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La misanthropie est-elle un genre de pathologie mentale ?

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Savonarol

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Invité elbaid
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Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
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Il y a de quoi devenir misanthrope. Des majorité d'imbéciles est en train de détruire MA planète.

oui exactement , tout à fait cela . mais le misanthrope inclue l'écologisme dedans . d'ailleurs tout les "ismes" , tout ce qui fini en "isme" est potentiellement con , au début non mais après oui....

tout misanthrope qui se respecte n'adhère à rien , ni à un "isme" ni à un autre il va sans dire .

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
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Si on pose l’hypothèse que d’habitude, chacun aime plus ou moins la vie sans détester les hommes, je suppose que dans le cas du misanthrope, cela suppose un amour particulièrement aigu de l’existence.

Ou alors a-t-il une capacité perceptive de l’ineptie de ses semblables particulièrement fine ? Un peu des deux sans doute.

Je ne pense pas que cela induit un amour plus grand, mais simplement, une atteinte plus grande en lui de la bêtise humaine, une plus grande sensibilité aux actes douteux, et donc plus d'attention, et d'attardement sur les faits qu'il leur reproche.

On pourrait penser également que les autres individus voient aussi ce que le misanthrope voit, mais chez les premiers il y aurait des sources compensatrices, ou de détournements, leur permettant de passer à autre chose, d'occulter ou d'occuper leur esprit ailleurs, voire de finir dans le déni, ce qui ne serait pas le cas chez le second.

Le misanthrope du renoncement est un homme qui, excédé par sa haine des hommes, vaque à accélérer la faillite du monde en se faisant agent du chaos. C’est typiquement un homme faible, lâche et confus, pour qui les hommes sont effectivement coupables de leur propre ineptie. Mais par suite, puisque les hommes sont partie de la nature, c’est la nature elle-même qu’il condamne et du coup, la vie elle-même ou, ce qui revient au même, sa vie elle-même. Cet homme-là renonce donc au monde – non pas forcément à l’existence terrestre mais plutôt à l’élan interne des choses qui fait tout le sel de la vie, cet élan qui nous pousse, pour retomber sur cette petite formule philosophique étriquée, à augmenter notre puissance d’exister. Car, qu’est-ce que l’existence terrestre sans cet élan interne qui nous pousse, sinon un long convoi funéraire ennuyant et inutile ?

Ce misanthrope " du renoncement ", ne pourrait-il pas être intimement blessé par les autres durant toute son existence, conditionné à l'aversion, dès lors, pourquoi serait-il faible, lâche ou confus ? Pendant un temps, je me suis cru de ce type, et je ne crois pas avoir été en confusion ou enclin à la lâcheté !

En revanche je te rejoins sur l'indolence produite pour redorer le blason de la race humaine, et donc une certaine forme d'ataraxie léthargique, qui pourrait se résumé par un " à quoi bon ? "

Heureusement, comme l'a dit Tison, qu'il existe quelques exceptions à cette déchéance sapiens...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
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d'ailleurs à la question posé dans une enquête d'opinion : comment va le monde ? biensur tout va mal , et dans la même enquête : comment allez vous ? ça va quand même , je suis heureux en bien entouré . lol

Alors donc lorsque il m'arrive de croiser du monde , je méprise l'autre , c'est normal , c'est dans le vent .

Tu connais le french-paradox ? Et bien c'est précisément l'inverse, on a tout pour être heureux, et la plupart des gens se disent malheureux, en France !

Hormis pathologie lourde, comme dit avant inhérente à notre espèce, il n'est pas besoin de mépriser tout le monde, mais juste d'en être dégoûté d'une bonne fraction, ce qui n'empêche pas de respecter autrui, la vie en général, on peut donc être fâché contre le genre humain, sans le mépriser ou le haïr, mais plutôt rejeter certaines attitudes, comportements, qui se retrouvent en chacun de nous, toutefois, on pourra mesurer les efforts faits pour sortir de cette mélasse, ce qui sera un bon indicateur de ceux plus aimables que d'autres, et être dans l'expectative d'un changement même très lointain, ne serait-ce que pour nos enfants...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Je ne pense pas que cela induit un amour plus grand, mais simplement, une atteinte plus grande en lui de la bêtise humaine, une plus grande sensibilité aux actes douteux, et donc plus d'attention, et d'attardement sur les faits qu'il leur reproche.

