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Lineole

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 310 messages
79ans‚ Talon 1,
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Lineole, le retour de la pratique des tatouages a le même dessein que celui de nos ancêtres : se distinguer. La différence est dans le choix, qui est libre actuellement, alors qu'il était imposé jadis. C'est comme si on créait sa propre carte d'identité. Dans un cas, c'est un jugement et une marque de l'opinion d'autrui, dans l'autre elle est celle de son jugement personnel. Ce qui est une erreur car notre personnalité est définie par les autres. Sauf à vivre seul sur une île. On se connaît mieux si on se compare.

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Membre, Posté(e)
Lineole Membre 715 messages
Baby Forumeur‚
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Techniquement, on a toujours autant besoin des autres, mais avec la division du travail (social) disons que la distance (dans tous les sens du terme) entre individus s'est creusée : j'ai a priori pas besoin d'un ouvrier qualifié en aéronautique dans l'immédiat. SAUF quand j'ai justement besoin de prendre un avion monté en partie par ses soins et d'autres personnes pour me rendre à Londres rapidement (ainsi que d'un pilote, etc.). Je ne le connais pas, nous n'habitons pas le même endroit, n'avons peut-être pas les mêmes valeurs politiques, religieuse, etc. Mais je dépends clairement de sa compétence - indirectement - pour pouvoir voyager en avion.

La différence réside essentiellement que dans notre société on a le sentiment d'être moins dépendant des autres, donc d'être plus autonome. Ce qui est en partie vraie avec les technologies permettant de nous affranchir d'un certain nombre de contraintes, etc. Mais dans les faits, nous sommes toujours plus interdépendants, surtout économiquement.

Le problème, il est bien dans ce développement de l'écart entre individus qui socialement semblent de moins en proches bien que plus dépendants entre eux. L'idée est donc renvoyée à la question "Comment recréer du lien social ?", car cette dépendance doit être organisée pour bien fonctionner, et sans lien social assez fort, il est plus difficile justement d'être organisé.

Notre époque, pour actualiser le sujet, présente évidemment des particularités, dont une énorme : le Web. Avec, on a individualisé la parole idéologique (blogs, etc.), l'information (médias participatifs, blogs, etc.), le savoir (style Wikipédia), tout en éloignant encore plus les gens, au sens physique d'ailleurs (les nouveaux moyens de com' permettent de se parler sans se voir face à face). Internet est un puissant outil d'émancipation. Mais il est aussi un outil accroissant l'isolement chez de nombreuses personnes.

Oui; je ne sais trop ce qu'attend Linéole sur ce sujet; moi je voyais plus une critique de l'aliénation au technicisme façon J Ellul dans "la technique ou l'enjeu du siècle".

Ou alors une évolution de la société que l'on distingue dans les objectifs généraux de l'Education nationale; en 45 la nécessaire reconstruction du pays et de ses corps voit donc privilégiées les valeurs collectives comme la solidarité et la santé, les années 81 et la préoccupation du développement de l'individu penchent plus vers la valeur individuelle de l"autonomie".....pour arriver enfin au textes post 2000 avec l'aboutissement de la notion de citoyenneté qui conjugue les valeurs individuelles, "se libérer" et les valeurs collectives, "s'unir".

L'évolution tel que tu la décris est celle du discours, pas des faits et des ressentis. Une idéalisation formelle qui semble plus chercher à lutter contre ce qui la contredit que pour ce qu'elle décrit...

L'aspect technique est important. Tu en parles avant je crois(*edit* ci-dessus le texte, non pas de toi mais d'Objection) mais la technique nous libère-t-elle et surtout est-elle si massive et invisible dans sa dimension productive, que nous ne voyons plus l'interdépendance dans laquelle nous vivons ? L'ouvrier, l'agriculteur, etc. n'étant plus visible, plus en relation, en tant qu'ouvrier ou qu'agriculteur, par exemple avec nous.

De fait ce que nous ne voyons pas, un peu comme des enfants très jeunes, nous semble ne plus vraiment exister. Les objets naissent dans des choux et sont des droits que nous avons a exercer pour notre plaisir, mais plus des relations qui nécessitent un échange, une vie avec l'autre...

