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La conscience

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aliochaverkiev

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 35 minutes, Blaquière a dit :

L'embrasement du cortex...

Une très belle expression. C'est presque un poème en trois mots ! Les sons sont beaux "embrazement" c'est presque embrasser. Et puis on y entend "braise" bien sûr. Et le corps, et le "tex(te)". Mais l'"x" nous dit trop : il devient obligatoirement le... "sexe" !...

L'embrasement du cortex... l'embrasement du cortex... On ne peut plus raisonner sainement dans ces conditions... Si tu parles d'embrasement du cortex, tu as forcément raison. Après ça, on accepte tout !

Ah ! merci ! allez je te tutoie. Oui, c'est vrai, moi aussi, ce mot : "embrasement" m'a transporté.

Je me suis senti coupable  vis à vis de toi de ne pas avoir répondu à ton développement sur le "je pense" de Kant qui accompagne toute réflexion. Oui, tu travailles, tu construis, tu ne te contentes pas de balancer tes émotions, tes affects, cela j'apprécie !!! Je vois ton travail, sache-le, je regrette de ne pas savoir te dire combien j'apprécie ce don de toi.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, Don Juan a dit :

Mais, si le mètre n'a pas même valeur qu'un autre mètre parce que les conditions sont différentes, peut-on penser que l'objectivité soit possible ?

Ce que vous posez là est en fait un sacré problème en physique ! Ce que les physiciens recherchent  ce sont des étalons fiables. Ce n'est pas si simple. Votre remarque n'a l'air de rien, mais elle est essentielle. Le physicien est un homme (ou une femme) pragmatique, son but est toujours l'action (sur notre réel, celui qui s'impose à nous). S'il se rend compte que ses formules conduisent à une action réussie, que la mesure ait lieu à Paris ou à Lima, il ne se pose pas de question. Sinon, oui, il s'interroge. La relativité par exemple est la réponse à des problèmes de mesure de temps (le problème est apparemment lié à la mesure du temps, mais le vrai problème est celui-ci : est-ce que le mouvement des horloges est toujours le même quelles que soient les conditions? Non !!!). N'oubliez pas ceci : le physicien est axé sur l'action. Tant que ça marche il ne se pose pas de question ! Je suis bien placé pour le savoir ! Mon frère est un physicien qui a apporté sa pierre à la recherche mondiale (très modestement, je vous rassure).

Modifié par aliochaverkiev
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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 286 messages
76ans‚ Debout les morts...,
Posté(e)
Le 11/11/2017 à 19:00, DroitDeRéponse a dit :

Depuis castelgandolfo a un des plus vieux observatoires astronomiques . Errare humanum est perseverare daemonium.

Que viennent faire les juifs entre les animaux et les plantes ? 

Ah oui tu avais besoin de t'essuyer les pompes sur ma religion tout en nous parlant d'éthique . Fais un concours avec @Anatole1949 .

La "domination " de la nature ?

Depuis toujours , les abbayes à travers toute l'Europe en sont une magnifique preuve .

On y aborde le contenu et non le support .

Quel mot ne comprends tu pas ?

 

" Ah oui tu avais besoin de t'essuyer les pompes sur ma religion tout en nous parlant d'éthique . Fais un concours avec @Anatole1949 . "

Il me semble  que TA religion, n'a pas de leçon à donner elle qui a massacré des commis durent des siècles des génocides et a massacré des centaines de milliers de gens (sinon plus) au nom de dieu, tu sais le con qui est soi-disant là-haut et qui est le dieu à la fois des juifs, chrétiens et des musulmans, cette race d'individus endoctrinés qui s'adorent au point de massacrer entre eux au nom de leur même dieu...

Je n'ai pas de pailalson de devant chez moi !

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Membre, Posté(e)
Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 13/11/2017 à 23:55, aliochaverkiev a dit :

Mais pourra-t-on créer des machines pensantes ? conscientes ? 