On pourrait penser également que les autres individus voient aussi ce que le misanthrope voit, mais chez les premiers il y aurait des sources compensatrices, ou de détournements, leur permettant de passer à autre chose, d'occulter ou d'occuper leur esprit ailleurs, voire de finir dans le déni, ce qui ne serait pas le cas chez le second.

Pourquoi un homme est-il plus touché que les autres par les bêtises que font ses semblables ? Qu'est-ce qui fait qu'il est plus enclin que d'autres à ne pas se détourner le regard ?

Ce misanthrope " du renoncement ", ne pourrait-il pas être intimement blessé par les autres durant toute son existence, conditionné à l'aversion, dès lors, pourquoi serait-il faible, lâche ou confus ? Pendant un temps, je me suis cru de ce type, et je ne crois pas avoir été en confusion ou enclin à la lâcheté !

Considères-tu que tu avais alors raison ? Que ton attitude était la bonne ?

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tison2feu Membre 3 118 messages
Forumeur expérimenté‚
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On peut se demander jusqu'à quel point l'aversion pour les humains est prononcée.

S'il s'agit bien de haine, alors on pourrait la rapprocher d'une pathologie, à l'instar du fanatique qui a une haine contre un groupe plus ou moins étendu d'individus, mais j'ai bien peur qu'en fin de compte cela ne fasse que réponde à notre héritage instinctif, commun à l'humanité et plus ou moins rendu docile, avec des dérapages, tel le chef d'État qui déclenche une guerre contre un pays. L'Homme est par " nature " violent, agressif, impulsif ou dominateur, comment s'y prend t-il pour maitriser ou refouler ces pulsions ? Vu le nombre de conflits encore en activités sur la planète, j'oserai dire, qu'il n'y arrive pas beaucoup mieux qu'aux temps préhistoriques, et il est bien connu, qu'il suffit d'un ou deux excités...

En quelques endroits, on en est réduit à canaliser cette violence dans une forme atténuée, comme la compétition sportive, mais cela reste à mes yeux un pis-aller, une sublimation, certes bien mieux que la sauvagerie brute, néanmoins cela demeure une marque de notre esclavagisme à nos instincts grégaires.

Mais en général, on peut plus rapprocher la misanthropie à du dégoût, comme l'a signalé DdM avec l'exemple de Jésus, ce qui pousse l'individu qui en est victime, à faire en sorte de ne plus l'être, et donc à modifier quelque chose en l'homme, pour qu'il ne soit plus rebutant.

***********

En quoi les stoïciens prônaient-ils l'emportement ? N'était-ce pas plutôt les cyniques, dont le kunique comme vu antérieurement !?

Ne faut-il pas prendre en considération le fait que plus la haine du genre humain est prononcée, plus cette haine sera augmentée par une haine réciproque ? La haine appelle la haine, et non pas l'amour. Ce sentiment de haine est une passion triste qui ne peut que diminuer ma puissance d'agir. Notre société individualiste et égoïste ne fait qu'accélérer ce sentiment de haine généralisée. Voilà pourquoi je tiens, pour ma part, à dissocier haine de l'homme d'avec haine de l'ineptie.

Aux yeux du misanthrope, l'homme serait un animal ami/complice de l'ineptie, donc haïssable, et cette haine éprouvée serait malgré tout une passion utile sans le feu de laquelle la haine de l'ineptie ne pourrait être attisée. Je n'arrive pas à adhérer à un tel subterfuge. D'abord, la haine de l'ineptie, c'est aussi l'amour de la finesse/intelligence, et voilà de quoi non seulement augmenter joyeusement ma puissance de penser/agir mais aussi faire l'économie d'une haine pathologique du genre humain. C'est en découvrant la grandeur/finesse de quelques esprits (artistes ou/et penseurs) que j'ai pris conscience que l'homme est capable de grandes choses, de s'améliorer, à l'inverse du misanthrope qui a besoin de passer par la révélation de l'ineptie/abjection pour éprouver le besoin de mieux faire.

Le stoïcien stigmatise toute forme d'emportement. C'est Aristote qui fait montre d'une certaine indulgence à l'égard de la colère, parce que celle-ci, pour peu qu'elle soit intelligemment régulée, peut être une arme utile contre l'indolence.

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tison2feu Membre 3 118 messages
Forumeur expérimenté‚
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Pourquoi un homme est-il plus touché que les autres par les bêtises que font ses semblables ? Qu'est-ce qui fait qu'il est plus enclin que d'autres à ne pas se détourner le regard ?

