Les mots peuvent-ils tuer ?

Alors, bien sûr, je concède que cela peut engendre des autres problèmes : ce qui est juste ? Qui peut décider? Est-ce que le système qui est dévolu à la législation est juste lui-même ? Le pense que celles sont les questions auxquelles les gens comme Bruletoncontrat devraient réfléchir, plutôt de disant seulement que la justice est intrinsèquement injuste. Oui, bien-sûr la justice peut être injuste, mais elle ne doit pas être comme ça.

Ce que je veux dire c'est que la justice répond à des questions que se posent ceux qui décident des lois et des sanctions. Mais la justice n'est pas parfaite ni figée puisqu'elle évolue avec notre société. Il existe de nombreux "vides juridiques" pour des tas de situations pour lesquelles la société n'apporte pas encore de réponse, mais en ce qui concerne "le sentiment d'injustice", c'est plutôt quelque chose de personnel qui est lié a notre propre appréciation de ce qui est juste ou pas. C'est très rare quand l'auteur des faits et la victime sont satisfaits par la sanction, il y en a un qui va la trouver trop lourde ou l'autre trop faible, et parfois les deux sont mécontents. La justice au travers de ses lois et des applications de celles-ci se veut représentative de l'équité et de l'égalité de tous devant la loi, que certains dans des cas particuliers ne trouvent pas ça très bien ou se sentent frustrés ou lésés, c'est une évidence, mais on ne peut pas changer la loi pour chaque personne qui n'est pas contente.

Les mots peuvent-ils tuer ?

Faut-il avoir peur des mots ?

Les mots ne peuvent pas tuer puisque la définition des mots, dans une langue dite vivante non-organisée officiellement et administrativement, peut évoluer par absence de contrôle (absence de dictionnaire officielle sur lequel se baserait les lois et les juges). Le langage est tellement peu contrôlé que des dictionnaires, dont les auteurs ne sont pas élus par leur peuple dans la plupart des cas, permettent de raconter tout et son contraire (nombreux dictionnaires, polysémie, dictionnaire spécialisé comme le dictionnaire de l'argot...).

Les mots "assassin" ou "menace" peuvent sembler effrayants mais, par exemple, Rockin Squat du groupe Assassin n'a jamais été condamné par des juges français pour "assassinat". Le jeu "Assassin's creed" n'est qu'un jeu virtuel. Le film "Menace II society" n'est qu'un film...

Mais la justice et la police en France veulent juger en se basant sur un langage inorganisé qu'ils utiliseraient dans leur travail quotidien (constitution, lois, décrets, interrogatoires de police...) alors que la police administrative et la police judiciaire devraient, s'ils veulent vraiment être la "police" ou être "les forces de l'ordre", organiser le langage sur lequel ils s'appuient. Or, dans les faits, ce n'est pas le cas.

Du fait de cette inorganisation, les mots ne peuvent pas tuer puisque n'importe qui ou n'importe quel groupe peut modifier le sens des mots. Si dans les quartiers populaires, il est dit "je t'ai tué" pour exprimer une simple blague, il s'agit alors d'un "assassinat verbal". Si des dictionnaires, notamment d'argot, définissent ce mot par rapport aux blagues ou aux "vannes" alors ce mot perd tout son sens. C'est tellement vrai que le rappeur Rhoff a créé "le son qui tue" et que ce "son" a été diffusé sur la radio Générations 88.2 (Paris). Alors, la police judiciaire peut-elle condamner le rappeur Rhoff pour assassinat à cause du

en se fondant sur les articles 221-1 ("Le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle") et 221-3 du code pénal ("Le meurtre commis avec préméditation constitue un assassinat. Il est puni de la réclusion criminelle à perpétuité") publiés sur Légifrance ?

Si les mots manquent cruellement de sens, pourquoi l'Etat veut-il bâtir une législation sur le racisme ou le révisionnisme ou vouloir tout simplement l'appliquer ?