Nous voyons qu'une machine deviendra pensante si elle acquiert non seulement la capacité d'intégrer toutes ses expériences par une reprogrammation incessante mais aussi si elle a  la capacité de s'auto-animer, de s'auto-stimuler. Comme ces neurones de notre cerveau qui s'animent spontanément, de manière partiellement aléatoire.

Il me semble que la question est mal posée, ce qu’il faudrait peut-être se demander, c’est non pas si on pourra créer des machines pensantes mais bien : Comment faire, quels moyens utiliser pour vérifier que la machine pense ?

La capacité d’intégrer, de s’auto-animer, de s’auto-stimuler ma paraissent nettement insuffisants. Les bactéries font ça depuis des milliards d’années. Pensent-elles ? Ont-elles une conscience ?

De quelle pensée, de quelle conscience parle t-on lorsque nous ne parlons pas que de nous mais plus globalement du vivant et/ ou  de nos artéfacts?

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

L'embrasement du cortex...

Une très belle expression.

C'est aussi ce que je me suis dit.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 554 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 29 minutes, Anatole1949 a dit :

" Ah oui tu avais besoin de t'essuyer les pompes sur ma religion tout en nous parlant d'éthique . Fais un concours avec @Anatole1949 . "

Il me semble  que TA religion, n'a pas de leçon à donner elle qui a massacré des commis durent des siècles des génocides et a massacré des centaines de milliers de gens (sinon plus) au nom de dieu, tu sais le con qui est soi-disant là-haut et qui est le dieu à la fois des juifs, chrétiens et des musulmans, cette race d'individus endoctrinés qui s'adorent au point de massacrer entre eux au nom de leur même dieu...

Je n'ai pas de pailalson de devant chez moi !

Pour le concours c'est avec @Maroudiji . Une religion ne donne de leçon à personne, mon post est une simple invite à jouer avec les bonnes personnes .

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 11/13/2017 à 16:09, DroitDeRéponse a dit :

Quelle différence entre "je" et "moi" ?

 

Le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je...

 

 220px-Lacan_-_Je_et_Moi.svg.png717px-Mirror_phase_Lacan.svg.png

Modifié par ping
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Sartre parlait ds un écrit de jeunesse de la transcendance de l'ego.

(Bien sûr il faut ôter à ce transcendance-là tout relent religieux : l'ego est/serait transcendant au strict sens où il "viendrait d'ailleurs". (Au fait, on retrouve là une équivalence avec le trop cité "je est un autre"!)

Mais cet ego, ce je, est transcendant ou il vient d'ailleurs par rapport à quel "non-ailleurs"? Il est transcendant par rapport à quoi ?

Je ne vois que la conscience. La conscience ressentirait donc comme par intuition que ce "je" n'est pas elle, n'est pas d'elle, ne fait pas partie d'elle. Qu'il n'est pas de même nature.

Mais cette conscience on ne peut guère la définir ou la comprendre que comme "l'actualisation" (ou l'éclairage du "moi" par le sujet. Le moi étant la "matière" (savoirs, expériences) déjà stockée en mémoire. Sans le sujet qui l'éclaire, la met en action, toute cette bibliothèque reste inerte, et ne constitue pas à elle toute seule une conscience.

(Et je postule que l'erreur de prendre le moi seul pour la conscience, personne ne la fait !)

Donc le "je", le sujet, fait d'une certaine façon partie de la conscience. Mais partie, n'est pas le mot qui ne décrit que des objets : là le sujet accompagne chaque élément, chaque bribe du moi. Le sujet, cette/sa "force" est totalement imbriquée au moi quand il y a conscience.

Si transcendance il y a pour l'ego, il faudra la chercher non dans cette force ou activation de la conscience (qui en est inséparable), mais dans ce qui la produit (cette force). (On risque là de "tomber" dans le simple biologique ?)

