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Pour Frédéric Lordon , le PS est la droite "complexée "


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Voilà une intéressante critique de fond de la politique du gouvernement Ayrault par l'un des meilleurs économistes français.

En effet, si on dépasse les critiques sur la forme ( Hollande est mou, ...) , sur le fond , Hollande fait exactement la même politique que Sarkozy, c'est juste qu'il augmente un peu plus les impôts.

Le projet global de Hollande est assez semblable à celui de la droite (l' Europe libérale, respecter les traités budgétaires , privatiser; diminuer les dépenses publiques, rembourser à tout prix la dette publique , déréguler le marché du travail , rester dans la zone euro , faire une zone de libre-échange avec les Etats-Unis, ...).

Sur tous ces points , l'UMP et le PS sont d'accords concernant les grandes lignes.

Bref, critiquez Hollande et voter à droite est pour moi un faux rejet du gouvernement , ce qui compte c'est le contenu et pas l'étiquette ou la forme ( un hyper-président ou un président plus discret).

"

Pour Frédéric Lordon, le PS, c’est la droite complexée, les collabos du capital

Il faut lire Frédéric Lordon, un des meilleurs analystes de la crise que nous traversons, alliant rigueur de l’analyse, propositions (volontiers collectivistes) et un style très enlevé. Son sens de la formule en fait un éditoraliste particulièrement saignant, qui, dans sa dernière livrée, éreinte le PS comme jamais.

La contre-révolution du Parti Socialiste

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Frédéric Lordon n’a jamais été tendre avec les « socialistes ». Dans un de ses précédents ouvrages, il montrait que le PS avait davantage contribué à la libéralisation de notre économie que la droite. Mais dans ce nouveau papier « Le balai comme la moindre des choses », il cogne dur, finalement bien plus encore que Jean-Luc Mélenchon sur le fond. Et le plus terrible pour l’équipe au pouvoir est que sa démonstration est cruellement bien argumentée et difficilement réfutable.

Il soutient que « c’est bien l’impressionnante continuité de la politique économique qui frappe n’importe quel regard, à commencer bien sûr par la reconduction telle quelle des grandes contraintes européennes – objectif insane des 3% en pleine récession et pacte budgétaire européen (TSCG) négocié-Sarkozy ratifié-Hollande, mais complétée par le déploiement intégral du modèle compétitivité-flexibilité, simplement rêvé par le prédécesseur, enfin réalisé par le successeur ». Pour lui « sans doute l’issue d’une trajectoire historique de long terme qui l’aura vu se déporter tendanciellement, et irréversiblement, vers la droite, le socialisme de gouvernement, après avoir abandonné la classe ouvrière pour se vouer aux dites ‘classes moyennes’, puis ‘moyennes-supérieures’, mais formellement, toujours ‘dans le salariat’, a maintenant fait, un cran plus loin, le choix de l’alliance… avec le capital ».

Frédéric Lordon s’appuie sur le discours de Jean-Marc Ayrault aux universités du Medef, l’ANI (Accord National Interprofessionnel), signé par le Medef (encore…) et la CFDT, l’affaire des Pigeons et le rapport Gallois pour appuyer son propos. Plus globalement, c’est l’agenda compétitivité du gouvernement, sur lequel je suis revenu plusieurs fois, qu’il met en cause. Pour lui, le PS est passé du service indirect des intérêts du capital (désinflation compétitive, monnaie unique, banque centrale indépendante) à des « politiques désormais très ouvertement passées du côté du capital ». Il va jusqu’à les comparer aux munichois, reprenant la phrase de Churchill pour dire que « le socialisme de collaboration – vrai nom du ‘socialisme de l’offre’ – aura l’échec en plus de la honte ».

Le contre-sens du « socialisme de l’offre »

Frédéric Lordon montre que l’équipe au pouvoir adhère finalement à une lecture très néolibérale de la crise, à savoir que nous serions dans une crise de l’offre, alors que tout indique que nous sommes dans une crise de la demande provoquée par l’effondrement d’une pyramide de crédits, comme l’explique notamment Joseph Stiglitz ou Paul Krugman, qui dénoncent les politiques d’austérité. Ce faisant, les politiques d’offre qui sont menées dans toute l’Europe sont un échec retentissant et que comme l’essentiel de notre commerce est intra-européen, « les stratégies de compétitivité (sont) vouées à la nullité quand elles sont appliquées simultanément par tous ». Il dénonce « l’irrationalité des politiques publiques (qui) se ligue aux désastres de la finance privée pour ajouter la récession à la récession ».

