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La densité du vent
existence a commenté un(e) billet du blog de yacinelevrailefou dans yacinelevrailefou Blog
Porter? Ou bien poser les inutiles rochers que nous avons dans notre sac a dos. -
Main de fer dans gant de velour
existence a commenté un(e) billet du blog de Marioons dans Marioons blog
Eh oui, des qu'on gratte un peu, on rencontre la recherche desesperee de pouvoir. -
Les personnes en situation de pouvoir ont une tendance spontanée à valider leur propre pouvoir. En effet, le fait qu'ils aient le pouvoir leur permet de le faire, et s'ils ne le font pas, ils s'exposent à leur remise en question. Une raison de la peur du renoncement au pouvoir est que si quelqu'un a eu le pouvoir sans que cela soit légitime, cette personne a eu tort et il est possible que les gens veuillent punir cela. En effet, le pouvoir est la remise en question de la liberté d'autrui. Quand cette liberté est restaurée, cela peut être suivi par l'expression de la frustration. Si la personne soumise avait un désir vengeance qui n'était arrêté que par l'inhibition face au pouvoir, qu'est-ce qui pourrait arrêter cela une fois l'inhibition levée ? Malgré tout, une des forces qui s'opposent à cette violence est l'éducation. Nous sommes en effet conditionnés pendant notre enfance à réprimer notre violence physique. A moins qu'il y ait une perte complète de repères parentaux, le comportement des personnes a peu de chances de changer du tout au tout. Cette stabilité peut expliquer en partie qu'on ait un tel attachement à l'autorité parentale bien après l'enfance et qu'on trouve un tel consensus au sujet de la nécessité de l'éducation ou bien d'avoir des principes. On compte sur le contrôle des gens par eux-mêmes. Il y a donc en fait peu de danger dans l'action de renoncer au pouvoir. Bien entendu, le plus autoritaire une personne a été, le plus de précaution est nécessaire lors de la renonciation pour avoir une transition sans trop de chamboulement. Il y a cela dit de nombreux chemins. Un autre obstacle au renoncement est la dépendance à la guidance. Paradoxalement, certaines personnes demandent à ce qu'on leur donne un cadre alors pourtant qu'elles souhaitent leur liberté. Il peut donc y avoir une pression sociale à continuer les rôles de pouvoir. Cependant, si le renoncement au pouvoir est suffisamment clair, les personnes comprennent. Une partie des complications vient de la difficulté à renoncer avec clarté. Une fois ce pas franchi, autrui est peu enclin à exiger de façon véhémente de nous notre guidance. Une autre peur de renoncer est l'absence de confiance en autrui. En effet, si l'on croit qu'autrui est fondamentalement dangereux, alors contrôler les autres est nécessaire pour notre sécurité. Dans une tel contexte, ce n'est pas tant la transition vers l'absence de pouvoir qui fait peur que la réalisation de la liberté d'autrui. Un facteur important dans le comportement d'autrui est la question de savoir s'ils nous jugent ou s'ils ont du respect. En effet, quand on divise le monde en deux, avec d'un coté les bons et de l'autre les méchants, on peut s'attendre à ce que cela influence les actions. On imagine qu'on va avoir du soins pour les bons et pas de soin du tout pour les autres, voire qu'on défoule l'agressivité sur eux. En particulier, utiliser autrui comme bouc émissaire est plus facile quand on n'a pas de respect. Je dirais même que le respect empêche l'utilisation comme bouc émissaire. La principale chose qui protège face au manque de respect est la loi humaine. Quand bien même on méprise complètement quelqu'un, on ne veut pas aller en prison pour autant. Dans le cas du travail, qui n'est pas exactement la question légale mais est très lié, on risque de perdre son travail et donc dans un tel cadre on fait attention d'avoir un comportement légal au moins en surface. Il y a donc une déontologie de base qui en découle. Cela nous protège dans la plupart des cas, à l'exception de cas extrêmes d'instabilité émotionnelle où les gens agissent parfois contre leur propre intérêt. La loi humaine est une tradition qui évolue avec le temps et que les gens remettent rarement en question. L'exception est la désobéissance civile qui parfois fait jurisprudence. Cela dit, les cadres légaux et les contraintes provenant de l'éducation ont un effet de modération qui est seulement de surface. Même la politesse n'empêche pas complètement l'agressivité psychologique. Obtenir le respect permet d'éviter cette malveillance psychologique, parce qu'alors autrui a vraiment une attitude positive envers nous, même si cela ne va pas toujours jusqu'à la bienveillance. Or le pouvoir donne le respect, parce que les gens ont peur d'être punis s'ils manquent de respect. Mais tragiquement, le pouvoir est un manque de respect d'autrui et avec lui, on obtient une apparence de respect qui est en réalité une forme de soumission. Un respect profond n'est pas basé sur la peur. Et le respect mutuel non plus. La soumission par la peur disparait dès que la peur disparait. D'où la recherche désespérée de pouvoir et d'intimidation quand on imagine qu'une telle stratégie donne le respect. Le renoncement au pouvoir et aux tensions qui en découlent repose donc sur notre capacité à entretenir le respect mutuel par des moyens non-violents.