Tiens ? je me retrouve en phase avec Schopenhauer ! Que cette "force ou activation" il l'appelle "volonté", oui, mais c'est la même chose ! En même temps que "mon" "moi" est devenu l'ensemble de mes "représentations" !

En fait quand il dit "le monde comme volonté et représentation" il nous force un peu la main !!! On ne peut que dire "notre conscience du monde comme volonté et représentation". D'accord : tout ce que nous savons du monde c'est les représentations qu'on en a, qu'en a notre conscience !...

Modifié par Blaquière
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Mais on peut aller un peu plus loin que Schopenhauer grâce à Sartre : Grâce à l'idée d'un ego transcendant.

Car pour Schopenhauer, si cette "force" est déclarée "volonté" le moins qu'on puisse en dire c'est qu'elle est volontaire ! Tandis que si elle est transcendante, qu'elle vient d'ailleurs (d'ailleurs du moi et de la conscience), et qu'à tout le moins son origine est transcendante,  on ne peut plus en être si sûr (qu'elle est volontaire). On ne peut guère que la constater agir en soi. Et on risque bien d'aller vers une forme d'automaticité de l'ego. (Où l'on retrouve encore Kant car si "le je pense devrait pouvoir accompagner toutes mes représentations", c'est qu'il/on n'en est pas tout-à-fait sûr, c'est juste un souhait !)

Ce qui est sûr c'est que Sartre n'apprécierait pas beaucoup qu'on se serve de sa "transcendance de l'ego" pour ouvrir une porte à la psychanalyse et à l'inconscient !

Modifié par Blaquière
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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Mais on peut aller un peu plus loin que Schopenhauer grâce à Sartre : Grâce à l'idée d'un ego transcendant.

Car pour Schopenhauer, si cette "force" est déclarée "volonté" le moins qu'on puisse en dire c'est qu'elle est volontaire ! Tandis que si elle est transcendante, qu'elle vient d'ailleurs (d'ailleurs du moi et de la conscience), et qu'à tout le moins son origine est transcendante,  on ne peut plus en être si sûr (qu'elle est volontaire). On ne peut guère que la constater agir en soi. Et on risque bien d'aller vers une forme d'automaticité de l'ego. (Où l'on retrouve encore Kant car si "le je pense devrait pouvoir accompagner toutes mes représentations", c'est qu'il/on n'en est pas tout-à-fait sûr, c'est juste un souhait !)

Ce qui est sûr c'est que Sartre n'apprécierait pas beaucoup qu'on se serve de sa "transcendance de l'ego" pour ouvrir une porte à la psychanalyse et à l'inconscient !

Surement qu'il refusait de ne pas être responsable en plus de coupable? Si je me souviens bien, pour lui, l'idée que le fait d'être manipulé par son inconscient se reduisait à excuse facile pour ne pas assumer, non?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 554 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a une heure, ping a dit :

Le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je...

 

 220px-Lacan_-_Je_et_Moi.svg.png717px-Mirror_phase_Lacan.svg.png

Le "je" est il le "moi" à l'envers ?

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

je ne suis plus ce que je me sentais être immédiatement, je suis cette image de moi que m’offre le miroir. Il se produit, pour employer les termes du docteur Lacan, une  » captation  » de moi par mon image spatiale. Du coup je quitte la réalité de mon moi vécu pour me référer constamment à ce moi idéal, fictif ou imaginaire, dont l’image spéculaire est la première ébauche. En ce sens je suis arraché à moi-même, et l’image du miroir me prépare à une autre aliénation encore plus grave, qui sera l’aliénation par autrui. Car de moi-même justement les autres n’ont que cette image extérieure analogue à celle qu’on voit dans le miroir, et par conséquent autrui m’arrachera à l’intimité immédiate bien plus sûrement que le miroir. L’image spéculaire , c’est  » la matrice symbolique où le je se précipite en une forme primordiale avant qu’il ne s’objective dans la dialectique de l’identification à l’autre. « 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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il y a 45 minutes, ping a dit :

