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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)
biggrin.gif Le contraire m'aurait étonné.laugh.gif Un peu d'objectivité ne nuit pas cela dit. Modifié par Fafaluna
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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

que dans les faits, les biens de l'Eglise ont été rendus à l'Eglise

Uniquement pour l'exercice du culte.

et que l'Etat en garde au titre du patrimoine...

L'Etat en a gardé la propriété.

voilà ce que j'ai prouvé.

Vous n'avez rien prouvé du tout.

De plus, il n'y a plus de ministère des cultes...donc la nationalisation a été abandonnée sauf pour les éléments patrimoniaux. je maintiens.

Maintenez donc vos bêtises.

Il n'y a jamais eu de ministère du culte. Sous la IIIe, les rapports entre l'Eglise et l'Etat étaient régis par le concordat de 1801. Qui prévoyait que la République conserverait les biens de l'Eglise nationalisé, mais qu'en échange elle subviendrait à l'entretien du clergé par salaire. De plus, la nomination des prêtres et des évêques était un compromis entre les deux: la République pouvait nommer, mais la personne choisi devait être accepté par l'Eglise.

Avec la loi de 1905, l'Etat a rompu le pacte et a cessé de salarier les prêtres. Par contre, elle ne s'est pas gênée pour voler une deuxième fois les biens de l'Eglise.

La crise des inventaires, ça vous parle? Une grande réussite des anticléricaux.

Vous niez la réalité de ce qui s'est passé depuis 1905? La réalité, c'est que depuis lors, l'Etat est propriétaire des biens de l'Eglise. Et qu'on fonctionne comme cela depuis 1905.

Et c'est moi l'aveugle idéologique...

mais pour ma part, je suis prêt à ce qu'on redonne les édifices conservés au titre du patrimoine...que l'Eglise se démerde avec ses fidèles, qu'ils raquent...moi je m'en contrefous! mais mon argent n'a pas à entretenir les églises sous couvert du patrimoine...que les cathos se démerdent!

Comme dit Constantinople, dans ce cas il faudra rendre tous les biens volés par la République à l'Eglise. Toutes les terres, tous les biens. Pour un Etat en crise, ça va vous coûter cher. Je suppose qu'ils prendront sur votre salaire de prof pour faire ça.

biggrin.gif Le contraire m'aurait étonné.laugh.gif Un peu d'objectivité ne nuit pas cela dit.

Vous voulez jouer à ça?

Quelles sont vos sources? D'où tirez-vous vos idées?

Ca n'est pas en Histoire que vous aller me battre.

Ah. Tu n'as jamais entendu parler de la dîme ?

La dîme était un impôt visant à l'entretien du clergé en échange de toutes les oeuvres de ce dernier. Je rappelle que c'est 'Eglise qui assurait gratuitement le service de la Santé sous l'Ancien Régime, à travers des Hôtels Dieu. L'Eglise assurait aussi la charité envers les plus pauvres. Sur ses deniers.

Et enfin, c'est l'Eglise -toujours elle- qui assurait l'enseignement.

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Membre, Posté(e)
caloli Membre 2 221 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Comme dit Constantinople, dans ce cas il faudra rendre tous les biens volés par la République à l'Eglise. Toutes les terres, tous les biens. Pour un Etat en crise, ça va vous coûter cher. Je suppose qu'ils prendront sur votre salaire de prof pour faire ça.

Ah, tu ne te considères pas comme faisant partie de la France ?

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Ah, tu ne te considères pas comme faisant partie de la France ?

Etant catholique, on va en quelque sorte me rendre tout ça.

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Membre, Posté(e)
caloli Membre 2 221 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La dîme était un impôt visant à l'entretien du clergé en échange de toutes les oeuvres de ce dernier.

Oui, toutes les oeuvres pharaoniques qu'il a construit à sa propre gloire.

L'Eglise assurait aussi la charité envers les plus pauvres. Sur ses deniers.

C'est clair qu'en s'appropriant une énorme partie des récoltes, ça laisse la possibilité d'être charitable.

Et enfin, c'est l'Eglise -toujours elle- qui assurait l'enseignement.

Tu veux dire l'enseignement des paysans, qui étaient pour la plupart des illettrés ? Belle efficacité.

Etant catholique, on va en quelque sorte me rendre tout ça.

Ca va te coûter cher en denier du culte.

Au passage, si tu pouvais dire aux cathos d'éviter de faire sonner la cloche le dimanche matin, ce serait sympa. Dans un pays laïc, ça m'ennuie un peu de me faire réveiller par des cathos qui ne peuvent s'empêcher de déranger les citoyens qui dorment.

