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un jour... un poème

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chirona

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Membre, 77ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 26 076 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 29/03/2022 à 09:58, G2LLOQ a dit :

Merci a vous , je suis ravi , et n'imaginai que Prévert m'ai plagié  ;  :friends:

J'adore cette ville , Alicante , 

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Les ans venant s'annoncent au tout-venant.

De couleurs violentes et sanguinolantes,

Partout fuyants leurs reflets dans les écrans bluffants,

Des réseaux sociaux tels des fleurs ruisselantes.

 

 

 

 

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  • 1 mois après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 851 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

[...]   

Je ne vous parle pas des tristes lassitudes,
Qu’on a lorsque le corps harassé d’habitude,
N’a plus pour se mouvoir que de pâles raisons…
Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon…
Lorsqu’on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre…
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ;
Elle fait le front lourd, l’oeil morne, le dos rond.
Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond…

Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable,
Savoir qu’on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu’on est l’outil, qu’on est le lendemain,
Savoir qu’on est le lien, savoir qu’on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s’en user le coeur…
Cette fatigue-là, Monsieur, c’est du bonheur.

[...]

Robert Lamoureux 

:) 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 851 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

 

Baudelaire - Le spleen de Paris XXIII

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  • 3 mois après...
Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

"I could hear my heart beating. I could hear everyone’s heart. I could hear the human noise we sat there making, not one of us moving, not even when the room went dark". Raymond Carver

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Membre, Posté(e)
Totolasticot Membre 826 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

Votre altesse royale Lady Diana,
Veuillez accepter ce modeste assemblage,
En guise de posthume hommage,
En votre mort sous le pont de l'Alma.

Certes, je n'excelle pas en la confection de vers,
Mais soyez assurée de mes intentions les plus sincères,
Vous seriez ravie je l'espère, de savoir que j'ai choisie
Pour vous célébrer, la musique de Bach chéri.

Votre tragique parcours s'ouvrit,
Par un mariage arrangé pour le meilleur et surtout pour le pire,
Délicate et sensible, vous aurez connu trahison et mélancolie
Tout le long, pour ce qui devait vous anoblir.

La presse quant-à elle ne vous aura épargnée,
Jouant de-ci de-là, un jeu dont vous n'étiez maîtresse.
Jusqu'à cette nuit funeste, elle vous aura tourmentée
Laissant orphelins d'Amour et de Tendresse,

William et Harry.

 

publié il y a maintenant 9 ans.

Modifié par Totolasticot
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  • 3 semaines après...
  • 2 semaines après...
Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je tombe sur ça :

 Putain que c'est beau !

 

(Rainer Maria Rilke) 

 

 

Beau papillon

Beau papillon près du sol
A l'attentive nature
Montrant les enluminures
De son livre de vol.

Un autre se ferme au bord
De la fleur qu'on respire !
Ce n'est pas le moment de lire
Et tant d'autres encor

De menus bleus, s'éparpillent
Flottants et voletants,
Comme de bleues brindilles
D'une lettre d'amour au vent

D'une lettre déchirée
Qu'on était en train de faire
Pendant que la destinataire
Hésitait à l'entrée.

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  • 1 mois après...
Membre, 41ans Posté(e)
avenir1789 Membre 1 510 messages
Forumeur vétéran‚ 41ans‚
Posté(e)

Il pleut, et le vent vient du nord.
Tout coule. Le firmament crève.
Un bon temps pour noyer son rêve
Dans l'Océan noir de la mort !

Noyons-le. C'est un chien qui mord.
Houp ! lourde pierre et corde brève !
Et nous aurons enfin la trêve,
Le sommeil sans voeu ni remord.

Mais on est lâche ; on se décide
À retarder le suicide ;
On lit ; on bâille ; on fait des vers ;

On écoute, en buvant des litres,
La pluie avec ses ongles verts
Battre la charge sur les vitres.

 

Jean Richepin

Sonnet morne

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 851 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Ischia  -- Alphonse de Lamartine 

Le soleil va porter le jour à d'autres mondes ;
Dans l'horizon désert Phébé monte sans bruit,
Et jette, en pénétrant les ténèbres profondes,
Un voile transparent sur le front de la nuit.

Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.

