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La connaissance rend-elle heureux ?


sovenka

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
il y a 37 minutes, bouddean a dit :

la connaissance est un facteur de réussite, c'est donc toujours un facteur de bonheur, c'est l’ignorance le facteur de malheur, si vous êtes malheureux, ce n'est pas à cause de ce que vous savez,c'est à cause de ce que vous ignorez, comment arrêter d'être malheureux ? Si vous le saviez, vous auriez la connaissance et vous arrêteriez d'être malheureux .:D

 

La réussite facteur de bonheur, mais souvent bonheur artificiel, non ?

En écrivant le sujet, je me souvenais des fous rire d'enfance, de cette aptitude à se rouler par terre avec des gags dans un film comique par exemple, alors que ces mêmes gags me font juste sourire à présent. L'adolescence aussi est le temps des délires avec les copains, copines. L'adulte, le "grand" ne vit plus tout ça, ou alors un adulte qui y parvient encore est perçu comme un immature. Mais arrivé à l'âge adulte on a traversé certaines épreuves dont on a tiré des connaissances et on s'est chaque fois endurci un peu plus. Si un bon génie vous donnait une journée pour revivre cette simplicité, cette spontanéité, ces fous rires de l'enfance, oseriez-vous ? Moi oui sans hésitation. Je ne regrette pas toutes mes connaissances, j'en trouve certaines superflues (comme par exemple la Princesse de Clèves, le Rouge et le noir, les Hauts de Hurlevent qu'il avait fallu étudier en classe) et il y en a dont je me serais bien passées (par exemple l'expérience de l'amour vache, ou tout autre déception amoureuse, considérant que le sexe apporte des connaissances qu'on n'avait pas du temps où on était vierge). Je regrette de ne pas avoir les connaissances des hommes préhistoriques qui pouvaient survivre dans une nature hostile. Au final je trouve que de connaissance acquise en connaissance acquise, je suis devenue trop sérieuse, moins prompte au rire. La connaissance m'a donné mais m'a pris aussi.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 842 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
Il y a 1 heure, sovenka a dit :

Pour la première : eh non, hélas, je ne crois pas qu'on puisse conserver autant de spontanéité qu'avant la connaissance. Je n'ai jamais vu des intellos capables de s'esclaffer comme des gens peu instruits pour des riens. On n'était plus tout à fait le même après avoir acquis la lecture, l'écriture, le calcul. Et c'est comme ça chaque fois qu'on acquiert une connaissance, jusqu'à devenir des adultes privés de la spontanéité des enfants.

Ne peut-on pas être instruit, sans pour autant être intello ? Et je te trouve bien péremptoire dans tes affirmations...

Il y a 1 heure, sovenka a dit :

Parce que je n'aime pas trop parler de moi, mais j'aime bien observer les gens et ce faisant je me dis des choses. En employant le "on" j'ai l'impression de communier avec eux, mais est-ce si grave et si important ?

Oui c'est important. Parce qu'en employant le "on" au lieu du "je", tu entérines une espèce de vérité universelle qui ne pourrait pas être remise en cause. Et tu englobes des gens qui ne sont pas nécessairement d'accord avec toi. Je trouve le "je" beaucoup plus honnête et humble.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
il y a 6 minutes, landbourg a dit :

 P'tain on efface et on retombe sur ses pieds. Intello peut être pas, malhonnête c sûr. :) 

Je doute que ce soit moi la malhonnête dans l'histoire : ce n'est pas moi qui me suis pointée en plein dans un sujet pour critiquer et insulter. Tu vois j'ai tenté un peu d'humour pour chasser l'orage mais c'est de nouveau toi qui attaque. Donc si tu n'as rien à dire sur le sujet lui même (que tu es en droit de trouver complètement con si cela te chante) merci de passer ton chemin et de ne plus nous importuner.

il y a 1 minute, Mite_Railleuse a dit :

Et je te trouve bien péremptoire dans tes affirmations...

En fait, il ne faut pas les considérer comme des affirmations mais comme des questions, même des invitations à la contradiction ou à l'approfondissement. C'est un sujet philosophique, pas une messe, je pensais que tout le monde comprendrait. Pardon si je me fais mal comprendre mais je ne le trouve pas si évident à présenter.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
il y a 4 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Je trouve le "je" beaucoup plus honnête et humble.

Il me semblait que c'était le contraire vu que cela peut paraître prétentieux de ne parler que de soi. En plus je ne parle pas que de moi mais de gens observés (j'ai eu le temps d'en observer beaucoup dans ma vie, et cela continue).