D'abord, merci de nous avoir gratifié d'une si belle réponse permettant de mieux appréhender cette question de la misanthropie qui, je dois bien l'avouer, taraude mon esprit depuis très longtemps. Tu as clairement mis en évidence cette tension provoquée par les sentiments contradictoires de haine du genre humain et d'amour de la vie. Pourtant, je n'adhère pas à cette vision du monde, pour les raisons évoquées plus haut. Cela ne signifie pas que je ne sois pas sensible/blessé par les bêtises que font mes semblables. Bien au contraire. L'abjection/cruauté/ineptie dont sont capables certains hommes est sans limite, et cela reste gravé à jamais, depuis tout petit, dans ma mémoire. Je pourrai y penser chaque soir avant de me coucher, sachant qu'au moment de m'endormir, l'abjection continue de sévir aux quatre coins du monde et que rien ne pourra l'effacer ni en réparer les préjudices. Mais procéder ainsi chaque soir, c'est me condamner à devenir toujours plus fou de douleur et à perdre définitivement le sommeil.

Pour ma part, il ne s'agit aucunement de me détourner le regard avec indolence. Il s'agit de savoir, au moment opportun, être sensible aussi à la finesse de mes semblables, si rare soit-elle (elle n'en aura que davantage de prix). Cela aussi mériterait d'être cultivé. Et mon questionnement devient : pourquoi les hommes sont-ils davantage sensibles aux bêtises des hommes qu'à leurs finesses ?

Si certains sont capables de finesses/justesse, alors pourquoi porter un jugement global et définitif sur le genre humain ? Qui peut savoir si l'homme ne parviendra pas un jour à avoir une pensée plus cosmopolite et un comportement plus coopératif à l'échelle de l'humanité toute entière, et non plus une pensée sectaire et clanique ?

Modifié par tison2feu
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
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Très bonnes questions,

Pourquoi un homme est-il plus touché que les autres par les bêtises que font ses semblables ? Qu'est-ce qui fait qu'il est plus enclin que d'autres à ne pas se détourner le regard ?

Pourquoi un individu est plus touché par une sculpture ou tel tableau ? Pourquoi des personnes sont plus enclines à s'adonner au sport, à la méditation, à la lecture ou à s'amuser continuellement ?

C'est, il me semble, une question de sensibilité, soit innée, soit acquise, amplifiée ou atrophiée par les expériences ou l'éducation. Si cette sensibilité est en l'occurrence exacerbée, il devient bien plus difficile de l'ignorer, d'en faire fi, au même titre qu'une douleur physique comme une sciatique ne peut pas se faire oublier, tant que la source est présente, quelque soit ce qui peut se présenter à coté pour détourner la conscience. C'est entre autre un problème de relativisme, les plus philanthropes trouveront une activité qui leur apportera une valeur supérieure positive à celle négative orchestrée par l'idiotie, cette énergie psychique leur permettra de passer à autre chose, car poussés par d'autres envies/pulsions/besoins, alors que le misanthrope restera plus focalisé dessus, ne pouvons pas faire abstraction de la sottise constatée, car elle aura sur lui, une intensité plus grande, plus prégnante, le condamnant à l'avoir à l'esprit, ou étant ravivée quotidiennement par les faits vécus personnellement ou ceux rapportés.

Non pas qu'il serait plus intelligent, mais plus à l'écoute/susceptible/impressionnable et perturbé par les mêmes actes que d'autres, cela laisse également présager un goût plus développé du sens moral sans doute, disons moins volage/conciliant qu'autrui.

L'effet pervers du misanthrope comme l'a dit également Tison, c'est que plus on y songe, plus le phénomène prend de l'ampleur, plus l'attention se fixe sur des évènements confirmant l'ineptie, il faut aussi savoir couper court à cet emballement, sans tomber dans le travers opposé, de devenir insensible, inattentif, anti-antisympathique, autrement dit aveugle.

Considères-tu que tu avais alors raison ? Que ton attitude était la bonne ?

