Le harcèlement scolaire laisse des séquelles à vie

ce que je veux dire, c'est que l'étude originel, ( http://www.npr.org/blogs/health/2014/04/19/304528674/mental-and-physical-toll-of-bullying-persists-for-decades ) ne dit pas "à vie" mais "durant des décennies" et déjà là, il y a une sensation d'inéluctabilité. Là, c'est "à vie". Comme dirait cette personne "une bonne victime est une victime qui ne s'en remet pas, une victime morte".

Il y a quelque chose à creuser. Ça me gêne, ça me perturbe. Donc c'est intéressant.

J'ai été harceler au collége et je suis pas d'accord sur le fait que ca laisse des marques a vie, certes sur le moment voir meme apres ca fait mal, mais c'est aussi aux proches de reagir, mes proches ont réagit et je n'y penses plus

ce que je veux dire, c'est que l'étude originel, ( http://www.npr.org/blogs/health/2014/04/19/304528674/mental-and-physical-toll-of-bullying-persists-for-decades ) ne dit pas "à vie" mais "durant des décennies" et déjà là, il y a une sensation d'inéluctabilité. Là, c'est "à vie". Comme dirait cette personne "une bonne victime est une victime qui ne s'en remet pas, une victime morte".

Il y a quelque chose à creuser. Ça me gêne, ça me perturbe. Donc c'est intéressant.

Cqfd c'est quoi des décénies ? Ca paraît long hein.... Je ne dirais pas comme toi " intéressant" , mais du moins " alertant" .

J'ai vécu une période terrible au collège, lorsque ma mère m'obligeait à porter des chaussures bleues, un peu ridicules c'est vrai et un sac à dos rose de gamine alors que tous le monde avait des sacs Eastpak ou je sais plus quoi... Je n'osais plus traverser seule la cour ou aller à certains endroits de mon collège,trop peur de croiser les connards qui se foutaient de ma gueule...ça a duré 3 ans...Franchement c'était dur et il est difficile de reprendre confiance en soi par la suite...Ce que j'ai vécu reste minime par rapport aux violences physiques ou mêmes verbales, mais voilà, je peux comprendre qu'on garde des séquelles...

Non, justement, quand on commence à l'étudier sous l'angle d'un culte du malheur, on en vient à se poser diverses questions: Quel est son but ? Pourquoi existe-t-il ? À qui/quoi profite-t-il ?

L'effet de meutes ? on en revient à ça ? ( enfin, si c'est à moi casdenor que tu réponds :) )

Je répondais à toi, mais tu ne saisis pas ce dont je parle. Je parle du culte du malheur, de cette façon qu'on a de faire qu'une personne victime d'un événement soit enfermé dans ce statut de victime avec une volonté de lui dire que c'est définitif. Là est le culte du malheur. Et là se pose la question: Pourquoi en est-on arrivé là ? À qui cela profite-t-il ? Quel est l'intérêt de considérer que la victime ne doit pas se relever ?

Je répondais à toi, mais tu ne saisis pas ce dont je parle. Je parle du culte du malheur, de cette façon qu'on a de faire qu'une personne victime d'un événement soit enfermé dans ce statut de victime avec une volonté de lui dire que c'est définitif. Là est le culte du malheur. Et là se pose la question: Pourquoi en est-on arrivé là ? Franchement, tu me poses une colle :/ tu le sais toi ?

À qui cela profite-t-il ?

Ah ben je vais être contradictoire, mais au vu de ce qu'il se passe en notre société, fallait bien que ça débute quelque part.... Quel est l'intérêt de considérer que la victime ne doit pas se relever ?

Là j'en sais rien au vu que je fais dans le " quand on veut, on peut ".

Comment c'est complexe, vlà que je suis en train de me rendre compte d'un truc qui me dépasse.....

Je n'ai pas la réponse, non. Une personne m'a choqué en me parlant de ça, et je sens qu'il y a quelque chose à creuser. Je suis désolé, au passage, d'envahir ton sujet sur ce point Loargan. Mais oui, il y a quelque chose d'étrange. Et ça ne se limite pas qu'au harcèlement. J'ai pleins d'autres exemples. Impression d'avoir posé le doigt sur une toile d'araignée gigantesque. (ou plutôt qu'elle m'a mis la gueule dedans, et que depuis je n'en sors plus)

Je vais farfouiller, j'en reparlerai sans doute dans quelques semaines.

oh mince, le doigt là où il fallait pas

Je suis désolé, au passage, d'envahir ton sujet sur ce point Loargan.

