Arrêtée pour avoir filmé une arrestation.

Menottée et embarquée au commissariat pour avoir voulu filmer une "interpellation violente"

Créé : 16-06-2014 17:37

FAITS DIVERS - Une femme âgée de 30 ans envisage de déposer plainte contre des policiers et agents de sûreté de la RATP. Celle-ci affirme avoir été arrêtée et conduite au commissariat après avoir voulu filmer avec son téléphone l'interpellation d'un homme à la station Marcadet-Poissonniers (18e), dans la nuit de samedi à dimanche.

Elle rentrait d'une soirée avec un ami. Pensant regagner son domicile du 15e arrondissement, elle finira finalement la nuit au poste. De ce qui lui est arrivé samedi soir à la station de métro Marcadet-Poissonniers, sur la ligne 4 du métro, puis aux commissariats de l'Evangile (18e) et de l'avenue Mozart (16e), Camille (le prénom a été modifié, ndlr) n'en revient toujours pas. La jeune femme âgée de trente ans envisage d'ailleurs très sérieusement de porter plainte d'ici quelques jours contre plusieurs policiers et agents GPSR (Groupe de protection et de sécurisation des réseaux) pour le comportement qu'ils auraient eu à son égard.

"Ils le traînaient, l'étranglaient"

Selon le témoignage de la trentenaire, il était 1h15-1h30 environ quand le premier incident s'est produit. "En entrant dans la bouche de métro, nous avons croisé quatre agents de sécurité de la RATP qui venaient d'interpeller un homme. L'un d'entre eux le tirait par le cou, on aurait dit qu'il l'étranglait. Les autres le traînaient au sol. Choquée, j'ai sorti mon téléphone, comme d'autres témoins, pour filmer la scène. C’est là que tout a dérapé."

Camille indique que les agents n'auraient pas apprécié être dans le viseur du portable. "Ils m'ont arraché mon téléphone des mains. Je leur ai dit qu'ils n'avaient pas le droit de faire ça et qu'en revanche, j'avais le droit de filmer. Ils n'ont pas aimé que je me rebelle. Ils se sont énervés, m'ont menottée et plaquée au sol. Je me suis débattue, tout ça me semblait tellement surréaliste… Des policiers sont ensuite arrivés et on m'a embarquée au commissariat de l'Evangile (18e)."

"Gaucho bobo"" et "sac sale"

Après une fouille, Camille passe à l'interrogatoire. "J'avais face à moi deux policières. Elles m'ont tutoyée et traitée de 'gaucho bobo'. Elles m'ont dit que j'étais sale parce que mon sac n'était pas très propre. Elles se sont moquées de mon nom de famille et de mon soutien-gorge… Puis, je suis passée à l'alcootest. Je sortais d'une fête, j'avais un peu bu. J'avais 0,5 g/l. On m'a envoyée au commissariat avenue Mozart, dans le 16e arrondissement, en cellule de dégrisement."

À 8 heures du matin, c'est "hagarde" que Camille quittera ce "mitard". "Pas de lumière, les murs dégueulasses, des toilettes à la turc… Voilà où j'ai passé la nuit. Je suis maintenant convoquée le 23 juin, dans les locaux de la police de la gare de Lyon cette fois." D'ici là, la jeune femme compte écrire au procureur de la République et saisir la police des polices. "Mon ami a pris les numéros de plusieurs personnes qui étaient présentes à Marcadet-Poissonnier, j'ai pris en photo mes poignets qui ont été malmenés par des menottes trop serrées. Je compte aussi sur les images des caméras de vidéosurveillance. Après, ce sera les paroles des agents et de la police contre les miennes…", conclut Camille, qui s'est vue prescrire huit jours d'ITT.

Un agent aux urgences médico-judiciaires

Contactée par metronews au sujet de ces faits, la RATP précisait ce lundi que "dans le cadre de l'incident", et "si dépôt de plainte il y avait", elle "réservait tous les éléments en sa possession aux enquêteurs, notamment les images enregistrées par ses caméras de vidéoprotection et les éléments donnés par ses agents assermentés". La RATP ajoutait "qu'à la suite de ces faits, un de ses agents avait dû, dimanche matin, consulter aux urgences médico-judiciaires (UMJ)".

La préfecture de police de Paris, quant à elle, indiquait lundi après-midi rechercher des éléments sur ces incidents.

Source.

Dormez sur vos deux oreilles, la police vous protège.

C'est vrai quoi si on peut plus tabasser sans être filmé, à quoi bon être flic ?

De toute façon, elle n'est pas morte alors de quoi elle se plaint.

Ca c'est un comble !! A mettre dans les enveloppes de carambars !

