Les arrêts médicaux dans la fonction publique

En discutant hier soir avec un ami qui travaille à Pôle emploi, il m'a dit que chaque année plusieurs de ses collègues se prenaient 2 à 3 mois supplémentaire de congés en se mettant tout simplement en arrêt maladie.

Vous avez bien compris, 2 à 3 mois supplémentaire par année ! Alors que question vacances, ils ne sont pas à plaindre. Et apparemment les arrêts maladies sont courant dans la fonction publique !

C'est quelque chose qui est alors bien caché par l'état qui ne parle pas de ce problème, et pourtant c'est un réel coût pour le contribuable.

En conclusion il n'y a pas suffisamment de contrôle auprès des fonctionnaires quand ceux ci sont en arrêt maladie, et pas suffisamment de sanctions prises. Dans le privé les arrêts maladies sont beaucoup moins importants, car il n'y a pas cette sécurité de l'emploi, une personne qui se porte trop malade pourra se faire plus facilement licencier.

D'après vous que faut il faire pour diminuer les abus ?

Me concernant, je pense qu'il faut sévir sur les lois, un fonctionnaire est trop protégé et un fonctionnaire devrait pouvoir se faire licencier quand il y a des abus de ce genre.

Je pense qu'une chose à revoir dans la fonction publique est cette fameuse sécurité de l'emploi. Je pense que cela diminuerait les abus, quant à ceux qui font correctement leur travail, ça ne changera rien pour eux.

Mais oui bien sur.

2 à 3 mois. Pourquoi pas l'année ?

Source : mon ami.

Mais plus rien ne m'étonne en France.

En discutant hier soir avec un ami qui travaille à Pôle emploi, il m'a dit que chaque année plusieurs de ses collègues se prenaient 2 à 3 mois supplémentaire de congés en se mettant tout simplement en arrêt maladie.

Vous avez bien compris, 2 à 3 mois supplémentaire par année ! Alors que question vacances, ils ne sont pas à plaindre. Et apparemment les arrêts maladies sont courant dans la fonction publique !

C'est quelque chose qui est alors bien caché par l'état qui ne parle pas de ce problème, et pourtant c'est un réel coût pour le contribuable.

En conclusion il n'y a pas suffisamment de contrôle auprès des fonctionnaires quand ceux ci sont en arrêt maladie, et pas suffisamment de sanctions prises. Dans le privé les arrêts maladies sont beaucoup moins importants, car il n'y a pas cette sécurité de l'emploi, une personne qui se porte trop malade pourra se faire plus facilement licencier.

D'après vous que faut il faire pour diminuer les abus ?

Me concernant, je pense qu'il faut sévir sur les lois, un fonctionnaire est trop protégé et un fonctionnaire devrait pouvoir se faire licencier quand il y a des abus de ce genre.

Dans la fonction publique, il n'y a pas de jour de carences et de pertes de salaire. Pourquoi se priveraient-il, c'est l'état qui paye. Ma mère était cadre hospitalier, et plusieurs fois, l'été, elle a du faire le travail des infirmières. En effet, si elle donnait juillet, en vacances (pour faire un roulement), à des personnes qui voulaient impérativement août, ces dernières prenaient les deux, moitié congés payés, moitié arrêt maladie. Pourquoi les fonctionnaires s’embêteraient-ils ? Ils sont embauchés à vie, même s'ils sont incompétents ou souvent "malades".

Quand Sarko a imposé un jour de carence à la fonction publique, les arrêts maladie ont considérablement baissé Mais bien-sur, Hollande s'est empressé de supprimer ce jour de carence.

Mais oui bien sur.

2 à 3 mois. Pourquoi pas l'année ?

Parce que s'ils prennet l'année, ils perdent leurs primes ... ben oui, faut pas pousser non plus hein ..

Exactement Javade ! Cette France me fait honte !

Il y a des abus énormes que dans le Privé on ne peut s'autoriser. Parce que sinon, c'est la porte !

Dans le même registre, je connais un gars qui va travailler de temps à autre à l'Ile Longue, en face de Brest. C'est là où il y a les sous-marins nucléaires, avec des missiles rigolos. Ce gars travaille donc à l'Arsenal de Brest et pour aller à l'Ile Longue (qui n'est pas une ile au demeurant), il faut prendre la vedette, pour traverser la rade de Brest. C'est con parce que son réveil à ce gars-là tombe en panne de temps en temps et il est obligé de rentrer à la maison; la vedette ne l'ayant pas attendu.

Une petite blague à part, qui courait dans les rues du Caire : pourquoi les fonctionnaires égyptiens sont-ils toujours à l'heure au travail ?

Réponse : pour avoir une chaise.

Bien sûr, c'est connu, les infirmières et infirmiers sont des feignasses, qui bossent dans le luxe et n'en foutent pas une. Ils sont même bien trop payés, n'est-ce pas ma p'tite dame ?

Enfin bon, toujours à vouloir trouver des boucs émissaires responsables de l'état de notre société ! Et peu importe si l'on est dans le fantasme ou l'injustice, l'important est de taper sur celui qui forcément responsable de tout.

Bon sinon, pour rétablir un peu les choses, ce qui a fortement diminué avec le jour de carence, ce sont les arrêts maladies ... d'un jour ! Cela ne veut pas dire que les gens n'étaient plus malades, mais, qu'effectivement, quitte à prendre une journée si on est souffrant, autant poser un CP, une récup ou autre, plutôt que perdre un jour de salaire.