je ne suis plus ce que je me sentais être immédiatement, je suis cette image de moi que m’offre le miroir. Il se produit, pour employer les termes du docteur Lacan, une  » captation  » de moi par mon image spatiale. Du coup je quitte la réalité de mon moi vécu pour me référer constamment à ce moi idéal, fictif ou imaginaire, dont l’image spéculaire est la première ébauche. En ce sens je suis arraché à moi-même, et l’image du miroir me prépare à une autre aliénation encore plus grave, qui sera l’aliénation par autrui. Car de moi-même justement les autres n’ont que cette image extérieure analogue à celle qu’on voit dans le miroir, et par conséquent autrui m’arrachera à l’intimité immédiate bien plus sûrement que le miroir. L’image spéculaire , c’est  » la matrice symbolique où le je se précipite en une forme primordiale avant qu’il ne s’objective dans la dialectique de l’identification à l’autre. « 

Bien sûr, mais le stade du miroir n'a pas que des inconvénients, "je quitte la réalité de mon moi vécu" oui, mais ce moi vécu n'était guère qu'une ébauche. Ce n'était même pas un moi, d'ailleurs mais des impressions éparses d'un "corps morcelé" ! Le "je" (comme unité de conscience) n'existait pas et il s'y invente... avant que de se perdre, c'est vrai ! Mais l'unification reste d'une certaine façon, je crois. Rien n'empêche le moi vécu de réinvestir l'image du miroir après unification. Je crois d'ailleurs que c'est ce qu'il fait dans la plupart des cas.

En plus de cette unification du moi, et en rapport avec elle, ce stade du miroir permet de se connaître comme un être au monde. (au monde qui n'est pas soi).

Il faut penser aussi  qu'à trop rassurer son auditoire, Lacan aurait risqué de perdre de sa clientèle !... Tout ce qu'il dit est vrai ! (Je pense) Mais sans pour autant que ça ne débouche forcément sur des situations dramatiques. Quand on nous a bien démontré qu'on ne pouvait pas rattraper la tortue, il nous suffit le plus souvent de nous lever et de la rattraper en acte et en trois pas.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Garalacass a dit :

Il me semble que la question est mal posée, ce qu’il faudrait peut-être se demander, c’est non pas si on pourra créer des machines pensantes mais bien : Comment faire, quels moyens utiliser pour vérifier que la machine pense ?

La capacité d’intégrer, de s’auto-animer, de s’auto-stimuler ma paraissent nettement insuffisants. Les bactéries font ça depuis des milliards d’années. Pensent-elles ? Ont-elles une conscience ?

De quelle pensée, de quelle conscience parle t-on lorsque nous ne parlons pas que de nous mais plus globalement du vivant et/ ou  de nos artéfacts?

C'est aussi ce que je me suis dit.

Bien sûr je ne dis pas non plus qu'un neurone qui s'autoactive pense. Je dis seulement que cela me parait nécessaire dans un architecture reproductive du cerveau humain. Pour l'instant je ne détermine pas la conscience. Personne ne sait la définir. Pas même quand il s'agit de nous.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Sartre parlait ds un écrit de jeunesse de la transcendance de l'ego.

(Bien sûr il faut ôter à ce transcendance-là tout relent religieux : l'ego est/serait transcendant au strict sens où il "viendrait d'ailleurs". (Au fait, on retrouve là une équivalence avec le trop cité "je est un autre"!)

Mais cet ego, ce je, est transcendant ou il vient d'ailleurs par rapport à quel "non-ailleurs"? Il est transcendant par rapport à quoi ?

Je ne vois que la conscience. La conscience ressentirait donc comme par intuition que ce "je" n'est pas elle, n'est pas d'elle, ne fait pas partie d'elle. Qu'il n'est pas de même nature.