Un agent aux urgences médico-judiciaires

Terme faisant dans le technique mais qui est un passage obligatoire suite à une agression entrainant un dépôt de plainte, le légiste établit alors le nombre d'ITT qui sera transmis ensuite au procureur pour le dossier

Donc la fille agressée est aussi passée en urgence médico-judiciaire

Ils n'ont pas à lui mettre de menotte s'il elle ne fait rien et encore moins à la frapper !

Il faut pas laisser les flics tabasser impunément les gens, surtout celles qui n'ont rien fait et qui veulent montrer leurs abus.

Avec leurs manies de filmer , elle a eu ce qu'elle méritait, de quoi elle se mêlait celle là, les flics font leurs boulots et en plus elle était pas claire pour l'alcootest ,ils vont en conclure que vu son état quelque peu alcoolisé, elle aura elle même agressée les policiers, un bon point en sa faveur :smile2:

Dormez sur vos deux oreilles, la police vous protège.

attendons l’enquête avant de crier a la bavure

on m'a embarquée au commissariat de l'Evangile (18e)."

:smile2: le nom du commissariat !

La prochaine fois elle s'occupera de ces oignons.

Bien fait pour sa tronche.

J'espère que les flics vont être punis, aussi bien pour le gars qu'ils étranglaient que pour l'abus envers cette fille, parce que là...

Bonjour

Je connais TRES BIEN ces questions de droit ou non de filmer ou de photographier.

L'arrestation de la personne qui filmait et ses conditions, comme l'arrestation filmée elle-même, sont un autre problème.

Premièrement : RIEN, aucune disposition légale, n'interdit de prendre des photos ou de filmer, dans un lieu public.

La cour de cassation, chambre criminelle, à même décidé en Octobre 2011 que, pour un lieu public, le consentement des personnes prises en photo n'est pas nécessaire.

Ce qui est interdit c'est de prendre des vues dans un lieu privé et surtout de PUBLIER ou de DIFFUSER les photos ou films sans consentement, sauf réserves liées à l'information ou la liberté artistique.

PAR CONTRE la RATP n'est PAS considérée comme un lieu Public, et un texte qu'elle a édicté prohibe toute prise de vue dans le métro et assimilé. Donc EN DROIT PUR, ce contrat étant opposable aux usagers, on ne peut filmer quoi que ce soit sans autorisation de la RATP... Le reste c'est " pas vu pas pris".

Deuxièmement : L'arrestation en elle même, et ses conditions sont un autre problème, la Police dispose de droits et de prérogatives, un code de procédure pénale à appliquer et doit respecter un code de déontologie ( affiché dans tous les commissariats en théorie).

Les ABUS de la Police sont éventuellement condamnables et tout le monde peut saisir, même en ligne, l'IGPN (ex IGS) la police des Polices.

Est-il abusif de prétendre que filmer une arrestation est un motif d'arrêter celle qui filme est une bonne question !

Stricto censo à mon sens NON, mais les autorités se réfugient souvent derrière l'excuse de "faire cesser un trouble sur la voie publique" pour justifier de leurs actes.

Mais , car il y a un gros mais... le Metro étant surveillé par de nombreuses caméras, il sera aisé de voir si oui ou non la personne qui filmait une arrestation (et celle-ci) troublait l'ordre public pour justifier son arrestation juste pour filmer les policiers en action.

Il faut qu'elle saisisse les autorités et porte plainte, contre x et sans constitution de partie civile au départ, pour ce faire. En cas de certitude de l'identité et/ou des matricules des policiers elle pourra utilement déposer une plainte nominative conte eux avec ces informations d'identification. Si elle a des témoignages ( attestation en justice) ce sera encore mieux.

Elle pourra lancer des appels à témoins sur tous les réseaux sociaux, mais à 1h du mat dans le métro ou aux abords il ne devait pas y avoir grand monde, et encore moins de personnes prettes à témoigner pour un juge.

En réalité le sujet pourrait prendre des pages, je le connais bien pour avoir été arrêté il y a quelques années pour le seul motif de prendre des photos sur la voie publique sans l'accord des gens, lors d'un 14 juillet. (Voir le topic sur ce forum peut on prendre des gens en photos ici : http://www.forumfr.com/sujet423726-post10-prendre-les-gens-en-photo.html).

Il ne m'est rien arrivé hormis du temps perdu, car j'ai su citer les lois et textes qui me donnent raison en menaçant même de porter plainte contre mes accusateurs photographiés et contre les Policiers.

Mais ce n'est pas drôle en effet.

Cela a t il été clair ?

Bien à vous tous

Joop

La prochaine fois elle s'occupera de ces oignons.