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Le satanisme, comme tout mot générique, désigne diverses choses. De toute évidence, la plupart des gens veulent se dire du coté du bien et classent le satanisme du coté du mal, et donc le mot désigne dans ce cas une attitude de rejet envers cetaines personnes dont on affirme qu'elles ont une philosophie que nous jugeons négativement, en tant que tel ou bien par des conséquences qu'on imagine. Dans une dynamique de valorisation de soi par la dévalorisation d'autrui, se dire indirectement du coté du bien, de dieu, etc. est narcissique. En effet, on s'affirme indirectement comme quelqu'un ayant une valeur intrinseque supérieure ou bien contribuant positivement pour le monde. Le rejet d'autrui peut etre considéré lui-meme comme une de ces actions positives que nous faisons pour le monde. Dit trivialement, on pense sauver le monde en rejetant autrui. Pourquoi passer par un tel conflit avec autrui pour se valoriser ? Il se peut que l'on ressente une pression à etre quelqu'un de bien, une telle pression étant souvent internalisée, c'est-à-dire que personne ou presque ne nous demande cela explicitement au jour le jour, on nous donne seulement des piqures de rappel. Voyant que nous n'avons pas la valeur attendue, on peut etre tenté de faire diversion et de pointer du doigt les gens que l'on considere comme pire que nous, et donc que l'on peut mettre en avant pour prendre les foudres à notre place. Le principe étant que s'il y a punition, elle doit s'appliquer en priorité aux pires éléments. Nous achetons du temps avec cette diversion. J'examine un tel contexte psychologique dans le texte sur la religion de la haine. Il se peut aussi que nous voyons de la valeur en nous ou en ce que nous faisons pour les autres, et que nous n'osons pas le formuler, par peur d'etre rejeté comme prétentieux. La dévalorisation d'autrui est alors un moyen indirect d'affirmer notre valeur. Cela dit, dévaloriser autrui n'est pas une action sympathique, ce qui fait qu'on ne peut pas le faire sans couverture. Alors les personnes qui ont recours à cette méthode vont donner explicitement ou implicitement des justifications. Par exemple elles peuvent dire qu'elles font cela pour le bien du groupe, qu'elles ne font qu'obéir à des principes que tout le monde partage, qu'elles font la justice (voir l'empathie ou la vengeance). Implicitement il y a l'idée que si une autorité ou une regle existe, c'est-à-dire une forme de pouvoir ou d'ordre, une telle autorité ou regle est nécessairement légitime. Or il est connu que le pouvoir a tendance à se valider lui-meme quoi qu'il arrive et donc que l'existence des structures, qu'elles prennent la forme d'une personne ayant autorité ou une regle communément acceptée ne sont pas en réalité de justification valide. La désignation d'autrui comme étant satanique, adepte du satanisme, est un cas particulier de dévalorisation/valorisation basé sur les schémas religieux d'autorité et d'anti-autorité. Cela est une facon tragique de répondre à plusieurs besoin : - se rassurer par rapport au jugement que l'on porte sur soi-meme - faire diversion pour se rassurer par rapport au jugement du groupe - se valoriser indirectement, en évitant de montrer notre narcissisme - combler notre sentiment de ne pas avoir de valeur - avoir le sentiment de contribuer au bien collectif (une illusion puisqu'on entretient le jugement et l'absence de comprehension) - éviter de faire face au jugement et à l'autorité Voila pour l'utilisation du mot satanisme comme un anatheme. Une telle utilisation du terme remonte jusqu'au Moyen-Age ou l'on assassinait de temps à autres les gens considéré du coté du mal, que les gens en question représente un quelconque danger ou pas. Cela etait sans doute favorisé par un contexte où il n'était pas possible de mettre en pratique un systeme judiciaire et un ordre social fiable, et par l'ignorance qui ne pouvait pas etre comblée par les moyens de documentation qui sont apparus avec l'imprimerie.