Il critique le crédit d’impôt de 20 milliards issu du rapport Gallois, en soulignant que ce n’est pas la fiscalité qui détermine l’investissement, mais la demande. Il souligne « l’état de délabrement doctrinal de ce gouvernement (qui) se mesure à sa capacité de gober tous les discours de l’offre au cœur d’une crise historique de la demande ». Il dénonce la mise à bas « avec tant d’application des mécanismes qui nous ont retenus jusqu’ici de transformer la récession en grande dépression », et notamment la facilitée apportée par l’ANI de baisser les salaires dans les enterprises. Il rappelle qu’un ajustement désirable à l’échelle individuelle ne l’est pas forcément à l’échelle collective.

Il dénonce aussi « l’incroyable reddition en rase campagne d’un gouvernement décomposé de panique au premier haussement de voix des ‘entrepreneurs’ qui croient pouvoir légitimement hurler au scandale en apprenant que des gains qui se chiffrent en général en dizaines de millions pourraient être taxés, oui, jusqu’à des taux globaux de 60% et non de 25% ». Pour lui, « s’il a tout cédé, et si vite, c’est qu’il avait déjà pris son parti. Le parti du capital (…), le gouvernement socialiste, rendu au dernier degré de l’intoxication intellectuelle, a donc pris pour ligne stratégique de s’en remettre, en tout, et pour tout, à la fortune du capital ». Cruel, il écrit que « quand Jean-Marc Ayrault se rend, tel le bourgeois de Calais, à l’université du MEDEF pour livrer au patronat les clés de la cité, il ne fait pas qu’avouer le tréfonds de son désarroi et la solution de désespoir qui lui tient lieu désormais de ligne (…), il révèle par la même la vérité ultime du capitalisme comme prise d’otage de la société par le capital ».

Pour permettre le changement politique dont le pays a besoin, il est appelle à changer de regard sur le PS et à le qualifier de « droite modérée ». Pour lui, l’exemple de Jérôme Cahuzac ne démontre pas que le poisson pourrit par la tête, mais que « la pourriture révèle la malfaçon de l’ensemble ». Et à tous ceux qui dénoncent la violence verbale d’un Mélenchon (le « balai »), il rappelle que certaines violences ne semblent pas les déranger outre mesure : l’immolation d’un chômeur désespéré devant le Pôle emploi, « les suicidés de la valeur actionnariale d’Orange », « les baisses de salaires imposées à des gens qui survivent à peine », les plans de licenciement boursiers, « les propositions de reclassement en Roumanie à 200 euros par mois ». Il appelle à un printemps français dont le balai pourrait être le symbole.

Un grand merci à Frédéric Lordon pour ce texte remarquable qui donne une perspective aux incroyables choix politiques de ce gouvernement « socialiste ». Il est bien évident qu’il n’y a strictement rien à attendre d’eux à l’avenir. Pour vraiment changer de politique, il faudra vraiment changer de dirigeants."

Lien originel :http://blog.mondediplo.net/2013-04-12-Le-balai-comme-la-moindre-des-choses

Source : http://www.gaullistelibre.com/2013/04/pour-frederic-lordon-le-ps-cest-la.html#more

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Membre, Posté(e)
JeanJo Membre 265 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On ne peut pas parler de politique de Sarkozy, car il ne peut y avoir qu'un seul système de gouvernement libéral que l'on s'appelle Hollande ou Sarkozy il n'y a pas d'autre choix, sauf à aller vers une dictature de droite ou marxiste. Comme on est en économie libérale mondiale la relation avec les autres pays impose le système, sinon il faut le rideau de fer autour de la France mais pour cela il faut pouvoir être autonome et même l'URSS n'y ai pas arrivé. l'ennui c'est que Hollande est un incapable et fait des bouts de libéralisme sans cohérence et cela ne peut conduire qu'à la catastrophe. Sarkozy était cohérent, seul le dénigrement gaucho médiatique l'a démoli . toutes les catastrophes de ce siècle ont l'idée de gauche pour origine : la chasse aux riches, les idioties des 35 heures, faire fuir les investisseurs, et 2 500 000 fonctionnaires en trop. Même quand Sarkozy est au pouvoir il ne peut pas licencier les fonctionnaires en trop, et si on le demande les syndicats, qui dirigent, vireront ceux qui travaillent réellement, instit, infirmiers, pour ne garder que les gratte papier inutiles voire néfastes

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Membre, Posté(e)
JCL Membre 165 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Social libéral ou libéral social où est la différence ? :)

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Membre, forumeur éclairé, 56ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
56ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

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pour le sujet., on ne comprend pas vraiment ou tu veux en venir.