Bien fait pour sa tronche.

d'accord, si un jour tu me filmes et que je te tabasse jusqu'à ce que tu hurles la mort ou que tu sois dans le coma, ça sera bien fait pour ta tronche

La prochaine fois elle s'occupera de ces oignons.

Bien fait pour sa tronche.

Totalement idiote cette réponse, et sans aucune motivation DE DROIT.

Depuis quand la Police en France peut elle impunément taper, dans un Etat de droit et berceau des droits de l'Homme, quelqu'un comme cà et surtout simplement (soi disant car on ne connait pas les faits réels mais juste un récit) car on les filme alors qu'ils ont de toute manière été filmés pas les caméras de surveillance du Métro POUR PREUVES ?

Nous ne sommes pas une junte militaire, ni une république bananière, ni une dictature communiste ou assimilée que je sache.

Je souhaite que son dépot de plainte aboutisse et que ses policiers d'agresseurs soient condamnés. En tout état de cause elle pourra contester un classement sans suite de sa plainte, si besoin, et même redéposer une plainte pour se constituer partie civile aux termes du Code de Procédure Pénale qui saisira d'office un magistrat !

Ce qui est interdit c'est de prendre des vues dans un lieu privé et surtout de PUBLIER ou de DIFFUSER les photos ou films sans consentement, sauf réserves liées à l'information ou la liberté artistique.

PAR CONTRE la RATP n'est PAS considérée comme un lieu Public, et un texte qu'elle a édicté prohibe toute prise de vue dans le métro et assimilé. Donc EN DROIT PUR, ce contrat étant opposable aux usagers, on ne peut filmer quoi que ce soit sans autorisation de la RATP... Le reste c'est " pas vu pas pris".

D'un point de vue légal c'est pointu mais une chose est sûre: sa réaction a été légitime.

Deuxièmement : L'arrestation en elle même, et ses conditions sont un autre problème, la Police dispose de droits et de prérogatives, un code de procédure pénale à appliquer et doit respecter un code de déontologie ( affiché dans tous les commissariats en théorie).

Et oui! Trainer une personne par terre en l'étranglant est inadmissible de la part de ces flics.

Or en manque de preuve la parole des flics prévaudra toujours, donc les gens filment pour prouver des abus qui leur choquent. Et ils font bien.

Idem pour les marques à son poignet: faire constater cela à son médecin+photo est la chose à faire.

D'un point de vue légal c'est pointu mais une chose est sûre: sa réaction a été légitime.

Idem pour les marques à son poignet: faire constater cela à son médecin+photo est la chose à faire.

Histoire de faire l'avocat de mauvaise foi : CA ne prouve rien, elle a pu volontairement se blesser elle-même les poignets, un peu plus que les marques d'origine, après être sortie du commissariat pour faire constater par le médecin.

Or un procès est affaire de DROIT et surtout moyens de PREUVE(s), de parole des uns contre parole des autres.

La police ou la gendarmerie étant seule habilitée à dispenser une violence dite "légitime", alors les erreurs policières et/ou judiciaires peuvent être dramatiques.

Bienvenue dans la réalité.

Les travaux sales... Mes techniques sont supérieur à ce niveau.

d'accord, si un jour tu me filmes et que je te tabasse jusqu'à ce que tu hurles la mort ou que tu sois dans le coma, ça sera bien fait pour ta tronche

Tu rêves petit mec. Avant de me tabasser il faudrait d'abord que tu sois bien entraîné au combat. De plus, j'ai toujours ce qu'il faut avec moi.

C'est finis la comparaison d'organe les garçons ?

Les agents de Secu RATP ne sont pas des flics !!!! Ce sont de banals agents de secu, avec quelques privilèges en plus, comme le port d'arme. Alors arrêter de parler de flics

Pour le coup de l’étranglement, sans le contexte on peut pas juger.

Pour l'arrestation de la femme, ils sont aller bien trop loin, même si c'est illégale de filmer dans le metro, cela ne demande pas pour autant une arrestation....

Les agents de Secu RATP ne sont pas des flics !!!! Ce sont de banals agents de secu, avec quelques privilèges en plus, comme le port d'arme. Alors arrêter de parler de flics

Oui, autant pour moi! Dans ce cas il y a deux coupables: les agents et les flics ayant arrêté cette femme.

Cependant comment ça on ne peut pas juger? Y a un contexte qui permettrait l'étranglement!!!???

Si la personne interpelée présente une menace ( rien de dit que ce soit le cas) les agents se mettent à plusieurs pour la menotter afin qu'elle ne représente plus de menace.

C'était donc clairement de la violence gratuite, je comprends qu'elle ait été choquée et elle a eu la présence d'esprit de filmer la scène pour prouver cet abus.