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Pourquoi débattons-nous de sujets déjà maintes fois débattus auparavant ?


Jedino

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 30ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
30ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Bonsoir,

Le problème est simple : à quoi bon créer un sujet profondément similaire alors qu'il existes des réponses (accessibles) à cette question, formulée certes peut-être différemment ? Si la réponse est singulière et nouvelle, je peux le comprendre. Mais si ce n'est que pour réitérer un débat qui a déjà été épuisé, est-ce sensé ?

Pour ma part, je vois plusieurs cas :

1) la personne ignore que des réponses existent, et dans ce cas, il ne me semble pas choquant d'aller s'informer en demandant à d'autres

2) la personne sait que la réponse est déjà posée, mais elle a le sentiment d'apporter quelque chose, peut-être par conviction de pouvoir convaincre ou persuader ses futurs détracteurs ; bref, elle souhaite débattre.

Le premier cas ne m'intéresse pas réellement, il n'est qu'un défaut dans la quête d'une réponse. Le deuxième, en revanche, est plus intéressant : il existerait la conviction personnelle que nous pouvons y parvenir cette fois-ci (et pourquoi pas ?), alors que mille autres fois ont été des échecs. Typiquement, je pense au débat sur l'existence de Dieu. Néanmoins, j'y mettrais aussi les débats récurrents et plus sociétaux alimentés par de nouveaux faits divers, l'actualité devenant finalement un argumentaire (ou étant implicitement prétendu comme tel, d'où d'ailleurs la création fréquente de sujets devant permettre de conforter le point de vue que l'on défend).

On pourrait penser que ces débats sont différents, mais en réalité, ils ne le sont essentiellement que par la forme, à savoir qu'on ne peut pas débattre de l'immigration comme on peut débattre de Dieu, Dieu étant assez avare en faits nouveaux. La métaphysique est donc le sommet des débats idéels, mais nous sommes aussi dans l'idée (ou l'idéologie, bien souvent) lorsque les confrontations s'opposent, classiquement, en deux positions opposées principales (le fameux "pour" et le fameux "contre").

Il serait possible de penser que l'intérêt de se confronter aux autres frontalement permet de se forger son propre avis ; mais, en quoi serait-il impossible de se faire un avis sur une simple lecture où les différents partis se confrontent déjà ? Sauf à penser qu'il est nécessaire de se faire mal pour apprendre, donc à considérer l'éducation comme une fausse route, je ne vois qu'une réponse : ce ne sont pas des débats, mais de simples tergiversations où chacun y raconte son avis, écoute poliment ce que l'autre a à raconter, parfois finit sur quelques échauffements parce qu'on y met du coeur plus que de raison, avant de passer à autre chose.

Autrement dit : ne devrions-nous pas commencer tout débat par la question qui est de savoir si la question que pose le débat mérite d'être posée (et n'est pas une fausse question, donc), et si la question se pose, de savoir s'il est possible d'y répondre ? Car si la question se pose et qu'elle n'a pas de réponse, je ne vois ni l'intérêt d'en débattre, ni comment les personnes impliquées pourront parvenir à une quelconque réponse. Bref, j'ai la faiblesse de concevoir le débat comme davantage qu'un monologue collectif : je le vois comme un dialogue qui arrive quelque part. Mais je peux me tromper.

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Membre, 105ans Posté(e)
ThomasMann Membre 3 895 messages
Baby Forumeur‚ 105ans‚
Posté(e)

Jedino !!! Tu poses le problème tel un Socrate ou un Platon sur l'Agora !!!

Ton analyse est digne de la maïeutique grecque de nos grands philosophes !

Le Forum n'était-il pas le lieu par excellence pour l'échange et la circulation des idées nouvelle dans tout l'Empire ?

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Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 035 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
Posté(e)

"Pourquoi débattons-nous de sujets déjà maintes fois débattus auparavant ?"

Un questionnement déjà entrepris et épilogué en d' autres temps et topics, où il a été identifié lors des débats terminaux, certains effets, donc ceux de la redondance thématique, induits par une pratique involontaire de la thérapie de groupe, par des sujets en pleine répétition générale de leur futur Alzheimer...

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 587 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonsoir Jedino,

Et si répondre a des questions maintes fois posées au cours des siècles, est une façon

personnelle de nous emparer pleinement d'un sujet en le revisitant à l'aune de notre expérience cumulée ?