Ou alors la technique induit-elle une insupportable masse d'objets produits par d'autres qui nous rappelle leur présence, leur nécessité, nous les rendant insupportables parce que nous rendant infime, minime, transparent, quasi inexistant ?

Ce qui expliquerait la nécessité de se distinguer par des tatouages, à nouveau, par exemple, au risque de ressembler à tous parce que simplement tatoués "comme les autres"...

...en apportant ce que personne d'autre que moi peut apporter...

Désolé de passer si vite sur Kant, même s'il y a des éléments utiles.

Qui a encore, réellement, ce sentiment de soi comme unique ? Réellement ? N'y-a-t-il pas justement une colère, un désespoir, un bataille, souffrant et refusant cette noyade dans plusieurs milliards d'individus interchangeable ?

Les cimetières étant remplis de gens indispensables...

L'individu ne s'affirme-t-il pas d'autant qu'il n'est rien ?

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Invités, Posté(e)
Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
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Je parle de survivance...

"L'individualisme" actuel n'est que le résultat de la solitude!

Plus de famille ou totalement éparpillée!

Plus de parentèle, plus de rien!

Comment ne pas être individualiste si personne sur qui compter?

On ne peut compter sur les autres que tout à fait moyennement!

Le matériel n'est pas tout dans la vie!

Deux assertion fausses. La famille existe toujours. Elle s'est même légèrement renforcée paradoxalement, mais cela s'explique simplement : la crise économique est passée par-là, obligeant à une certaine forme de solidarité. Tout comme la forme "traditionnelle" (ou plutôt nucléaire) de la famille se maintient : les familles recomposées ou monoparentales ne représentent pas la majorité. Tout comme le mariage reste également une norme assez solide.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Désolé de passer si vite sur Kant, même s'il y a des éléments utiles.

Qui a encore, réellement, ce sentiment de soi comme unique ? Réellement ? N'y-a-t-il pas justement une colère, un désespoir, un bataille, souffrant et refusant cette noyade dans plusieurs milliards d'individus interchangeable ?

Les cimetières étant remplis de gens indispensables...

L'individu ne s'affirme-t-il pas d'autant qu'il n'est rien ?

Je pense que c'est le triumph du monothéisme qui nous laisse encore croire que nous sommes indispensable et unique. On nous promet l'éternité, c'est à un "soi" figé pour toujours... alors que d'autres religions diluent notre soi, ne serait ce qu'à travers la réincarnation.

L'une des questions en entretien qu'on peut avoir c'est "pourquoi je vous prendrais vous plutôt qu'un autre"... les lettres de motivation pour se mettre en avant... la drague où je dois prouver que je suis un meilleur parti que les autres mecs de la boite. L'un des paradoxes de notre époque est de fustiger l'individualisme pour enchainer sur un "moi je..." On se fout de la gueule de quelqu'un qui vit (encore) chez ses parents et on va regretter la bonne époque où on vivait sous le même toit avec 3 ou 4 générations... Bien sur que si demain l'humanité disparait mes poules continueraient de gratter la terre et au pire mon chien me chercherait quelques heures avant d'aller gratter le paquet de croquettes...

Sinon oui sans doute que ceux qui sentent qu'ils ne sont rien sont peut être ceux qui parlent le plus fort comme pour contrer cette malédiction.

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 64 012 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

Deux assertion fausses. La famille existe toujours. Elle s'est même légèrement renforcée paradoxalement, mais cela s'explique simplement : la crise économique est passée par-là, obligeant à une certaine forme de solidarité. Tout comme la forme "traditionnelle" (ou plutôt nucléaire) de la famille se maintient : les familles recomposées ou monoparentales ne représentent pas la majorité. Tout comme le mariage reste également une norme assez solide.

-------

Quelle famille?

Elle est réduite à peau de chagrin!

Combien d'entre vous, sur ce forum a une famille sur qui il ou elle peut compter?

A combien d'individus pour cette même famille?

Connaissez vous vos second degré familiaux?