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Fondamentalement, toutes nos actions cherchent à répondre à notre besoin ou au besoin de quelqu'un d'autre. Cela dit, nous sommes interdépendants, et les représentations que nous avons des autres nous influencent. Alors notre désir ne correspond pas nécessairement aux besoins. Cela est particulièrement vrai dans le cas du désir mimétique de pouvoir. La représentation, ou la croyance que nous avons besoin de pouvoir ou bien qu'autrui a besoin de pouvoir, se réalise en quelque sorte elle-même. Quand nous pensons qu'autrui a besoin de pouvoir, nous réagissons parce que nous avons besoin d'autonomie, de liberté. Pour faire face au pouvoir d'autrui, nous pensons avoir besoin de pouvoir. Pourtant, il s'agit d'une stratégie plutot que d'un besoin de soi-même ou d'autrui. En effet, le pouvoir est comme l'argent. Avec de l'argent, on peut obtenir ce dont on a besoin. Et donc on désir l'argent. Pourtant, on n'a pas besoin d'argent en tant que tel. Ce n'est pour l'essentiel que du papier (ou bien des nombres dans des documents électroniques). De meme, nous désirons le pouvoir parce qu'avec lui, on obtient le soin des autres. Ainsi, sous-jacent se trouve nos besoins et nos peurs. Nous sommes fondamentalement tres préoccupés par notre sécurité. Meme si nous n'avons pas le sentiment d'avoir peur, notre inconscient donne généralement le plus d'importance à la sécurité. Ainsi, on se conforme beaucoup pour s'assurer d'etre accepté par les autres. Ou bien on cherche des stratégies individuelles de pouvoir. Parfois les deux en meme temps ou toutes sortes d'intermédiaires. Pourtant, si autrui a de la considération pour nos besoins, si tout le monde a confiance que ses besoins seront pris en considération, est-ce que le besoin de pouvoir a du sens ? Je suis d'avis que non. Le désir du pouvoir est sous-tendu par nos peurs plus ou moins inconscientes. Et ses peurs sont entretenues par notre croyance qu'autrui a besoin du pouvoir. Bien entendu, ne soyons pas naïfs : souvent les gens ont des stratégies de pouvoir. Cependant, quand on comprend que ce ne sont que des stratégies et pas un besoin fondamental, cela ouvre une porte à la résolution de l'opposition apparente entre l'autonomie de soi et l'autonomie d'autrui. Ces besoins sont presque toujours indépendants à un niveau fondamental. D'autre part, quand on réalise que notre désir de pouvoir est basé sur du mimétisme, le pouvoir apparait comme vain dans la plupart des cas et l'on peut alors se détendre. S'il est un besoin qui n'est pas répondu par la lutte pour le pouvoir, c'est bien entendu celui de se détendre. En effet, les "victoires" ne sont que des détentes passagères. Ainsi le désir mimétique de pouvoir et la croyance que nous avons besoin de pouvoir nous entraine dans une lutte sans fin, tandis que la réalisation de la vacuité de cette lutte nous ouvre une chemin de paix.
