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La confiance en soi.


Eurydice

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Membre, 33ans Posté(e)
Eurydice Membre 324 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Hello à tous.

J'ouvre une question pour un sujet qui me turlupine en ce moment.

Non pas que ça me concerne, quoique, mais j'en viens plutôt à une réflexion générale, et j'aimerais justement, d'où le topic, que plusieurs points de vue soient examinés. L'idéal étant de chercher des solutions à travers les pistes lancées. J'ai volontairement choisi des exemples assez "prises de tête", en essayant de détailler au maximum ma pensée.

Qu'elles soient justes ou non, les réponses -tout avis est bon à prendre- seront toujours dans l'optique d'apporter un nouvel éclairage.

Dans un premier temps je vous expose mes idées (sûrement bancales, mais je tiens à explorer le maximum de pistes) en vrac, puis à vous d'apporter votre pierre à l'édifice.

Ah et, j'ai mis ce sujet dans éducation et famille, peut-être aura t-il besoin d'être déplacé si besoin, mais je me demandais si justement tout cela n'avais pas une quelconque relation avec l'éducation apportée, et que dans un sens il faut apprendre à se faire confiance. (Si vous trouvez déjà ça prise de tête n'en lisez pas plus. :D )

Toujours est-il qu'on connait tous, à quelques exceptions près, quelqu'un dans son entourage qui manque de confiance en lui. Pourtant, à première vue, cette personne que nous appellerons A n'a pas plus de "raisons" d'être meilleure ou moins bonne que son voisin, B. Elle semble un peu timide (la timidité peut être liée à un manque de confiance en soi mais personnellement je les considère comme deux choses distinctes prenant la même racine.), elle peut être sympathique, un peu renfermée sur elle même, agréable physiquement, enfin bref, une personne lambda. Pourtant quelque chose cloche, elle manque de confiance en elle, et ça se voit/ressent.

Ce manque de confiance se répercute sur sa personnalité, un peu renfermée, mal à l'aise avec les compliments, elle se rabaisse un peu et aimerait tant être mieux qu'elle ne l'est. Pas de doute, elle se sent inférieure. Qu'elle soit dotée ou non de qualités la rendant "unique", cette personne éprouvera des difficultés dans des domaines touchant à la vie de tous les jours que certaines personnes auront du mal à comprendre. Qu'il s'agisse de la prise de parole en public, la réalisation d'une tâche sur laquelle repose des responsabilités, etc, A aura sûrement un regard très critique envers elle-même, ne se trouvant jamais assez bien (voire satisfait ?), allant même parfois dans une quête (en vain) de la perfection. Perfection idéalisée via un élément extérieur: autrui.

Il n'est pas rare de se comparer à autrui, et c'est même courant. C'est quelque part, sûrement, une façon de se rassurer. Cependant, dans notre cas, A ne s'appréciant déjà guère, se comparer à ce qu'il n'est pas, le ramènera inévitablement à ce qu'il est, ou tout du moins à ce qu'il pense être: un moins que rien. "B semble tellement mieux que moi, j'ai l'air ridicule à côté de lui". Difficile dans ces conditions d'espérer envisager égaler B, étant idéalisé vraisemblablement.

On peut donc supposer un échange ressenti/basé sur la supériorité (B) > infériorité (A), associé à une peur de ne pas être à la hauteur.

Cette peur de ne pas être à la hauteur est commune, si je puis dire. On veut tous "assurer", qu'importe le domaine. Cependant, dans notre cas, A attache une grande importance à la peur de décevoir. Un rapport belliqueux entre amour et haine. Je veux être aimé (approbation de ce que je suis, fais, dis) car je ne m'aime pas. Or pour être aimé, je ne veux/peux pas décevoir. (échec, renforcement du déni de soi) "approuvée" par B de par l'échec). Il y a donc un conflit interne entre sentiment d'infériorité et l'idéalisation d'autrui. "Si je déçois B, Il ne n'aimera plus. Je serais encore plus nul que je ne le suis déjà. Or, j'aimerais tellement être mieux."

Première constatation. Un manque de confiance en soi serait possiblement dû donc, en partie à une idéalisation du jugement d'autrui. Un regard exacerbé aussi bien porté sur soi même que sur l'autre, créant un décalage non seulement entre ce qu'on est vraiment (et donc ne pas s'estimer à sa juste valeur) et ce que l'autre est/semble. Il y a fort à parier que ce manque de confiance en soi pousse la personne, déjà peu encline à s'ouvrir, à s'introvertir davantage. ( Pourquoi une peur de ne de pas être à la hauteur ? Pistes: Attentes trop poussées ? )

Le jugement d'autrui aurait donc une importance prononcée aux yeux de la personne concernée, recherchant une approbation à ses faits et gestes.