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Ne peut-on pas être instruit, sans pour autant être intello ?

Oui, il doit être d'ailleurs difficile pour un humain de n'être pas instruit puisque logiquement chacun a des connaissances.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 842 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 5 minutes, sovenka a dit :

Il me semblait que c'était le contraire vu que cela peut paraître prétentieux de ne parler que de soi. En plus je ne parle pas que de moi mais de gens observés (j'ai eu le temps d'en observer beaucoup dans ma vie, et cela continue).

Il ne s'agit pas de parler de soi mais de comment on perçoit les choses. C'est différent.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

OK

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 842 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 13 minutes, sovenka a dit :

En fait, il ne faut pas les considérer comme des affirmations mais comme des questions, même des invitations à la contradiction ou à l'approfondissement. C'est un sujet philosophique, pas une messe, je pensais que tout le monde comprendrait. Pardon si je me fais mal comprendre mais je ne le trouve pas si évident à présenter.

Il suffit alors de s'interroger et non d'affirmer. Mais bon, je concède que je m'attache à la forme, que ça parasite le fond et que parfois j'ai parfois du mal à m'en extraire.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 620 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 6 heures, sovenka a dit :

La Connaissance rend-elle heureux ?

Je ne crois pas que la connaissance rend plus ou moins heureux.

Je pense que le bonheur s’inscrit dans l’attente et le désir de la réalisation de projets, or c’est quand on est jeune que ce désir est le plus intense. Les jeunes n’en ont pas nécessairement conscience au moment de leur jeunesse.

Lorsque j’ai fait des séjours pour mon travail en Afrique, j’ai observé une joie extrêmement communicative et joyeuse qui émanait de la jeunesse africaine.

Il est vrai que j’avais déjà plus de deux fois leur âge à cette époque-là, c’est-à-dire ayant presque atteint la moyenne d’espérance de vie des africains en général.

Sovenka, votre âge de 37ans, votre expérience et vos connaissances s’inscrivent déjà dans un certain vécu, avec tout ce que cela comporte comme retour ou réflexion dans cette prise de conscience de la fragilité du bonheur.

La très belle chanson de France Gall résume exactement ce que je veux dire sur le sujet…

https://www.youtube.com/watch?v=eXsox2-70VE

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)
Il y a 6 heures, sovenka a dit :

La Connaissance rend-elle heureux ?

Les imbéciles sont-ils plus heureux que les sachants ?

Une fois qu'on sait, sommes-nous plus heureux que ceux qui ne savent toujours pas, ou bien est-ce le contraire ?

???

Des questions que je me pose avec cette étrange sensation que plus on en sait, plus on devient grave, donc avec un rire moins facile, moins spontané, tandis que les idiots et les incultes ont encore cette chance de pouvoir rire de tout et n'importe quoi. Ils partent en fou rire pour des riens. On en serait presque jaloux tellement leur bien-être est palpable. Quand on les observe dans cet état on se demande si on n'a pas perdu quelque chose, on se sent amputé, comme chassé à tout jamais d'un paradis perdu.

 

Je ne pense pas que cela soit la connaissance qui nous rende malheureux. Le fait de s'enfermer dans des connaissances qui deviennent aussi des croyances nous empêche parfois de nous épanouir et nous rend malheureux. La connaissance ne rend pas plus heureux pour autant. 

On apprend tous les jours, la connaissance s'acquiert par l'expérience, par le vécu...

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, sovenka a dit :

La Connaissance rend-elle heureux ?

Les imbéciles sont-ils plus heureux que les sachants ?

Une fois qu'on sait, sommes-nous plus heureux que ceux qui ne savent toujours pas, ou bien est-ce le contraire ?

???

Des questions que je me pose avec cette étrange sensation que plus on en sait, plus on devient grave, donc avec un rire moins facile, moins spontané, tandis que les idiots et les incultes ont encore cette chance de pouvoir rire de tout et n'importe quoi. Ils partent en fou rire pour des riens. On en serait presque jaloux tellement leur bien-être est palpable. Quand on les observe dans cet état on se demande si on n'a pas perdu quelque chose, on se sent amputé, comme chassé à tout jamais d'un paradis perdu.

 

Les ignorants sont au plus proche de l'involontaire donc du hasard, aléatoire. Normal dieu est est infini, donc infini en temps alors éternel, il existe qu'il le veuille ou non, son existence est involontaire.

Tout cela est un freestyle, une improvisation, un reflexe conditionné qui de plus est involontaire.( pardon pour le pléonasme et l'oxymore)

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Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 177 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, sovenka a dit :

La réussite facteur de bonheur, mais souvent bonheur artificiel, non ?