Vivez vous les uns près des autres, alentour d'une heure à peu près pour être joignable rapidement?

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Posté(e)

Je pense que c'est le triumph du monothéisme qui nous laisse encore croire que nous sommes indispensable et unique. On nous promet l'éternité, c'est à un "soi" figé pour toujours... alors que d'autres religions diluent notre soi, ne serait ce qu'à travers la réincarnation.

L'une des questions en entretien qu'on peut avoir c'est "pourquoi je vous prendrais vous plutôt qu'un autre"... les lettres de motivation pour se mettre en avant... la drague où je dois prouver que je suis un meilleur parti que les autres mecs de la boite. L'un des paradoxes de notre époque est de fustiger l'individualisme pour enchainer sur un "moi je..." On se fout de la gueule de quelqu'un qui vit (encore) chez ses parents et on va regretter la bonne époque où on vivait sous le même toit avec 3 ou 4 générations... Bien sur que si demain l'humanité disparait mes poules continueraient de gratter la terre et au pire mon chien me chercherait quelques heures avant d'aller gratter le paquet de croquettes...

Sinon oui sans doute que ceux qui sentent qu'ils ne sont rien sont peut être ceux qui parlent le plus fort comme pour contrer cette malédiction.

C'est tout le contraire : la religion a toujours dilué l'individualité au profit du commun. Surtout les religions monothéistes. C'est justement en partie avec le recul du fait religieux que l'individualisme s'est développé (individualisme au sens sociologique, pas au sens commun). La religion obligeait à une forme de solidarité via une imposition divine de la morale et de surcroît pour ceux partageant le même culte. Les études à ce sujet montrent clairement que la religion créé du lien social et de la solidarité entre croyants d'un même culte, atténuant l'individualité.

La cause de l'individualisme repose davantage dans le recul des institutions génératrice de liens sociaux. Théoriquement, l'école publique était censée en partie créer du lien social. Le politique aussi d'ailleurs (surtout en France, dans la conception civique de la Nation). Evidemment, le résultat est plus mitigé malgré que l'objectif était noble.

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Invité Objection
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-------

Quelle famille?

Elle est réduite à peau de chagrin!

Combien d'entre vous, sur ce forum a une famille sur qui il ou elle peut compter?

A combien d'individus pour cette même famille?

Connaissez vous vos second degré familiaux?

Vivez vous les uns près des autres, alentour d'une heure à peu près pour être joignable rapidement?

Les statistiques sont formelles à ce sujet : la famille nucléaire reste fermement le modèle dominant dans les sociétés occidentales. Et globalement, il est devenu fréquent que des jeunes adultes jusqu'à 25-30 ans vivent encore chez leurs parents, faute de moyens financiers pour être indépendants, faisant de la famille la première forme de solidarité toujours active dans notre société. D'ailleurs, la famille nucléaire existait déjà bien avant la Révolution Industrielle, ne se composant que de 3 à 5 membres en moyenne (parents + enfants), l'âge moyen des parents ayant leur premier enfant se situant dans les 25 ans. Ce modèle était très présent notamment dans la moitié Nord de l'Europe, comme dans les pays germaniques et scandinaves, mais aussi dans le Nord de la France, la Belgique, etc.

La seule différence, qui n'est pas moindre, est le changement de la structure familiale : le modèle patriarcal a laissé place au modèle conjugal, fondé sur un accord des deux parties (homme et femme), une évolution qu'il faut attribuer à l'évolution du rôle de la femme dans nos sociétés. Et d'ailleurs, chiffre intéressant, le taux de divorce se maintient à un niveau stable, voir en très légère diminution après un pic atteint en 2005 (année exceptionnellement marquée). Autre constat : le taux de divorce diminue avec le temps (plus on est en couple longtemps, plus les chances de divorce s'atténuent).

Concrètement, la famille reste l'institution sociale la plus solide : elle continue d'assumer une fonction éducative, de solidarité, etc. Beaucoup de grand-parents s'occupent par exemple de la garde d'enfants des parents toujours actifs professionnellement. On observe également une forte solidarité inter-générationnelle faisant qu'un descendant jeune adulte dispose du soutien financier des parents, voire des grand-parents. Les études sont suffisamment récentes d'ailleurs à ce sujet.