Je ne sais pas si elle était bonne ou mauvaise, mais certainement adaptée, et justifiée, en ces temps là, aujourd'hui, des exemples m'ont permis, avec mon attention, de revoir mes positions totalitaires, et de les adoucir, puisqu'il existe manifestement des personnes différentes, ou aussi plus pragmatiquement, d'avoir des enfants à charge permet également de s'ouvrir par un autre aspect au même monde, à savoir qu'il y a des êtres humains qui méritent tout notre amour sans condition... ce qui à n'en pas douter ouvre de nouvelles perspectives, même si je reste assez dubitatif quant à l'étendu des possibilités. Toutefois, entre rien du tout et un petit peu, je suis conscient que c'est infiniment plus !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ne faut-il pas prendre en considération le fait que plus la haine du genre humain est prononcée, plus cette haine sera augmentée par une haine réciproque ? La haine appelle la haine, et non pas l'amour. Ce sentiment de haine est une passion triste qui ne peut que diminuer ma puissance d'agir. Notre société individualiste et égoïste ne fait qu'accélérer ce sentiment de haine généralisée. Voilà pourquoi je tiens, pour ma part, à dissocier haine de l'homme d'avec haine de l'ineptie.

Dans le mesure où elle est inscrite en chacun de nous, depuis la nuit des temps, il faut croire qu'elle ne nous a pas empêché de prospérer, qu'elle soit réciproque ou pas.

Je crois que la misanthropie s'apparente plus volontiers à du dégoût en général, qu'à une véritable haine alimentée par de la colère, ce qui fait que l'on peut la combattre dans une certaine mesure, soit inconsciemment, par un pôle philanthropique plus prononcé, soit par la raison, ou encore l'évitement des situations révulsives.

Je te rejoins sur la dissociation des " haines ", comme cela peut aussi être nécessaire de faire le tri entre racisme est acte isolé par une personne d'ethnie étrangère, de terroristes et de musulmans islamiques, l'imbécilité humaine même si elle est très répandue, et que je n'en suis moi-même pas indemne, ne doit pas nous conduire à l'extrêmisation, à la stigmatisation, ne serait-ce que parce qu'il y a parfois de bonnes âmes volontaires, qui cherchent à refuser de poursuivre le mouvement, de faire le mouton, à rompre avec l'habitude gangreneuse/épidémique.

Aux yeux du misanthrope, l'homme serait un animal ami/complice de l'ineptie, donc haïssable, et cette haine éprouvée serait malgré tout une passion utile sans le feu de laquelle la haine de l'ineptie ne pourrait être attisée. Je n'arrive pas à adhérer à un tel subterfuge. D'abord, la haine de l'ineptie, c'est aussi l'amour de la finesse/intelligence, et voilà de quoi non seulement augmenter joyeusement ma puissance de penser/agir mais aussi faire l'économie d'une haine pathologique du genre humain. C'est en découvrant la grandeur/finesse de quelques esprits (artistes ou/et penseurs) que j'ai pris conscience que l'homme est capable de grandes choses, de s'améliorer, à l'inverse du misanthrope qui a besoin de passer par la révélation de l'ineptie/abjection pour éprouver le besoin de mieux faire.

Pas mieux.

Le stoïcien stigmatise toute forme d'emportement. C'est Aristote qui fait montre d'une certaine indulgence à l'égard de la colère, parce que celle-ci, pour peu qu'elle soit intelligemment régulée, peut être une arme utile contre l'indolence.

Je comprends mieux, néanmoins je me demande si l'homme est vraiment capable d'une telle prouesse, de maitriser intelligemment ses ardeurs colériques, je préfère donc, la tempérance stoïcienne, ce qui ne laisse pas entendre un laxisme inaltérable, mais bien une régulation des fortes émotions par une bonne gestion des causes productrices identifiées, en amont, ainsi que la vision que j'ai des choses que je tente de relativiser, ce qui est corrélativement apaisant, en somme plutôt que de m'en servir, je m'exerce à l'éviter. Quand les émotions sont trop fortes, ou les sentiments, les ressentis, la pensée se trouble, ce qui dégrade la possibilité de faire des choix judicieux, mieux vaut selon moi, garder la tête la plus froide possible, afin de bénéficier de toutes ses capacités, même si des moments de détente/relâchement ne sont pas à proscrire/exclure.

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nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
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Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ?

Pas forcément ! Car elle peut-être dû à une trop grande acuité de l’esprit dans l’observation du comportement humain.

L’origine de la misanthropie peut-être aussi l’enfance, lorsque en grandissant l’enfant réalise avec amertume que les grandes personnes qu’il pensait rassurantes parce que sages, car intelligentes, et grâce à cela sachant toujours face à des problèmes, même complexes à résoudre, trouver les meilleures solutions, sont en réalité des sortes de grands gamins stupides et égoïstes dont les comportements sont peu rassurants.

