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Invité Quasi-Modo

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Voilà, penser et exprimer sont deux opérations différentes et partager une expérience relève presque de l'impossible tant le mot est manquant, le mot est faible, le mot est inadéquat, le mot est restrictif, le mot rend la chose morte.

"Le mot est le meurtre de la chose." - Jacques Lacan.

Parle-moi de ce monstre qui se cache sous ton lit depuis que tu as trois ans (peut-être moins) et décris-moi le avec insistance et dans le détail comme un écrivain, reviens-y encore et encore, observe-le avec l'oeil et la minutie d'un scientifique, parle-moi de ses intentions horribles ! Raconte-moi ce qu'il pourrait te dire et te faire si seulement il pouvait sortir de sous ton lit et d'ailleurs, le peut-il ? Quelles sont ses intentions envers toi ? Pourquoi vit-il ici, sous ton lit ? Explique-moi ce qui te fout une trouille immense rien qu'à évoquer son existence et d'ailleurs, elle ressemble à quoi, ta trouille ? Elle te donne la chair de poule ? Elle te fait mal au ventre ? Elle t'empêche de respirer ? Elle te fait tourner la tête ? Elle te fait monter les larmes aux yeux ? Elle transforme tes jambes en coton ? Elle te fait bégayer et trembler ? Elle te paralyse ? Elle te fait pisser dans ton pyjama ? Elle te fait fermer les yeux ? Comment pourrais-tu faire pour te sentir mieux ?

Transforme en mots ce que bon te semble, si tu y parviens. Après, ce ne sera plus que des mots.

Seulement voilà, lorsque quelque chose meurt, quelque chose naît... Le mot tue la chose et donne naissance à quelque chose ! Alors ? C'est quoi ? Une histoire ? Une théorie ? Un exemple ? Une transmission ? Une transcription ?

Ou... Une représentation, p't'être bien... ?

Moi, je veux voir ce monstre qui se cache sous ton lit alors je prends ta représentation et je me l'approprie grâce à mon expérience des monstres (peut-être insuffisante mais peut-être super évoluée) et je fabrique donc, grâce à ma pensée, une autre représentation. Mais pourquoi faire ça ? Parce que le mot est toujours manquant, je te le rappelle.

Si tu me dis qu'il est très grand et vert, je vais me le représenter mesurant 2,40m de haut, couleur crocodile. Et lorsque je vais te le dire, tu seras contrarié parce qu'en réalité (dans ta réalité) il mesure 1,75m et sa couleur est plutôt proche de la laitue...

Penser à partir d'une expérience nous oblige à fabriquer de la représentation lorsque nous estimons qu'il y a quelque chose à dire et transmettre de cette expérience. La représentation sera d'abord immature mais, elle évoluera indéfiniment en passant de soi à un autre et encore un autre, etc.

La psychanalyse peut être une expérience ou un amas de représentations ou les deux à la fois.

Oui enfin, c'est toi qui a insisté pour tenter de me faire dire que j'aurais quelque chose a transmettre...

Le mot n'est pas faible du tout, mais le fait est qu'il ne suffit en rien a transmettre. Alors on interprète l'autre, forcement. On se fait une représentation de son discours, si tu veux, mais se représenter telle ou telle chose n'est pas penser au sein de la représentation.

Le mot agit en fait exactement comme n'importe quel événement.

Le problème c'est le savoir. C'est-a-dire que le type qui nous dit qu'il sait fait de son discours un mot d'ordre : il dit en même temps qu'il a le pouvoir de savoir. Alors quand le savoir en question du type fait partie de sa représentation a lui, on est confronté a l'ensemble de sa représentation, on n'en sort pas.

En plus le truc se déforme sans cesse, entre mon truc grand et vert dont je te promets qu'il est effectivement sous mon lit et déjà ton idée d'a quoi il ressemble. Mais alors imagine que je te convainc et que tu ai envie a ton tour de convaincre Deja-Utilisé de ce savoir puissant que je t'ai euh "transmis"... alors tu partiras de ce que tu as cru comprendre de l'interprétation que tu en a faite et ainsi de suite...