Mais cette conscience on ne peut guère la définir ou la comprendre que comme "l'actualisation" (ou l'éclairage du "moi" par le sujet. Le moi étant la "matière" (savoirs, expériences) déjà stockée en mémoire. Sans le sujet qui l'éclaire, la met en action, toute cette bibliothèque reste inerte, et ne constitue pas à elle toute seule une conscience.

(Et je postule que l'erreur de prendre le moi seul pour la conscience, personne ne la fait !)

Donc le "je", le sujet, fait d'une certaine façon partie de la conscience. Mais partie, n'est pas le mot qui ne décrit que des objets : là le sujet accompagne chaque élément, chaque bribe du moi. Le sujet, cette/sa "force" est totalement imbriquée au moi quand il y a conscience.

Si transcendance il y a pour l'ego, il faudra la chercher non dans cette force ou activation de la conscience (qui en est inséparable), mais dans ce qui la produit (cette force). (On risque là de "tomber" dans le simple biologique ?)

Tiens ? je me retrouve en phase avec Schopenhauer ! Que cette "force ou activation" il l'appelle "volonté", oui, mais c'est la même chose ! En même temps que "mon" "moi" est devenu l'ensemble de mes "représentations" !

En fait quand il dit "le monde comme volonté et représentation" il nous force un peu la main !!! On ne peut que dire "notre conscience du monde comme volonté et représentation". D'accord : tout ce que nous savons du monde c'est les représentations qu'on en a, qu'en a notre conscience !...

Cependant nous tournons en rond puisque nul ne sait définir la conscience. De quoi parlons-nous quand nous parlons de conscience ? Personne ne parvient à la définir. Peut-on continuer de philosopher à partir d'une notion que nul ne peut définir? C'est pour cela que je suis intéressé par le biologique. Est conscient, dans les expériences actuelles sur le cerveau, quelqu'un qui peut dire à un autre ce qu'il sent. Il y a donc deux pistes : un ressenti et une communication avec autrui, deux pistes pour tenter de définir ce qu'est l'acte conscient. 

Tout ce que tu dis sur l'ego, la conscience, la volonté est intéressant mais cela reste pour moi de l'imaginaire, de l'art. Je ne vois aucun rapport avec le réel vécu par chacun. Je ne dis pas que la métaphysique est inutile, mais dans le cadre de mon esprit, la métaphysique est pour moi pur art. Tout peut être dit et même son contraire. Tout ce que tu dis peut être dit, mais un philosophe qui dirait le contraire de ce que tu dis serait tout à fait en droit de le dire. Nous retrouvons ce fameux critère de falsification : quand une assertion est indémontrable (quand elle n'est pas réfutable rationnellement) elle n'est plus dans l'ordre de la science. Ne pas être dans l'ordre de la science est légitime bien sûr ! Mais je ne crois en aucune vérité métaphysique. La métaphysique est un imaginaire pur, pour moi. Il y a une esthétique agréable dans ce que tu écris, mais c'est une création pure de l'esprit, rien dans ce que tu écris est observable. 

Modifié par aliochaverkiev
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

tMais on peut aller un peu plus loin que Schopenhauer grâce à Sartre : Grâce à l'idée d'un ego transcendant.

Car pour Schopenhauer, si cette "force" est déclarée "volonté" le moins qu'on puisse en dire c'est qu'elle est volontaire ! Tandis que si elle est transcendante, qu'elle vient d'ailleurs (d'ailleurs du moi et de la conscience), et qu'à tout le moins son origine est transcendante,  on ne peut plus en être si sûr (qu'elle est volontaire). On ne peut guère que la constater agir en soi. Et on risque bien d'aller vers une forme d'automaticité de l'ego. (Où l'on retrouve encore Kant car si "le je pense devrait pouvoir accompagner toutes mes représentations", c'est qu'il/on n'en est pas tout-à-fait sûr, c'est juste un souhait !)

Ce qui est sûr c'est que Sartre n'apprécierait pas beaucoup qu'on se serve de sa "transcendance de l'ego" pour ouvrir une porte à la psychanalyse et à l'inconscient !