Mais peut-on se considérer misanthrope si l’on considère que l’Homme n’est que ce qu’il est parce qu’il n’a aucun pouvoir sur lui-même car dans l’absolu il ne possède pas de Libre-arbitre ?

On ne peut simplement qu’être amèrement déçus, incapables d’éprouver envers lui de la haine ni même du mépris, mais aussi désolés qu’il ne soit pas suffisamment intelligent pour s’émanciper de ses instincts et pulsions, en ne gardant que ceux, celles qui lui sont encore utiles, et pour s’en remettre à sa seule intelligence pour assurer la pérennité de son espèce.

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tison2feu Membre 3 118 messages
Forumeur expérimenté‚
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Dans le mesure où elle est inscrite en chacun de nous, depuis la nuit des temps, il faut croire qu'elle ne nous a pas empêché de prospérer, qu'elle soit réciproque ou pas.

Je crois que la misanthropie s'apparente plus volontiers à du dégoût en général, qu'à une véritable haine alimentée par de la colère, ce qui fait que l'on peut la combattre dans une certaine mesure, soit inconsciemment, par un pôle philanthropique plus prononcé, soit par la raison, ou encore l'évitement des situations révulsives.

Je te rejoins sur la dissociation des " haines ", comme cela peut aussi être nécessaire de faire le tri entre racisme est acte isolé par une personne d'ethnie étrangère, de terroristes et de musulmans islamiques, l'imbécilité humaine même si elle est très répandue, et que je n'en suis moi-même pas indemne, ne doit pas nous conduire à l'extrêmisation, à la stigmatisation, ne serait-ce que parce qu'il y a parfois de bonnes âmes volontaires, qui cherchent à refuser de poursuivre le mouvement, de faire le mouton, à rompre avec l'habitude gangreneuse/épidémique.

Même si la violence ne semble pas diminuer, il me semble que les esprits ont évolué ces dernières décennies de façon fulgurante, puisque nous assistons à un écroulement, par pans entiers, et non sans grincements de dents, de la gangrène discriminatoire dont souffrait l'humanité (discrimination de la femme, des étrangers, des homosexuels, etc.). Tout se passe comme si l'humanité prenait corps, ou disons un semblant de corps, qui est à la recherche d'un constant équilibre immunitaire, et cela s'effectue par palier successif où chaque fois l'humanité atteint des limites, le temps d'intégrer de nouveaux agents dans son corps.

Je comprends mieux, néanmoins je me demande si l'homme est vraiment capable d'une telle prouesse, de maitriser intelligemment ses ardeurs colériques, je préfère donc, la tempérance stoïcienne, ce qui ne laisse pas entendre un laxisme inaltérable, mais bien une régulation des fortes émotions par une bonne gestion des causes productrices identifiées, en amont, ainsi que la vision que j'ai des choses que je tente de relativiser, ce qui est corrélativement apaisant, en somme plutôt que de m'en servir, je m'exerce à l'éviter. Quand les émotions sont trop fortes, ou les sentiments, les ressentis, la pensée se trouble, ce qui dégrade la possibilité de faire des choix judicieux, mieux vaut selon moi, garder la tête la plus froide possible, afin de bénéficier de toutes ses capacités, même si des moments de détente/relâchement ne sont pas à proscrire/exclure.

Les émotions sont essentielles, puisque "motrices" et génératrices de mouvement et de vie. Mais sans régulation émotionnelle, la formation des groupes sociaux ne serait pas possible. Je pense que notre société a cru bien faire en croyant libérer l'ego sans tenir compte de ce processus pourtant naturel de régulation émotionnelle, ce qui n'a fait qu'accélérer le phénomène actuel de déversement émotionnel tous azimuts. Les sciences devraient permettre de mieux connaître les mécanismes de l'émotion, encore très mal connus. Des données expérimentales récentes suggèrent que plusieurs formes de de régulation émotionnelle requièrent un degré d'effort important de la part du sujet, et sont donc coûteuses pour l'organisme en termes de dépense énergétique. Une régulation automatique s'opère afin d'inhiber toute sorte d'émotions exagérées. Une sorte de dressage peut donc très bien être effectué dès la petite enfance, à condition de ne plus traiter l'enfant comme un petit roi capricieux, d'où l'importance de l'éducation.

