Se préparer à la Philosophie en Terminale.

La Première est finie, les vacances ont commencé. Beaucoup exultent, puisqu'ils n'auront plus Français, et d'autres, eux, savent qu'après le Français vient la Philosophie.

Pour ma part, je suis déjà allé à plusieurs reprises à un atelier philosophique, je lis Platon de temps à autres. Mais le fait est que je ne sais pas à quoi ressembleront les cours. Nous n'aurons qu'une année, et donc je préfère être préparé correctement à cette matière. Du coup, je pense qu'il ne serait pas mauvais que les "vétérans" de la philo me fissent part de leurs témoignages, afin de savoir ce à quoi il me faut me préparer.

Bonjour,

Mon bac est très loin, mais je réédite 1 topic que j'avais déjà mis sur un forum il y a bien longtemps.
En juin 2008 sur France Info, Luc FERRI, philosophe et ancien Ministre de l'EN, avait diffusé 1 chronique ds laquelle il donnait des conseils aux lycéens allant "au bac de philo".
J'avais enregistré, voici le texte intégral :

"En gros il suffit de s'étonner. Hou comme c'est étonnant, et après vs faites 1 pour/contre (l'écclectisme).
La dissertation est 1 espèce de pièce de théatre ds laquelle, au lieu d'avoir affaire à des personnages de chair comme ds les pièces de Racine ou Molière, on a affaire à des idées, à des positions philosophiques.
Alors vs faites dialoguer Nietche et Platon à travers les ages, et vs faites 1 "pour la raison" avec Platon et 1 "pour la déconstruction de la raison" avec Nietche, puis vs laissez le correcteur se faire son opinion lui-même.
Vs l'aidez ds la conclusion. Vs prenez 1 peu partie ds la conclusion.
La dissertation de philo c'est l'étonnement et le questionnement au départ, un bon pour/contre, et qq conclusions bien senties à la fin et vs avez votre 15/20 avec ça."

Pas sûr que ça aide, mais la source est fiable. Peut-être y trouverez-vous un peu d'inspiration ?
 

C'est marrant, mais pour avoir fait l'exercice de ça quelques années, ce que je lis de Luc Ferry, si c'est bien une citation de lui, me donne l'impression d'être bien à côté de ce qu'est vraiment l'exercice.

Le "bon pour/contre" me laisse des plus sceptiques, une traduction assez dangereuse du thèse/antithèse/synthèse.

Pour répondre au sujet en tant que tel, j'aurais trois conseils.

1) Lire de la philosophie. Cela permet de s'en imprégner, d'apprendre, de comprendre. Même si à la fin ce n'est pas utilisé, cela en fait (à mes yeux) partie. Platon, comme cité par Ferry, est assez abordable, mais ce n'est pas le seul, y compris sur un sujet comme la raison.

2) Synthétiser les arguments au cours de l'année sur chacune des thématiques, de façon à pouvoir se remémorer rapidement les arguments et leurs logiques pour chaque et auteur et chaque thématique peu avant le grand jour.

3) Personnellement, je n'ai jamais raisonné en termes de plan, selon un oui/non, thèse/antithèse/synthèse. Je ne peux que conseiller, au contraire, de raisonner sur le sujet et autour de celui-ci pour en dégager sa problématique et le plan qui ira avec, appuyé des arguments qui permettront de renforcer ton discours, de le nuancer. Ca ne paraît pas forcément simple au départ, mais tu seras aidé (je pense) par ton professeur et auras plusieurs tentatives pour comprendre parfaitement l'exercice. Ce que l'on te demande, ce n'est pas de forcer par une copie artificielle, comme semble apparemment le suggérer Luc Ferry, mais de montrer que tu sais raisonner et argumenter. On se contrefout de ton avis personnel dans l'histoire, il n'est donc pas important de se demander s'il est bon. En revanche, on souhaite qu'à la fin les arguments que tu as apporté, compte-tu de la problématique et du plan, sont logiques et démontrent que ta réponse (la conclusion) puisse tenir.

Autre conseil que tu entendras sans doute : préférer le format en trois parties qui force, justement, à apporter de la nuance. Je reste assez abstrait, mais je peux tout à fait te le préciser par ailleurs via un exemple si tu le souhaites.

il y a 39 minutes, Jedino a dit :

C'est marrant, mais pour avoir fait l'exercice de ça quelques années, ce que je lis de Luc Ferry, si c'est bien une citation de lui, me donne l'impression d'être bien à côté de ce qu'est vraiment l'exercice.

Le "bon pour/contre" me laisse des plus sceptiques, une traduction assez dangereuse du thèse/antithèse/synthèse.