Le transcendant est opposé à l'immanent, le transcendant dépasse l'expérience, il est absolument inconnaissable, comme est inconnaissable la chose en soi. Aussi un ego transcendant nous précipite dans l'inconnaissable. A moins que transcendant soit employé dans un autre sens, est transcendant ce qui est au dehors d'un certain domaine, d'un certain champ.

Dans la transcendance de l'ego Sartre écrit : l'ego n'est pas dans la conscience il est dehors, dans le monde. Dehors = transcendant. Mais le monde est une idée métaphysique ! On ne s'en sort pas.

Cela dit il y a des idées intéressantes, touchant à la logique même du raisonnement dans cette œuvre de jeunesse de Sartre, j'y reviendrai.

Le ‎13‎/‎11‎/‎2017 à 22:06, pascalin a dit :

Dites moi en quoi mes propos relève de la métaphysique,

argumentez au moins au lieu de balancer votre vérité sans que je ne puisse la comprendre.

En plus vu ce que je dis c'est pil poil dans le sujet, voir même de votre conception et considération, puisque celle-ci ne vient que du domaine philosophique, mot pour mot .

C'est peut-être trop académique ? Vous perdez la mémoire peut-être ?

Je n'avais pas vu votre critique. Je ne vois pas ce que le dasein vient faire dans mon étude. D'où mon : "hors sujet".

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le ‎2017‎-‎11‎-‎13 à 12:17, Blaquière a dit :

Je te dis ce que je comprends : en grammaire "je" c'est le sujet et "moi" le complément, on le sait ! L'idée psychanalytique serait de reporter cette différence sur une structure éventuellement multiple de la psyché.

Le sujet comme le "je" est celui qui fait l'action, le commandant en quelque sorte, il est l'instance dynamique. Qui initie l'action, ou/et la pulsion. Le sujet du réflexe, de l'instinct, mais aussi celui de la conscience : la conscience serait ce "je", ce sujet, quand il s'applique à l'ensemble de la personnalité consciente, tout ce qui est stocké en (ma) mémoire mon caractère, mes expériences, mes connaissances : le "moi" et qui fait que je suis un individu particulier, une pièce unique !

Le "je" serait l'élément actif et le "moi" son complément passif, activé quand il y a conscience.

"Je" pense, donc "je est" ! C'est l'action de penser du "je" qui vaut pour preuve de son existence ! maintenant ce que ce "je" va penser dépendra du contenu du "moi".

L'instance sujet ne se cantonne pas à la pensée : le "je" peut décider de marcher, courir, boire, regarder... etc. On peut penser que ce "je" est aussi le sujet de l'inconscient. Ou que le sujet de l'inconscient serait un autre sujet, ce qui est plus difficile à admettre. 

Mais ce "je" qui est celui qui initie ou porte mes pensées et qui est différent du "moi", je crois que Kant lui-même le pressentait (différent) comme un élément (seulement) de la conscience quand il disait que "le "je pense"devrait pouvoir accompagner toutes mes représentations". Parce que le sujet ne pense (conscience) pas toujours et il peut avoir des représentations non pensées...

 

Le ‎2017‎-‎11‎-‎13 à 12:43, aliochaverkiev a dit :

Quand je dis "je suis aliochaverkiev" je n'ai pas le sentiment d'être dans la passion (être passif) j'ai encore le sentiment d'être dans l'action. Car pour moi dire cela c'est affirmer que je suis aliochaverkiev. Je décide. Je ne constate pas, je décide d'être celui-là. Peut-être faut-il y voir aussi une forme de caractère qui m'est propre.

Si je reste dans le ressenti, je suis en phase avec Blaquière, le "je" est actif, le "moi" est l'objet observé (par le je). Il est possible aussi que nous n'employons pas, que nous ne ressentions pas les mots de la même façon. Je ne me suis jamais penché sur cette question.