Peut-être d'ailleurs tu en auras compris quelque chose de passionnant, voire même de plus "grand" que ce que moi j'avais a dire, n'empêche que pour que ce soit la même chose que mon "savoir" a moi, il faudrait presque que tu sois moi. Bref, t'as surtout une bonne chance de l'avoir arrangé a ta sauce, de façon que ca rentre dans ta vision/représentation a toi.

Du coup le premier raconte son expérience, le second ce qu'il y a trouvé d'intéressant a travers les "signes" (deleuziens) qui lui en sont parvenus etc. Bien difficle de dire où est le savoir la-dedans car en général et en gros, ca se dégrade de l'un a l'autre. En gros, il n'y a pas de savoir sans pouvoir.

Mais bon, comprendre la place de la représentation dans l'image qu'on a de la pensée, ça fait pas de mal de toutes façons.

Donc il y a une expérience a laquelle on est confrontés quand des mots nous parviennent, et il y a aussi un gigantesque quiproquo a partir des mots et des notions de bon sens et de sens commun qui n'appartiennent qu'a la communication (je sais pas si c'est ce que dit Lacan mais moi je le dis clairement).

Bref, quelle que soit l'expérience, on fabrique des images mais c'est pas pour ça que ces images font partie de la représentation.

Et si soi-même on est (donc) bien obligés de passer par des images, je crois que c'est parce que c'est comme ça que la mémoire fonctionne... la mémoire, cette espèce de truc qui plonge on ne sait où jusqu'a retrouver un mot un souvenir enfoui quelque part depuis des années... avec oui quelque chose de sensible qui s'y trouve rattaché.

Mais (encore et toujours) passer par une représentation pour se repérer n'est en rien penser a travers la représentation. La représentation c'est un individu et un objet, alors que ce qui nous fait être ce qu'on est est bien plus de l'ordre des intensités.

Quand l'obus traverse la chair on a la euh... chance (?) de penser. Et penser ça a à peu près la forme de la trajectoire d'un lapin effrayé par les phares d'une voiture, genre zig-zag et compagnie. Ensuite des types débarquent et disent qu'il ont determiné géométriquement le parcours du lapin.

J'ignore pourquoi, ce genre de truc me laisse dubitatif...

.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Ce qui fait avancer l’Homme dans la vie, c’est, tout simplement, la recherche de plaisirs, toujours renouvelés dès leur assouvissement, sous peine de l’installation de la désagréable sensation d’ennui.

D’où la perpétuelle fuite en avant à la recherche d’objets de désir qui par leur appropriation maintiendront la sensation de plaisir tant recherchée.

C’est ainsi que notre Société de consommation nous mène par le bout du nez…

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 996 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour ton lien sur la lucidité, merci de me le refaire passer car il m'échappe totalement... :blush:

Et alors, seulement alors je serais satisfaite et comblée !

Que t'arrive-t-il ? Chou-blanc ? C'est très bon, en vinaigrette...

http://www.forumfr.com/sujet449170-la-lucidite-cette-malediction.html?view,findpost,p,8897570

Voilà ton voeu est exhaussé, il ne t'en reste plus que deux autres, alors réfléchis-y bien... bonne re-lecture !

Tu as délaissé ton propre topic la relation juste, j'y ai pourtant et déjà mis mon grain de sel, à défaut de l'huile et de la moutarde, et j'attends que la mayonnaise prenne...

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Oui enfin, c'est toi qui a insisté pour tenter de me faire dire que j'aurais quelque chose a transmettre...

J'ai insisté pour tenter de te faire dire que penser à partir de l'expérience n'est valable que pour soi. Parce qu'à partir du moment où tu voudras communiquer, tu auras recours à la représentation. La psychanalyse n'échappe pas à cette règle.

Deleuze cherchait peut-être à proposer une autre méthode et une autre méthodologie pour aborder l'inconscient, en insistant sur la pratique de la pensée à partir de l'expérience. Permettant à qui veut de se passer d'une psychanalyse.