Les titres alarmistes de certains canards sont trompeurs : oui, la famille mute et change de forme et se diversifie ; mais non la famille ne disparaît pas.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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C'est tout le contraire : la religion a toujours dilué l'individualité au profit du commun. Surtout les religions monothéistes. C'est justement en partie avec le recul du fait religieux que l'individualisme s'est développé (individualisme au sens sociologique, pas au sens commun). La religion obligeait à une forme de solidarité via une imposition divine de la morale et de surcroît pour ceux partageant le même culte. Les études à ce sujet montrent clairement que la religion créé du lien social et de la solidarité entre croyants d'un même culte, atténuant l'individualité.

La cause de l'individualisme repose davantage dans le recul des institutions génératrice de liens sociaux. Théoriquement, l'école publique était censée en partie créer du lien social. Le politique aussi d'ailleurs (surtout en France, dans la conception civique de la Nation). Evidemment, le résultat est plus mitigé malgré que l'objectif était noble.

C'était superficiel, les monothéismes ont étouffé la personnalité en jurant qu'elle exulterait au paradis. Bien sur que ça a créé du lien social et Constantin a été fin d'imposer le christianisme pour fédérer son royaume (quitte à modifier la bible mais bon...).

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C'était superficiel, les monothéismes ont étouffé la personnalité en jurant qu'elle exulterait au paradis. Bien sur que ça a créé du lien social et Constantin a été fin d'imposer le christianisme pour fédérer son royaume (quitte à modifier la bible mais bon...).

Oh non, c'était loin d'être superficiel et c'est toujours loin de l'être. Cette dilution de l'individu dans une communauté est loin d'être purement une question de forme. Des expériences doublées d'analyses statistiques prouvent au contraire que la solidarité entre membre d'une même religion est plus forte qu'avec ceux qui n'ont pas de religion ou une religion différente.

Le religion est probablement l'une des plus importantes institutions qui a oeuvré dans la cohésion des populations européennes, en témoigne les guerres de religion européennes, du poids important qu'elle jouait dans la politique, etc.

Et c'est justement son recul depuis les Lumières (voire la Renaissance si on est tatillon, puisque initiatrice de premières philosophies, sciences et arts qui œuvreront dans la construction européenne moderne et contemporaine) que la religion a progressivement perdu son influence dans les sociétés européennes modernes et contemporaines, parallèlement à un renforcement croissant des sciences et techniques répondant aux questionnements auxquels la religion n'a plus su répondre.

Je ne dis pas qu'il faille revenir à la religion pour renforcer les liens sociaux de notre époque. Mais que notre époque a pour particularité d'être dans une situation de profonde contradiction entre le désir d'identité individuelle et celle d'appartenir à un groupe social (ou plusieurs même) et même avec l'appartenance d'une communauté plus vaste comme la nation (au sens civique ou ethnique d'ailleurs).

Cette contradiction, loin d'être nouvelle, ne cesse cependant de s'accentuer et conduit à une société extrêmement hétérogène, donc difficile à rendre cohérente. C'est pour ça en partie que le politique perd de sa force, que le communautarisme se développe, que l'isolement social devient un réel problème et que des mouvements politiques ou religieux prêchent une vision plus homogène de la société, car considérée comme plus simple à organiser, plus solide pour survivre dans le temps et plus protectrice.

Cette contradiction est telle qu'elle prend même une ampleur au-delà de notre seul pays : la plupart des pays européens de l'Ouest et l'Amérique du Nord rencontrent tous les mêmes phénomènes sociaux de fond, à des degrés relativement proches de développement et des réponses plus ou moins adaptées pour maintenir une certaine cohésion.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Oh non, c'était loin d'être superficiel et c'est toujours loin de l'être. Cette dilution de l'individu dans une communauté est loin d'être purement une question de forme. Des expériences doublées d'analyses statistiques prouvent au contraire que la solidarité entre membre d'une même religion est plus forte qu'avec ceux qui n'ont pas de religion ou une religion différente.