Pourquoi, Jedino,revenez vous sur ce forum, puisque vous êtes persuadé que tout a déjà été dit et écrit?

Pour le plaisir du partage sans doute, plus que pour les sujets eux mêmes ?laugh.gif

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Il convient de distinguer ce qui a été posé et ce qui a été interprété comme posé , d'une ,

de deux, l'interprétatif n'est pas forcément l’exhaustif .

Il me semble que ce n'est pas parce que les sujets et les questions ainsi que les réponses, se ressemblent, semblent se ressembler,

que forcément l'effort soit vain, voir désué ;

car le questionnement est l'élaboration inconsciente d'une possible réponse,

et que sans ce questionnement perpétuel, nul apport nouveau n'aurait existé

Même si cela semble pareil, est que ce soit le cas la plupart du temps, c'est en fait toujours différent ,

et que cette infime différence de propos, change, a changé, et peut changer, sans parler de réponses toutes faites, de faits établis, d'absolu,

peut parfois, au moins, changer le questionnement .

Après il est clair que l'humain se questionne et qui dit question, dit réponse

et qu'une question sans réponse fait quoi ? produit quel effet sur l'humain ?

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

"Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage"

Nicolas Boileau

Travailler et retravailler inlassablement afin d'atteindre l'excellence, serait-ce du temps perdu ?

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Bonsoir,

Le problème est simple : à quoi bon créer un sujet profondément similaire alors qu'il existes des réponses (accessibles) à cette question, formulée certes peut-être différemment ? Si la réponse est singulière et nouvelle, je peux le comprendre. Mais si ce n'est que pour réitérer un débat qui a déjà été épuisé, est-ce sensé ?

Pour ma part, je vois plusieurs cas :

1) la personne ignore que des réponses existent, et dans ce cas, il ne me semble pas choquant d'aller s'informer en demandant à d'autres

2) la personne sait que la réponse est déjà posée, mais elle a le sentiment d'apporter quelque chose, peut-être par conviction de pouvoir convaincre ou persuader ses futurs détracteurs ; bref, elle souhaite débattre

3/ parce qu'on a besoin de s'exprimer

4/ parce qu'on a l'intuition qu'on a la réponse sans pouvoir la formuler

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 953 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)

Bonsoir,

Le problème est simple : à quoi bon créer un sujet profondément similaire alors qu'il existes des réponses (accessibles) à cette question, formulée certes peut-être différemment ? Si la réponse est singulière et nouvelle, je peux le comprendre. Mais si ce n'est que pour réitérer un débat qui a déjà été épuisé, est-ce sensé ?

Grand Dieu .... Et pourquoi donc ne pas le créer .... Voilà une rigidité d'esprit et un manque de tolérance qui m'interpelle .

Si le sujet vous ennuie , personne ne vous oblige à le lire , alors que l'auteur , lui a ses raisons pour le créer et ne gène personne en le postant .

Ne venez pas me dire que ça encombre le forum alors qu'il s' y trouve des centaines de fils qui n'ont plus aucun mouvement depuis des années et que manifestement plus personne ne va lire .... Ceux là , oui , devraient être éliminés ...

Pour ma part, je vois plusieurs cas :

1) la personne ignore que des réponses existent, et dans ce cas, il ne me semble pas choquant d'aller s'informer en demandant à d'autres

2) la personne sait que la réponse est déjà posée, mais elle a le sentiment d'apporter quelque chose, peut-être par conviction de pouvoir convaincre ou persuader ses futurs détracteurs ; bref, elle souhaite débattre.

Le premier cas ne m'intéresse pas réellement, il n'est qu'un défaut dans la quête d'une réponse. Le deuxième, en revanche, est plus intéressant : il existerait la conviction personnelle que nous pouvons y parvenir cette fois-ci (et pourquoi pas ?), alors que mille autres fois ont été des échecs. Typiquement, je pense au débat sur l'existence de Dieu. Néanmoins, j'y mettrais aussi les débats récurrents et plus sociétaux alimentés par de nouveaux faits divers, l'actualité devenant finalement un argumentaire (ou étant implicitement prétendu comme tel, d'où d'ailleurs la création fréquente de sujets devant permettre de conforter le point de vue que l'on défend).