Sauf que pour transmettre son "idée" de ce qu'est la pensée à partir de l'expérience, il a eu lui-même recours à la représentation. Représentation que tu t'es approprié et que tu nous reformules tout comme je reformule ce que j'ai ingurgité de la théorie psychanalytique et de mon expérience de la psychanalyse.

Je relirais le reste de ton argumentation plus tard et peut-être que je contredirais ce que je viens d'écrire... va savoir...

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

@ Déjà-Utilisé,

Bon j'ai lu ta brève synthèse et franchement, je ne vois pas en quoi elle diffère de celle d'avant.

On tourne toujours en rond toi et moi donc je vois pas l'intérêt d'y répondre : en fait, je répondrais exactement la même chose que la dernière fois, voire que sur l'autre topic.

Tu es à des années-lumières de ma façon de penser - intuitionnisme ou pas - et encore une fois non, j'ai pas l'impression que tu comprennes ce dont je parle.

D'autre part, c'est beaucoup trop polémique pour moi, ta façon de faire...

Par contre ta position, je crois que l'as donnée avec clarté :cool:

Désolé mais c'est pas possible :blush:

.

Modifié par chapati
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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

http://www.forumfr.com/sujet449170-la-lucidite-cette-malediction.html?view,findpost,p,8897570

Voilà ton voeu est exhaussé, il ne t'en reste plus que deux autres, alors réfléchis-y bien... bonne re-lecture !

Tu as délaissé ton propre topic la relation juste, j'y ai pourtant et déjà mis mon grain de sel, à défaut de l'huile et de la moutarde, et j'attends que la mayonnaise prenne...

Je vais réfléchir, je ne sais faire que ça de "bien".

Oui, j'ai délaissé mon topic sur la relation juste mais je ne l'ai pas abandonné, j'y reviendrai lorsque j'aurai quelque chose de nouveau à y dire, après avoir réfléchi, donc...

Tu es très culinaire, en ce moment... Tu fais un régime philosophique ? Nourriture spirituelle ? ^^

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

J'ai insisté pour tenter de te faire dire que penser à partir de l'expérience n'est valable que pour soi. Parce qu'à partir du moment où tu voudras communiquer, tu auras recours à la représentation. La psychanalyse n'échappe pas à cette règle.

Deleuze cherchait peut-être à proposer une autre méthode et une autre méthodologie pour aborder l'inconscient, en insistant sur la pratique de la pensée à partir de l'expérience. Permettant à qui veut de se passer d'une psychanalyse.

Sauf que pour transmettre son "idée" de ce qu'est la pensée à partir de l'expérience, il a eu lui-même recours à la représentation. Représentation que tu t'es approprié et que tu nous reformules tout comme je reformule ce que j'ai ingurgité de la théorie psychanalytique et de mon expérience de la psychanalyse.

Je relirais le reste de ton argumentation plus tard et peut-être que je contredirais ce que je viens d'écrire... va savoir...

Je répète : la représentation c'est des individus face à des "objets" (de la pensée).

Les lignes par exemple, c'est autre chose.

L'expérience n'est peut-être valable que pour soi, sauf si l'on considère autrement la question de l'unité du sujet, en relation directe et absolue avec l'extérieur...

Quant à la communication, je vois à peine ce qu'elle a à voir avec la philosophie.

Ça va, on pense là non ? ;)

Enfin Deleuze cherchait rien de particulier je crois. Il sortait d'un livre où le fantasme était positif et répondait à je sais plus quoi de théorique, et ça l'a amené (et la rencontre de Guattari avec) a un autre regard sur la psyK parce que sur l'inconscient.

.

Modifié par chapati
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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

@ Blaquiere,

Je pense que ma réponse a Anna (#601) répond mieux que ce que j'ai pu faire ce matin...

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Enfin Deleuze cherchait rien de particulier je crois. Il sortait d'un livre où le fantasme était

positif et répondait à je sais plus quoi de théorique, et ça l'a amené (et la rencontre de

Guattari avec) a un autre regard sur la psyK parce que sur l'inconscient.