Pourquoi vouloir autant être à la hauteur ? Besoin de reconnaissance sûrement. Cette reconnaissance serait sûrement un moyen de se trouver valorisé par B, chose que je n'arrive pas à faire par moi même, et enfin B me reconnaîtrait à ma juste valeur. Ce qui pourrait amener à un autre point, une autre dualité.

En effet, A rechercherait possiblement (à vous de me donner vos pistes) une façon d'être aimé à sa juste valeur à travers donc cette approbation "oui tu as bien fait, tu réponds à ce qu'on attend de toi".

La personne en manque de confiance entrerait dans un conflit de reconnaissance/rejet. Je m'explique.

J'ai besoin d'être apprécié à ma juste valeur, bien. Cependant, quand B reconnait que je suis "bien", je ne peux pas le croire, car je ne lui fait pas confiance. Un exemple.

"Mais si, tu as tout pour toi, tu es gentil(le), mignon(ne)". À travers cet exemple anodin, lorsqu'une personne nous apprécie "malgré" nous, on peut se mettre à penser qu'elle se moque ou qu'elle n'est pas sincère (toujours le dénigrement). Difficile de faire confiance à quelqu'un quand on ne se fait déjà pas confiance. Pourtant à première vue, B n'a aucune raison de mentir, d'autant plus qu'il satisfait le besoin d'approbation.

Cela apparaîtra sûrement aux yeux de certains comme l'art de se prendre la tête pour rien, néanmoins tout semble plus ou moins lié.

Bien sûr, j'ai pris volontairement des exemples poussés à l'extrême, mais qui pourtant, je pense, traduisent une certaine réalité.

Car le manque de confiance en soi pousse, indéniablement, la personne concernée à douter de tout, tellement...qu'elle en vient à douter d'elle même. "Est-ce que ce que je suis en train de faire actuellement est correct ? Je pourrais certainement faire mieux, mais comment ? Quoique, et si une autre option était préférable ?".

A vue de nez, on pourrait en rire, c'est parfois se prendre la tête pour rien. Peut-être est-ce toujours dans cette optique d'approbation ?

(Douter n'est pas mauvais en soi, pour se remettre en question, etc. je pars vraiment dans l'optique, vous l'aurez compris, du manque de confiance.)

Nous pouvons de là cerner quelques tendances.

1) La peur de ne pas être aimé,

2) la peur de décevoir les autres (culpabilité, honte ?)

3) Un sentiment d'infériorité constant,

4) Une certaine idéalisation d'autrui (jugement & perception)

5) Doute permanent.

5) Étant lié à 4), lui même relié à 3) et ainsi de suite.

Vous avez tout lu, compris ? Félicitations :D

Mon petit pavé touche à sa fin. Bien sûr, je n'ai pas exploité toutes les pistes, j'ai essayé de détailler les thèmes abordés.

S'il manque des choses, n'hésitez pas à commenter c'est fait pour. Le but est, je le répète, d'explorer toutes les possibilités.

À partir de là. Y a t-il des solutions ? Bien entendu, thérapeutiques, mais au quotidien, concrètement ? Des bouquins à conseiller ? Rien à faire ?

À vos plumes ! :p

(N.b, je corrigerai les potentielles fautes après avoir un tant soit peu dormi.)

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Membre, claniste, 107ans Posté(e)
cry baby Membre 44 061 messages
107ans‚ claniste,
Posté(e)

coucou Eurydice

en tous cas tu as tout bien résumé

1) La peur de ne pas être aimé,

2) la peur de décevoir les autres (culpabilité, honte ?)

3) Un sentiment d'infériorité constant,

4) Une certaine idéalisation d'autrui (jugement & perception)

5) Doute permanent.

je rajouterai aussi pas la jalousie, mais envie d"avoir l'assurance d'un parent, ami, voisin, collègue, voir envieux de sa vie "lui,au moins il est sur de lui, j'aimerai etre comme ça,tout est facile pour lui"

des solutions pour moi,j'en ai pas trouvé,mais on m'a souvent dit "marche la tête droite" regarde la personne qui te parle dans les yeux" "dis bonjour d'une vois forte et audible"...

voila,je sias pas si ça pourrait aider :) ,en tous cas ton topic est fort interessant :bo:

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Membre+, 52ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 52ans‚
Posté(e)

Le sujet me semble bien placé. Pour moi, c'est clair, un manque de valorisation de l'enfant par ses parents le rendra en quête de valorisation toute sa vie. Après, j'ignore si c'est réversible. J'ai lu pas mal de livres de "développement personnel" sur le sujet sans parvenir à régler le problème ; ça a été beaucoup mieux à une période de ma vie, mais il n'a pas fallu grand chose pour démolir ce qui avait été péniblement construit.