On pourrait penser que ces débats sont différents, mais en réalité, ils ne le sont essentiellement que par la forme, à savoir qu'on ne peut pas débattre de l'immigration comme on peut débattre de Dieu, Dieu étant assez avare en faits nouveaux. La métaphysique est donc le sommet des débats idéels, mais nous sommes aussi dans l'idée (ou l'idéologie, bien souvent) lorsque les confrontations s'opposent, classiquement, en deux positions opposées principales (le fameux "pour" et le fameux "contre").

Il serait possible de penser que l'intérêt de se confronter aux autres frontalement permet de se forger son propre avis ; mais, en quoi serait-il impossible de se faire un avis sur une simple lecture où les différents partis se confrontent déjà ? Sauf à penser qu'il est nécessaire de se faire mal pour apprendre, donc à considérer l'éducation comme une fausse route, je ne vois qu'une réponse : ce ne sont pas des débats, mais de simples tergiversations où chacun y raconte son avis, écoute poliment ce que l'autre a à raconter, parfois finit sur quelques échauffements parce qu'on y met du coeur plus que de raison, avant de passer à autre chose.

Autrement dit : ne devrions-nous pas commencer tout débat par la question qui est de savoir si la question que pose le débat mérite d'être posée (et n'est pas une fausse question, donc), et si la question se pose, de savoir s'il est possible d'y répondre ? Car si la question se pose et qu'elle n'a pas de réponse, je ne vois ni l'intérêt d'en débattre, ni comment les personnes impliquées pourront parvenir à une quelconque réponse. Bref, j'ai la faiblesse de concevoir le débat comme davantage qu'un monologue collectif : je le vois comme un dialogue qui arrive quelque part. Mais je peux me tromper.

Et alors ? ..... Même si vous avez raison , et vous avez sans doute raison , il y a toujours (ou presque) des réponses a ces fils , c' est donc qu'un certain nombre d' intervenants trouvent de l'intérêt et le la satisfaction à y participer . Pourquoi voudriez vous les en priver .

Je le redis , sortez de cette rigidité et laissez faire les gens si ils y prennent plaisir et qu'ils ne font de mal à personne .

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 30ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
30ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Jedino !!! Tu poses le problème tel un Socrate ou un Platon sur l'Agora !!!

Ton analyse est digne de la maïeutique grecque de nos grands philosophes !

Le Forum n'était-il pas le lieu par excellence pour l'échange et la circulation des idées nouvelle dans tout l'Empire ?

Hahaha ! Ce n'est pas le lieu pour me draguer voyons.

Pourquoi le serait-il plus, ou mieux, qu'un verre autour d'une table ici ou là ?

"Pourquoi débattons-nous de sujets déjà maintes fois débattus auparavant ?"

Un questionnement déjà entrepris et épilogué en d' autres temps et topics, où il a été identifié lors des débats terminaux, certains effets, donc ceux de la redondance thématique, induits par une pratique involontaire de la thérapie de groupe, par des sujets en pleine répétition générale de leur futur Alzheimer...

Si je saisis bien, ce serait par crainte ? Comme pour tenter de se rassurer ?

Bonsoir Jedino,

Et si répondre a des questions maintes fois posées au cours des siècles, est une façon

personnelle de nous emparer pleinement d'un sujet en le revisitant à l'aune de notre expérience cumulée ?

Pourquoi, Jedino,revenez vous sur ce forum, puisque vous êtes persuadé que tout a déjà été dit et écrit?

Pour le plaisir du partage sans doute, plus que pour les sujets eux mêmes ?laugh.gif

Davantage pour y lire les réactions, à vrai dire. Je participe très peu mis en rapport avec quelques années passées maintenant. Il y a aussi des sujets parfois originaux qui ressortent et que les médias ne font pas forcément émerger. Ma participation est devenue très marginale, ce n'est donc pas/plus tant pour le plaisir du partage non.

Mais l'idée de devoir le faire pour mieux s'en imprégner est intéressante. Ca rejoint, en partie, l'idée exprimée plus loin anna kronisme : il faut le faire pour l'apprendre. Ou plutôt, en parler soi-même pour trouver sa propre réponse. Mais j'ai quelques doutes là-dessus malgré tout, je les exprimerai plus bas en réponse à anna kronisme, si cela ne gêne pas trop.