En écrivant le sujet, je me souvenais des fous rire d'enfance, de cette aptitude à se rouler par terre avec des gags dans un film comique par exemple, alors que ces mêmes gags me font juste sourire à présent. L'adolescence aussi est le temps des délires avec les copains, copines. L'adulte, le "grand" ne vit plus tout ça, ou alors un adulte qui y parvient encore est perçu comme un immature. Mais arrivé à l'âge adulte on a traversé certaines épreuves dont on a tiré des connaissances et on s'est chaque fois endurci un peu plus. Si un bon génie vous donnait une journée pour revivre cette simplicité, cette spontanéité, ces fous rires de l'enfance, oseriez-vous ? Moi oui sans hésitation. Je ne regrette pas toutes mes connaissances, j'en trouve certaines superflues (comme par exemple la Princesse de Clèves, le Rouge et le noir, les Hauts de Hurlevent qu'il avait fallu étudier en classe) et il y en a dont je me serais bien passées (par exemple l'expérience de l'amour vache, ou tout autre déception amoureuse, considérant que le sexe apporte des connaissances qu'on n'avait pas du temps où on était vierge). Je regrette de ne pas avoir les connaissances des hommes préhistoriques qui pouvaient survivre dans une nature hostile. Au final je trouve que de connaissance acquise en connaissance acquise, je suis devenue trop sérieuse, moins prompte au rire. La connaissance m'a donné mais m'a pris aussi.

Si on vous proposait de remonter dans le temps pour corriger certaines erreurs et bien vous voudriez bien oui, mais à condition d'emporter avec vous la connaissance de la vie que vous avez acquise au cour de votre vie, sinon, comment être sûre de ne pas recommencer voire de faire  pire  ?

on dit toujours : " ah si j'avais su, ah si j'avais su ! ", mais maintenant on sait , alors, avec ce qu'on sait, il n'y a pas de raison de ne pas retrouver les rires d'enfants ... ( et je dis bien "on" :p)

bon allez, je m'taille en we, à Lundi, enfin, si je reviens, pas de télé,pas d'internet pendant tout ce temps, je sais pas si je vais survivre a ça :hi:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, bouddean a dit :

Si on vous proposait de remonter dans le temps pour corriger certaines erreurs et bien vous voudriez bien oui, mais à condition d'emporter avec vous la connaissance de la vie que vous avez acquise au cour de votre vie, sinon, comment être sûre de ne pas recommencer voire de faire  pire  ?

on dit toujours : " ah si j'avais su, ah si j'avais su ! ", mais maintenant on sait , alors, avec ce qu'on sait, il n'y a pas de raison de ne pas retrouver les rires d'enfants ... ( et je dis bien "on" :p)

bon allez, je m'taille en we, à Lundi, enfin, si je reviens, pas de télé,pas d'internet pendant tout ce temps, je sais pas si je vais survivre a ça :hi:

Il ne faudrait pas confondre expérience et connaissance. Ce n'est pas la même chose. 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 735 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 16 heures, sovenka a dit :

Des questions que je me pose avec cette étrange sensation que plus on en sait, plus on devient grave, donc avec un rire moins facile, moins spontané, tandis que les idiots et les incultes ont encore cette chance de pouvoir rire de tout et n'importe quoi. Ils partent en fou rire pour des riens. On en serait presque jaloux tellement leur bien-être est palpable. Quand on les observe dans cet état on se demande si on n'a pas perdu quelque chose, on se sent amputé, comme chassé à tout jamais d'un paradis perdu.

 

Bonjour Sovenka,

excellente question ! Une, enfin, qui ne soit pas bateau, et qui reflète un problème existentiel. ( Ne te laisse pas perturber par ceux qui ont catalogué la problématique sans en percevoir le contenu, ils ne comprennent pas, ils sont étrangers à ce que tu soulèves, et lorsque l'on ne comprend pas une chose, le réflexe est de tourner en dérision, de rendre l'autre inintelligent pour se rassurer, etc... )

 

Je vois de quoi tu parles, je me questionne également sur ce fond, toutefois, j'en viens à me dire que ce n'est pas le savoir qui nous rend différent d'avant, mais une prise de conscience, une élévation de celle-ci, ce qui relativise notre perception, par le biais de nos différentes expériences mais aussi de nos éventuelles méditations. La perte de notre insouciance serait donc, selon moi, en lien avec la perception que nous avons du monde, d'une prise de conscience plus pointue, d'une plus grande lucidité, et dans le même temps, d'un amoindrissement de nos rêves, de nos fantasmes, de nos illusions, de nos croyances, de nos lubies, de nos espoirs ou nos imaginations/expectatives. 