La quête perpétuelle de l'approbation et/ou de la perfection rend malheureux, mais n'affecte pas les autres. Les personnes qui manquent de confiance en elles sont réservées, mais pas forcément non sociables.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ved Membre 3 967 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Salut smile.gif

Bravo Eurydice, surtout si tu n'es pas concernée (vraiment..?) car le cheminement est très juste même si j'aurai formulé certaines choses différemment. Je complètement un peu ?

Pour moi cela vient tout simplement d'un conditionnement. dev.gif

On a tous un besoin de reconnaissance et d'affection. Si le milieu dans lequel on évolue, enfant, est composé de personnes qui nous jugent et nous dénigrent constamment, on va avoir une tendance de plus en plus forte à être sensible à ce que l'autre attend de nous pour ne pas le décevoir. On rentre dans un schéma de récompense/punition, angry.gif on acquiert une certaine dépendance au regard de l'autre puisque c'est lui qui va déterminer selon que l'on puisse recevoir la reconnaissance et l'affection dont on a besoin.

C'est un cercle vicieux: puisqu'on vit les choses mentalement (de par le fonctionnement précédent) on est moins dans le "faire", et cela entraîne une passivité, une maladresse qui renforce le manque de confiance et le "valide". La maladresse est aussi due à l'angoisse qui précède l'action (la peur de mal faire, peur de la "punition") et à la petite voix consciente ou inconsciente qui se répète que de toutes façons, on est une merde et qu'on y arrivera pas. biggrin.gif

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Membre, Fantôme, 34ans Posté(e)
Stéph_ou Membre 2 595 messages
34ans‚ Fantôme,
Posté(e)

hé bah je dirais que même si les exemples sont certes poussé a l’extrême, je me reconnais bien la dedans...

surtout dans la timidité, le doute, les prise de tête pour des truc insignifiant... (genre passé un "bête" coup de téléphone a une amie (dans un contexte particulier pour A)), la prise de parole en public...

En tout cas, bravo pour avoir décrypté ce "manque de confiance en sois" Eurydice.

Je ne saurez pas bien quoi dire de plus si ce n'est que je suis bien d'accord avec tout ca :)

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Membre, Bonjour !, Posté(e)
Lucianise Membre 3 582 messages
Bonjour !,
Posté(e)

Salut,

Tres bon topic, donc si j'ai bien compris c'est A qui manque de confiance en lui / elle

Et B bien dans ces baskettes

Comme certains gens disent il ce peut que A a traverser une période qui a fait que , A , est devenu méfiant(e)

Soit :

Un problème du a l'enfance/adolescence

Certes un tas de raisons peuvent apparaitre, mais c'est vrai qu'il est difficile de faire confiance a autrui l'orsque nous n'avons pas confiance, en notre propre personne !

C'est délicat

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

Tous les a priori sont source d'erreurs, sur soi-même comme sur les autres. Le manque de confiance en soi doit apparaître dans l'étape de la construction de sa propre personnalité (quoiqu'elle soit toujours en construction). Les échecs l'aggrave, la réussite le réduit. Il y a un bon moyen; c'est de réussir ce que l'on entreprend; en commençant par la facilité, et en augmentant graduellement les difficultés. Passionnant d'être son propre "élève" (signifie : celui qui progresse). Non ? Chacun doit suivre sa pente naturelle, pourvu que ce soit en montant.

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Membre, 33ans Posté(e)
Eurydice Membre 324 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Le manque de valorisation durant l'enfance me semble une bonne piste dans la compréhension du pourquoi.

En tant que parents il est normal de vouloir le meilleur pour ses enfants, en les poussant à aller de l'avant, à se surpasser, les rassurer, etc.

À l'inverse, beaucoup d'enfants dit à l' "enfance difficile" seront susceptibles de manquer de confiance en eux. Ainsi l'éducation serait primordiale dans la construction de l'enfant/ado. On peut donc supposer que ce "processus" arrive à une période charnière de notre vie, durant laquelle notre personne est en construction, est soumis à une certaine fragilité.

Quant à savoir si le processus est réversible, c'est une autre paire de manche.