Le religion est probablement l'une des plus importantes institutions qui a oeuvré dans la cohésion des populations européennes, en témoigne les guerres de religion européennes, du poids important qu'elle jouait dans la politique, etc.

Et c'est justement son recul depuis les Lumières (voire la Renaissance si on est tatillon, puisque initiatrice de premières philosophies, sciences et arts qui œuvreront dans la construction européenne moderne et contemporaine) que la religion a progressivement perdu son influence dans les sociétés européennes modernes et contemporaines, parallèlement à un renforcement croissant des sciences et techniques répondant aux questionnements auxquels la religion n'a plus su répondre.

Je ne dis pas qu'il faille revenir à la religion pour renforcer les liens sociaux de notre époque. Mais que notre époque a pour particularité d'être dans une situation de profonde contradiction entre le désir d'identité individuelle et celle d'appartenir à un groupe social (ou plusieurs même) et même avec l'appartenance d'une communauté plus vaste comme la nation (au sens civique ou ethnique d'ailleurs).

Cette contradiction, loin d'être nouvelle, ne cesse cependant de s'accentuer et conduit à une société extrêmement hétérogène, donc difficile à rendre cohérente. C'est pour ça en partie que le politique perd de sa force, que le communautarisme se développe, que l'isolement social devient un réel problème et que des mouvements politiques ou religieux prêchent une vision plus homogène de la société, car considérée comme plus simple à organiser, plus solide pour survivre dans le temps et plus protectrice.

Cette contradiction est telle qu'elle prend même une ampleur au-delà de notre seul pays : la plupart des pays européens de l'Ouest et l'Amérique du Nord rencontrent tous les mêmes phénomènes sociaux de fond, à des degrés relativement proches de développement et des réponses plus ou moins adaptées pour maintenir une certaine cohésion.

Je ne connais pas le judaïsme mais le nouveau testament c'est quand même "charité bien ordonné commence par soi même" ou la parabole des talents qui engage chacun d'entre nous de faire fructifier ce qu'on nous confie: les 3 esclaves auraient pu mettre leurs talents en commun mais non, c'était chacun pour soi.

La religion répond à un besoin d'appartenance. Mais c'est l'individu qui a besoin d'appartenir à quelque chose (3ème sur le podium de la pyramide de Maslow derrière le besoin de sécurité et les besoins physiologiques). Mais effectivement la religion recule au fur et à mesure que la science avance... la terre n'est pas plate... le pape ne comprend pas la bible... le roi n'est pas le protégé de dieu...

Notre époque est contradictoire ou paradoxale parce que le peuple est enfin éduqué... le protestantisme et l'anglicanisme sont né de la diffusion de la bible dans la langue des peuples, la division est né de la connaissance. Plus nous avons de connaissances moins nous avons besoin de dieu, plus nous avons besoin de savoir ce qu'il y a à la place de dieu: nous avons toujours besoin de réponses.

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Invité Objection
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Donc, toutes ces fêtes religieuses, ces rites collectifs, ces lieux de cultes pour réunir les ouailles, ces regroupements massifs en marge d'événements majeurs sont le signe de l'exaltation de l'individualisme dans les religions ? Je crois pas non...

Bon, comme j'ai pas trop envie d'expliquer pour la énième fois la même chose, je vous renvoie à des lectures sérieuses comme Durkheim, Weber, etc.

Cadeau en guise de mise en bouche :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Formes_%C3%A9l%C3%A9mentaires_de_la_vie_religieuse

On s'en fout des préceptes bibliques ici, puisqu'il n'est nullement question de ça (on n'est pas en rubrique religion/culte !)... On peut avancer maintenant sur le fond du sujet ?

Je sais que la sociologie n'est pas une discipline maîtrisée par tous, mais avoir quelques bases permettrait de réellement faire avancer le schmilblick. Votre approche, excessivement individualiste méthodologiquement, méprise les réalités sociales collectives. Une société n'est pas qu'une somme d'individus.