J'ai vécu une période terrible au collège, lorsque ma mère m'obligeait à porter des chaussures bleues, un peu ridicules c'est vrai et un sac à dos rose de gamine

Ta mere aurait pu t'épargner tout ça , en t'achetant un autre sac et une autre paire de basket ?

Est-ce que ces 2 articles étaient l'unique raison de ce pourquoi on te harcelait ?

A mon avis , c'était une excuse , un point de départ pour amorcer l'acharnement qui allait suivre

(bien que ta mere aurait pu faire un effort)

A vrai dire , ceux qui harcèlent , ne savent jamais pourquoi eux-mêmes

@Mia

Comme je te disais j'aurais pu me prendre des centaines de coups... Il y en avait un qui donnait le signal aux autres parce qu'il fallait établir une hiérarchie. Ce n'était pas toujours le même mais les autres qui avaient besoin de briller auprès du mâle alpha n'hésitaient pas à s'en prendre à moi.

Ok , je comprends mieux

Bonjour,

je vois une étude anglaise, et je met ce rapport en perspective de la société britannique.

Nous sommes en France, non?

En Grande Bretagne, l'école n'est pas la même qu'en France. Déjà ils ont un découpage différent du système français (chez nous la scolarisation n'est obligatoire que dès 6 ans,et possible à domicile), donc leurs études sont valables, et incontestables, chez eux.

Exemple de mes voisins anglais arrivés il y a peu "chez vous en France, il faut mettre les enfants à la garderie et à la cantine, sinon, on ne peut pas travailler, et si on veut faire comme ça pour chercher un travail, il faut payer quand même, chez nous en Angleterre, on peut donner le péri scolaire et la cantine aux enfants, mais on paye quand on peut".

Première différence.

Seconde différence : le mode d'enseignement. Dans certains pays la culture du "mieux" a fait ses preuves,pas chez nous, c'est culturel, puisque le gouvernement depuis au moins 40 ans souhaite avoir une "note scolaire" des plus favorables, au détriment de la note individuelle. Mais si l'on prenait conscience que ces évaluations internationales ne sont que de la merde en barre, alors on prendrait conscience qu'il faut juste mettre les moyens de bien instruire nos gosses au détriment de "la meilleure instruction".

Il me semble que les brimades scolaires sont prises au sérieux en France, et même si certains élèves peuvent en pâtir, ils ne sont pas la majorité, l'Education Nationale ayant fait d'énormes efforts de sensibilisation de ses employés depuis15 ans, dans ce domaine...

Oui il faut combattre cette "violence scolaire", non, il ne faut pas diaboliser les gamins "lambda" qui vont se moquer du copain... Il faut prendre en compte l'effectif, la mixité, l'âge des élèves, tellement de paramètres, qu'on ne jugera pas de la même manière un CP qui lance un "grosse vache" à sa camarade du même âge, dans la même classe, dans une école de 8 classes, qu'un CP qui lancera la même "grosse vache" à sa camarade de CM1 dans une école avec classe unique.

Tout est relatif... Les généralisations me gênent profondément. Pardon :blush:

Il me semble que les brimades scolaires sont prises au sérieux en France, et même si certains élèves peuvent en pâtir, ils ne sont pas la majorité, l'Education Nationale ayant fait d'énormes efforts de sensibilisation de ses employés depuis15 ans, dans ce domaine...

Non, pas du tout malheureusement. Ni efforts de sensibilisation, ni prise au sérieux. Même après que ça ait failli dégénérer avec moi au collège, la seule réaction de l'administration a été de fermer les yeux sur mon "écart" et de demander à ce que ça ne se reproduise plus. Et j'ai la même histoire qui se passe en ce moment même avec un cousin.

Il me semble que les brimades scolaires sont prises au sérieux en France, l'Education Nationale ayant fait d'énormes efforts de sensibilisation de ses employés depuis15 ans, dans ce domaine...

Tu te trompes lourdement !! Rien est fait et je pense même que cela s'aggrave

Non, pas du tout malheureusement. Ni efforts de sensibilisation, ni prise au sérieux. Même après que ça ait failli dégénérer avec moi au collège, la seule réaction de l'administration a été de fermer les yeux sur mon "écart" et de demander à ce que ça ne se reproduise plus. Et j'ai la même histoire qui se passe en ce moment même avec un cousin.

Tu te trompes lourdement !! Rien est fait et je pense même que cela s'aggrave

Ben excusez moi, mais ma fille pour un "bougnoule" échappé de frustration (alors qu'elle tentait de parler des croisades à une camarade) j'ai été convoquée, ma fille punie, et pas qu'un peu.