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 136 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Le PS doit mourir ;)

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

En effet, si on dépasse les critiques sur la forme ( Hollande est mou, ...) , sur le fond , Hollande fait exactement la même politique que Sarkozy, c'est juste qu'il augmente un peu plus les impôts.

Oui.

La coeur de leur politique publique est la même : c'est la réduction du secteur public, la privatisation progressive des entreprises publiques et de l'État, le développement des délégations de service public et « partenariats public-privé », le détournement des recettes publics au profit des entreprises privées.

Une petite différence est en effet qu'Hollande ne distribue pas de baisses d'impôt aux plus riches comme le faisait Sarkozy, ce qui permet de réduire le déficit public là ou Sarkozy l'avait laissé filer.

Le projet global de Hollande est assez semblable à celui de la droite (l' Europe libérale, respecter les traités budgétaires , privatiser; diminuer les dépenses publiques

Je ne crois pas qu'Hollande, ni a fortiori la droite, contrairement à ce qu'elle prétend, ait pour objectif de « diminuer les dépenses publiques ».

De fait, les dépenses publiques sont passé de 52% à 56% du PIB sous Sarkozy. Hollande prévoit leur stabilisation.

Leur bête noire, ce n'est pas la dépense publique en elle-même, quoiqu'il le prétendent (pour la droite, en tout cas), c'est le fait que la dépense publique serve à financer de l'emploi public. Si la dépense publique sert à financer des commandes ou des aides aux entreprises privées, en réalité, ils trouvent cela très bien.

Pour Frédéric Lordon, le PS, c’est la droite complexée

Sur les questions de politique économique, oui, ça me semble très juste.

On continue la RGPP, on continue de tout privatiser et à supprimer des fonctionnaires de façon mécanique dans tous les services publics (sauf l'école), un poste sur deux départs en retraite, comme le faisait la droite, mais on ne le clame plus aussi haut et fort.

Le sabotage du secteur public continue désormais dans un silence assourdissant, et ce n'est pas moins vicieux.

Le PS doit mourir ;)

Non, changer de nom, tout simplement.

Parti libéral, par exemple, ça lui irait très bien.

Beaucoup mieux que parti socialiste, en tout cas.

Bref, comme le dit Lordon, il faut dire clairement que c'est un parti de droite modérée, et arrêter de faire croire aux gens que le PS c'est la gauche et que la gauche, c'est le PS.

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 136 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Une petite différence est en effet qu'Hollande ne distribue pas de baisses d'impôt aux plus riches comme le faisait Sarkozy, ce qui permet de réduire le déficit public là ou Sarkozy l'avait laissé filer.

La baisse de cotisations patronales de 20-25 milliards d'euros votée suite au rapport Gallois n'a simplement pas encore eu le temps de faire son effet sur le budget. Cela sera compensé par des hausses d'impôts ou du déficit.

Il est évident que cela ne sera pas la seule baisse d'impôts / cotisations que ce gouvernement va mettre en place. Ils iront jusqu'au bout de leur idéologie.

Donc ne parle pas trop vite carnifex ;)

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Je suis libéral. Le PS n'est libéral que par effet de contraste avec les communistes et collectivistes plus radicaux. Ce que fait le PS est assez éloigné de ce que ferait un parti libéral. C'est plus des sociaux démocrates. Ah et les impôts sur les entreprises c'est pas exactement les patrons qui en font les frais hein.

Je suis libéral. Le PS n'est libéral que par effet de contraste avec les communistes et collectivistes plus radicaux. Ce que fait le PS est assez éloigné de ce que ferait un parti libéral. C'est plus des sociaux démocrates. Ah et les impôts sur les entreprises c'est pas exactement les patrons qui en font les frais hein.

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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c'est la réduction du secteur public,

Le secteur public ce N'EST PAS le peuple et ça ne le sera JAMAIS.

Le secteur public, c'est une énorme firme qui est indissoluble car elle est liée à l'Etat légal et sous le même commandement que le pouvoir régalien. Mais ce n'est pas le peuple.

L'Etat pour moi, il est sage de s'en méfier. Ça n'engage que moi, mais je n'en fais pas un quasi-prophète.

la dépense publique serve à financer de l'emploi public.