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Invité Bruit
Invités, Posté(e)
Invité Bruit
Invité Bruit Invités 0 message
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On est pas un peu HS là?

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Membre, 46ans Posté(e)
scolo Membre 1 924 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
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Il y a une tribune dans le Nouvel Observateur sur le constat de la composition ethnique à la station de métro de Châtelet-les-Halles fait par Richard Millet.

Nous arrivons peut-être un peu après la bataille. Des textes ont paru un peu partout dans la presse, pour attaquer, défendre et débattre de la tonalité (raciste ou non) des deux nouveaux pamphlets de Richard Millet publiés aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, et spécialement de son «Eloge littéraire d’Anders Breivik».

Si nous prenons néanmoins la parole, c’est que le débat n’a pas pris en compte ou interrogé la base du discours de Richard Millet. Et ce point de départ que personne ne réfute ni ne remet en cause, que beaucoup valident donc implicitement, est le suivant: Richard Millet serait le seul homme blanc présent à la station Châtelet-les-Halles, en fin de journée.

Nous nous sommes rendus sur place pour vérifier si à notre tour, aux alentours de 18 h, nous pouvions être le seul blanc à la station Châtelet-les-Halles. Manque de chance, en ce soir du 2 septembre 2012, nous avons compté — sur le quai du RER D en direction d’Orry-la-Ville — 247 Blancs, 127 Noirs, 88 Asiatiques, 179 Arabes et 92 métis… Impossible de nous targuer d’être le seul et unique Blanc de la gare.

...

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Membre, Posté(e)
caloli Membre 2 221 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il y a une tribune dans le Nouvel Observateur sur le constat de la composition ethnique à la station de métro de Châtelet-les-Halles fait par Richard Millet.

C'est étonnant de ta part de publier un article qui déglingue totalement Millet.

En tout cas, article très sympa, merci pour le partage.

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

On peut contester Millet (je ne l'ai pas lu cet éloge je précise), mais s'en prendre d'une manière aussi virulente sur le constat qu'il dresse est daté : tout le monde peut contester sans équivoques que la France est un pays multi éthnique suite à l'immigration des 30 dernières années...Aller sur ce terrain pour le contester est tout simplement idiot...

Il aurait été plus intelligent d'aller sur le terrains des questions qui se posent : redéfinition d'un nouveau contrat de vivre ensemble de type multiculturel ? Faut il garder le cadre républicain laïque ? Continuer ou pas l'immigration massive ? Pour quelles raisons ?

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Membre, Posté(e)
caloli Membre 2 221 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On peut contester Millet (je ne l'ai pas lu cet éloge je précise), mais s'en prendre d'une manière aussi virulente sur le constat qu'il dresse est daté : tout le monde peut contester sans équivoques que la France est un pays multi éthnique suite à l'immigration des 30 dernières années...Aller sur ce terrain pour le contester est tout simplement idiot...

Il aurait été plus intelligent d'aller sur le terrains des questions qui se posent : redéfinition d'un nouveau contrat de vivre ensemble de type multiculturel ? Faut il garder le cadre républicain laïque ? Continuer ou pas l'immigration massive ? Pour quelles raisons ?

En l'occurrence, le sujet est relatif à l'éloge d'un serial killer.

Je ne comprends pas cette propension à systématiquement ramener le thème de l'immigration sur le tapis.

Modifié par caloli
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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Oui, toutes les oeuvres pharaoniques qu'il a construit à sa propre gloire.

C'est sur; c'est sur. C'était aussi complétement dégueulasse de construire sainte sophie, versaille, les chateaux de la loire, les arc de triomphes romains, les temples grecs de Delphes, la tour de pise, tailler des statues, peindre des tableaux....En plus cela nous laisse un patrimoine historique dont certains clament ici qu'il peut bien tomber en ruine, ils en ont rien à braire.

La mentalité est superbe.

C'est clair qu'en s'appropriant une énorme partie des récoltes, ça laisse la possibilité d'être charitable.

Oui, encore une fois brillant argument : c'est juste ennuyeux que la reconquête des terrains cultivés de France, patiemment, génération après génération, défrichement après défrichement, sur laquelle s'est bâti le royaume de France à été faite en premier lieu par les monastères chrétiens. Les mêmes monastéres qui servaient d'hopitaux, de gites pour les pauvres, etc...Le salauds !