Donc je le répète une dernière fois ce fait établi : la religion organisait la société et privilégiait le groupe à l'individu. Et c'est normal : sa fonction qui était pendant longtemps éducative et encore aujourd'hui préceptrice d'une morale fait d'elle un moteur de cohésion sociale. Pas le chantre du "Chacun sa merde" (et "Charité bien ordonnée commence par soi-même" n'a rien de biblique, bien au contraire).

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Donc, toutes ces fêtes religieuses, ces rites collectifs, ces lieux de cultes pour réunir les ouailles, ces regroupements massifs en marge d'événements majeurs sont le signe de l'exaltation de l'individualisme dans les religions ? Je crois pas non...

Bon, comme j'ai pas trop envie d'expliquer pour la énième fois la même chose, je vous renvoie à des lectures sérieuses comme Durkheim, Weber, etc.

Cadeau en guise de mise en bouche :

https://fr.wikipedia..._vie_religieuse

On s'en fout des préceptes bibliques ici, puisqu'il n'est nullement question de ça (on n'est pas en rubrique religion/culte !)... On peut avancer maintenant sur le fond du sujet ?

Je sais que la sociologie n'est pas une discipline maîtrisée par tous, mais avoir quelques bases permettrait de réellement faire avancer le schmilblick. Votre approche, excessivement individualiste méthodologiquement méprise les réalités sociales collectives. Une société n'est pas qu'une somme d'individus.

Il ne s'agit pas d'expliquer mais de donner son avis... tu pourrais expliquer si je ne comprenais pas quelque chose, or je ne suis juste pas d'accord avec toi. Noel comme les autres fêtes religieuses se fêtent en famille et comble de l'ironie on flatte les égos en s'offrant des cadeaux... Les religions fabriquent de la cohésion parce que l'homme a besoin d'un sentiment d'appartenance mais les idéologies font la même chose, comme les institutions. Quand on parle de frères d'armes c'est que la cohésion est au maximum, pourtant pas de religion là dedans.

Après mon propos consiste juste à dire que les religions monothéistes favorisent l'individualisme en promettant l'éternité pour chacun de nous. On fabrique un dieu unique et jaloux qui plus est... Après tu n'y crois pas et c'est ton problème. Diversifie tes lectures à l'occasion.

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Posté(e)

Il ne s'agit pas d'expliquer mais de donner son avis... tu pourrais expliquer si je ne comprenais pas quelque chose, or je ne suis juste pas d'accord avec toi. Noel comme les autres fêtes religieuses se fêtent en famille et comble de l'ironie on flatte les égos en s'offrant des cadeaux... Les religions fabriquent de la cohésion parce que l'homme a besoin d'un sentiment d'appartenance mais les idéologies font la même chose, comme les institutions. Quand on parle de frères d'armes c'est que la cohésion est au maximum, pourtant pas de religion là dedans.

Après mon propos consiste juste à dire que les religions monothéistes favorisent l'individualisme en promettant l'éternité pour chacun de nous. On fabrique un dieu unique et jaloux qui plus est... Après tu n'y crois pas et c'est ton problème. Diversifie tes lectures à l'occasion.

Non : ce que j'énonce est une théorie sociologique qui existe depuis un sacré paquet de temps. Pas un avis. Et bravo de parler de Noël dans sa version actuelle comme exemple évident du rôle majeur de la religion dans la cohésion des sociétés anciennes notamment... Dans le genre gros anachronisme, ça se pose là.

Mais j'suis content de voir que opinion et théorie scientifique soit la même chose. Ça ouvre le champs des possible, y compris à n'importe quoi.

J'ai le sentiment que là, c'est votre idéologie qui prend le pas sur l'analyse : que vous n'aimiez pas spécialement la religion, c'est votre droit. Et d'ailleurs, c'est mon cas. Mais prenez pas mon propos pour une opinion quand il s'agit d'une explication (assez réduite je le reconnais) de théories comme la division du travail social, du rôle social du fait religieux, etc. Tout comme l'évolution n'est pas une opinion, idem pour la gravité, etc.

Si j'ai bouffé de la sociologie par tonnes, c'est pas pour que monsieur tout le monde vienne me casser les noix en me disant "C'est une opinion."

