleurs, que ces moyens ne soient pas attribués à des services médicaux dans le besoin et dont le rôle est, au contraire, de sauver des vie ? Cette résistance de la société que j'entrevoie, loin des prédictions de se retrouver avec tous les cul bénis défilant dans Paris, m'étonne moi même par son caractère simple et pragmatique. Une question qu'il faudra tout autant trancher néanmoins et un choix que je suis bien content de n'avoir pas à faire moi même...

Bref... Longtemps j'ai été pour, guidé par mes sentiments, comme beaucoup je pense. Puis j'ai rencontré des gens qui étaient loin de tous les clichés que je me faisais des "contre" et je me suis posé des questions. Aujourd'hui, j'espère avoir suscité toutes ces questions (et plus encore) chez certaines et certains et espère qu'elles sont à l'ordre du jour des pensés de ceux qui ont le pouvoir de mettre une telle législation en place.

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)
Le 14/04/2018 à 19:31, Maurice Clampin a dit :

:pap:   Et moi je suis totalement contre .... Légiférer sur ces sujets ...

 Ils se pratiquent régulièrement et depuis longtemps de façon illégale .... et c' est très bien comme ça . Si ceux qui le pratiquent prennent en conscience le risque de le faire c' est que , il faut vraiment le faire .

Si on légifère , ça sera une autorisation tacite à de nombreux abus qui ne manqueront pas d' arriver . Je me réfère à la loi Weil sur l' avortement qui était une bonne loi mais qui n' est pas appliquée dans son esprit .

Je suis favorable au principe mais totalement opposé à une législation ... Les choses doivent se passer dans le secret des familles avec le conseil des médecins et la justice pour trancher le cas échéant .

 

 

Je suis favorable au suicide assisté. Actuellement, seules les personnes qui en ont la capacité financière peuvent se rendre à l'étranger pour organiser leur suicide.

Ce que tu appelles une pratique régulière et illégale c'est quand le médecin force un peu sur la dose de morphine ? Si c'est le cas il faut savoir que le médecin attend le dernier moment pour cela et le patient a eu le temps de souffrir. J'ai pu l'observer personnellement.

Pourquoi les pays étrangers seraient capables d'organiser le suicide assisté et pas la France ?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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il y a 17 minutes, Barbara lebol a dit :

Pourquoi les pays étrangers seraient capables d'organiser le suicide assisté et pas la France ?

C'est dangereux et impossible de légiférer de façon infaillible sur ces sujets avec un ensemble de critères prédéfinis.

Reconnaîtrait-on les atteintes/critères physiques (p.ex. paraplégie irréversible), les atteintes psychologiques (p.ex. dépression), ou les deux? Si nous reconnaissons les atteintes psychologiques, alors assumons d'euthanasier tous les dépressifs, ce qui serait bien entendu honteux pour un peuple civilisé, puisque cette maladie peut se guérir. Si nous reconnaissons uniquement les atteintes physiques, alors comment faire la part des choses si une dépression vient se rajouter et brouiller les cartes.. d'ailleurs peut-on vraiment demander à mourir si on est pas en dépression?

L'exercice de son plein droit nécessite la sérénité et la lucidité, ce que ne permettent pas les souffrances extrêmes.

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
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il y a 2 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est dangereux et impossible de légiférer de façon infaillible sur ces sujets avec un ensemble de critères prédéfinis.

Reconnaîtrait-on les atteintes/critères physiques (p.ex. paraplégie irréversible), les atteintes psychologiques (p.ex. dépression), ou les deux? Si nous reconnaissons les atteintes psychologiques, alors assumons d'euthanasier tous les dépressifs, ce qui serait bien entendu honteux pour un peuple civilisé, puisque cette maladie peut se guérir. Si nous reconnaissons uniquement les atteintes physiques, alors comment faire la part des choses si une dépression vient se rajouter et brouiller les cartes.. d'ailleurs peut-on vraiment demander à mourir si on est pas en dépression?

L'exercice de son plein droit nécessite la sérénité et la lucidité, ce que ne permettent pas les souffrances extrêmes.

Le fait de légiférer sur l'euthanasie ne peut évidemment  pas être pris à la légère et ce sujet mérite une réflexion approfondie avant toute décision.

En Belgique :

"Selon ce texte, le patient doit être majeur, «capable et conscient», formuler sa demande de façon «volontaire, réfléchie et répétée», et être libre de toute contrainte. Il doit en outre se trouver «dans une situation médicale sans issue et faire état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable..."

Aux Pays-Bas :

En revanche, les sédations palliatives ont augmenté de 11% entre 2001 et 2005. Ces soins, qui ne nécessitent pas d’autorisation spéciale, consistent à plonger le patient dans un profond sommeil et à ne plus l’alimenter, pour laisser la maladie l’emporter. Plus de 9 600 cas de sédation palliative ont ainsi été déclarés en 2005, soit 7 % de toutes les morts.

En Suisse :

"Le pays interdit l'euthanasie active, mais autorise l'assistance au suicide, c'est-à-dire la mise à disposition d'une potion létale au patient, sauf si le mobile en est égoïste."

Citation : "L'exercice de son plein droit nécessite la sérénité et la lucidité, ce que ne permettent pas les souffrances extrêmes."

Dans les cas de souffrances extrêmes, la personne n'a qu'une envie c'est la cessation de la souffrance par tout moyen ( ça peut-être l'endormissement) ! Mais si le malade est incurable qu'il doit mourir dans les jours ou semaines à venir et qu'il souffre de manière extrême il me semble que l'euthanasie est toute indiquée.

Nous la pratiquons pour nos animaux... et nous la refuserions aux êtres humains qui la veulent.

https://www.20minutes.fr/monde/220650-20080320-euthanasie-comment-ca-marche-pays-bas-belgique-suisse

 

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