Juste une précision : je ne suis pas persuadé que tout a été écrit, fait et lu. Si nous avons une réponse qui peut être singulière, ce serait dommage de ne pas l'exprimer. Mais ce n'était pas tant mon propos que de savoir si tout a été raconté ou non : ma question est plutôt de savoir pourquoi on persiste à vouloir répondre à des questions dont nous ignorons tout, y compris de savoir si elle mérite d'être posée. Autrement dit, avant de me demander si Dieu existe/est ou non, il faudrait déjà répondre à une question pas moins complexe qui est de savoir si oui ou non il y a du sens à parler d'un commencement et d'une fin. Or, nous n'en savons rien. Donc, par exemple ici, à quoi bon se demander "qui", "comment", etc, si on ne sait même pas si la question se pose vraiment ?

Il convient de distinguer ce qui a été posé et ce qui a été interprété comme posé , d'une ,

de deux, l'interprétatif n'est pas forcément l’exhaustif .

Il me semble que ce n'est pas parce que les sujets et les questions ainsi que les réponses, se ressemblent, semblent se ressembler,

que forcément l'effort soit vain, voir désué ;

car le questionnement est l'élaboration inconsciente d'une possible réponse,

et que sans ce questionnement perpétuel, nul apport nouveau n'aurait existé

Même si cela semble pareil, est que ce soit le cas la plupart du temps, c'est en fait toujours différent ,

et que cette infime différence de propos, change, a changé, et peut changer, sans parler de réponses toutes faites, de faits établis, d'absolu,

peut parfois, au moins, changer le questionnement .

Après il est clair que l'humain se questionne et qui dit question, dit réponse

et qu'une question sans réponse fait quoi ? produit quel effet sur l'humain ?

Intéressante, l'idée qu'il faut travailler l'idée comme il faudrait travailler la matière pour en extraire quelque chose de neuf ou singulier.

Y a-t-il forcément une question derrière tout questionnement, question qui appelle une réponse ? On pourrait jouer la facilité et prétendre que certaines questions ne méritent pas d'être résolues. Mais, j'aurais plus tendance à dire que toutes nos réponses ne répondent pas forcément aux questions posées, si questions il y a : par exemple, que je parle d'âme, d'esprit ou d'inconscient, j'ai là plusieurs formes de réponses devant répondre en partie ou entièrement à la question qui serait "qui est ce je qui habite ce corps et que je serais ?". Sans m'éterniser sur le postulat que nous faisons dès le départ qui est de considérer que ce "je" a du sens et qu'il existe réellement parce que nous avons le sentiment de contrôler ce que nous faisons et de décider de ce que nous ferons, nous avons ici des réponses invérifiables à une même question, question qu'on ne remet même pas en cause puisque nous croyons fermement en ce que nous avons conçu et maintenu depuis longtemps. Donc, devant tant de difficultés, il me semble parfois bon de se dire que le problème n'est peut-être pas la réponse en elle-même mais la question qui, pourquoi pas, est mal posée ou même à ne pas poser ? Si je devais le résumer simplement : je me demande si nos croyances, parfois portées par le langage lui-même (comme ici et l'utilisation d'un pronom personnel en particulier), ne nous égarent pas, faisant de ces débats souvent complexes houleux de fausses questions parce qu'elles n'ont pas de raison de l'être en réalité. Mais plus j'y réfléchis, plus je me dis que cette espèce de pseudo "meta"-réflexion est tout aussi insoluble que les débats qui la composent puisqu'on ne peut pas trancher tant que la réponse n'est pas donnée (à condition qu'elle existe et qu'elle soit unique).

"Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage"

Nicolas Boileau

Travailler et retravailler inlassablement afin d'atteindre l'excellence, serait-ce du temps perdu ?

Quand il s'agit de faire ou d'agir, sans doute que non. Le forgeron doit s'exercer pour passer de la connaissance à l'habitude, l'orateur doit s'exprimer pour passer de la maladresse à l'éloquence. De même, la réflexion qui se pose est un exercice qui aiguise la réflexion et le raisonnement. Seulement, le forgeron forge-t-il, marteau à la main, un objet qu'il méconnait ? L'orateur, exprime-t-il des idées qui n'atteindront pas un objectif concret et réel, ne serait-ce que convaincre son auditoire ? Assurément non. Sur l'exercice formel, peut-être est-il intéressant de s'exercer sur un faux outil ou seul à raconter son discours chez soi, mais ce n'est pas la finalité, et ce n'est pas ce que sont les questions dont on parle.