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
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Non : ce que j'énonce est une théorie sociologique qui existe depuis un sacré paquet de temps. Pas un avis. Et bravo de parler de Noël dans sa version actuelle comme exemple évident du rôle majeur de la religion dans la cohésion des sociétés anciennes notamment... Dans le genre gros anachronisme, ça se pose là.

Mais j'suis content de voir que opinion et théorie scientifique soit la même chose. Ça ouvre le champs des possible, y compris à n'importe quoi.

J'ai le sentiment que là, c'est votre idéologie qui prend le pas sur l'analyse : que vous n'aimiez pas spécialement la religion, c'est votre droit. Et d'ailleurs, c'est mon cas. Mais prenez pas mon propos pour une opinion quand il s'agit d'une explication assez réduite je le reconnais de théories comme la division du travail social, du rôle social du religieux, etc.

Si j'ai bouffé de la sociologie par tonnes, c'est pas pour que monsieur tout le monde vienne me casser les noix en me disant "C'est une opinion."

Bah écoute qu'est ce que tu veux que je te dise... j'oppose une théorie à ta théorie: Je suis désolé que ça bouleverse ton sens de la hiérarchie.

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Invité Objection Invités 0 message
Posté(e)

Bah écoute qu'est ce que tu veux que je te dise... j'oppose une théorie à ta théorie: Je suis désolé que ça bouleverse ton sens de la hiérarchie.

Sauf que votre théorie ne tient pas. Aucune méthode, aucune cohérence, un ridicule anachronisme par dessus le marché... En plus, vous utilisez des éléments de psychologie pour analyser le fait social. Si c'est certes très bien pour analyser l'individu, c'est nettement plus limité concernant tout un ensemble d'individus organisés au sein d'une structure sociale.

Sans élément de base pour édifier une analyse, on divague. C'est comme ces crétins qui critiquent l'évolution, le plus souvent parce qu'ils ne pigent pas un broc des principes de base de la théorie. Alors forcément, évolution et créationnisme se valent, parce que c'est "qu'une opinion". Sauf que non : l'évolution est une théorie étayée empiriquement.

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 64 012 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
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Les statistiques sont formelles à ce sujet : la famille nucléaire reste fermement le modèle dominant dans les sociétés occidentales. Et globalement, il est devenu fréquent que des jeunes adultes jusqu'à 25-30 ans vivent encore chez leurs parents, faute de moyens financiers pour être indépendants, faisant de la famille la première forme de solidarité toujours active dans notre société. D'ailleurs, la famille nucléaire existait déjà bien avant la Révolution Industrielle, ne se composant que de 3 à 5 membres en moyenne (parents + enfants), l'âge moyen des parents ayant leur premier enfant se situant dans les 25 ans. Ce modèle était très présent notamment dans la moitié Nord de l'Europe, comme dans les pays germaniques et scandinaves, mais aussi dans le Nord de la France, la Belgique, etc.

La seule différence, qui n'est pas moindre, est le changement de la structure familiale : le modèle patriarcal a laissé place au modèle conjugal, fondé sur un accord des deux parties (homme et femme), une évolution qu'il faut attribuer à l'évolution du rôle de la femme dans nos sociétés. Et d'ailleurs, chiffre intéressant, le taux de divorce se maintient à un niveau stable, voir en très légère diminution après un pic atteint en 2005 (année exceptionnellement marquée). Autre constat : le taux de divorce diminue avec le temps (plus on est en couple longtemps, plus les chances de divorce s'atténuent).

Concrètement, la famille reste l'institution sociale la plus solide : elle continue d'assumer une fonction éducative, de solidarité, etc. Beaucoup de grand-parents s'occupent par exemple de la garde d'enfants des parents toujours actifs professionnellement. On observe également une forte solidarité inter-générationnelle faisant qu'un descendant jeune adulte dispose du soutien financier des parents, voire des grand-parents. Les études sont suffisamment récentes d'ailleurs à ce sujet.

Les titres alarmistes de certains canards sont trompeurs : oui, la famille mute et change de forme et se diversifie ; mais non la famille ne disparaît pas.