Peut-être la rencontre de personnes de confiance associée à un milieu sécurisant pourrait permettre un début d' "épanouissement", aussi précaire soit-il ?

(À la rigueur cela pourrait faire l'objet d'un autre topic sur l'éducation, mais il doit déjà y en avoir pas mal, ainsi pourquoi pas ne pas lier les deux.)

- Ved:

Oui oui vraiment. (comment ça pas crédible ? :o° )

Ne sommes-nous pas tous conditionnés selon un certain mode de vie/de pensées ? On doit se lever à telle heure pour aller au boulot, être productifs, efficaces. Enfin, toutes ces petites choses évidentes qui nous paraissent naturelles. Ce qui serait possiblement intéressant c'est pourquoi untel manquerait de confiance en lui alors que machin non.

Néanmoins je trouve ton raisonnement juste. Tu évoques une "sensibilité", serait-ce un trait de caractère qui justement pousserait notre fameux A à être plus enclin que B de manquer de confiance en lui ? Ou une conséquence qui le pousse à être plus sensible à un stimuli extérieur ?

Talon apporte un début de "solution" assez intéressant. Se fixer des objectifs, en affrontant sa peur de l'échec. Prendre conscience que l'échec tant redouté n'est pas insurmontable en soi.

D'autres idées, "solutions" ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Ved Membre 3 967 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Ne sommes-nous pas tous conditionnés selon un certain mode de vie/de pensées ? On doit se lever à telle heure pour aller au boulot, être productifs, efficaces. Enfin, toutes ces petites choses évidentes qui nous paraissent naturelles. Ce qui serait possiblement intéressant c'est pourquoi untel manquerait de confiance en lui alors que machin non. Néanmoins je trouve ton raisonnement juste. Tu évoques une "sensibilité", serait-ce un trait de caractère qui justement pousserait notre fameux A à être plus enclin que B de manquer de confiance en lui ? Ou une conséquence qui le pousse à être plus sensible à un stimuli extérieur ?

Ben je l'ai décrit, c'est le conditionnement passé qui en est la cause. Donc le comportement des parents peut être, mais c'est une possibilité parmi beaucoup d'autres. Si pendant plusieurs années d'enfance/adolescence, qui que ce soit te met dans la tête que tu es une merde, tu ne sors pas de cet état d'esprit juste en quittant les bancs scolaires...

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Membre, Fantôme, 34ans Posté(e)
Stéph_ou Membre 2 595 messages
34ans‚ Fantôme,
Posté(e)

concernant l'enfance, difficile, c'est pas ce genre la que j'ai eu ^^

sté même plutôt cool. mais bon, dés le départ la timidité n'a aidé en rien ^^'

La confiance en sois est surement aussi lié au développement de la timidité (si on considère bien que la timidité et le manque de confiance en sois sont different, même si c'est lié)... sans pour autant avoir une enfance difficile.

J'veux dire plus on est timide, plus on manque de confiance en sois nan ? A force de pas allez de l'avant...

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

hoooo, un beau pavé comme j'en fais parfois :blush:

Puisque tu souhaite de l'exhaustif, je ne vais pas résumer/couper ma réflexion pour une fois. Mais pour rester lisible, je vais essayer de répondre en faisant des parties :)

Est-ce courant ?

Toujours est-il qu'on connait tous, à quelques exceptions près, quelqu'un dans son entourage qui manque de confiance en lui.

À mon avis, c'est plus que "quelqu'un", la grande majorité des gens manquent de confiance en eux.

À des degrés divers, certes…

Mais souvent, ceux qui manquent le plus de confiance en eux sont ceux qui le cachent le mieux.

La confiance en sois peut ne pas être réglée, mais peut se "maquiller", pour en éviter les conséquences néfastes.

Cette apparence n'empêche pas la torture intérieure extrême, souvent même amplifié à être ainsi tenue secrète.

L'impact social. Est-ce que ça isole ?

Pourtant quelque chose cloche, elle manque de confiance en elle, et ça se voit/ressent.

C'est un peu un cercle, et c'est tout le problème.

La confiance que nous pouvons avoir en l'autre est très lié à celle qu'il s'accorde à lui même. (ou du moins à ce que nous en percevons).

Et la confiance en nous même est très liée à la confiance que nous accordent les autres.

Il est là le cercle vicieux. ( ... ou vertueux. Ce mécanisme fonctionne dans les deux sens. )

ça n'est pourtant pas forcément idiot de plus croire en quelqu'un qu'il ne croit en lui même. Et pas forcément uniquement issue de sa capacité à "nous tromper".