Pour être heureux il faut faire preuve d'une certaine candeur, incompatible avec une trop forte lucidité d'un monde plus dur, cruel et implacable qu'escompté/imaginé. C'est donc en partie corrélé avec la connaissance au sens large, mais c'est plus une question de réceptivité ou de sensibilité à la chose, car les mêmes " connaissances " ou les mêmes expériences ne produiront pas le même changement chez tout le monde, c'est donc bien nous, en tant qu'être singulier, qui recevons ces informations différemment d'autres individus, je peux dire que c'est une tournure d'esprit, on l'a ou on ne l'a pas, apparemment. 

 

Quel est le remède ? Je n'en vois pas d'autre, que de poursuivre le chemin " jusqu'au bout " ! Une fois que l'on se rend compte de ce constat comme tu le fais, et comme tu le dis, cela a un caractère irréversible, alors nous ne pouvons qu'espérer qu'en poursuivant à apprendre et à comprendre, nous finissions pas atteindre un seuil ou un moment où notre voyage s'achève en des terres accueillantes, où nous pourrons enfin poser nos bagages et nous reposer, nous épanouir... Sommes-nous des larves qui attendent leur métamorphose en papillon libre après avoir emprunter la phase interminable et fixiste de la chrysalide ? Je pense que oui, plusieurs indices me portent à le penser, après avoir porter un regard suffisamment critique sur mon curriculum vitae et étudier ma propre personne, ses(mes) réactions, ses qualités, ses défauts, ses automatismes, son passé, ses joies et ses blessures, ses diverses dimensions ou instances, ses comportements, ses états intérieurs, ses besoins véritables, ses leurres, ses envies/désirs, etc, etc...

 

Biz

 

 

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 423 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
il y a 42 minutes, deja-utilise a dit :

Bonjour Sovenka,

excellente question ! Une, enfin, qui ne soit pas bateau, et qui reflète un problème existentiel. ( Ne te laisse pas perturber par ceux qui ont catalogué la problématique sans en percevoir le contenu, ils ne comprennent pas, ils sont étrangers à ce que tu soulèves, et lorsque l'on ne comprend pas une chose, le réflexe est de tourner en dérision, de rendre l'autre inintelligent pour se rassurer, etc... )

 

Je vois de quoi tu parles, je me questionne également sur ce fond, toutefois, j'en viens à me dire que ce n'est pas le savoir qui nous rend différent d'avant, mais une prise de conscience, une élévation de celle-ci, ce qui relativise notre perception, par le biais de nos différentes expériences mais aussi de nos éventuelles méditations. La perte de notre insouciance serait donc, selon moi, en lien avec la perception que nous avons du monde, d'une prise de conscience plus pointue, d'une plus grande lucidité, et dans le même temps, d'un amoindrissement de nos rêves, de nos fantasmes, de nos illusions, de nos croyances, de nos lubies, de nos espoirs ou nos imaginations/expectatives. 

Pour être heureux il faut faire preuve d'une certaine candeur, incompatible avec une trop forte lucidité d'un monde plus dur, cruel et implacable qu'escompté/imaginé. C'est donc en partie corrélé avec la connaissance au sens large, mais c'est plus une question de réceptivité ou de sensibilité à la chose, car les mêmes " connaissances " ou les mêmes expériences ne produiront pas le même changement chez tout le monde, c'est donc bien nous, en tant qu'être singulier, qui recevons ces informations différemment d'autres individus, je peux dire que c'est une tournure d'esprit, on l'a ou on ne l'a pas, apparemment. 

 

Quel est le remède ? Je n'en vois pas d'autre, que de poursuivre le chemin " jusqu'au bout " ! Une fois que l'on se rend compte de ce constat comme tu le fais, et comme tu le dis, cela a un caractère irréversible, alors nous ne pouvons qu'espérer qu'en poursuivant à apprendre et à comprendre, nous finissions pas atteindre un seuil ou un moment où notre voyage s'achève en des terres accueillantes, où nous pourrons enfin poser nos bagages et nous reposer, nous épanouir... Sommes-nous des larves qui attendent leur métamorphose en papillon libre après avoir emprunter la phase interminable et fixiste de la chrysalide ? Je pense que oui, plusieurs indices me portent à le penser, après avoir porter un regard suffisamment critique sur mon curriculum vitae et étudier ma propre personne, ses(mes) réactions, ses qualités, ses défauts, ses automatismes, son passé, ses joies et ses blessures, ses diverses dimensions ou instances, ses comportements, ses états intérieurs, ses besoins véritables, ses leurres, ses envies/désirs, etc, etc...