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Dieu ne peut être juge et sauveur
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Ah ben je pense a faire un billet sur le rapport entre Dieu et le desir mimetique de pouvoir. Pour moi, affirmer ou nier Dieu, cela m'est un peu egal, mais j'ai remarque que pour certains croyants et certains athees, cela les perturbe beaucoup si l'on adpote pas leur position. -
Ne vous prosternez pas devant des idoles ?
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Eh oui, tout a fait. Enfin, je n'ai pas souvenir d'avoir vu des athees idolatrer l'atheisme lui-meme. Ce que j'ai remarque par contre parfois, c'est peut-etre une forme d'idolatrie de la rationalite. En tout cas, de donner tellement d'importance a la rationalite que les sentiments humains etaient pietines. -
Dieu sauve de la punition qu'il inflige. Il nous demande de faire certaines choses pour nous sauver comme si la menace ne venait pas de lui. Pourtant, il est censé être le juge qui nous destine à la punition. Avoir le diable comme sous-fifre pour exécuter la punition n'arrange pas son cas. Pour dédouaner Dieu, après que quelqu'un ait mis en évidence le non-sens d'un Dieu sauveur contre lui-même, certains argumentent que ce sont les gens eux-mêmes qui se condamnent par leurs actions. Autrement dit, ce serait dans la mécanique de la réalité physico-spirituelle que certaines actions soient punies par un enfer. Mais si la réalité est ainsi, alors Dieu n'est pas créateur d'une telle réalité, puisqu'il s'y oppose, il combat même un tel état des choses et se propose de nous protéger. Dans le christianisme, le bouclier est Jésus. Or dans ce cas, cela veut dire que Dieu est immergé dans une réalité spirituelle dont il n'a pas décidé du fonctionnement. Si Dieu est seulement une personne qui décide de sauver certaines personnes selon leurs actions, il n'est en fait pas le juge ultime, mais au mieux un résistant contre une tyrannie, au pire un notable profitant d'une situation désastreuse, promettant de sauver avec la demande qu'on le vénère au préalable et qu'on fasse certains rituels. Les humains qui ne font pas ce qui est demandé ne cheminent pas d'eux-même vers l'enfer, ils ne sont que les victimes d'un système judiciaire horrible dont le diable est le geôlier. En fait, nous humains n'oserions pas mettre en place un tel système judiciaire parce qu'il ne montre aucune compréhension ni aucune mesure et condamne tout le monde. La seule façon pour que Dieu soit effectivement juge, et que la notion de pardon ait un sens, il faudrait que Dieu ait le libre arbitre de punir ou non. Dans ce cas, il ne sauve pas les humains. Ils les condamne ou pas. Or la condamnation est une absence de compréhension et de sagesse. Seul le cas de l'usage de la force pour protéger a du sens. Et Dieu n'est certainement pas en danger. D'autre part dans ce cas, le diable n'est pas ennemi de Dieu mais son serviteur qui applique les sentences. Si Dieu est sage, alors il ne juge pas. Il n'envoie pas les gens en Enfer. Si un tel lieu existe, il n'est pas représentatif d'un légalité. Ce n'est pas un lieu de punition divine, mais un lieu où l'on peut arriver par erreur, indépendamment de notre vertu véritable. Si Dieu ou Jésus sauve de l'Enfer, il n'est pas le créateur du monde spirituel, ni le chef du monde spirituel. Il n'est pas tout puissant, mais fait ce qu'il peut pour nous indiquer un chemin, qui n'est pas en rapport avec la vertu mais avec la sureté spirituelle. Si Dieu ne nous aide que lorsqu'on lui obéit, alors il n'est pas sage, mais tente de profiter de la situation.