Lisez les statistiques de l'INSEE!

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Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Sauf que votre théorie ne tient pas. Aucune méthode, aucune cohérence, un ridicule anachronisme par dessus le marché... En plus, vous utilisez des éléments de psychologie pour analyser le fait social. Si c'est certes très bien pour analyser l'individu, c'est nettement plus limité concernant tout un ensemble d'individus organisés au sein d'une structure sociale.

Oui alors c'est parce que j'ai bossé Serge Moscovici, l'individu et le social sont forcément lié... bref... T'as bossé le sujet et t'es véxé: Pour moi c'est un aveu que tu sais qu'il y a une faille dans tes études... sinon tu te dirais que je serais qu'un pauvre troudecul sous-diplomé. On en fait un conflit d'égo ou on s'en bat les couilles?

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Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
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Lisez les statistiques de l'INSEE!

Je les ai lues, et justement je m'appuie sur elles :

- le taux de divorce est stable depuis quelques années,

- les unions (PACS et mariage) sont toujours autant pratiqué (avec une progression du PACS cela étant dit),

- la famille "traditionnelle" composée d'un homme et d'une femme (marié ou non) vivant sous un même toit avec des enfants demeure de loin la norme, le mariage étant largement encore pratiqué, etc.

- des études sociologiques mettent en exergue une solidarité familiale accrue depuis la crise de 2008,

On continue... ?

Oui alors c'est parce que j'ai bossé Serge Moscovici, l'individu et le social sont forcément lié... bref... T'as bossé le sujet et t'es véxé: Pour moi c'est un aveu que tu sais qu'il y a une faille dans tes études... sinon tu te dirais que je serais qu'un pauvre troudecul sous-diplomé. On en fait un conflit d'égo ou on s'en bat les couilles?

Oh, j'ai jamais dit que les deux sont pas liés. Mais tout partir de l'individu est une erreur méthodologique et non sur ce que vous croyez être une question d'ego. Et c'est ça que vous semblez pas comprendre. Vous êtes l'exemple même du sujet : vous placez l'individu au centre de l'analyse, en minimisant l'importance des structures sociales et du rôle non-négligeable qu'elles ont dans le façonnement de l'identité, des aspirations et normes de l'individu ET de la société.

Nous ne sommes pas qu'une somme d'individus. Les rites collectifs, les normes, la morale, le régime politique, la religion, etc. Sont autant de manifestations dépassant nos petites personnes et qui exercent sur nous une influence évidente.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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non je dis juste que le monothéisme participe à l'indivualisme, en amenant un dieu unique et jaloux et en promettant une éternité en tant que soi, la préservation de l'égo pour toujours, ce à quoi adhèrent les gens qui auraient pu se tourner vers des religions orientales qui estiment que l'égo est trop bruyant et qu'il se dilue à notre mort.

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Invité Objection
Invités, Posté(e)
Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
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Sauf que ce n'est pas le cas ! Si le monothéisme poussait à l'individualisme, il n'y aurait pas de lieux de cultes communs, de morale commune, de rites communs, de regroupements en marge d'événements, ou même de pratiques alimentaires ou vestimentaires communes. On ne s'organise pas en communauté si la religion pousse à l'individualisme, c'est évident ! :| Pourquoi à votre avis la vie du village fut pendant longtemps organisée et rythmée autour de l'église et de son clocher ou de la mosquée et de l'appel à la prière dans les sociétés traditionnelles ? Et, étonnante coïncidence, l'individualisme se développe comme par hasard dans les sociétés tout ou partie affranchie de la religion ? Selon votre déduction, la société antérieure à la Révolution Industrielle serait plus individualiste que la nôtre. Or, on sait que c'est le contraire !

L'individualisme part du principe que l'individu prévaut sur le groupe. Aucune religion au monde ne suggère ça. Pas une seule. Faut foutrement manquer de logique pour parvenir à votre déduction.

Vous partez d'une interprétation personnelle de la Bible pour conclure pareille chose. Alors qu'en observant les religions directement, on a vite fait de conclure l'inverse. Partez des faits, pas d'une interprétation de la Bible.

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