 

Biz

 

 

Pour moi c'est la réponse la plus juste, celle que j'attendais et qui m'apporte les mots que je ne trouvais pas : la prise de conscience, l'élévation de la conscience, l'insouciance perdue, la perception du monde, la candeur...

C'est vrai (d'où cette maladresse à présenter le sujet) que je pensais à l'insouciance perdue sans pouvoir la nommer, au regret de la candeur enfantine et à l'amertume ressentie après le passage de chaque barrière au-delà de laquelle on ne peut plus faire marche arrière, ce degré entre deux niveaux de conscience.

Dans la relation "master and servant" : celui qui est au service du maître n'est plus tranquille à partir du moment où il a compris qu'il valait autant que le maître, alors sa condition ne lui est plus acceptable et il devient plus grave, il se tient prêt à lutter pour l'améliorer, tandis qu'auparavant, avant d'être éclairé si je puis dire, il s'en accommodait et pouvait même y trouver des moments de joie.

Quant au maître, pourquoi n'envierait-il pas ses servants parfois ? Lui porte la responsabilité de surveiller son domaine, veiller à ce qu'il prospère et perdure, et de la prise de décisions importantes. S'y rajoute la responsabilité de la justice au sein de son domaine : résoudre des différends, punir des contrevenants... ce qui peut être une charge morale plus ou moins lourde. J'imagine un seigneur majestueux traversant ses terres et, du haut de sa monture, considérant avec une gravité solennelle les paysans travaillant aux champs en se racontant des bagatelles qui les amusent et les lavandières tout à leurs caquets joyeux rivalisant avec les coups de battoirs et le bruit de l'eau.

L'enfant est insouciant, il ne se rend pas compte comme l'adulte, et il lui manque des connaissances, des capacités pour être autonome, ce qui fait qu'il dépend de l'adulte, qu'il doit compter sur lui. L'adulte ne peut plus compter que sur lui même et ne peut plus être candide, insouciant (ou alors pas trop, pas tout le temps) sans aller à sa perte, mais en même temps il tient à son autonomie : en être privé est une souffrance.

En tout cas un immense merci, Déjà-utilisé, pour m'avoir éclairée.

Bizz à toi aussi :coeur:

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Dans le fond ce qu'on appelle ici connaissance et qui serait susceptible de rendre malheureux ce serait l'absurdité sous toutes ses formes (p.ex. comme la mort, la dureté ou cruauté implacable de l'univers, etc..). Il me semble à ce sujet que les philosophes ont coutume de dire qu'il y a deux façons d'aborder l'absurde : la tristesse désenchantée ou le rire enfantin. Comme disait Epictète je crois :  nous oublions trop souvent que la vie et les évènements qui nous arrivent sont comme une valise à deux poignées, l'une qui nous rendra heureux, l'autre malheureux. La légende raconte que Démocrite riait de tout ce qui faisait pleurer Héraclite...

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

On est même pas foutu de savoir quand on est heureux. C'est quand on ne l'est plus qu'on regrette de ne pas l'avoir su...

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Quelque part je pense que ça ne dérange pas l'être humain de souffrir : ce qui le dérange c'est l'idée de souffrir inutilement. Il faut que ça aie un sens.

Le propos de déjà-utilisé n'est rien d'autre aux yeux de sovenka : une façon de rétablir un sens en continuant les investigations et l'accumulation de connaissances (avec l'idée d'un paradis perdu au bout du chemin).

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 120 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Disons que la connaissance rend heureux ceux qui la recherchent et malheureux ceux qui ne la recherchent pas.

Combien de gamins plein d'énergie et plein de sève, contrariés dans leurs ébats, n'aiment pas l'école tandis que les  gamins plus calmes et pondérés l'apprécient pour les connaissances qu'elle dispense!

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 17 heures, sovenka a dit :

Il me semble que passé un certain taux de connaissances, on ne peut plus être heureux comme avant. On ne rit plus aussi spontanément, on ne rit plus d'autant de choses... Finalement, la connaissance, je la perçois un peu comme un venin qui tue ce qu'on était et dont l'on renaît totalement différent.

Je pense que la faculté de rire peut appartenir à tout le monde. Einstein aimait rire, blaguer et tirer la langue, et il n'est pas mort à cause de ses connaissances. Au contraire, celles-ci l'ont réjouit, presque jusqu'à l'extase, tout au cours de sa vie.

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