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Une telle phrase du Nouveau Testament semble raisonnable parce qu'on ne souhaite pas se juger négativement les uns les autres, pourtant si on l'examine de plus près, elle dit implicitement que Dieu, lui, peut juger les gens. Prenons un instant, même si nous ne croyons pas en Dieu, pour ouvrir nos yeux de sagesses sur ce sujet. La seule raison pour laquelle les humans agissent est pour repondre à leur besoin ou au besoin d'autrui. On est parfois horrifié par les stratégies employées pour répondre aux besoins, cependant fondamentalement on ne peut rien faire d'autre que d'accepter que les gens aient les besoins qu'ils ont. Comprenant cela, quel sens cela aurait-il de juger négativement autrui ? On peut être en désaccord sur les stratégies, ou avoir besoin de prendre soin de soi, et dans des cas extrêmes utiliser la force pour protéger, mais dans la plupart des cas, une simple discussion peut permettre d'expliquer à autrui ce dont nous avons besoin. Si nous comprenons cela en tant qu'humains, que nous avons cette sagesse, pourquoi est-ce que Dieu, supposément infiniment sage, nous jugerait ? Lui qui de plus est censé nous avoir créé ? La phrase "Qui suis-je pour juger mon prochain ?" dans un contexte religieux, outre le fait qu'elle présuppose un dieu, semble valider le principe de jugement comme le sommet de la sagesse, ce qui n'est pas le cas, comme expliqué plus haut. Allons plus loin. Si de plus nous sommes censé aimer les autres comme nous mêmes, par réciprocité, nous sommes censé nous aimer comme nous aimons les autres. En effet, pourquoi faire le bien d'autrui serait bien et faire le bien de soi serait mal ? Et pourtant, l'on trouve abondance de phrases dans la Bible demandant de se repentir. En d'autres termes, de se juger négativement soi-meme. Donc on ne devrait pas juger négativement les autres, mais se juger négativement soi-meme ? L'analogie de la poutre et de la paille est en ce sens revelateur d'un tel biais, puisque l'on considère que la personne qui pointe le doigt a necessairement beaucoup plus à se reprocher que ce qu'elle reproche. Ainsi, si je ne suis pas Dieu pour juger les autres, eh bien, je ne suis pas Dieu non plus pour me juger moi-même. Et donc la repentance est contraire à ce principe. Traduis en terme athées, s'il n'est pas humble de juger les autres, alors il n'est pas humble de se juger soi-même. Et comme il n'est pas sage de juger les gens, un dieu infiniment sage ne devrait pas le faire non plus.
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Voila une injonction qu'on trouve dans la Torah. Le contexte de l'époque était qu'il y avait de nombreux cultes et peut-être cette critique des statues était une façon d'éviter d'entrer en compétition. Plutôt que de dire "nous avons la bonne statue qui représente le bon dieu", dire "les statues ne sont pas les dieux". C'est un peu comme de dire que les mots ne sont pas ce qu'ils désignent. C'est vrai mais en même temps, cela ne remet pas en question l'usage des mots pour communiquer et communier avec les autres. Avoir un mot pour désigner une divinité est une façon de mettre cette idée en commun, et avoir une statue pour représenter une divinité est une facon d'avoir un point de rassemblement physique commun. Critiquer l'idolâtrie, c'est un peu comme de dire que quand on regarde un film à la télévision, on voit une boite qui fait des images plutot que de voir une histoire et des personnages avec qui on entre en empathie. Il est intéressant de remarquer que le christianisme, dont le rapport avec l'Ancient Testament est ambigu, a oscillé entre la permission et l'interdiction des statues. Tantôt les gens ont été condamnés pour avoir des statues, tantôt ils ont été soutenus. Cela ne fait pas très sérieux. On sait de nos jours qu'au fil du temps, la permission a pris le dessus mais cela n'a pas toujours été le cas. Dans l'Islam, les représentations sont interdites. Cela est parfois un argument utilisé pour justifier de la disqualification des autres religions. Comme expliqué plus haut, l'argument n'est pas convainquant puisqu'alors les idoles sont auditives et mentales. Et puis, l'interdiction des idoles provient du judaïsme. Enfin, les musulmans se prosternent en direction de Kaaba, une construction cubique dans la ville de la Mecque. Donc ce cube est leur idole physique, sans laquelle ils ne