Tu veux dire l'enseignement des paysans, qui étaient pour la plupart des illettrés ? Belle efficacité.

La créations des université, et même de toutes les grandes universités européennes style oxford, paris, Bologne, que sais je, le tout ouverte de manière plutôt démocratique c'est vraiment de la merde hein ?

En l'occurrence, le sujet est relatif à l'éloge d'un serial killer.

Je ne comprends pas cette propension à systématiquement ramener le thème de l'immigration sur le tapis.

Justement non : Millet dit lui même que les questions qu'ils posent sont celle du multiculturalisme et compagnie, et pas de l'étude d'anders breivic. Parler de cela sans parler d'immigration, c'est un peu con quand même.

Modifié par Constantinople
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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Oui, toutes les oeuvres pharaoniques qu'il a construit à sa propre gloire.

Comme quoi?

Dans toutes ces oeuvres, n'oublieriez-vous pas la charité pratiquée par l'Eglise envers les pauvres?

Par ailleurs, "à sa propre gloire" est inexacte, vu que l'Eglise n'a jamais rien construite pour sa gloire. Mais pour celle de Dieu.

C'est clair qu'en s'appropriant une énorme partie des récoltes, ça laisse la possibilité d'être charitable.

La montant de la dîme était équivalent au 13e des récoltes. Ce qui est loin d'être "l'énorme partie" que vous nous décrivez.

Tu veux dire l'enseignement des paysans, qui étaient pour la plupart des illettrés ? Belle efficacité.

Comme Constantinople le rappelle, les grandes universités d'Occident ont été créées par l'Eglise. Qui fournissait les professeurs.

Ca va te coûter cher en denier du culte.

Pas vraiment, non. Parce que si l'Etat rend à l'Eglise tous les biens qu'il a nationalisé en 1905 (et durant la Révolution), l'Eglise de France sera extrêmement riche et aura les moyens de s'occuper de l'entretien des églises.

Au passage, si tu pouvais dire aux cathos d'éviter de faire sonner la cloche le dimanche matin, ce serait sympa. Dans un pays laïc, ça m'ennuie un peu de me faire réveiller par des cathos qui ne peuvent s'empêcher de déranger les citoyens qui dorment.

Dans notre pays laïque, le libre exercice du culte est garantit. Voudriez-vous revenir là-dessus?

Parce que si vous voulez jouer à ça, je peux demander à tous les manifestants de cesser leurs grèves à la con: ils m'empêchent d'aller travailler et ça gêne les braves gens. C'est intolérable, n'est-ce pas?

Pour en finir avec tous les clichés que vous balancez allégrement, je vous invite à lire Le Moyen-Âge, cette imposture, de Jacques Heers. Ainsi que Historiquement Correct, de Jean Sévilla.

Ca devrait détruire toutes les conneries que vous pensez vraies sur le Moyen-Âge, l'Eglise, etc...

Pour en revenir à Richard Millet:

Qui l’eût cru ? Vingt ans après la chute de l’Union soviétique, des dissidents réapparaissent… Mais cette fois à l’Ouest, où de nouveaux censeurs prétendent leur interdire de s’exprimer. Visés en cette rentrée : Richard Millet et Renaud Camus, deux des plus grands écrivains français.

« Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer », disait Voltaire. Heureuse époque que celle de l’auteur du Traité sur la tolérance, car aujourd’hui il ne suffit pas de combattre les idées des autres, encore faut-il les faire interdire. L’écrivain Richard Millet vient d’en faire l’expérience, lui qui a fait paraître, coup sur coup, aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux, deux essais à rebours de la pensée dominante (De l’antiracisme comme terreur littéraire et Langue fantôme) et un récit qui ne l’est pas moins, puisqu’il y est question de la grande mosquée qui se dresse désormais à Rotterdam : Intérieur avec deux femmes. Quel crime a-t-il commis ? Il a consacré à la fin de Langue fantôme, magnifique méditation sur la paupérisation de la langue, une vingtaine de pages au tueur d’Oslo, intitulée de façon délibérément provocante Éloge littéraire d’Anders Breivik.

Millet a beau condamner catégoriquement (comment imaginer qu’il en soit autrement ? ) le geste de Breivik, voir en lui « le symptôme monstrueux de la décadence et de la perte de sens de l’Europe », les professionnels de l’indignation se sont empressés de le transformer en avocat de la “cause” du Norvégien et de réclamer sa “peau”.