La douteuse lueur, dans l'ombre répandue,
Teint d'un jour azuré la pâle obscurité,
Et fait nager au loin dans la vague étendue
Les horizons baignés par sa molle clarté !

L'Océan amoureux de ces rives tranquilles
Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,
Et pressant dans ses bras ces golfes et ces îles,
De son humide haleine en rafraîchit les bords.

Du flot qui tour à tour s'avance et se retire
L'oeil aime à suivre au loin le flexible contour :
On dirait un amant qui presse en son délire
La vierge qui résiste, et cède tour à tour !

Doux comme le soupir de l'enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se répand dans les airs :
Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille ?
Est-ce un soupir d'amour de la terre et des mers ?

Il s'élève, il retombe, il renaît, il expire,
Comme un coeur oppressé d'un poids de volupté,
Il semble qu'en ces nuits la nature respire,
Et se plaint comme nous de sa félicité !

 

Suite : https://www.poesie-francaise.fr/alphonse-de-lamartine/poeme-ischia.php

 

En hommage  https://www.ouest-france.fr/europe/italie/italie-alerte-meteo-a-ischia-un-millier-de-personnes-vont-etre-evacuees-c6f9bfcc-723d-11ed-bd92-7d4ffff8f3b8

  • Merci 1
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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

J’inventai la danse pour me déguiser
Ivre de solitude je voulus vivre.
Et je couvris de gestes la nudité de mon âme
Parce que je ressemblais aux paysages qui attendent
Et que pour me comprendre il n’y avait personne.

Sophia de Mello Breyner Andresen – Corail 

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Membre, 27ans Posté(e)
androna_s Membre 12 messages
Forumeur Débutant‚ 27ans‚
Posté(e)
Le 04/03/2012 à 20:35, chirona a dit :

Il existe de nombreux topics sur la poésie mais je souhaitais faire celui-ci pour permettre aux forumeurs qui le souhaitent de nous offrir un poème chaque jour. L'idée, c'est de créer le recueil de poèmes du forum.

Faites-nous plaisir en vous faisant plaisir :).

Allez, je commence.

Victor Hugo, Les Contemplations, 1856

Ce texte est un extrait du poème "Demain, dès l'aube" écrit par le poète français Victor Hugo. Il raconte l'histoire d'un narrateur qui s'apprête à partir pour une destination inconnue, peut-être pour retrouver un être cher qui l'attend. Le narrateur semble triste et solitaire, et il marchera les yeux rivés sur ses pensées, sans prêter attention à ce qui l'entoure. Il n'a pas d'autre choix que de partir, même s'il sait que cela sera difficile. Lorsqu'il arrivera à destination, il mettra un bouquet de fleurs sur la tombe de cet être cher.

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  • 2 semaines après...
Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 213 messages
`,
Posté(e)

Exhortation

 

Être homme ? tu le peux. Va-t'en, guêtré de cuir,

L'arme au poing, sur les pics, dans la haute bourrasque,

Et suis le libre isard aussi loin qu'il peut fuir !

 

Fais-toi soldat ; le front s'assainit sous le casque.

Jeûnant pour avoir faim et peinant pour dormir,

Sois un contrebandier dans la montagne basque !

 

Mais, dans nos vils séjours, ne t'attends qu'à vieillir.

Les pleurs mentent ainsi que le rire est un masque ;

Tout est faux : glas du deuil et grelots du plaisir.

 

Et comme l'eau rechoit, par flaques, dans la vasque,

C'est notre vieux destin qu'en un lâche loisir

Se raffaisse toujours notre volonté flasque

 

Entre l'ennui de vivre et la peur de mourir.

 

(Catulle Mendès)

 

 

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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 213 messages
`,
Posté(e)

Le temps de vivre
 


Déjà la vie ardente incline vers le soir,
Respire ta jeunesse,

Le temps est court qui va de la vigne au pressoir,
De l'aube au jour qui baisse,

Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour,
Aux mouvements de l'onde,

Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,
C'est la chose profonde ;

Combien s'en sont allés de tous les cœurs vivants
Au séjour solitaire

Sans avoir bu le miel ni respiré le vent
Des matins de la terre,

Combien s'en sont allés qui ce soir sont pareils
Aux racines des ronces,

Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil
Se déploie et s'enfonce.