.

L'anti-Œdipe surtitré Capitalisme et schizophrénie suivi de Mille plateaux avec le

même surtitre annoncent la couleur! La schizo-analyse que Deleuze promouvait a fait long

feu, si feu il y eut!

Les livres proposaient de décoder l'ensemble des territoires théoriques ayant trait à

l'action humaine. Deleuze remettait en question les idéologies de la représentation

et les imputait à Freud/Lacan alors que Lacan justement les récusait.

Deleuze fait du phallus le représentant représentatif du père alors même que Freud/Lacan

y lisent du non-représentatif par excellence comme condition de toutes les représentations.

Ceci dit, ces idées virent le jour dans les années 60/68 et celles qui suivirent,

et ceci explique cela, peut-être.

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Invité s
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Posté(e)

D'après ce que j'ai lu de Deleuze sur les deux liens mis par Chapati, au premier abord, quand il remettait en cause la théorie de Freud et qu'il parlait des "lignes", je me disais quelle solution, il propose mais je pense qu'il ne cherchait pas particulièrement à y donner une autre méthode mais plutôt qu'il ne fallait pas partir d'une base qui pouvait fausser la compréhension du patient. Un psy qui reçoit plusieurs personnes et qui a un apriori risque d'en faire une mauvaise interprétation car dès le départ, le psy pense qu'il sait où est le problème, ce qui peut amener à l'influencer sur les interprétations qu'il en fera.

Je pense que Freud à chercher à donner une interprétation qui lui semblait commune à tous car même si un psy n'a aucun apriori au départ, il en fera une interprétation forcément différente du problème du patient parce qu'il n'est pas l'autre. C'est bien pour cela que pour ma part, j'insiste lourdement sur le fait qu'une personne qui entreprend une analyse doit savoir qu'elle est seule avec elle-même et qu'elle est la seule à connaitre la solution pour s'en sortir.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

D'après ce que j'ai lu de Deleuze sur les deux liens mis par Chapati, au premier abord, quand il remettait en cause la théorie de Freud et qu'il parlait des "lignes", je me disais quelle solution, il propose mais je pense qu'il ne cherchait pas particulièrement à y donner une autre méthode mais plutôt qu'il ne fallait pas partir d'une base qui pouvait fausser la compréhension du patient. Un psy qui reçoit plusieurs personnes et qui a un a priori risque d'en faire une mauvaise interprétation car dès le départ, le psy pense qu'il sait où est le problème, ce qui peut amener à l'influencer sur les interprétations qu'il en fera.

Je pense que Freud à chercher à donner une interprétation qui lui semblait commune à tous car même si un psy n'a aucun a priori au départ, il en fera une interprétation forcément différente du problème du patient parce qu'il n'est pas l'autre. C'est bien pour cela que pour ma part, j'insiste lourdement sur le fait qu'une personne qui entreprend une analyse doit savoir qu'elle est seule avec elle-même et qu'elle est la seule à connaitre la solution pour s'en sortir.

Freud est clinicien et c'est de ce que disaient les analysants qu'il tirait quelques leçons.

C'est bien de la "clinique' que ceux qui suivent son chemin continuent de parler !

Et depuis Freud, la clinique s'est enrichie.

Lacan, qui se disait lecteur de Freud, ne fait qu'enrichir son travail tout en

combattant comme lui, la médecine (pas toute) ou le scientisme qui objectivent les humains,

(en font des objets) au lieu de respecter la subjectivité propre à chacun de nous.

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Oui je me doute bien que Freud ou les autres psychanalystes ont tenu ou tiennent compte de leurs expériences avec les analysants pour évoluer.

Modifié par samira123
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D'après ce que j'ai lu de Deleuze sur les deux liens mis par Chapati, au premier abord, quand il remettait en cause la théorie de Freud et qu'il parlait des "lignes", je me disais quelle solution, il propose mais je pense qu'il ne cherchait pas particulièrement à y donner une autre méthode mais plutôt qu'il ne fallait pas partir d'une base qui pouvait fausser la compréhension du patient. Un psy qui reçoit plusieurs personnes et qui a un apriori risque d'en faire une mauvaise interprétation car dès le départ, le psy pense qu'il sait où est le problème, ce qui peut amener à l'influencer sur les interprétations qu'il en fera.