Socialisme

Si la dépense publique sert à financer des commandes ou des aides aux entreprises privées

Interventionnisme

Personnellement, je pense qu'on devrait purement et simplement réduire la dépense publique.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

La baisse de cotisations patronales de 20-25 milliards d'euros votée suite au rapport Gallois n'a simplement pas encore eu le temps de faire son effet sur le budget. Cela sera compensé par des hausses d'impôts ou du déficit.

Il est évident que cela ne sera pas la seule baisse d'impôts / cotisations que ce gouvernement va mettre en place. Ils iront jusqu'au bout de leur idéologie.

Donc ne parle pas trop vite carnifex ;)

Les crédits d'impôts pour les entreprises enrichissent les français les plus riches, c'est exact.

Et cette mesure à 20 milliards vaut bien un certain nombre de cadeaux fait par feu la droite au pouvoir aux riches, en effet.

Mais je ne classerais pas cette mesure dans la catégorie baisse d'impôt. Un crédit d'impôt, c'est une somme qui s'impute sur l'impôt à payer s'il en est un, mais c'est aussi une somme que la collectivité paye à son bénéficiaire dans le cas contraire.

Pour le plus grand nombre des entreprises, les petites, qui certes représentent cependant la plus petite partie de la production de richesses, on sera dans le deuxième cas de figure.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Le PS doit mourir ;)

Ou se diviser pour que ceux qui veulent vraiment changer le système économique ne soient plus brimés par la direction du parti.

Je pense que beaucoup de gens au PS ne se rendent pas compte que Hollande a décidé de gouverner par décret et que donc leurs voix de parlementaires ne comptent plus ...

Concernant les élus locaux, ceux là ne quitteront pas le parti avant les élections de 2014 à moins que le PS ne s'écroule vraiment suite aux problèmes économiques ( chômage à 15 % , attaque spéculative, ... ).

De toute façon, le PS , sans un sursaut de courage, deviendra comme le Pasok en Grèce ( qui aujourd'hui présente un programme plus libéral que l'UMP) et sera marginalisé.

Espérons que la vraie gauche s'unira plutôt que de se diviser comme en Grèce ( Syriza qui perd un bonus de 50 sièges à 2 % des voix près, le KKE qui n'a pas voulu dialoguer et s'est écroulé , les idiots utiles de Dimar qui appliquent l'austérité, des écologistes obsédés par le fédéralisme européen ) ou qu'à défaut; les souverainistes soient assez forts pour briser l’extrême-droite.

Bref, nous allons vers un contexte politique explosif.

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 63ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
63ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
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Pas attendu Frédéric Lordon pour savoir que le PS n'était ni de gauche ni socialiste, seuls les gros naïfs le croient encore, style "vu à la télé". ça devient ridicule, désolant, désespérant de voire des gens qui se prétendent de gauche prendre parti pour le PS.

Le PS est un parti au moins aussi libéral que l'UMP (voire plus sous certains aspects).

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Je souhaiterais que quelqu'un soit en mesure de me définir "la gauche" et ce qui est censé la caractériser, son projet final.

Car en effet s'il s'agit du modèle social (et pas sociétal) son périmètre doit être défini, à savoir national, européen, mondial, régional ...

En effet comment poser un projet de société sans dire de quelle société on parle ? C'est tout simplement le cœur du projet.

Par opposition on peut regarder le projet de l'internationale communiste qui était comme son nom l'indique à visée globale, idem pour le projet de califat musulman.

La gauche peut elle se définir hors contexte ? Evidemment non. Donc "la gauche", c'est quoi ?

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Je souhaiterais que quelqu'un soit en mesure de me définir "la gauche" et ce qui est censé la caractériser, son projet final.

La gauche, ce sont d'abord les hommes qui se trouvent dans la moitié gauche d'une assemblée, du point de vue du président de l'assemblée, et ce, depuis la révolution française.

C'est ensuite le corpus cohérent d'idée qui dirige la plupart de ces hommes, et qui gouverne les choix politiques qu'ils ont défendus de façon continue, avec plus ou moins de succès, depuis la révolution française (la république plutôt que la monarchie héréditaire, le suffrage universel plutôt que le suffrage censitaire, la nécessité d'une instruction publique, les limites qu'il convient de poser à la propriété privée, l'abolition de l'esclavage, la séparation des Églises et de l'État, etc.).