Mais c'est vrai que ça demande un effort mental.

ça demande de ne pas avoir peur du manque de confiance en lui de l'autre. Donc d'une certaine manière d'être capable d'une certaine distance.

Mais surtout, il ne faut pas oublier que d'autres rapports à l'autre sont aussi possibles.

Toutes nos relations ne sont pas nécessairement basées sur des questions de "confiance" dans les capacités de l'autre.

Les sentiments que nous ressentons pour quelqu'un ne sont pas forcément lié à ce qu'ils est en mesure de nous apporter. ( si si ! je t'assure ! ^^ )

Quête de la perfection

Je pense que c'est souvent associé à un manque de confiance en sois.

Mais peut être plus à une intolérance à l'erreur, à l'échec.

Ou à une volonté d'atteindre un idéal.

Il y a à mon avis deux types de quête de la perfection.

Celle qui nous empêche d'agir, ou plutôt de finir quelque chose.

Et celle qui ne l'empêche pas, et qui ne porte d'ailleurs pas forcément sur quelque chose qui serait "notre production".

La première est une fuite de la réalisation, et souvent du jugement des autres. Qui se manifeste par une "peur" du moindre défaut dans notre réalisation.

Je suis très sensible à cette question, car manquant terriblement de confiance en moi, professionnellement parlant (entre autre), je m'engouffre souvent dans une quête de la perfection qui "fabrique l'échec"... Avec des délais qui explosent littéralement.

Il y a une peur du jugement des autres, car une fois fini, on sera "jugé". Et cette idée peut paraître insupportable.

Mais il y a aussi dans ce mécanisme plus qu'une peur, une angoisse de l'échec.

La différence étant que l'angoisse va surmonter notre "peur", et nous pousser à l'échec par nous même, plutôt que d'avoir à affronter la peur.

C'est un fonctionnement masochiste, celui qui pousse quelqu'un qui a le vertige à se jeter dans le vide.

Le pire, c'est qu'avoir conscience de ce mécanisme d'apaise pas l'angoisse, elle va au contraire l'augmenter.

Ce qui fait vraiment peur à quelqu'un qui a le vertige, c'est de savoir qu'il va se "pousser lui même" dans le vide, plus que le vide en lui même.

Cette quête de la "perfection" est souvent un mécanisme semblable.

Et comme pour le vertige, il aboutit souvent à une situation de blocage. Souvent incompréhensible pour les autres.

:/

Comparaison à l'autre

Cependant, dans notre cas, A ne s'appréciant déjà guère, se comparer à ce qu'il n'est pas, le ramènera inévitablement à ce qu'il est, ou tout du moins à ce qu'il pense être: un moins que rien. "B semble tellement mieux que moi, j'ai l'air ridicule à côté de lui". Difficile dans ces conditions d'espérer envisager égaler B, étant idéalisé vraisemblablement.

Ce mécanisme de comparaison à l'autre est symptomatique de notre société.

Tout nous pousse à la concurrence. Et surtout à nous comparer les uns les autres.

Le système de valeur des notes en classes y est pour beaucoup.

Pourtant, cette comparaison est absurde en sois.

Il n'y a aucun lien entre le niveau qu'à ou non l'autre par rapport à nous, et le regard de notre seule compétence vis à vis de ce qu'il y a à faire.

Pourquoi y mettre une comparaison aux autres à vrai dire ?

Nous sommes ce que nous sommes, nous avons à faire ce que nous avons à faire.

Nous ne ferrons jamais mieux que ce que nous pouvons faire, nous, avec nos compétences.

C'est un bon outil :

Face à quelque chose, plutôt que de chercher à "bien" faire. Il vaux mieux chercher systématiquement à "faire de son mieux".

Rien ne pourra nous être reproché alors : nous avons fait de notre mieux.

Et de toute façon nous ne pouvions pas faire plus.

Être accepté, être à la hauteur, ne pas décevoir... et être sois même.

Cette peur de ne pas être à la hauteur est commune, si je puis dire. On veut tous "assurer", qu'importe le domaine. Cependant, dans notre cas, A attache une grande importance à la peur de décevoir. Un rapport belliqueux entre amour et haine. Je veux être aimé (approbation de ce que je suis, fais, dis) car je ne m'aime pas. Or pour être aimé, je ne veux/peux pas décevoir. (échec, renforcement du déni de soi) "approuvée" par B de par l'échec). Il y a donc un conflit interne entre sentiment d'infériorité et l'idéalisation d'autrui. "Si je déçois B, Il ne n'aimera plus. Je serais encore plus nul que je ne le suis déjà. Or, j'aimerais tellement être mieux."