Ce qu’ils ne lui pardonnent pas ? S’être attaqué sans détour ni artifice aux méfaits du multiculturalisme. Symptôme, Breivik est aussi prétexte. Mais plutôt que d’affronter Millet sur le terrain du débat, ils ont choisi de le lyncher, médiatiquement s’entend, opération menée en meute, car on ne se livre jamais seul à cette sorte de chasse à l’homme, qui, bien conduite, doit s’achever par la mise à mort du “coupable” (fût-elle symbolique).

Dans les Démons, Dostoïevski consacre des pages extraordinaires au sujet. « Partant d’une liberté illimitée, je conclus à un despotisme illimité », dit même l’un des personnages. On ne saurait mieux définir la conception à géométrie variable que les gardiens de la pensée unique se font de la liberté d’expression.

Mais Millet n’en a que faire. Il ne se contente pas d’écrire divinement bien, il fait preuve de cette chose naguère très répandue, mais qui, de nos jours, se fait aussi rare dans les rues que les voitures à cheval : le courage, comme les dissidents soviétiques en leur temps. Peut être s’est-il d’ailleurs souvenu du célèbre discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne à Harvard, en 1978, où l’auteur de l’Archipel du goulag fustigea ce qu’il appela « le déclin du courage », à ses yeux « le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui ». On ne parlait pas encore de politiquement correct et la dissidence était réservée aux grandes voix qui, de l’autre côté du Mur, s’élevaient contre le Moloch totalitaire. Le communisme est mort à l’Est, mais il a été remplacé à l’Ouest par l’antiracisme, dont Alain Finkielkraut a dit qu’il était « le communisme du XXIe siècle ».

Le philosophe voulait dire par là que l’antiracisme est devenu une idéologie de substitution au marxisme : la continuation du trotskisme par d’autres moyens – construire une société sans discrimination ni frontière, dans laquelle l’homme serait un agneau pour l’homme. Un vrai conte de fées. La Fontaine se serait contenté d’en tirer une fable. D’autres en ont fait une religion : l’« antiracisme dogmatique », selon l’expression de Léon Poliakov, le meilleur spécialiste du sujet.

Cette religion a tellement été intériorisée qu’elle fonctionne sous le régime du consentement et de l’unanimité. Malheur aux réfractaires, dont l’irremplaçable Éric Zemmour. Cela fait quelque temps que le chroniqueur à RTL, au Figaro Magazine et au Spectacle du monde n’est plus seul. Mais le voici aujourd’hui rejoint par ce qui se fait de mieux en France, littérairement parlant : Richard Millet et Renaud Camus, devenus en l’espace de quelques semaines “ceux que la gauche adore détester”, un peu comme dans les “deux minutes de la haine”, rituel quotidien du célèbre roman de George Orwell, 1984, durant lequel la population est invitée à déverser sa haine pendant quelques minutes contre les “ennemis du Parti”.

Car pour avoir appelé à voter Marine Le Pen à la dernière présidentielle, Renaud Camus (qui n’a rien à voir avec Albert Camus) a lui aussi été pareillement lynché. Ses éditeurs, les maisons P.O.L et Fayard, ont dans la foulée rompu les contrats qui les liaient à lui. Jérôme Garcin, directeur des pages culturelles du Nouvel Obs et producteur du Masque et la Plume, s’est alors fendu d’un billet rédigé dans un langage de charretier, s’achevant par un très élégant : « Il serait temps aussi qu’il fermât sa gueule » !

Rien ne prédisposait pourtant Millet et Camus à devenir des dissidents. Éditeur attitré de deux prix Goncourt (les Bienveillantes, de Jonathan Littell, et l’Art français de la guerre, d’Alexis Jenni), Millet est membre à part entière du très prestigieux comité de lecture des éditions Gallimard. Quant à Camus, longtemps proche des avant-gardes, ami de Roland Barthes et d’Aragon, il n’a jamais fait mystère de son homosexualité. Bref, rien de commun avec les présumés nervis et autres crânes rasés, moitié hooligans, moitié psychopathes, que la gauche s’acharne à ressusciter, comme le Golem de Prague, histoire de s’offrir des frissons à bon compte.

Chacun d’eux est entré en dissidence selon son tempérament. Millet de façon tonitruante, avec la vigueur d’un polémiste redoutable. Camus avec la politesse exquise d’un homme de l’Ancien Régime. Ils auraient pu poursuivre l’écriture d’une oeuvre exigeante, loin de l’agitation médiatique, mais ils ont choisi de dire la vérité, suivant en cela l’exhortation de Péguy : « Qui ne gueule pas la vérité, quand il la sait, se fait complice des menteurs et des faussaires ! » Qu’est-ce que la vérité, chipoteront les sceptiques, en souvenir d’un célèbre procurateur de Judée mort il y a deux mille ans ? Pour qui veut la connaître, rien de plus simple, selon Millet : il suffit pour cela d’emprunter le RER à Châtelet-Les Halles le soir. Une expérience somme toute ordinaire.