peuvent pas faire leur prière. Cela dit, je pense que l'on peut aller plus loin encore dans le raisonnement. Lorsque quelqu'un se prosterne sans statue, en répétant des prières, il se fait une représentation dans son esprit. Finalement, la statue et la prière ne sont qu'une aide à la construction d'une représentation dans la subjectivité. De meme, la Kaaba qui represente un espace vide est une aide pour se representer un tel espace. Qu'il y ait un objet physique ou pas, l'idole est en fin de compte une construction mentale. Le croyant sans idole se construit en fait des idoles dans sa tête, il sculpte ses neurones et se prosterne devant le résultat. Les mots sont utilisés pour effectuer cette sculpture mentale, et parfois les images et les objets physiques sont également utilisés. Ainsi, toute prosternation se fait devant une idole, qu'elle soit un objet physique ou un objet mental. On pourrait dire qu'avoir un objet physique tend a standardiser la représentation visuelle tandis que sans objet physique, l'objet mental peut prendre de nombreuses apparences imaginaires. Cela dit, d'un point de vue auditif, toutes religions font appel aux prières et donc effectuent une standardisation d'un point de vue auditif. Les réactions fortes concernant le discours athée ont peut-etre leur source dans le fait que les mots prononcés peuvent défaire les idoles construites dans les esprits de certains croyants. Ainsi dans un tel cas le croyant n'aurait pas peur qu'on brise sa statue, mais peur qu'on brise sa statue imaginaire, sa représentation, son idole mentale. Cette peur serait d'autant plus grande que l'enjeu est important, notamment s'il pense que cette idole imaginaire le protège de l'enfer et lui promet le paradis. D'ailleurs, le paradis et l'enfer ne sont-ils pas des sortes d'idoles et anti-idoles ? Le paradis est un lieu idolâtré tandis qu'un bon dieu est un personage idolâtré. L'enfer est un lieu anti-idolâtré tandis qu'un mauvais dieu est un personage anti-idolâtré. Parfois l'enfer et le paradis sont représentés, parfois non. On a donc encore les memes cas d'idolâtrie : - idolâtrie physique visuelle : statues d'un bon dieu, des anges et des scenes au paradis - anti-idolâtrie physique visuelle : statues d'un mauvais dieu, des demons et des scenes de l'enfer - idolâtrie auditive et mentale : discours sur un bon dieu et un paradis - anti-idolâtrie auditive et mentale : discours contre un mauvais dieu et un enfer En fait, l'athéisme est comme une application rigoureuse de l'interdit de l'idolâtrie. Ni représentation physique ni représentation mentale des dieux, des enfers et des paradis. Mais un espace, le cosmos, substance de toute chose.
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Civilisation post-chrétienne, point de vue d'Onfray
existence a posté un billet dans Athéisme constructif
La question de la civilisation post-chrétienne en quelques minutes, dans un interview de Michel Onfray. -
Ce que je voulais dire, c'est que si un humain meurt, cela ne veut pas dire que tous les humains meurent. Et pour les abeilles, si une abeille meurt, cela ne veut pas dire que toutes les abeilles meurent.
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Est-ce que tu es eberlue parce que tu ne voudrais entendre que des affirmations avec lesquelles tu puisses etre d'accord avec certitude ?
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Ah tu as entendu non a chaque phrase. Es-tu frustre parce que tu voudrais de l'approbation de tes propos ? Ben c'est ton desir de rationalite que tu exprimes la. Je ne vois pas le rapport entre notre desaccord et cette histoire de voeu pieux. Cela dit je comprends l'explication de ton desaccord. Moi je parle de la vie en tant que principe dynamique. C'est un peu comme si je te dis, le mouvement est eternel, la convergence vers l'equilibre est eternelle. Tu pourras toujours me montrer des particules immobiles (encore que quantiquement pas vraiment) ou bien des situations qui ont l'air chaotiques pour toujours, mais cela ne remet pas vraiment en question le principe. De meme, la mort d'un organisme vivant ne remet pas en question la vie des organismes en general. Merci de m'expliquer ton sentiment. J'entends que c'est important pour toi d'etre independant. Sinon, tu exprimes un malaise a propos de la proximite avec les autres, et que pour toi, cela est confondu avec la sexualite. C'est cela ?