Plus encore, si le forgeron brise constamment son objet en travail ou si l'orateur finit par se retrouver seul dans la salle, il y aura une remise en question sur la méthode ou la pertinence de ses paroles. Ici, je suis dans la même idée : si aucune réponse ne peut être donnée, peut-être que le problème est mal posé ou n'a pas à l'être.

3/ parce qu'on a besoin de s'exprimer

4/ parce qu'on a l'intuition qu'on a la réponse sans pouvoir la formuler

3) Ca ne tient pas davantage du besoin de donner réponse à des problèmes qui, assurément, nous dépassent actuellement ?

4) Ne faut-il pas se méfier de l'intuition ?

Et alors ? ..... Même si vous avez raison , et vous avez sans doute raison , il y a toujours (ou presque) des réponses a ces fils , c' est donc qu'un certain nombre d' intervenants trouvent de l'intérêt et le la satisfaction à y participer . Pourquoi voudriez vous les en priver .

Je le redis , sortez de cette rigidité et laissez faire les gens si ils y prennent plaisir et qu'ils ne font de mal à personne .

Pour le coup, j'ai dû être mal compris : ce n'était pas une attaque implicite contre les personnes qui participent à ces sujets. Il y en avait avant moi, et il y en aura après moi. Mieux encore, j'ai participé moi aussi ici et là à ce genre de débats : je ne suis donc pas exclu des critiques, si critique vous y voyez.

Je suis dans la section "Philosophie", il me semble. Ce n'est pas aussi un lieu pour remettre en question, au moins de temps en temps, nos petites habitudes et vies, quand bien même c'est fort agréable et dans la bonne humeur ? Mais libre à vous d'y voir de la rigidité. Peut-être le suis-je en effet, certains ici pouvant témoigner effectivement de ma capacité à persister dans mes idées.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)
chapati,, le 05 février 2016 - 10:22, dit :

3/ parce qu'on a besoin de s'exprimer

4/ parce qu'on a l'intuition qu'on a la réponse sans pouvoir la formuler

Jeudi ô :

3) Ca ne tient pas davantage du besoin de donner réponse à des problèmes qui, assurément, nous dépassent actuellement ?

4) Ne faut-il pas se méfier de l'intuition ?

3/ c'est une remarque d'ordre général : on a besoin de s'exprimer, non ?

4/ et là c'est donc une 4° possibilité que tu n'as pas noté et que j'ajoute donc.

Se méfier des intuitions ? Peut-être, mais si j'avais un conseil à donner à un jeune ici, ce serait plutot de se méfier de ses certitudes !

Nan c'est pas méchant les intuitions, faut surtout pas s'en méfier, pour ce que ça pèse dans le bordel ambiant ! Au contraire, faut les choyer, les préserver, on sait jamais... faut pas oublier non plus que toutes les grandes créations sont souvent nées d'intuition.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Quand il s'agit faire ou d'agir, sans doute que non. Le forgeron doit s'exercer pour passer de la connaissance à l'habitude, l'orateur doit s'exprimer pour passer de la maladresse à l'éloquence. De même, la réflexion qui se pose est un exercice qui aiguise la réflexion et le raisonnement. Seulement, le forgeron forge-t-il, marteau à la main, un objet qu'il méconnait ? L'orateur, exprime-t-il des idées qui n'atteindront pas un objectif concret et réel, ne serait-ce que convaincre son auditoire ? Assurément non. Sur l'exercice formel, peut-être est-il intéressant de s'exercer sur un faux outil ou seul à raconter son discours chez soi, mais ce n'est pas la finalité, et ce n'est pas ce que sont les questions dont on parle.

Plus encore, si le forgeron brise constamment son objet en travail ou si l'orateur finit par se retrouver seul dans la salle, il y aura une remise en question sur la méthode ou la pertinence de ses paroles. Ici, je suis dans la même idée : si aucune réponse ne peut être donnée, peut-être que le problème est mal posé ou n'a pas à l'être.