Je pense que Freud à chercher à donner une interprétation qui lui semblait commune à tous car même si un psy n'a aucun apriori au départ, il en fera une interprétation forcément différente du problème du patient parce qu'il n'est pas l'autre. C'est bien pour cela que pour ma part, j'insiste lourdement sur le fait qu'une personne qui entreprend une analyse doit savoir qu'elle est seule avec elle-même et qu'elle est la seule à connaitre la solution pour s'en sortir.

Je reviens sur ce que j’ai dit précédemment car Deleuze a évoqué quand même une méthode puisqu’il parle de tracé cartographique sur l’être humain et qu’il trouvait qu’un psy n’a pas à faire d’interprétation toute faite sur son patient mais plus d’en faire le tracé, voir toutes les lignes du patient et où il y a des failles, familiale, sociale, environnement, professionnelle…Ce qui permet une plus grande ouverture car le psy va tenir compte de tous ces éléments non de s’arrêter à une idée commune que tout patient a un problème à cause du Complexe d'Œdipe. Et il est vrai que perso, il m’est arrivé de le constater chez certains psy, par exemple ne pas voir qu’un problème dans le présent peut aussi avoir des conséquences sur le mal être…Alors je suis d’accord, il y a une évolution et bien sûr que la plupart des psys vont tenir compte du vécu du patient à tous niveaux mais la théorie du Complexe d'Œdipe donne une connotation qui peut fausser la compréhension du patient.

Bien que pour ma part, cette théorie du Complexe d'Œdipe ne me gêne pas dans le sens où si l’on fait une exploration sur soi-même, on repart souvent à la base donc à partir de l’enfance pour mieux comprendre son parcours et que les liens parentaux sont des modèles sur lesquels on se construit. Ce qui fait aussi que cette théorie ne me dérange pas non plus, c’est que pour aller dans un mieux être, il faut arriver à se détacher des événements, des liens pour devenir autonome, plus mature, ce que je trouve correspond assez à ce que représente le Complexe d'Œdipe, l’enfant doit se séparer de ses parents pour grandir, devenir adulte.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

L'anti-Œdipe surtitré Capitalisme et schizophrénie suivi de Mille plateaux avec le

même surtitre annoncent la couleur! La schizo-analyse que Deleuze promouvait a fait long

feu, si feu il y eut!

Les livres proposaient de décoder l'ensemble des territoires théoriques ayant trait à

l'action humaine. Deleuze remettait en question les idéologies de la représentation

et les imputait à Freud/Lacan alors que Lacan justement les récusait.

Deleuze fait du phallus le représentant représentatif du père alors même que Freud/Lacan

y lisent du non-représentatif par excellence comme condition de toutes les représentations.

Ceci dit, ces idées virent le jour dans les années 60/68 et celles qui suivirent,

et ceci explique cela, peut-être.

Bravo pour ce dernier n'importe quoi mensonger et plein de hargne Louise, dans le droit fil de l'ensemble de ta contribution à ce fil. On est vraiment jamais déçu avec les propagandistes, d'autant quand ils s'impliquent comme toi dans leur "cause".

Juste quelques mots d'histoire pour ne pas laisser dire n'importe quoi.

D'abord les causes de la fâcherie des instances de pouvoir communistes pour Deleuze : elles sont un peu les mêmes que celles qui ont terrorisé les cocos en 68, quand les ouvriers, au lieu de gentiment voter en suivant les règles des chefs qui parlaient a leur place, se sont mis a suivre les étudiants et a manifester a leur côté. Le PC était fou de rage de ne plus contrôler ses ouailles et appelait les types a revenir travailler :smile2: ... d'où ton acharnement a vouloir détruire salir et/ou nier tout ce qui date de cette époque, main dans la main sur ce coup avec des gens comme Sarkozy.