Scandale ! Et le Monde, sous la plume de Raphaëlle Rérolle, de réclamer à mots couverts, sur le ton “feutré de l’édition”, son limogeage des éditions Gallimard. Du temps de l’affaire Kravtchenko et des procès de Moscou, cela s’appelait une “purge”.

C’est dans ce contexte que le titre de l’un des trois livres de Millet prend tout son sens : De l’antiracisme comme terreur littéraire.

Petit florilège. Sylvain Bourmeau (directeur adjoint de Libération) à propos de Millet : « Je me demande une nouvelle fois comment Gallimard peut accepter de publier ça. » Jérôme Garcin, à propos de Camus : « On se demande pourquoi un éditeur publie ça. » Notez bien le “ça”, sur lequel Freud et Lacan auraient eu beaucoup à dire. Plus prudente, Raphaëlle Rérolle attend le retour de vacances d’Antoine Gallimard, le patron de Millet, pour savoir ce qu’il en fera. Une logique inquisitoriale qui renoue bel et bien avec les défuntes pratiques soviétiques, en démasquant chez l’un une “xénophobie apocalyptique” et chez l’autre un “laborieux taxidermiste de la langue”. Il ne manque plus que l’inoxydable “hyène dactylographe” des années Jdanov !

D’hier à aujourd’hui, la répression a changé de nature. On n’envoie plus les gens au goulag, mais comme le remarque Millet, on leur fait subir « l’opprobre ». Tout ce qui touche, de près ou de loin, à la critique du multiculturalisme est soigneusement prohibé. On en parle comme Tartuffe parlait de la poitrine de Dorine : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. […] cela fait venir de coupables pensées. » Immortel Molière, qui aurait droit à la même cabale des dévots.

L’un des plus grands spécialistes de l’URSS, Martin Malia, cité par Renaud Camus dans le premier numéro des Cahiers de l’Innocence (éditions David Reinharc, 2012) qui met à l’honneur la dissidence, disait du marxisme-léninisme qu’il n’est pas une attaque contre les abus du capitalisme, mais contre la réalité. Tentative condamnée sur le long terme, « mais qui sur une certaine période réussit à créer un monde surréel défini par ce paradoxe : l’inefficacité, la pénurie et la violence y sont présentées comme le souverain bien ». Il y a un peu de cette analyse dans le dernier livre d’Élisabeth Lévy, la Gauche contre le réel. Ou comment le “déni de réel” s’est métamorphosé en “délit de réel”. Car il ne suffit plus d’escamoter la réalité, encore faut-il la rendre illégale, à Moscou comme à Paris.

Or, pour appréhender le réel, rien ne vaut le langage de la vérité, et pour cela, revenir aux dénominations exactes, comme nous y invitait sagement Confucius, à quoi s’emploient Millet et Camus, au grand scandale des nouveaux dévots qui ont peur de la pseudo-réalité qu’ils ont créée et dont ils ne savent si elle sera multiraciale ou multiraciste, sinon probablement les deux. Tout, donc, plutôt que la vérité. D’où le règne actuel du non-dit, de la dénégation ou encore de l’antiphrase (la grande figure de style des univers totalitaires décrits par George Orwell) : le blanc, c’est le noir ; la liberté, c’est la censure. C’est ainsi que l’on a créé cette novlangue de l’antiracisme – l’espéranto de la mondialisation – qui rappelle à s’y méprendre la langue de bois soviétique et que Millet et Camus déconstruisent brillamment. Ce qui leur vaut les foudres de la police de la pensée – pour un temps seulement. Car comme le dit Martin Malia, ce « monde surréel » ne peut pas durer. Les dissidents le savaient, qui, du fond de leur nuit, se répétaient, à l’instar d’une prière, le mot de Mikhaïl Boulgakov dans son grand roman le Maître et Marguerite : « Les manuscrits ne brûlent pas. » Surtout quand les éditeurs sont courageux !