Ou peut-être que la personne capable d'y répondre ne s'est pas encore présentée.

Il y de l'espoir dans une question... pas une simple curiosité.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)
Ca ne tient pas davantage du besoin de donner réponse à des problèmes qui, assurément, nous dépassent actuellement ?

La tu fais les questions et les reponses...

Peut-etre aussi parce que ces questions nous fascinent parce que ce sont de mauvaises questions ?

Alors on en aurait l'intuition mais on ne saurait pas mettre ça en mots, trouver la bonne question !

Mais y'a encore des possibilités : par exemple la réponse est donnée depuis un bail, mais personne ne veut l'entendre... genre : ah bon, le climat déconne à fond ? Mais non, puisque c'est pas prouvé !

Tiens par exemple, admettons que j'ai répondu à ta question : t'en es-tu aperçu ? :D

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Oui, la réponse peut avoir été donnée depuis un bail, Chapati, tu as parfaitement raison. Nous ne sommes pas toujours prêts à l'entendre ou la comprendre.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le problème est simple : à quoi bon créer un sujet profondément similaire alors qu'il existes des réponses (accessibles) à cette question, formulée certes peut-être différemment ? Si la réponse est singulière et nouvelle, je peux le comprendre. Mais si ce n'est que pour réitérer un débat qui a déjà été épuisé, est-ce sensé ?

Tout d'abord, il faut faire la différence entre le thème d'un débat et la question elle-même qui l'introduit. Si les thèmes reviennent souvent, en revanche, les questions ne sont jamais formulées de la même façon (ou en tout cas rarement). Or, la moindre petite nuance dans une question est susceptible d'ouvrir toute une nouvelle façon de réfléchir au sujet.

En fait, lorsque je lis un sujet ici, je mets toujours la question en relation avec l'idée qui est derrière la citation que j'ai mis en signature: je me demande ce qui peut bien tourmenter l'auteur pour vivre dans le sujet qu'il a posé. Et la réponse à cette question nécessite certainement que l'on s'arrête à la manière toute personnelle qu'a eu l'auteur d'amener son sujet. Si bien que ce qui m'irrite, ce ne sont pas les questions qui ramènent des thèmes mille fois débattus, mais plutôt les questions qui n'ont pas de racine vraiment personnelles, vraiment viscérales; des questions qui n'ont finalement pour but que de lancer un blabla aérien sans importance.

D'autre part, la réflexion philosophique, cela ne fonctionne pas, contrairement à ce que certains esprits obtus du forum voudraient bien croire, comme les mathématiques ou la logique, où il ne s'agit que de manipuler des composantes mentales pour arriver plus ou moins inéluctablement à un résultat donné. Une réflexion philosophique, cela se vit, cela se digère. Il y a un constant péristaltisme philosophique qui anime - ou du moins qui devrait animer le penseur. Ou, pour le dire autrement, le temps corporel est une composante primordiale de la réflexion. Si bien qu'au début et à la fin d'un intervalle donné, l'état de la digestion intellectuelle n'est pas le même et qu'il sera intéressant - pour le penseur et peut-être même pour les autres - d'en constater l'état. Ne serait-ce que pour faire le point sur les nourritures ingérées.

Blagues de caca dans 3... 2... 1...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le problème est simple : à quoi bon créer un sujet profondément similaire alors qu'il existes des réponses (accessibles) à cette question, formulée certes peut-être différemment ? Si la réponse est singulière et nouvelle, je peux le comprendre. Mais si ce n'est que pour réitérer un débat qui a déjà été épuisé, est-ce sensé ?

Une fois n'est pas coutume, ni deux d'ailleurs, puisque non seulement je partage cette amertume, mais je suis également d'accord avec toi, au risque de ne pas rejoindre ce qui a été dit postérieurement, ressasser continument les mêmes relents telle la houle qui vient s'échouer sur la plage en écume peu enjôleuse.

Heureusement que dans le nombre, " statistique " oblige, quelques-uns ( sujets ) sortent du lot, la patiente est donc une vertu pour dénicher ces rares pépites !

D'un autre coté, les ( véritables ) motivations profondes qui animent les auteurs nous sont souvent inaccessibles, alors...

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