(Je ne parviens pas à uniformiser les polices de caractère).

Modifié par tison2feu
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
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Même si la violence ne semble pas diminuer, il me semble que les esprits ont évolué ces dernières décennies de façon fulgurante, puisque nous assistons à un écroulement, par pans entiers, et non sans grincements de dents, de la gangrène discriminatoire dont souffrait l'humanité (discrimination de la femme, des étrangers, des homosexuels, etc.). Tout se passe comme si l'humanité prenait corps, ou disons un semblant de corps, qui est à la recherche d'un constant équilibre immunitaire, et cela s'effectue par palier successif où chaque fois l'humanité atteint des limites, le temps d'intégrer de nouveaux agents dans son corps.

Je me demande si ces transformations sont réelles ou simplement un mirage collectif, c'est à dire une façade exhibée, alors qu'à l'abri des regards les personnes en leur for intérieur n'en pensent pas moins qu'avant, au même titre que notre démocratie n'en a que l'apparence, mais qu'au fond elle fonctionnement bien différemment de ce qui est affiché/prétendu.

Et que des indices indirects nous permettent d'identifier ces faux-semblants, comme le maintien des différences de salaires homme-femme, le recrutement plus difficile pour les personnes avec un nom à consonance arabe auprès d'un employeur ( un test a été fait au détriment d'une grande entreprise à CVs strictement identiques, seul le nom de famille a été modifié, la réussite est dix fois plus faible d'obtenir un RdV ), le mariage entre homosexuels, ou la montée de l'extrême droite...

Je crois qu'il y a une certaine tolérance publique à ces réactions ancestrales, mais qu'au fond, les choses n'ont pas vraiment évolué, comme dans n'importe quelle relation humaine, il y a le discours d'apparat et puis en privé, ce que pense la personne, ne rejoignant pas nécessairement son discours public, qui est plus de l'ordre du mimétisme, de la bienséance, du bien paraitre, que d'assumer ces idées personnelles.

Ce qui n'exclut pas que certaines personnes se battent, militent pour faire bouger les choses dans ce sens, et qu'elles sont en accord entre leurs pensées et leurs actions, ce qui n'est à mon sens pas une majorité, et d'autre part ceux qui défendent une cause ne sont peut-être pas ceux qui en défendent une autre, ce qui fait que globalement les progressions ne sont pas si nettes que ça, des études ont montré par exemple le découplage entre se défendre du racisme et celui du sexisme. Ce n'est pas parce que la France, autre exemple, se situe dans les deux premières places mondiales en mathématique, que la population en générale est forte en cette matière, bien au contraire, nous sommes dans les plus faibles en Europe ! Il nous faut nous méfier de tirer des conclusions hâtives, sur des inclusions trompeuses.

Mais je comprends que tu désires qu'il en soit ainsi, je le veux aussi cet élan de fraternité, mais qu'il soit sincère, et non superficiel ou fractal ( non entier ) !

Une sorte de dressage peut donc très bien être effectué dès la petite enfance, à condition de ne plus traiter l'enfant comme un petit roi capricieux, d'où l'importance de l'éducation.

La violence, ou les émotions, peuvent recouvrir plusieurs manières de s'exprimer, se manifester sous des formes différentes, qui en cas de besoin peuvent à nouveau servir les mêmes causes, et donc produire les mêmes effets.

Que la violence ou l'addiction émotionnelle, soit canalisée dans le sport, les jeux vidéo/d'argent, dans le sexe, ou la consommation d'alcool, d'assouvir une passion, n'est qu'une façon de permettre sa décharge, sa satiété, non de la supprimer, la réprimer. Ce qui fait qu'elle peut jaillir aussi subitement que brutalement dans un autre contexte, au grand dam des spectateurs ou des victimes.

Nos enfants sont certes éduqués, ici ou ailleurs, mais peut-on vraiment juguler ces émotions par un apprentissage, par une technique, quand bien même les adultes font montre de leur incapacité à l'appliquer ? N'est-ce pas envoyer un message ambivalent, ou au contraire assez claire pour l'inconscient, de masquer ces émotions négatives autant que faire se peut et de les laisser exploser parfois au-delà d'un seuil, défini en fonction du milieu de vie de l'enfant.