Je dois vivre dans un département hyper strict du point de vue des brimades scolaires.

(à noter qu'il n'y a aucun enfant d'origine maghrébine, africaine, proche orientale et/ou musulman dans l'école de campagne qui compte 44 élèves).

Non mais tu confonds.

On parle du harcèlement entre élèves , des groupes d'élèves qui font souffrir un élève

et que les profs , pions et CPE laissent faire et font semblant de rien voir

OK ?

Ben excusez moi, mais ma fille pour un "bougnoule" échappé de frustration (alors qu'elle tentait de parler des croisades à une camarade) j'ai été convoquée, ma fille punie, et pas qu'un peu.

Je dois vivre dans un département hyper strict du point de vue des brimades scolaires

Ça n'a rien à voir avec du harcèlement scolaire. Une insulte ? C'est que dalle. Le harcèlement, c'est un groupe, ce sont des dizaines de "blagues innocentes", c'est le fait de faire bien sentir en sport qu'on te choisit en dernier(e) dans les équipes même si t'es le meilleur, c'est le fait de tomber sur toi "par erreur" quand tu fais une course à pied. C'est le fait de pouffer de rire à chaque fois que tu lèves le doigt. C'est le fait de balancer des boulettes de papier de temps à autre en plein cours. C'est le fait de demander à la fille la plus jolie de la classe de sortir avec toi juste pour voir ta gueule quand t'apprendras que c'est de la connerie. C'est le fait de te maintenir sans cesse à l'écart. C'est le fait de faire pote avec toi pour harceler ton pote, histoire de te briser mieux après.

Le harcèlement scolaire, c'est une ambiance puante faite de milliers de "petits trucs" "innocents" "polissons" "pas très sympa" avec, par moment, des minis interventions de la part de l'administration, mais en réalité, que dalle, parce que souvent c'est une classe toute entière qui est soit neutre soit harcelante, et qui va, d'ailleurs, nier ce que tu racontes sans hésiter.

C'est ça le harcèlement scolaire. C'est pas juste traiter un gamin de bougnoule. Et ça, ça n'est pas combattu efficacement.

Bah j'ai été de ces "parias" ('fin juste "la grosse", celle dont personne ne veut),cependant j'en ai pas gardé de séquelles. :blush:

Sinon, mon exemple était là pour montrer que dans l'école de mes gamins, il est mis un point d'honneur à ne pas se moquer de quelqu'un différent, malgré qu'il n'y en ait pas au sein de l'école...

Après je pense que ça doit être un vrai problème dans certaines écoles, et qu'il faut trouver une solution, oui.

Perso je veux bien croire aux séquelles à vie, ou tout au moins à plusieurs décennies, mais pour certains cas alors, et avec du harcèlement qui se serait perpétré sur plusieurs années scolaires dans l'indifférence des profs. Au passage, c'est tellement grave ce qu'a vécu Sandy8, je suis vraiment désolée pour lui.

C'est bien connu : les enfants peuvent être très méchants, ils ont besoin de se faire les dents.

Maintenant, je trouve que les profs font plus gaffe à ça, qu'on peut en parler plus ouvertement avec eux (peut-être aussi que j'ai eu affaire aux bonnes écoles et que ce n'est pas encore le cas partout ?). Je me souviens pour ma part de l'ambiance prédatrice qui régnait dans les écoles pendant les années 70. A l'époque, c'était plus violent, mais les profs étaient plus obtus et lâches, ils fermaient les yeux, et plus la condition sociale d'un gosse tendait vers le bas de l'échelle, plus ce gosse était méprisé par son/sa maître/sse d'école. Moi aussi j'ai été victime de harcèlement à l'école : on se foutait de moi jour pour jour, on me rabaissait, on a tenté de m'étrangler une fois, j'ai failli crever mais aucune maîtresse n'a réagi bien qu'elles étaient à côté et ont tout vu, ces salopes ! De honte je n'ai rien dit à personne de retour à la maison. Pourtant, je ne me laissais pas faire, et j'éprouve une certaine fierté encore maintenant quand je repense aux coups de pompes dans les roubignoles, les beignes, etc. que j'ai pu distribuer pour me défendre, ainsi que des bons tours joués à ceux qui étaient trop forts pour que je m'en prenne à eux physiquement. Par contre, ce dont je suis moins fière, c'est d'être devenue agressive à mon tour à force de subir des violences en mots et en coups (ces derniers ayant au moins le mérite de cicatriser un jour), et d'avoir parfois tapé et blessé moralement d'autres enfants pas très vifs qui auraient pu devenir de mes bons camarades justement.