Ouailles qui d'ailleurs commencèrent vers cette époque a échapper a ce baratin empreint de bonne conscience populaire - bonne conscience qulils gardèrent ceci dit :D - pour le faire passer le PC de 25 à 2% en une quinzaine d'années, une bonne partie passant directement du PC au FN, ce qui est révélateur d'une certaine façon de penser merci et fermez le ban.

Foucault l'avait bien dit que c'etait honteux - oui honteux - de prétendre parler à la place des autres, mais quand le ressentiment nous amène a aimer le pouvoir que soi-disant on combat, on n'écoute jamais rien et pas besoin de penser quand on croit tout savoir, pas vrai. Ce sont les mêmes types de raisons qui amenèrent Badiou et ses potes a tenter d'empêcher Deleuze de faire cours à Vincennes, volonté d'imposer par la force ses certitudes.

Point barre.

Ensuite sur le n'importe quoi du fond.

Mille Plateaux, deuxième tome donc de Capitalisme et Schizophrenie apres l'Anti-Oedipe, consacre un chapitre sur quatorze et quinze pages sur six cent a la psyK. Autant dire comme ca l'obsède les aventures d'Oedipe :cool: les choses ont été dites dans le premier tome, et contrairement a toi Louise, les philosophes ont autre chose a faire qu'a remâcher pendant quarante ans le même chewing-gum : ils sont passés a autre chose, ce qui arrive quand on pense...

La consultation des trois liens communistes qui t'a amené a cette brillante conclusion est donc nulle et non avenue.

Je précise d'ailleurs que Mille Plateaux est aussi en pdf sur internet, et a mon sens vraiment plus interessant que l'Anti-Oedipe...

Quoi d'autre... j'imagine que Deleuze et donc surtout Guattari, psy de son état ce que tu a du mal a te mettre dans le crâne, était au courant si Lacan refusait la représentation et qu'il aurait pas laissé dire le contraire dans ce livre ! Toujours ce même n'importe quoi effarant Louise. Sinon oui l'Anti-Oedipe tape sur Freud et les structures lacaniennes agencées sur le même type de machin familial : ça a été dit, j'y reviens pas.

Encore Louise ?

Deleuze et Guattari n'ont pas fait "long feu", dis-tu :smile2: . Je re-re-répète que tous les philosophes du monde entier s'y réfèrent dans cesse. Ils sont LES auteurs étudiés partout dans le monde depuis près d'un demi-siècle, même si l'Humanité dit autre chose : les auteurs importants de la seconde moitié du XX° siècle... avec Foucault ça va de soi (le type qui parle des fonctionnaires de la pensée souviens-toi.).

Sinon les obscurs professeurs continuent d'apprendre la philo aux innocentes têtes blondes avec Platon et Kant, rassure-toi, et tout ce bouquet moralisant moraliste et empreint de moraline.

Quand a leur vision globale de la philo, elle semble s'imposer de plus en plus dans le monde - celui de la philo (qui pense) - et pour moi le livre le plus indispensable a lire pour comprendre Deleuze et Guattari c'est nul doute Qu'est-ce que la Philosophie, qui est un des seuls (en dehors des témoignages interview causeries etc) a faire de la (vraie) philo avec une réelle volonté pédagogique (et qui en outre est écrit en fin de vie, quand la vision philo s'est sans doute un peu stabilisée)..

Et bien entendu la schizo-analyse n'était en rien comme tu le prétends quelque chose ayant une volonté de remplacer la psyK puisque n'a pas du tout été mis en avant une quelconque "pratique" remplaçant le divan. Il était juste question de contrer les préjugés sur l'inconscient développés par la psyK, puisqu'il semble que tu ne m'ai pas lu le dire cent fois avant.

Merci pour ce dernier (enfin je me comprends) assaut de n'importe quoi, c'est toujours un plaisir que de s'informer auprès des certitudes totalitaires des uns et des autres quand on essaie juste de faire cette action - assez périlleuse pour certains semble-t-il - qui est de penser ou d'essayer de le faire.

.