 

Pour répondre au sujet en tant que tel, j'aurais trois conseils.

1) Lire de la philosophie. Cela permet de s'en imprégner, d'apprendre, de comprendre. Même si à la fin ce n'est pas utilisé, cela en fait (à mes yeux) partie. Platon, comme cité par Ferry, est assez abordable, mais ce n'est pas le seul, y compris sur un sujet comme la raison.

2) Synthétiser les arguments au cours de l'année sur chacune des thématiques, de façon à pouvoir se remémorer rapidement les arguments et leurs logiques pour chaque et auteur et chaque thématique peu avant le grand jour.

3) Personnellement, je n'ai jamais raisonné en termes de plan, selon un oui/non, thèse/antithèse/synthèse. Je ne peux que conseiller, au contraire, de raisonner sur le sujet et autour de celui-ci pour en dégager sa problématique et le plan qui ira avec, appuyé des arguments qui permettront de renforcer ton discours, de le nuancer. Ca ne paraît pas forcément simple au départ, mais tu seras aidé (je pense) par ton professeur et auras plusieurs tentatives pour comprendre parfaitement l'exercice. Ce que l'on te demande, ce n'est pas de forcer par une copie artificielle, comme semble apparemment le suggérer Luc Ferry, mais de montrer que tu sais raisonner et argumenter. On se contrefout de ton avis personnel dans l'histoire, il n'est donc pas important de se demander s'il est bon. En revanche, on souhaite qu'à la fin les arguments que tu as apporté, compte-tu de la problématique et du plan, sont logiques et démontrent que ta réponse (la conclusion) puisse tenir.

Autre conseil que tu entendras sans doute : préférer le format en trois parties qui force, justement, à apporter de la nuance. Je reste assez abstrait, mais je peux tout à fait te le préciser par ailleurs via un exemple si tu le souhaites.

En effet. Ton sujet sera "la banane, comme volonté et représentation". Tu as trois heures.

Personnellement, j'ai toujours trouvé l'épreuve de la dissertation un peu ridicule car trop conforme : on s'attend à ce que l'élève fasse l'étalage de ses connaissances en citant des phrases de philosophe et à ce qu'il fasse preuve de nuance. En pratique, ça se transforme pour avoir une bonne note en : j'apprends trois phrases passe partout que je refourgue dans toutes mes copies et surtout je joue à faire la Suisse en étant neutre.

"...afin de savoir ce à quoi il me faut me préparer." : afin de vous préparer aux heures funestes d' un serment inéluctablement accompli !

Une vertueuse initiative a la manifeste maturité que, d' exercer sa curiosité sur les savoirs d' un domaine d' ampleur au conceptuel consacré, disséquant par entendement les fondements d' un monde d' êtres et de choses... Souveraine discipline doctrinale dépositaire de la primordialité de ses principes, à l' épreuve des inconséquences idéologiques d' un matérialisme inconsidéré, en divulguant remarquablement le sens plénier de sa fonction  lorsque l' on se retrouvera à être en phase terminale pour position...

Nous souhaitons-vous un diligent noviciat, et puissiez-vous entreprendre ce long chemin de vie afin de sans fin "philosopher pour apprendre à bien mourir".

Pour ce qu' il en sera de la méthode... ()

En philo pour réussir, c'est ne pas assister en cours, se présenter à l'examen, choisir 1 des 3 sujets et faire 1 intro, 1 plan en 3 parties (thèse, antithèse, synthèse) et une conclusion le tout sans hors sujet et avec ça, tu peux tabler la moyenne sans comprendre pourquoi tu l'as

Il y a 4 heures, L'ATOMISEUR a dit :

La Première est finie, les vacances ont commencé. Beaucoup exultent, puisqu'ils n'auront plus Français, et d'autres, eux, savent qu'après le Français vient la Philosophie.

Pour ma part, je suis déjà allé à plusieurs reprises à un atelier philosophique, je lis Platon de temps à autres. Mais le fait est que je ne sais pas à quoi ressembleront les cours. Nous n'aurons qu'une année, et donc je préfère être préparé correctement à cette matière. Du coup, je pense qu'il ne serait pas mauvais que les "vétérans" de la philo me fissent part de leurs témoignages, afin de savoir ce à quoi il me faut me préparer.

L'égoïsme peut-il se conjuguer au pluriel ? 

Vous avez 2 heures . 

Il semble que l'été va être studieux...

Bon courage à toi . 

Merci !