Je vois là un flou, une confusion très révélatrice de notre époque. On m'en a fait prendre conscience très récemment et ça a changé ma vie et mon rapport aux autres.

Il y a une différence considérable entre être accepté et être reconnu.

Cette confusion porte sur le mélange complet de trois de nos besoins vitaux relationnels.

- Un besoin d'intimité : Se sentir respecté, c'est à dire pouvoir être nous même avec quelqu'un.

- Un besoin de relation sociale : Se sentir accepté par un groupe.

- Un besoin de relation professionnel : Se sentir utile aux autres.

Ce ne sont pas forcément nos compétences qui font que nous sommes acceptés ou non dans un groupe. Un groupe d'ami peut très bien accepter quelqu'un qui manque de confiance en lui, un timide, voir même un "asocial".

Tous les groupes ne se forment pas seulement avec des personnes qui leur "sont utile". C'est un rapport très "utilitariste" des autres.

C'est le mélange des genres du management d'aujourd'hui, et dans laquelle l'éducation national est entrée, et a endoctriné tous les enfants :

Pour faire partit du groupe, pour être accepté par le groupe (le système) il serait nécessaire d'être compétent.

Pensée dangereuse, car elle exclue les handicapés, les vieux, les malades…

C'est pour cette raison qu'il est très important de faire la différence entre la sphère sociale et la sphère professionnelle.

Quand nous faisons partit d'un groupe (amis, famille … ) nous en faisons partit, point !

ça n'est pas notre utilité qui détermine le fait que nous en faisons partit. ça peut être notre personnalité, voir même notre naissance tout simplement. Elle n'a rien à voir avec notre "utilité" pour le groupe.

Certains membres de notre familles sont super chiant, incapable, insupportables, demande sans arrêt des services… mais ils font quand même partit de la famille.

Certains peuvent tomber malade, vieillir et ne plus rien apporter à la famille, ça n'est pas pour ça qu'ils en sont exclus.

La famille est un groupe social, pas un groupe professionnel.

ça n'est pas le seuls, mais comme les autres groupes sociaux, elle correspond et répond à un besoin humain vital, celui de faire partit d'un groupe, si possible soudé.

Et c'est important.

ça reviens à ce que je disais tout à l'heure :

Les sentiments que nous ressentons pour quelqu'un ne sont pas forcément lié à ce qu'ils est en mesure de nous apporter.

Être aimé à sa juste valeur...

En effet, A rechercherait possiblement (à vous de me donner vos pistes) une façon d'être aimé à sa juste valeur à travers donc cette approbation "oui tu as bien fait, tu réponds à ce qu'on attend de toi".

À la lumière de ce que j'ai dis avant, c'est atroce comme façon de penser. :/

L'amour est intime.

Nous n'aimons pas les gens pour ce qu'ils nous apportent, mais pour ce qu'ils sont.

Dans le monde professionnel on "attend" de toi certaines choses. Mais même là, on ne "t'aime" pas en échange. Ce serait ridicule de croire le contraire.

Le devoir du monde professionnel, par contre, c'est de reconnaître ton professionnalisme, ton utilité.

En te le disant, en te payant, en te donnant une prime, un poste intéressant, en te donnant un autre travail plus sensible pour l'entreprise, en te confiant des responsabilités plus importantes.

Le monde professionnel est basé sur notre utilité, donc sur notre "valeur", et demande pour cela souvent de ne pas "être nous même".

Mais se bâtis en échange sur une utilité réciproque. C'est mécanique, mais dans un rapport professionnel l'utilité doit être réciproque. Sinon, il s'agit d'exploitation, et cet échange devrait immédiatement être arrêté : il n'est plus professionnel.

Pour retrouver la confiance en sois.

La chose la plus importante que j'ai appris dans la formation dont j'ai parlé plus haut.

C'est que la confiance en sois n'a aucun rapport avec notre compétence.

Elle a un rapport avec notre expérience.

Combien connaissons nous d'incompétent bornés sur quelque chose... qui nous sortent : haaa mais je l'ai fais des centaines de fois tu va voir ! fait moi confiance !

Et qui te salopent le travail en se vautrant une fois sur deux... à la limite de la catastrophe.

Mais ils sont persuadés être super doué quand même ! Et arrivent même à être fier de leur résultat très relatif... voir même franchement mauvais.

Ils sont incompétents, mais ne manquent pas de confiance en eux !