Ils n'ont pas répandu les essences et l'or
Dont leurs mains étaient pleines,

Les voici maintenant dans cette ombre où l'on dort
Sans rêve et sans haleine ;

— Toi, vis, sois innombrable à force de désirs
De frissons et d'extase,

Penche sur les chemins où l'homme doit servir
Ton âme comme un vase,

Mêlé aux jeux des jours, presse contre ton sein
La vie âpre et farouche ;

Que la joie et l'amour chantent comme un essaim
D'abeilles sur ta bouche.

Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment
Les rives infidèles,

Ayant donné ton cœur et ton consentement
À la nuit éternelle.

 

(Anna de Noailles)

 

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  • 3 mois après...
Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

''Au bout au bout dit la voix
au bout de quoi dit une autre
de rien de rien dit la même
pas de bout à rien dit l’autre
c’est le rien qui est au bout
c’est le bout qui est le rien
les voix parlent et puis se taisent''

Juan Gelman
 

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

"Là où la peur ne raconte ni contes, ni poèmes, elle ne forme pas de figures de terreur et de gloire.

Un vide gris est mon nom, mon pronom.

Je connais la gamme des peurs et cette manière de commencer à chanter tout doucement dans le dé-
filé qui reconduit vers mon inconnue que je suis, mon émigrante de moi.

J'écris contre la peur. Contre le vent et ses serres qui se loge dans mon souffle.

Et quand, au matin, tu crains de te retrouver morte (et qu'il n'y ait plus d'images) : le silence de l'oppression, le silence d'être là simplement, voilà en quoi s'en vont les années, en quoi s'en est allée la belle allégresse animale."

Alejandra Pizarnik-Yeux primitifs

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  • 1 mois après...
Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

 

If I Could Tell You

Time will say nothing but I told you so,
Time only knows the price we have to pay;
If I could tell you I would let you know.

If we should weep when clowns put on their show,
If we should stumble when musicians play,
Time will say nothing but I told you so.

There are no fortunes to be told, although,
Because I love you more than I can say,
If I could tell you I would let you know.

The winds must come from somewhere when they blow,
There must be reasons why the leaves decay;
Time will say nothing but I told you so.

Perhaps the roses really want to grow,
The vision seriously intends to stay;
If I could tell you I would let you know.

Suppose all the lions get up and go,
And all the brooks and soldiers run away;
Will Time say nothing but I told you so?
If I could tell you I would let you know.

 

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Membre, 53ans Posté(e)
Globure Membre 6 471 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)

Vent d'automne

Ah! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte
Les marrons fous, les feuilles mortes.
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre,
Et s'enfle et crache comme un chat,
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
J'entends les cris des laboureurs
La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt,
Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.

 

Pierre Menanteau.

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Globure a dit :

Vent d'automne

Ah! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte
Les marrons fous, les feuilles mortes.
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre,
Et s'enfle et crache comme un chat,
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
J'entends les cris des laboureurs
La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt,
Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.

 

Pierre Menanteau.

 

Le temps des laboureur ?

 Oui je la bourre

 et je la bourre !

T'as raison, T'as raison :

quel salopard ce vent !

Cet en-cu-lé de vent !

Je t'emmerde, je t'emmerde !

Ô bise

obscure et noire !

je te fais pas la bise !

T'es zéro pour ma poire !

Ô vent coulis !

T'es pas "poulit" ! (Poulit = "joli" en oc)

Et Toi, ô coulis de tomate ?

Nul donc ne te dit rien ?

T'es trop acide !

En rien placide !

Et le Ketchup ?

Bien trop sucré !

Qui nous fait des obèses au Mac Do !

Là je dis "gère" :

je vais faire dodo...

(Hic !)

 

T'as raison, t'as raison :

Quel salopiot ce vent !

Mais je prêche dans ce vent :

Mes paroles s'envolent,

volent,

violent

Les raviolis 

sans le coulis ?

Sans le vent d'Italie ?

 C'est pas des raviolis !

 

y'a que les putains de poètes comme NOUS pour comprendre ça !

:shok:

:witch:

Modifié par Blaquière
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