De toute façon, ça me plaît, et confondre travail et plaisir, c'est assurément la clef de l'efficacité. Si se distraire peut garantir une bonne note portant avec grâce un coefficient 5, alors, je peux me dire l'esprit tranquille qu'il est l'heure de s'amuser.

Il y a 13 heures, L'ATOMISEUR a dit :

Merci !

De toute façon, ça me plaît, et confondre travail et plaisir, c'est assurément la clef de l'efficacité. Si se distraire peut garantir une bonne note portant avec grâce un coefficient 5, alors, je peux me dire l'esprit tranquille qu'il est l'heure de s'amuser.

Si tu t'es déjà efforcé à saisir quelques concepts philosophiques en lisant Platon, tu es en très bonne voie. Et si tu as ce goût pour le questionnement philosophique, tu liras d'autres auteurs pour acquérir des repères solides. Il te faudra ensuite faire tes propres analyses et synthèses mais le plus dur sera fait. Et la philosophie ainsi pratiquée enrichit la vie intérieure et permet de prendre de la distance avec le quotidien usant.

Donc l'objectif pour toi est au-delà du bac.

Le patron de mon fils avait des parents qui tenaient une épicerie. Lui a un hyper. Je ne pense pas qu'il ait passé le BAC philo.

Je ne sais pas pourquoi on fait perdre du temps aux gens avec des trucs pas vraiment utiles. L'Education Nationale ferait mieux de leur refiler un sujet obligatoire sur le Totalitarisme. Que ce soit celui d'Etat ou celui de famille.

Le 06/07/2017 à 15:55, L'ATOMISEUR a dit :

La Première est finie, les vacances ont commencé. Beaucoup exultent, puisqu'ils n'auront plus Français, et d'autres, eux, savent qu'après le Français vient la Philosophie.

Pour ma part, je suis déjà allé à plusieurs reprises à un atelier philosophique, je lis Platon de temps à autres. Mais le fait est que je ne sais pas à quoi ressembleront les cours. Nous n'aurons qu'une année, et donc je préfère être préparé correctement à cette matière. Du coup, je pense qu'il ne serait pas mauvais que les "vétérans" de la philo me fissent part de leurs témoignages, afin de savoir ce à quoi il me faut me préparer.

Je te glisse un lien sur les programmes de philo selon la filière, tu auras une idée ... http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm 

Ici, je te glisse un exemple de cours ...

http://blog.eyssette.net/2013-2014/sequence-1-ethique-et-philosophie-morale/cours-1-1-le-bonheur-le-desir/

http://eyssette.net/docs/2013-2014/cours1-1-bonheur-desir.pdf

Je te souhaite de bonnes vacances qui, à mon goût, ne signifient pas ne plus penser à rien ...

Les vacances peuvent être aussi le temps de penser à ce qui nous interesse 

Le 07/07/2017 à 15:23, pila a dit :

Le patron de mon fils avait des parents qui tenaient une épicerie. Lui a un hyper. Je ne pense pas qu'il ait passé le BAC philo.

Je ne sais pas pourquoi on fait perdre du temps aux gens avec des trucs pas vraiment utiles. L'Education Nationale ferait mieux de leur refiler un sujet obligatoire sur le Totalitarisme. Que ce soit celui d'Etat ou celui de famille.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/931343-rentree-la-philo-en-terminale-ca-ne-sert-a-rien-et-c-est-ca-qui-est-bien.html

(...) Les savoirs inutiles ?  Dans le cours de l’année, l’élève apprendra que l’obligation est le nom de ce qui nous engage au point de vue moral (pour le dire autrement, c’est le nom de l’exigence morale). Qualifier une épreuve du bac d’exigence morale pourrait paraître exagéré : en un sens, je ne le crois pas. À mes yeux, c’est une exigence morale de cohérence : l’élève de Terminale n’est plus un enfant, il doit pouvoir déjà prendre la responsabilité de ses actions, être l’auteur de ses choix (même s’il les fait dans le cadre de l’autorité du lycée, des parents, pour encore quelques mois). (...)

(...) J’aime concevoir la philosophie comme un discours sur le monde, sur le réel, ainsi qu’un discours sur le discours, une discipline qui permet de revenir sur les autres savoirs, non pour faire mieux, mais pour les regarder d’un autre point de vue… souvent, pour les envisager avec du recul. (...)

On peut ainsi réfléchir à l'utilité de l'épicerie et la comparer à l'utilité de l'hyper ... et ce, en terme d'utilité publique, d'intérêt général, de proximité, on peut réfléchir au totalitarisme de l'hyper, on peut réfléchir à ce qu'est " le travail " et le cadre dans lequel ce travail est "offert" ou "imposé" ...