Comme dit à DroitDeRéponse sur un autre sujet, notre seule chance de salut, il me semble, et de développer la sensibilité des enfants, cet apport viendrait d'eux et non d'une source extérieur que l'on peut abroger, surseoir ou bafouer comme des règles éducatives, ou des expériences antérieures limitatives. Un enfant sensible est infiniment plus réceptif au monde extérieur et aux autres, que n'importe quel enfant formaté par quelque instance que ce soit, le fils du financier qui deviendra à son tour homme d'affaires, aura subi une éducation, sans doute assez rigoureuse, il fera quand même preuve d'une grande violence dans son travail, par les conséquences qu'auront sur les autres ses décisions/actions, avec sang-froid ou rage, ne changera pas le destin des individus impliqués, de même pour l'homme politique, l'industriel... autant d'instruits/éduqués qui ravagent le monde, les habitants et leurs environnements.

Ce qui est bien avec la sensibilisation, c'est qu'il n'est nul besoin d'être un spécialiste, ou d'avoir un bagage conséquent, simplement d'en être soi-même pourvu, pour la transmettre ! C'est à dire, non point de s'habituer ou tolérer un élément étranger, que de transmettre ou propager un remède naturel au rejet.

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 118 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

@ Déjà Utilisé,

J'essaye de te répondre le plus brièvement possible sur ces deux points abordés afin de ne pas trop digresser.

Malgré le décalage bien réel entre discours public et discours privé, tu ne peux pas nier que les choses ont bougé et continuent de bouger en matière de traitement, aussi variable soit-il selon les pays, de toutes formes de discrimination à travers le monde depuis l'impulsion donnée par les déclarations successives des droits de l'homme. Je note simplement qu'il y a une tendance mondiale qui a commencé à se confirmer dans les faits. Je suis bien conscient que c'est à moi d'étayer mes propos en multipliant les exemples avérés d'une telle révolution des "mentalités" à partir de faits concrets, et j'aurai sûrement l'occasion d'y revenir.

Sur le second point, ma phrase était horriblement formulée, et j'abonde en ton sens sur la nécessité de développer la sensibilité de l'enfant à l'école. J'avais néanmoins repris ton terme de "régulation" émotionnelle, et donc absolument jamais envisagé de "masquer" ces émotions. Je me place dans l'optique même de la psychologie consistant à comprendre l'origine de nos émotions - et je ne fais que proposer ici de sensibiliser l'élève sur ses propres émotions -, c'est-à-dire de commencer par accueillir nos émotions parce que l'évitement émotionnel est à la base de nombreuses pathologies. Ensuite, l'élève pourra s'interroger sur la nécessité de "réguler" ses émotions négatives suivant les contextes (pourquoi réguler, comment réguler, etc.). Ce serait l'objet d'un autre topic.

Modifié par tison2feu
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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Pourquoi croire que le misanthrope se croit meilleur que le reste du genre humain ? N'est-ce pas justement parce qu'il se connait lui-même qu'il peut ne pas douter de son aversion de l'humanité dont il fait partie ?

Mais se connait-il vraiment, ou n'a-t-il de lui-même que des représentation qu'il a d'abord fabriqué ?

S'il déteste tellement le genre humain c'est certainement qu'il est déçu et en attend davantage au regard de standards qu'on lui a érigé en modèle. En remettant en cause le genre humain ce sont aussi les standards inculqués dès l'enfance qu'il remet en cause.

Ce qu'il constate c'est finalement que le produit ne correspond pas à l'étiquette de par une expérience semblable à celle de tout un chacun, il va a l'école on lui parle de morale, de société organisée, de futur et sortant de l'école il réalise que tous ses espoirs étaient vains qu'il n'y a aucun avenir dehors, que rien n'est possible à par une seule chose : la malhonnêteté.

La question qui se pose est donc outre les sentiments que cela peut inspirer, est-ce que le modèle promu à l'école est obsolète, représente une société qui n'est plus ou qui n'a jamais été, ou est-ce que c'est l'organisation de la société qui est obsolète justifiant ainsi le sentiment du misanthrope.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 772 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Je me rends compte que je correspond vraiment et tout à fait à la définition de la misanthropie.

Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ? ( à notre époque où l'on psychiatrise tout comportement)

Peut-on sortir de la misanthropie ?

Rien de pathologique , le misanthrope est un narcissique ne passant pas par le miroir de l'autre ^^

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
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J'essaye de te répondre le plus brièvement possible sur ces deux points abordés afin de ne pas trop digresser.