Cela veut dire aussi que, étant souffrant, certains ont davantage fait le choix de venir bosser tout de même : car oui, une infirmière à 1500 €, une journée en moins ce n'est pas rien. Par contre, pas sûr que ce soit au final une très bonne idée, tout du moins pour les patients (surtout lorsque l'on voit comment fonctionne l'hopital public). Mais bon, tapez, tapez, si ça vous défoule.

A côté de ça ... tient, je regarde mon cas. Je suis dans le privé. Je dépends du syntec, en CDI depuis plus d'un an.

Et quid des jours de carences ? Ah,rémunérés par l'employeur dès le premier jour ?

Impossible, les autres sont forcément mieux lotis que moi ! Sinon, comment me plaindre ?

Commençons par ça : il suffirait de punir les médecins auteur de certificats de complaisance. Faux et usage de faux est un délit !

Pour moi, ce ne sont pas les médecins qu'on peut sanctionner. Je pense que la majorité se fait avoir. Certains sont très doués pour simuler. Je pense que la première chose à faire serait d'aligner le public sur le privé (3 jours de carence, 50% de salaire en moins). Ensuite, si une personne est "trop" malade, on peut considérer qu'il est inapte au travail et on le vire. C'est ainsi que ça se passe dans le privé !

Tout à fait Javade !

Oui je suis d accord pour ta solution Javade. Dès qu on touche au porte monnaie tout devient different.

Mais les médecins doivent aussi arrêter

Pour moi, ce ne sont pas les médecins qu'on peut sanctionner. Je pense que la majorité se fait avoir. Certains sont très doués pour simuler. Je pense que la première chose à faire serait d'aligner le public sur le privé (3 jours de carence, 50% de salaire en moins). Ensuite, si une personne est "trop" malade, on peut considérer qu'il est inapte au travail et on le vire. C'est ainsi que ça se passe dans le privé !

Les généralités ...

Les jours de carence n'existent pas dans toutes les boites privées, faut arrêter de généraliser comme ça.

Quand à l'inaptitude au travail pour les gens "trop" malade, ce n'est pas un critère suffisant.

Nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie.

Donc oui certains abusent, mais c'est valable aussi dans le privé.

Toute manière il y a trop de fonctionnaires, quand on sait qu'en France il y a des milliers de fonctionnaires en plus qu'en Allemagne alors que l'Allemagne a 20 millions d'habitants de plus que nous, faut qu'on m'explique.

Mon ami me l'a bien dit hier : On travaille vraiment tranquillement et si un jour on a un peu trop de dossiers on les refourgues ailleurs.

Modifié le 7 septembre 2014 par beloboy

J'ai plein d'exemples de personnes travaillant dans des grosses boites privées qui n'en rament pas une, qui multiplient aussi les arrêts de travail, qui font passer des accidents domestiques pour des accidents de travail ...

Que doit on en conclure ?

Que les salariés privés sont tous des feignants profiteurs et qu'ils sont trop nombreux ?

Les jours de carence n'existent pas dans toutes les boites privées, faut arrêter de généraliser comme ça.

Mais dans grand nombre d'entre elles. Et de tels symboles de différences public/privé focalisent l'attention

Donc oui certains abusent, mais c'est valable aussi dans le privé.

Tu admettras sans peine qu'il est beaucoup plus difficile de simuler sur le long terme dans le privé plutôt que dans le public.

Je bosse dans une boite de 30 personnes.

Une entreprise on ne peut plus privée.

J'ai un collègue qui a été déclaré inapte à tous les postes de l'entreprise avant même qu'il y ait une enquête pour savoir quelques postes nous avions ...

Quand on regarde son parcours professionnel, il a eu deux fois plus d'arrêts de travail que n'importe qui d'autre dans la boutique.

Et c'était bien connu que la plupart étaient des arrêts de complaisance.

Donc oui ça existe bien dans le privé.

    Je gère une quinzaine de salariés et les arrêts qui tombent juste avant une période de rush, quand les chefs ont mis une soufflante, ou les maux de ventre du samedi matin : je connais bien. Cela ne me semble pas spécialement propre à la fonction publique, donc.

J'ai plein d'exemples de personnes travaillant dans des grosses boites privées qui n'en rament pas une, qui multiplient aussi les arrêts de travail, qui font passer des accidents domestiques pour des accidents de travail ...

Que doit on en conclure ?

Que les salariés privés sont tous des feignants profiteurs et qu'ils sont trop nombreux ?

Si ça marche c'est bien pour eux. Contrairement aux fonctionnaires, ils peuvent se faire licencier pour des choses comme ça, les fonctionnaires non. Voilà toute la différence.

Tu admettras sans peine qu'il est beaucoup plus difficile de simuler sur le long terme dans le privé plutôt que dans le public.

    Je ne vois pas trop sur quoi peut reposer cette appréciation. La seule chose qui puisse différent, c'est le zèle d'un chef d'établissement : qu'il soit privé ou public. A la rigueur, un chef d'établissement du privé sera peut-être plus zélé dès qu'il y a des indemnités compensatoires, puisqu'il y est de sa poche. On peut aussi invoquer la bonne entente entre les employeurs et les services de la sécu : ce qui ne va pas toujours de soi.

    Bref, des facteurs humains plutôt que de statuts, à l'origine de différences...