Le regret d'être mère

La majorité souhaite construire une famille, avoir des enfants donc pas étonnant que si une femme ne veut pas d'enfants qu'on lui demande pourquoi. Égoïsme, je l'ai entendu surtout pour des femmes qui veulent des enfants mais non dans l'autre sens d'ailleurs égoïste par rapport à qui aux autres membres de la famille qui voudraient qu'elle est un enfant, enfin ce sont des propos qui ne méritent vraiment pas qu'on y prête attention.

Égoïsme, je l'ai entendu surtout pour des femmes qui veulent des enfants mais non dans l'autre sens d'ailleurs égoïste par rapport à qui aux autres membres de la famille qui voudraient qu'elle est un enfant, enfin ce sont des propos qui ne méritent vraiment pas qu'on y prête attention.

Ce sont les propos de la dernière intervenante qui me semblent les plus intéressants et justes...

Pour illustrer ce regret j'ai l'image des Maldives comme ce paradis terrestre qu'on nous vend, un lieu qui donne envie à la majorité d'entre nous... Nous parents, nos amis, nos collègues en rêvent ou y sont allé et revenu avec du bonheur plein le coeur...

Nous voici convaincu, on achète un billet et on y va !

Sur place les gens sont adorables, la bouffe est excellente, la météo bienveillante... Mais on est pas heureux...

C'est un voyage d'où on revient et les gens nous disent "c'était génial n'est ce pas !" alors on se dit que ça vient de nous et on répond que oui c'était génial parce-que c'est la réponse que les gens attendent. On est même pas conscient du mécanisme qui se met en place alors on croit vraiment que les Maldives c'est le bonheur... Et puis un jour quelqu'un nous demande honnêtement "et si c'était à refaire" sans jugement, sans contrainte, de manière anonyme... Alors on répond non.

Ce sont les propos de la dernière intervenante qui me semblent les plus intéressants et justes...

Oui, c’est vrai, le problème est plus ce qu’évoque la dernière intervenante qui exprime que la femme peut se poser la question « si elle passe à côté de quelque chose de ne pas avoir d’enfant » car il est vrai que l’on renvoie une image comme quoi la maternité permet à une femme de s’épanouir complètement, c’est pareil pour le mariage, de vivre en couple…Dans la norme, avoir une vie épanouie, c’est fonder une famille…donc il est difficile de renvoyer une autre image dans la société car la plupart, c’est ce qu’ils veulent.

Alors la femme qui ne veut pas d’enfant peut se remettre en cause car elle peut se demander si elle fait le bon choix et si elle ne va pas le regretter plus tard ou si elle passe à côté de quelque chose. Mais je ne suis pas sûr qu’on peut vraiment dire que la cause en est l’image que renvoie la société qui met cette pression mais plutôt si la femme est vraiment sûr de son choix parce qu’à un certain moment, elle ne peut plus revenir en arrière. Alors que dans d’autres choix, même si on regrette, on peut changer la situation. Si la femme est sûr d’elle, la question ne se pose pas mais c’est sûr que d’autres peuvent avoir du mal à la comprendre parce qu’ils ont une vision différente du bonheur.

Vous en connaissez beaucoup vous, des couples ayant des enfants à cause de la pression familiale et sociale ? Moi pas. Il me semble que la grande majorité des couples a des enfants pour de bonnes raisons et non en fonction de ces considérations-là.

Non, j'en connais plutôt qui ont eu envie de se mettre en couple sans enfants, peu importe ce qu'on attend d'eux. Certains sont mariés depuis +20a et se sentent très bien comme ça.

Je sais à quel point la pression sociale peut appuyer, tout le monde n'y accordé pas tant d'importance. Dans ma famille on reste marié à vie et on fait des gosses pour lesquels il faut se "sacrifier" sinon on a un gros problème mental. Tant pis!

Vous en connaissez beaucoup vous, des couples ayant des enfants à cause de la pression familiale et sociale ? Moi pas. Il me semble que la grande majorité des couples a des enfants pour de bonnes raisons et non en fonction de ces considérations-là.

Ma sœur me met la pression pour me trouver quelqu'un et faire des enfants depuis que j'ai 20 ans... Certains de mes amis me mettent la pression pour que je me trouve quelqu'un... Et pourtant, ma situation sentimentale me va bien et j'ai fait mon choix du célibat sans enfant et je l'assume parfaitement... Je n'ai pas envie de fonder de famille puisque j'ai déjà une famille.

Je ne fais subir aucune pression à mes enfants ni pour qu'ils (et elles) se marient - considérant leur compagnon et leur compagne comme leur conjoint-e et comme mes enfants "de coeur" - ni pour qu'ils et elles deviennent parents ; c'est le cas pour deux d'entre eux (qui le sont devenus lorsqu'ils l'ont décidé) et c'est le projet de couple pour les deux autres dans un proche avenir.

J'ai pour principe de ne jamais intervenir dans les projets de vie de mes enfants, leur donnant juste mon avis lorsqu'ils me le demandent.