Répondant aux inquisiteurs qui le sommaient de licencier Richard Millet, Antoine Gallimard leur a opposé une fin de recevoir sans équivoque : « Millet a toujours été un lecteur éditeur de qualité, attentif, et n’a jamais failli à son professionnalisme, ni fait jouer ses convictions idéologiques dans ses recommandations littéraires », déclarait-il le 31 août à l’Express. Avant de préciser que s’il ne partageait pas les convictions de Millet, il lui reconnaissait le droit de les exprimer. Voltaire, heureusement, a toujours des disciples.

http://www.valeursac...ts20120905.html

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Invité ella voyage
Invités, Posté(e)
Invité ella voyage
Invité ella voyage Invités 0 message
Posté(e)

Texte remarquable de Le Clezio sur Millet, Breivik et l'islamophobie:

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120905.OBS1344/la-lugubre-elucubration-de-richard-millet.html

Cependant, la question n'est plus seulement celle de Breivik. La question est aussi celle de M. Millet. Plus généralement, c'est celle d'une certaine corruption de la pensée contemporaine et de la responsabilité des écrivains dans la propagation du racisme et de la xénophobie. On dira que c'est la conséquence de la crise économique, du chômage, des insécurités locales et internationales. En France renaît de ses cendres l'idéologie nauséabonde des années 1930, lorsque l'extrême-droite (la Cagoule, Action française) faisait le lit du nazisme (et préparait la défaite de la France) en utilisant la xénophobie et l'antisémitisme.Ces thèmes courent à nouveau, de moins en moins à couvert: le visage de l'antisémitisme est aujourd'hui celui de l'islamophobie, la propagande utilise les mêmes termes, les mêmes slogans, les mêmes obsessions: l'invasion des étrangers, la perte des repères chrétiens, la pureté de la race. Ces thèmes, ces obsessions sont exploités par une partie de la classe politique, et par un nombre grandissant d'intellectuels et d'artistes. Leurs arguments sont sans valeur. Ils se nourrissent de mensonges et de peurs, ils élaborent des théories fumeuses dont l'auteur le plus connu est Samuel Huntington.

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Membre, 39ans Posté(e)
chimeria Membre 2 273 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

En l'occurrence, le sujet est relatif à l'éloge d'un serial killer.

Je ne comprends pas cette propension à systématiquement ramener le thème de l'immigration sur le tapis.

Breivik à tuer ces pauvres gens parce qu'ils manifester pour la Palestine est qu'il y avais un mélange semble t'il de métisser assez important , l’a-propos avec l'immigration me semble justifier,encore faut t'il aller plus loin que l'horizon ..

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Non mais j'ai envie de rire quand je vois Millet se victimiser. Pour après faire genre d’être un dissident censuré laugh.gif. Ce brave Voltaire doit se retourner dans sa tombe.

Modifié par Fafaluna
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Membre, Polémiste, Posté(e)
Hussard Noir Membre 2 682 messages
Polémiste,
Posté(e)

Non mais j'ai envie de rire quand je vois Millet se victimiser. Pour après faire genre d’être un dissident censuré laugh.gif. Ce brave Voltaire doit se retourner dans sa tombe.

Ce brave Voltaire que vous n'avez jamais lu.

Voltaire était un raciste au sens originel du terme, de la hiérarchisation intellectuelle des races. Ça n'est absolument pas le cas de Richard Millet (et même pas d'Anders Breivik me semble-t-il). Je suis donc hilare de lire cette brave Fafaluna invoquer Voltaire de son coté tout en faisant un procès en racisme à Richard Millet.

D'un ridicule achevé. :hi:

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

C'est vous qui êtes ridicule là. biggrin.gif J'ai même pas parlée de racisme en plus mais de Millet qui se victimise en parlant de Tolérance Voltairienne et tout alors qu'il fait juste son cinéma pour exister médiatiquement.

Mais bon Hussard toujours prêt à provoquer hein?biggrin.gif

Et si j'ai pas lue Voltaire alors......biggrin.gif

Modifié par Fafaluna
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Membre, Polémiste, Posté(e)
Hussard Noir Membre 2 682 messages
Polémiste,
Posté(e)

Qui Dinosaure marin insulte-t-il ?

C'est vous qui êtes ridicule là. biggrin.gif J'ai même pas parlée de racisme mais de Millet qui se victimise en parlant de Tolérance Voltairienne et tout alors qu'il fait juste son cinéma pour exister

. Mais bon Hussard tout est bon pour la provoc hein?biggrin.gif

Et si j'ai pas lue Voltaire alors......biggrin.gif

Vous n'avez pas fait le procès de Millet en racisme sur ce topic ?

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