Si Larousse et Robert ou n'importe qui peut, chaque année, faire varier la signification des mots alors doit-on sérieusement craindre d'employer les mots juif, sioniste, israël... dans des conversations quotidiennes ? Et cette peur des mots n'aboutit-elle pas à avoir peur d'autres mots, encore plus quotidiens, comme "bonjour" ou "coucou" ? Cette crainte n'aboutit-elle pas à censurer tout ce qui peut éventuellement déranger ? Et au final, est-ce que ce n'est pas le silence qui tue ?

sens ?

Lien invalide

Les mots peuvent-ils tuer ?

Oui.... PAN !!!

Imaginez si Hitler n'avait pas écrit Mein Kampf et si cet excité n'était pas allé déverser son lot de discours dans les brasseries ,que de vies eussent été sauvées .

S'il ne peuvent tuer il peuvent blesser, et parfois blesser si profondément que la personne ne s'en remettra pas.

Si le mot est utilisé comme une arme, alors c'est sans conteste au poison qu'il convient de le comparer.

Ah oui oui, ça je confirme. Quelqu'un qui sait manipuler les mots, il a comme un revolver dans les mains, ou peut être même l'équivalent d'une arme nucléaire.

Prends l'exemple d'un débat au G20 ? Un mot seulement, un seul mot peut condamner une population entière.

Quelqu'un d'habile avec la parole peut semer une véritable zizanie dans un groupe. Il peut monter les uns contre les autres, et lui ? Il va simplement s'accouder et regarder avec amusement le résultat de son travail :)

On peut faire le crime parfait avec de simples mots.

Alors les mots en eux même, c'est comme une arme. Si personne ne touche l'arme, ya pas de raison qu'elle soit dangereuse. C'est pas des mots qu'il faut avoir peur, mais de l'individu qui les utilise. Bien cerné, de manière réaliste, à qui on a affaire, ça peut être déterminant entre la vie et la mort...

Un orateur parle du pouvoir de la pensée positive et des mots.

Un participant lève la main :

- Ce n'est pas parce que je vais dire bonheur, bonheur, bonheur ! que je vais me sentir mieux, ni parce que je dis malheur, malheur, malheur ! que je me sentirai moins bien : ce ne sont que des mots, les mots sont en eux-mêmes sans pouvoir...

L'orateur :

- Taisez-vous espèce d'idiot, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit !

Le participant, comme paralysé, change de couleur et s'apprête à faire une répartie cinglante :

- Pour qui vous prenez-vous espèce de...

L'orateur lève la main :

- Je vous prie de m'excuser. Je ne voulais pas vous blesser. Je vous prie d'accepter mes excuses les plus humbles.

Le participant se calme.

L'assemblée murmure, il y a des mouvements dans la salle.

L'orateur :

- Vous avez la réponse à la question que vous vous posiez :

- Quelques mots ont déclenché chez vous une grande colère.

- D'autres mots vous ont calmé.

- Comprenez-vous mieux le pouvoir des mots ?

Moi je trouve un exemple plus concret, le front national. Du temps où c'était Jean Marie Le Pen, nada, 6% de suffrage. Les idées étaient là, mais il ne savait pas les exprimer sans forcément faire la polémique et il n'arrivait pas à rassembler.

Mais Marine Le Pen, c'est tout autre chose. Elle sait manipuler les mots. Avec la même idéologie, elle est parvenue à rassembler beaucoup plus de monde (16% au premier tour, au vote présidentielle de 2012). Elle a sûrement plus la côte elle, que François Hollande, et elle a été maline d'inciter les gens de son parti à voter le ps. Ca montre qu'elle connait l'art de la manipulation. Là en 2017, c'est presque sur qu'on l'aura au pouvoir. Ce sera la première femme à devenir présidente de la république français, je vous le dis, je n'ai pas de boule de cristal :) (je peux me tromper)

Ca démontre à quel point savoir manipuler les mots peut faire toute la différence.

Il faut absolument regarder le film intitulé le discours d'un roi pour s'apercevoir quel est le pouvoir des mots en politique .

Les mots ne tuent pas, c'est l'action qui tue.

T'es bien placé pour dire ça, toi qui a déjà rêvé de décimer ton ex et tes vieux.

Pan !

(que les éventuels survivants se fassent connaître).

Si les mots vous laissent avec la mort dans l'âme... alors oui, ils sont mortels à leur façon.