Je ne fais subir aucune pression à mes enfants ni pour qu'ils (et elles) se marient - considérant leur compagnon et leur compagne comme leur conjoint-e et comme mes enfants "de coeur" - ni pour qu'ils et elles deviennent parents ; c'est le cas pour deux d'entre eux (qui le sont devenus lorsqu'ils l'ont décidé) et c'est le projet de couple pour les deux autres dans un proche avenir.

J'ai pour principe de ne jamais intervenir dans les projets de vie de mes enfants, leur donnant juste mon avis lorsqu'ils me le demandent.

Idem!

Ma sœur me met la pression pour me trouver quelqu'un et faire des enfants depuis que j'ai 20 ans... Certains de mes amis me mettent la pression pour que je me trouve quelqu'un... Et pourtant, ma situation sentimentale me va bien et j'ai fait mon choix du célibat sans enfant et je l'assume parfaitement... Je n'ai pas envie de fonder de famille puisque j'ai déjà une famille.

D'autant qu'à 20 ans, c'est quand même très tôt mais sans parler d'enfant, c'est vrai qu'il y a une pression, sans d'ailleurs que ça ne vient que de la famille puisque des amis même juste des connaissances vont dire, "tu n'as pas encore trouvé quelqu'un, comment ça se fait que tu es seul...?" Ca s'est quelque chose que l'on peut entendre souvent et ça culpabilise parfois les autres qui se remettent en question en disant qu'ils sont peut être pas normal...Sur le forum, il y a eu plusieurs topics justement parce que des personnes se posent des questions vu qu'ils n'ont pas encore à leurs âges, pourtant très jeunes, rencontré quelqu'un.

D'autant qu'à 20 ans, c'est quand même très tôt mais sans parler d'enfant, c'est vrai qu'il y a une pression, sans d'ailleurs que ça ne vient que de la famille puisque des amis même juste des connaissances vont dire, "tu n'as pas encore trouvé quelqu'un, comment ça se fait que tu es seul...?" Ca s'est quelque chose que l'on peut entendre souvent et ça culpabilise parfois les autres qui se remettent en question en disant qu'ils sont peut être pas normal...Sur le forum, il y a eu plusieurs topics justement parce que des personnes se posent des questions vu qu'ils n'ont pas encore à leurs âges, pourtant très jeunes, rencontré quelqu'un.

Mais grave, je trouve ça un poil abusé quand même... Chacun a sa propre vie sentimental, personne a à dire quoi que ce soit dessus, c'est un choix qui est, jusque preuve du contraire, personnel...

Nous vivons dans une société qui ne sait pas trop ce qu'elle veut, je pense ; d'où ces maternités regrettées après coup. Parce que d'un côté, la société veut des femmes qui travaillent et, d'un autre, elle veut des femmes qui font des enfants et s'en occupent. Elle ne fait pas grand chose, cependant, pour aider les femmes à concilier les deux, ou même vivre seulement ou l'un ou l'autre. Je veux dire : une mère qui travaille se trouve souvent désemparée pour la garde des enfants parce que les rares crèches sont saturées, parce qu'il y a chaque année des grèves dans les écoles et les cantines, etc. et si par malheur un de ses gosses profite de son absence pour faire quelques bêtises, elle est montrée du doigt comme une mère indigne qui fait passer sa carrière avant ses gosses. Une femme qui décide de travailler mais de ne jamais être mère devra toute sa vie essuyer des critiques, et il en va hélas de même à l'encontre des femmes qui décident d'être mère et de consacrer tout leur temps à leur foyer. Dans n'importe quel cas, il faut apprendre à imposer ses choix et ne permettre à personne de décider à sa place, au moins pour ne pas avoir de regrets par la suite.

La société ne veut rien du tout, les femmes sont libres de bosser ou de toucher des allocations pour faire des enfants. Ou même les deux... Je pense que le regret est bien plus profond qu'un simple manque de temps ou qu'une grève (surprise ?!) des profs. Imagine deux secondes : mon fils j'aurais tellement voulu te dire que tu étais désiré mais à gauche de ces profs gauchistes finalement je regrette de t'avoir eu...

Le regret d'être mère peut également survenir lorsqu'une prise de conscience s'établie quant au lien insécable unissant mère et enfant(s). Qu'elle décide d'avorter, de lui donner naissance, de le désirer fortement ou même d'en faire un second voire un troisième, etc., le jour où elle réalise qu'elle ne pourra jamais se séparer de lui et le séparer d'elle, qu'elle sera mère jusqu'à sa propre mort et même par delà la mort de son enfant, le cas échéant... alors, cette femme qu'elle était, meurt. C'en est fini. Une mère naît. C'est extrême.

J'avais écrit un texte, en 2009, enfilant la robe de Médée. Se mettre dans la peau d'une mère qui regrette de l'être m'avait permis de réaliser qu'il n'y a qu'un deuil à faire et qu'il est long et douloureux.

Je vais le poster dans un nouveau fil et vous partager le lien car il est trop long pour ici.

Je vais le poster dans un nouveau fil et vous partager le lien car il est trop long pour ici.

Edite, je n'avais pas vu que tu allais mettre le lien.

Voilà, âmes sensibles, abstenez-vous... J'ai battu la terre de la cruauté... J'en avais pleuré, à l'époque.

J'ai eu raison