Si je dis « je subis les foudres de Dompteur », est-ce que je suis celui qui fait l’action ? Est-ce que j’initie l’action, la pulsion ? Y’a-t-il seulement une action ici ? L’action de constater, sans doute, dans la mesure où la pensée est prise comme action. Sans doute suis-je le commandant de ma pensée, mais non du fait de subir les foudres de Dompteur. Et encore : dans quelle mesure suis-je commandant de ma pensée et dans quelle mesure les subis-je ? Suis-je commandant dans la mesure où ma pensée est accompagnée par un sentiment de puissance ?

***

Soit les 3 phrases suivantes :

1. Dompteur est magnifique !

2. Je pense que Dompteur est magnifique.

3. Moi, je pense que Dompteur est magnifique.

Les 3 phrases expriment le même rapport sujet-prédicat. Cependant, la première, qui est une exclamation, exprime l’émotion spontanée de la découverte, donc sans aucun recul. La deuxième peut elle aussi être prononcée avec une certaine émotion mais celle-ci ne sera certainement pas du même ressort que la première. Le « Je pense » exprime au fond un recul. C’est une assertion analytique, et éprouvée. L’émotion qui l’accompagne risque de n’être qu’un rappel estompé de l’émotion initiale. Quant à la troisième, il est possible qu’elle soit employée de la même façon que la deuxième, mais on peut aussi imaginer des cas où le « Moi » initial introduit la notion d’un recul supplémentaire, du même acabit que le recul du vieillard qui raconte « Moi, quand j’étais petit… ».

***

D’un certain point de vue, les phrases 2 et 3 sont aussi des exclamations, en tant qu’elles expriment une émotion, un état d’esprit. Et il est sans doute faux d’affirmer qu’elles ne sont que des versions estompées de l’émotion initiale. Lorsque je dis la phrase 2, ne suis-je pas empli de l’émotion d’avoir trouvé mon identité, ma position par rapport à la situation en cours (même si cette émotion est d'un genre complètement différent de l'émotion de la phrase 1) ? Et de même pour la phrase 3.

***

Si les 3 phrases sont des exclamations, alors seule la première est transparente. Dans quelle mesure l’est-elle ? Dans la mesure où elle n’introduit pas de moyen terme. Elle est en quelque sorte lancée à partir d’un point aveugle. Lire : « aveugle à lui-même ». Dans les phrases 2 et 3, le point aveugle est recouvert par le « je » et le « moi ». On y utilise le "je" et le "moi" mais il y a quelque chose qui parle en-deçà de ce « je » et de ce « moi ». Ces deux mots ne sont donc que des artifices langagiers qui servent à moduler la teneur de l’exclamation.

***

Seules les phrases 2 et 3 pourraient être recyclées en une phrase du type « j’ai conscience de… » :

4. J’ai conscience que Dompteur est magnifique;

5. Moi, j’ai conscience que Dompteur est magnifique.

On pourrait toutefois imaginer, pour la phrase 1, quelque chose de ce genre :

6. J’ai eu conscience d’avoir trouvé Dompteur magnifique.

Mais comment cette phrase diffère-t-elle de la phrase 4 ? Cette dernière fait référence à ce qui a été enregistré, tandis que la phrase 6 fait référence à l’enregistrement lui-même, pourrait-on dire. Ou plutôt, elle fait référence à la magnificence de Dompteur pour un moment précis. C’est donc l’application du prédicat de la phrase originale qui est modulé.

***

Pourquoi utiliser l’expression « j’ai conscience » au lieu de « je pense » ? Le « je pense » exprime un état d’esprit, tandis que le « j’ai conscience » semble faire référence à un schème de pensée. « J’ai conscience » comme dans « cette information est intégrée et j’en tiens compte dans l’optique XY »; « j’ai eu conscience » comme dans « j’ai intégré cette information et j’en tiens compte dans l’optique XY ».