C'est enfin l'ensemble des hommes qui se reconnaissent dans ces choix politiques et dans ces idées.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Désolé, mais je ne vois toujours pas de quelles idées on parle. Ils sont assis à gauche, ça ok, j'avais compris.

Mais comment l'électeur pourrait-il adhérer à des idées qui se construisent au fur et à mesure ?

Impossible. Il y a une logique et donc il y a une vision sur l'avenir. Laquelle ?

En fait j'ai moi-même une réponse à cette question que je pose, j'essaye de savoir ce que ça recouvre pour les autres. Parce que de toute évidence entre le citoyen lambda et les élus, il y a un hiatus à ce sujet.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Désolé, mais je ne vois toujours pas de quelles idées on parle. Ils sont assis à gauche, ça ok, j'avais compris.

Mais comment l'électeur pourrait-il adhérer à des idées qui se construisent au fur et à mesure ?

Impossible. Il y a une logique et donc il y a une vision sur l'avenir. Laquelle ?

Pour ma part, je pourrais formuler les choses de la façon suivante :

Le progrès technique nous permet d'accroître la productivité de notre travail. Ces gains de productivité nous offre des opportunités de civilisation divergentes. Ils peuvent servir à produire plus ou bien à travailler moins, à augmenter le taux d'accumulation ou bien le niveau de consommation, à créer du chômage ou bien à réduire la durée du travail pour chacun, à augmenter les dividendes, ou bien les salaires, ou bien encore les droits sociaux et les services publics.

La façon dont on distribue les gains de productivité détermine la civilisation dans laquelle on se trouve, et notamment si l'on obtient une société plus ou moins inégalitaire. La gauche, pour faire court, c'est choisir l'égalité.

Mais cette approche n'épuise pas le sujet, la gauche a aussi un avis sur les institutions, notamment.

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 136 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Je souhaiterais que quelqu'un soit en mesure de me définir "la gauche" et ce qui est censé la caractériser, son projet final.

Car en effet s'il s'agit du modèle social (et pas sociétal) son périmètre doit être défini, à savoir national, européen, mondial, régional ...

En effet comment poser un projet de société sans dire de quelle société on parle ? C'est tout simplement le cœur du projet.

Par opposition on peut regarder le projet de l'internationale communiste qui était comme son nom l'indique à visée globale, idem pour le projet de califat musulman.

La gauche peut elle se définir hors contexte ? Evidemment non. Donc "la gauche", c'est quoi ?

Déjà il y a un bon moyen de définir ceux qui ne le sont pas vu que nécessairement la gauche défend le progrès. Alors tous ceux qui défendent des politiques régressistes ne le sont pas.

Un autre critère c'est l'égalité. Tous ceux qui défendent les inégalités ou des politiques qui les accentuent, ne sont donc pas de gauche.

La gauche défend la souveraineté du peuple. Tous ceux qui se méfient du peuple et qui défendent l'idée qu'il faut des gens éclairés pour gouverner, ne sont assurément pas de gauche.

La gauche défend la solidarité. Tous ceux qui font l'apologie de la concurrence ou de l'individualisme, quel que soit le domaine, sont là aussi, de droite.

La gauche enfin est révolutionnaire. Elle défendra toujours les mouvements populaires, les grèves des salariés, ainsi que la désobéissance civile en cas d'injustice.

Tous ceux qui défendront la loi par principe peu importe le contexte, qui s'en prendront aux grévistes, chercheront à atténuer le droit de grève, ou encore ne reconnaitrons pas la légitimité des mouvements populaires, tous ces gens là sont aussi de droite.

Maintenant ce n'est pas aussi simple. Il y a des personnes qui ne sont pas politisées et qui peuvent porter à la fois des idées de gauche et à la fois des idées de droite. Il y a des personnes qui sont désinformées et qui agissent contre leurs intérêts sans le savoir. Il y en a d'autre qui se trompent tout simplement.

Généralement les personnes de gauche ont un sens de l'empathie plus élevé étant ainsi sensibles à la situation sociale des autres.

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 136 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Tiens un bon exemple ici :

Le gouvernement refuse d'amnistier les syndicalistes qui ont été injustement criminalisés par les lois et l'action sarkozyste.

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Membre, Posté(e)
JCL Membre 165 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Et même si le PS voulait remettre en question le système économique, le pourrait-il ? Bien entendu que non, donc la question est superflue !!

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 136 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Pourquoi ne le pourrait-il pas ? Bonjour l'argument, comment se défausser :smile2:.

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