Modifié par chapati
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Si je peux me permettre d'intervenir ... Le désir est comme un furet, il court d'objet

en objet, sans jamais se satisfaire; il ne tient, comme désir qu'à être insatisfait.

La question étant de savoir ce que c'est et jusqu'où on peut assouvir ses désirs ?

On peut se demander ce que c'est que 'jouir' sans limite ou se 'satisfaire de...'

On peut constater que le 'marché' de la jouissance sans fin nous entraîne vers

des lendemains qui pourraient ne pas vraiment nous satisfaire ...

:hi:

Oui !

Et tant pis : ça va pas plaire !

(Mais ça m'amuse !)

Et si courir les boutiques qui est une activité, une marotte surtout féminine (de même que la ruée sur les soldes) prenait TOUT SIMPLEMENT sa source...

(J'hésite encore !)

dansl'inconscienced'unerecherchenécessairementtoujoursinsatisfaitede "i'objet manquant" ?

On me dira que c'est pour "construire" une séduction ?

Ou son propre désir ?

Oui !

Mais c'est la même chose ?

Modifié par Blaquière
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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

D'après ce que j'ai lu de Deleuze sur les deux liens mis par Chapati, au premier abord, quand il remettait en cause la théorie de Freud et qu'il parlait des "lignes", je me disais quelle solution, il propose mais je pense qu'il ne cherchait pas particulièrement à y donner une autre méthode mais plutôt qu'il ne fallait pas partir d'une base qui pouvait fausser la compréhension du patient. Un psy qui reçoit plusieurs personnes et qui a un apriori risque d'en faire une mauvaise interprétation car dès le départ, le psy pense qu'il sait où est le problème, ce qui peut amener à l'influencer sur les interprétations qu'il en fera.

Je pense que Freud à chercher à donner une interprétation qui lui semblait commune à tous car même si un psy n'a aucun apriori au départ, il en fera une interprétation forcément différente du problème du patient parce qu'il n'est pas l'autre. C'est bien pour cela que pour ma part, j'insiste lourdement sur le fait qu'une personne qui entreprend une analyse doit savoir qu'elle est seule avec elle-même et qu'elle est la seule à connaitre la solution pour s'en sortir.

Encore et toujours, merci Samira d'être ce que tu es. Comme quoi l'honnêteté est un ingrédient qui permet de comprendre drôlement plus vite les choses que les circonvolutions du savoir/pouvoir.

:bo:

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Je reviens sur ce que j’ai dit précédemment car Deleuze a évoqué quand même une méthode puisqu’il parle de tracé cartographique sur l’être humain...

Ce n'est en rien une "méthode" mais plutôt une façon de voir les choses, un constat... constat que chacun est libre de discuter bien entendu.

Il dit quelque chose du genre : "c'est plus facile de comprendre si on voit les choses comme ça plutot qu'autrement ".

Bon, c'est évidemment en cohérence avec sa façon de voir les choses...

Le "tracé cartographique" si tu veux, pose en alternative une sorte de géographie au côté très trop "historique" du regard sur l'homme que propose la psyK... sans non plus le nier, ça va de soi.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Note à l'attention de certains.

Jusqu'à la Renaissance, le monde est un livre où il s'agit de déchiffrer des signes inscrits dans les choses, et dont on tire les significations à partir de leurs similitudes.

À partir du XVII° siècle, on pense les significations et les similitudes pour en extraire des identités et des différences : c'est le règne de la représentation. L'homme y intervient dans la position très ambiguë où il est à la fois sujet qui connaît et objet de savoir.

.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Donc pour Déjà-Utilisé et d'autres, non la représentation c'est pas juste une affaire "d'images" !

Maintenant pour dire un mot sur le bêtise, j'ai trouvé quelque part une définition pas mal que je soumet ici histoire de défricher un peu ce qui aurait besoin de l'être : "L'esprit faux, la bêtise elle-même, se définit avant tout par ses perpétuelles confusions sur l'important et l'inimportant, l'ordinaire et le singulier ".

(Deleuze : Différence et Répétition")

C'était juste une parenthèse.

.

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