Donc qu'on se le redise :

La confiance en sois n'a aucun rapport avec notre compétence.

Si nous n'avons aucune, ou très peu, d'expérience dans un domaine, il est parfaitement normal que nous manquions de confiance en nous.

Même si nous avons toutes les compétences nécessaire, et même plus, pour le remplir, nous n'avons pas eu l'expérience d'une réussite.

Se rabattre sur un "acquérir de l'expérience" est une fuite de l'expérience. De l'acte.

C'est reculer encore et encore... sois disant pour mieux sauter.

Alors que c'est après avoir sauté un certain nombre de fois, quitte à s'être vautré aussi un certain nombre de fois, que nous acquièrerons une certaine confiance en sois : oui, nous somme capable de sauter. nous nous sommes même vautré, mais c'est pas forcément grave.

Et l'acte qui nous paraissait si impressionnant, devient finalement ordinaire, naturel.

Qu'on le réussisse ou pas. Qu'on soit "doué" ou pas pour le résoudre.

Notre compétence va changer notre "taux de réussite", mais notre angoisse en la matière aura disparus. Elle n'est liée qu'à notre habitude à le faire.

Il n'y a donc pas de miracle, pour trouver de la confiance en sois sur quelque chose, il faut l'affronter, et le faire. Jusqu'à ce que ça deviennent une habitude.

En sachant qu'on sera forcément maladroit au début, car sans expériences. ça n'est pas très grave.

Par la suite, on aura acquit de la confiance en sois petit à petit, et cette chose deviendra plus naturelle.

Quelqu'un qui se vautre 4 fois sur 5 quand il drague, pourra être "moins compétent" que quelqu'un qui ne se vautre qu'une fois sur deux.

Mais s'il a plus confiance en lui, et tente sans arrêt, il finira par avoir beaucoup plus de résultat que l'autre... qui trop effrayé par l'échec ne tente jamais.

Et le pire, c'est que premier passera pour "plus compétent".

À nous d'être plutôt ce premier que le deuxième.

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 271 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

je me reconnais dans le manque de confiance en soi et la timidité (même si on dirait pas au 1er abord) et j'ajouterais que la timidité peut plus facilement se travailler que la confiance en soi et qu'il y a aussi des cas de personnes qui n'ont pas confiance en eux (dont j'en fait parti) mais qui ne se comparent pas aux autres. Le manque de confiance est aussi dû parce que les parents veulent que leur enfant soit le meilleur au lieu d'être bon partout ;) (oui car pour la plupart des personne être le meilleur par rapport à un groupe signifie être très bon alors qu'en réalité on peut être le meilleur du groupe en question et être très mauvais dans le domaine comme être le pire dans ce domaine et être très fort) et nous forcent à tous nous comparer les uns aux autres (tout comme dans la vie active quand on cherche un emploi, on vous demande souvent "pourquoi vous plutôt qu'un autre?" ce qui sous entend une réponse qui ressemble à "je suis le meilleur et les autres sont pires"

(après je vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre :p )

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Membre, 53ans Posté(e)
hep-hep Membre 346 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

Avoir confiance en soi, c'est s'accepter avec ses limites. Cela demande du temps pour se connaître et de l'expérience.

On se sent confiant pour certaines choses et pas d'autres car on n'a pas pu tout explorer. Mais si on aime prendre des risques, si on cherche en permanence des domaines nouveaux pour se jauger, on avance, on se découvre et cela c'est le plus important.

Même si on a eu une mauvaise famille au départ et que l'on est fonceur, se brûler les ailes peut amener à devenir plus confiant en peu de temps et très matur alors que d'autres sont restés dans des repères bien sécurisants, ils n'oseront pas aller voir ce qui peut être dangereux et pas utile à première vue.

Nous avons besoin du regard des autres pour se corriger, s'évaluer, se comparer. Mais il est plus facile de complexer que de s'estimer, c'est vrai. C'est cette peur qui nous pousse à aller de l'avant.

Donc le manque de confiance en soi est utile et normal.

C'est l'excès de confiance en soi qui est pathologique.

Conclusion : les individus les plus heureux sont ceux qui se connaissent très bien et font avec leurs aptitudes : s'adapter en permanence, évoluer, douter amène à la sérénité.

Certaines épreuves peuvent nous casser pour toujours ou pas : je pense que nous ne choisissons pas d'être sensibles ou plus costauds. Il y a une injustice de constitution, c'est la sélection naturelle.

Nous avons tous un rôle à jouer et si on se respecte, on sait respecter toutes les différences.