***

Et si nous disions :

7. Je sais que Dompteur est magnifique.

Comment cela diffère-t-il de la phrase 4 ? La notion de savoir fait référence à ce qui a été enregistré, sans que sa présence soit liée à quelque schème de pensée. La notion de conscience semble exprimer une certaine actualité de la chose. Ou, pour le formuler autrement, la notion de savoir exprime une potentialité de la chose, tandis que la notion de conscience exprime la chose en acte. La relation de la chose avec le schème en tant que ce schème est en acte, ce qui revient au même.

***

Je lis une intervention du Dompteur tandis qu’un interlocuteur qui a déjà lu cette intervention me regarde en souriant. Devinant ses pensées, je lui lance :

8. Je sais : Dompteur est magnifique.

Premier angle de traduction : « je suis moi aussi envahi par cet état d’esprit qu’exprime l’assertion ‘Dompteur est magnifique’ ».

Deuxième angle de traduction, qui nous intéresse davantage : « L’état d’esprit qu’exprime l’assertion ‘Dompteur est magnifique’ est enregistré. L’information est potentiellement utilisable.

***

Je lis une intervention du Dompteur tandis qu’un interlocuteur qui a déjà lu cette intervention me regarde les yeux froncés. Devinant ses pensées, je lui lance :

9. J’en suis conscient : Dompteur est magnifique.

Traduction : « l’état d’esprit exprimé par l’assertion ‘Dompteur est magnifique’ a bien été intégré à mon schème de pensée s’appliquant dans l’optique XY qui nous occupe. »

L’optique XY pourrait ici consister par exemple en une discussion où il s’agit d’évaluer quels sont les plus grands philosophes vivants. L’optique XY est ce que j’ai appelé plus haut un schème en acte.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Diogène dirait :

"Si Dompteur était si magnifique que ça il n'aurait pas besoin d'autant nous le marteler : nous nous en serions rendus compte de nous-mêmes..."

J'en conclurai qu'il doute non seulement de tout mais surtout de lui, ce qui est bien pour un philosophe.

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 29 minutes, Blaquière a dit :

Diogène dirait :

"Si Dompteur était si magnifique que ça il n'aurait pas besoin d'autant nous le marteler : nous nous en serions rendus compte de nous-mêmes..."

J'en conclurai qu'il doute non seulement de tout mais surtout de lui, ce qui est bien pour un philosophe.

Broutilles. Bavardage.

Remplace "Dompteur est magnifique" par "le chat est noir" ou par ce qui te chantera.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
Il y a 4 heures, aliochaverkiev a dit :

Je n'avais pas vu votre critique. Je ne vois pas ce que le dasein vient faire dans mon étude. D'où mon : "hors sujet".

C'est tout à ton honneur car tu relances le débat ,et j'en suis très heureux,

et qu'il me semble que le débat nous soit premier et un grand merci à toi pour cela 

Le 12/11/2017 à 22:05, pascalin a dit :

Outre le Dasein chez Heidegger, la possibilité existentielle d'un pouvoir-être authentique, la conscience phénoménale et la conscience introspective ne sauraient passer outre la conscience-accès.

Il faut voir dans mon post, deux lignes, (évidentes pour moi, mais c'est vrai que ça peut porter à confusion)

  l'une directrice de mon architecture propositionnelle, appuyé par l'adverbe "outre" et l'autre essentielle de mon argumentaire, la volonté d' aller au delà de qui se trouve conforter par "outre" ... passer outre celle de Heidegger,

qui se trouve être quelque part un rebond dans ma pensée,

si un temps soit peu, j'en serai de quelque sorte que ce soit, capable,  mais ce n'est pas mon propos ici .

Et ensuite l'autre, essentielle, sur les acceptions de la conscience .

 

Il convient bien sur de considérer l'essentiel de mon argumentaire dans la seconde partie de mon post ,

mais c'est vrai que parfois je ne suis pas très clair et vraiment je m'en excuse .

 en espérant vraiment pouvoir débattre avec toi ,

Bien à toi

 

 

 

 

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