Le sujet étant quasiment à l'abandon, je pense que ce ne sera pas abuser que de continuer dans cette voie !

Malgré le décalage bien réel entre discours public et discours privé, tu ne peux pas nier que les choses ont bougé et continuent de bouger en matière de traitement, aussi variable soit-il selon les pays, de toutes formes de discrimination à travers le monde depuis l'impulsion donnée par les déclarations successives des droits de l'homme. Je note simplement qu'il y a une tendance mondiale qui a commencé à se confirmer dans les faits. Je suis bien conscient que c'est à moi d'étayer mes propos en multipliant les exemples avérés d'une telle révolution des "mentalités" à partir de faits concrets, et j'aurai sûrement l'occasion d'y revenir.

Honnêtement, lorsque j'en apprends sur ce qui se passait en république athénienne antique, je n'ai pas vraiment le sentiment d'une réelle avancée, ou alors de façon anecdotique, qui plus est, accompagnée je pense, de régressions par ailleurs, comme l'élection de nos représentants par exemple, d'autant plus si on regarde l'ensemble des sociétés civilisées humaines contemporaines, la plupart toujours en guerre ou assimilé, et des coutumes ancestrales avilissantes...

J'y vois plus volontiers des soubresauts, des cycles, des allers-retours, qu'une tendance, mais j'espère me tromper ? Et tant qu'il n'y aura que des philanthropes intéressés, aux commandes, j'ai peur que l'histoire ne fasse que se reproduire...

Sur le second point, ma phrase était horriblement formulée, et j'abonde en ton sens sur la nécessité de développer la sensibilité de l'enfant à l'école. J'avais néanmoins repris ton terme de "régulation" émotionnelle, et donc absolument jamais envisagé de "masquer" ces émotions. Je me place dans l'optique même de la psychologie consistant à comprendre l'origine de nos émotions - et je ne fais que proposer ici de sensibiliser l'élève sur ses propres émotions -, c'est-à-dire de commencer par accueillir nos émotions parce que l'évitement émotionnel est à la base de nombreuses pathologies. Ensuite, l'élève pourra s'interroger sur la nécessité de "réguler" ses émotions négatives suivant les contextes (pourquoi réguler, comment réguler, etc.). Ce serait l'objet d'un autre topic.

C'est moi qui ai stéréotypé en quelque sorte ta réponse, ce que je voulais dire en m'appuyant sur toi, c'est que nous n'avons pas besoin de passer par un enseignement classique, mais uniquement de développer/provoquer ce " don " naturel chez autrui, comme on peut développer sa dextérité manuelle par l'usage et l'accompagnement.

Je pense que le fait de développer suffisamment la sensibilité chez quelqu'un, que celui-ci fait montre conséquemment d'une plus grande retenue quant au passage à l'acte en général, lorsque les conséquences sont possiblement négatives/délétères, tout comme l'artisan finit par être plus sensitif au touché par son travail, et donc plus attentif à ce qu'il fait ou doit faire, à force d'être plus précis et subtil.

Le " raffinement " conduit à une meilleur écoute et maitrise de notre objet, et les individus les plus grossiers, étant moins sensibles, sont aussi les plus à mêmes de dérapages, ce n'est bien évidemment pas l'unique critère, mais il y contribue selon moi, majoritairement.

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Padawan1 Membre 385 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tout dépend de ton degré de mysantropie, un mec qui bois une bière de temps en temps est pas alcoolique, de même que quelqu'un de méfiant qui à du mal à accorder sa confiance à autrui n'est pas un mysantrope pathologique, ça dépende à quelle degré tu l'es

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
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Par les temps qui courent, je dirais que la misanthropie est plutôt une preuve de bonne santé mentale.

ptitecece.gif

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
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Le misanthrope est d'abord une personne qui ne s'aime pas lui-même, et cela peut certainement être vu comme une "pathologie", de la racine étymologique.

Modifié par Don Juan Matus
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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 771 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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Tout dépend de ce que l'on entend par pathologie mentale. Mais il me semble qu'une pathologie mentale est avant tout le reflet de la norme qu'une société impose. Est fou ou pathologique au mentalement parlant celui qui ne respecte pas certaines normes. Dans ce cas la, la misanthropie est une maladie mentale dans le sens où le misanthrope tend à s'écarter des autres et donc de la norme.

Modifié par Virtuose_en_carnage
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