Si on a été conditionné en négatif, il est possible de se reconditionner en positif avec de la remise en question, du temps et de la volonté.

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Membre, 33ans Posté(e)
Titilleuil Membre 132 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
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Écrire une réponse. Effacer . En récrire une autre . Décider de ne pas commenter. Revenir. Tenter la carte de l'humour pour participer quand même.

C'est ça le problème ?

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

Il faut aussi se préparer mentalement aux situations, imaginer comment se comporter. Les gens sûrs d'eux ne sont pas étonnés car ils savent comment s'adapter à une situation qu'ils ont déjà connue ou imaginée. Ce qui déstabilise, c'est la surprise, bonne ou mauvaise.

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Membre, Posté(e)
A Smile Of Hope 14 Membre 10 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Que la paix soit sur vous smile.gif

je me demande s'il y a une solution efficace pour avoir la confiance en soi , mais j'ai trouvé , dans un article, quelques conseils à propos de la confiance en soi et j’espère qu'ils vont vous aider :

"Pour gagner votre propre confiance,entraînez -vous chaque jour , et à chaque instant , à vous surpasser.

Vous le savez surement , la peur paralyse. Cela est , hélas , vrais dans 90 % des cas .

La peur vous fait reculer , vous rend indécis , vous fait souvent baisser les bras très vite ...

Mais rappelez vous : "La peur est un "ETAT D'ESPRIT ". Il peut donc se gérer , se contrôler .

Alors , quand vous arrivent ces peurs .Agissez!

1- Déterminer d'où vient cette peur qui naît en vous .

2-Identifiez-là , pour savoir "Qui" elle est.

3- Faites d'elle une "Complice" pour mieux la gérer , et pour , ensuite , mieux la neutraliser.

4- Puis agissez (vite, mais intelligemment ), soit en la combattant , ou en la soignant

C'est dans l'acte , et dans l' action , que la peur disparaît

Aussi , n'oubliez jamais que la peur nous a été offerte pour nous protéger .

Sans elle , bien des accidents nous arriveraient...

"N'ayez plus jamais peur...d'avoir peur"smile.gifsmile.gif

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
Maïla Membre 425 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

Je trouve ce sujet en attente...Dommage, il est vraiment intéressant car il concerne plus ou moins un peu tout le monde...du moins il est général.

Comme je me retrouve dans tout ce que j'ai lu, et avec le temps j'ai pu (un peu) analyser mon propre manque de confiance dans certaines situations.

Je me suis rendu compte qu'inconsciemment , (et comme vous dites cela vient de loin, enfance et adolescence) le jeune que nous étions ou que nous sommes, place toujours l'autre comme étant "supérieur" à soi. Déjà du fait de son âge, de son statut de parent ou d'éducateur soit social, soit professionnel, soit scolaire, soit familial...Qu'importe.

Mais ce regard de supérieur/inférieur, et je réitère ne serait-ce que par rapport à l'âge, et au besoins du bébé (biberon, couches etc...) l'ado à besoin du parent aussi, le jeune homme ou la jeune fille a "besoin" d'un patron pour travailler, l'homme ou la femme a "besoin" de ci ou de ça pour subvenir.

Donc il y a toujours cette notion de besoin, ce qui doit sûrement faire apparaître cela comme une inconscience de supérieur et d'inférieur. Et ce "besoin" rentre forcément dans l'affect.

De ce fait...il y aura toujours un manque de confiance en soi dans cette mesure. La meilleure façon de se débarrasser de ce manque de confiance est d'être conscient, autant que faire se peut, de l'EGALITE des êtres, en se débarrassant de cet inné que l'autre est "plus". Plus grand, plus intelligent, plus beau, plus parent, plus frère ou soeur (ainé/e) plus patron, plus et plus....

Nous sommes autant plus que l'autrui. Parfois même plus, mais là n'est pas le problème, même si le fait de nous considérer inférieurs nous empêche de vivre totalement nos propres capacités.

Oui, nous sommes autant "plus". Jamais "moins". A partir de là, la confiance en soi peut se rétablir aisément, doucement, tendrement envers soi-même. Comprendre, accepter, assimiler, reconnaître que nous sommes toujours l'égal de l'autre et quel que soit l'autre. Qui que soit l'autre. Que rien ni personne n'aura ou n'a la capacité de nous être "supérieur". Mais seulement différent.

A partir de là les échanges égaux peuvent se faire dans n'importe quelle rencontre et ce manque de confiance disparaît de lui-même.

Retrouver sa propre confiance.

Bonne Journée.

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