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Ah je comprends. Oui, c'est cela, le vivant est éphémère cependant constamment renouvelé. Le blocage spirituel me semble-t-il vient de la représentation centrée sur soi, ou implicitement on considere que notre organisme est toute la vie. Etre athée, ce n'est pas nécessairement avoir cette représentation réduite de la vie. D'ou la possibilité d'un spiritualité athée matérialiste humaniste naturaliste. Je suis un phénomene naturel, tu es un phénomene naturel, etc. Ah mais cela depend de ce que tu appelles la religion. C'est un bonheur d'etre en communion spirituelle avec autrui, c'est apaisant de se sentir partie d'un tout, d'etre une portion du vivant et de partager cela avec autrui. Je ne vais pas m'en priver pour eviter de ressembler a un croyant ! Tu es libre de t'en foutre et chacun est libre de s'en foutre ou de ne pas s'en foutre. Mais je pense que si tu mets un point d'exclamation, cela montre que tu ne t'en fous pas ! Je ne vois pas ce que la notion de jugement vient faire la-dedans. Juger est une tragique expression de besoins insatisfaits. ? Que cela veut-il dire ? "Devrait" selon le desir de qui ? Pourquoi cette idee de vie eternelle est-elle si insupportable pour toi ? Est-ce que c'est parce que pour toi ce serait lie aux notions d'enfer et de paradis ?
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Je me permets d'etre en desaccord. Nous sommes la vie qui se goute en tant qu'organismes multiples. Si nos corps et nos esprits sont mortels, la vie en elle-meme est immortelle. Tout comme le principe d'equilibre et les mathematiques sont immortelles. Point de reincarnation, certes, mais un magma de vie qui est au-dela de notre invidualite et de notre epoque, et meme de notre espece. C'est pas demain la veille que la vie va disparaitre sur Terre. Encore moins dans l'univers. Ainsi, je me dresse tel un penis vaillant pour affirmer que je suis la vie eternelle tandis que la mort n'est qu'un instant qui n'est rien pour moi avant qu'elle m'arrive personnellement et qu'elle ne sera rien pour moi apres qu'elle me soit arrivee personnellement !
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Vous semblez dire qu'il n'y a pas d'alternative a la religion, c'est cela ?
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Ah oui, le soleil tourne autour de toi, c'est approximativement vrai. Tout comme il tourne autour de moi. Et autour de chaque personne. C'est un miracle des grandes distances ! Ou plutot de la notion de "petit compare a", puisque la Terre est petite comparee a la distance au Soleil. Le Soleil ne fait rien ? Petit farceur. A proposde la particule de Dieu, il me semble qu'a la base, c'etait la "putain de particule" et que "putain" en anglais se dit "goddam". Peut-etre en reference a la frustration de la longue quete scientifique pour la mettre en evidence. Sinon, d'un point de vue pantheiste, tout est particule de Dieu, donc cela n'a pas de sens de dire d'un type de particule qu'il soit de Dieu. Peut-etre un reste de la croyance en un champ quantique qui contiendrait la spiritualite ? De toutes facons, tu connais les croyants, soit ils rejettent en disant que c'est de Satan, soit ils s'approprient en disant que c'est de Dieu. Donc ces deux notions n'apportent pas beaucoup d'information, a part le positionnement de certains croyants par rapport a la chose.
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La CNV peut etre résumée en trois parties : déterminer nos besoins demander aux autres des actions faisables exprimer sa gratitude Déterminer nos besoins Il s'agit de sortir de la confusion entre les besoins, les jugements, les sentiments, les interprétations, les observations et les imaginations. Exemple entre besoin et jugement : J'ai voudrais de compagnie (besoin) Quel salaud, il m'a ignoré (jugement/interprétation) Sentiment et interprétation : Je suis frustré parce que j'ai besoin de plus de facilité et liberté de mouvement (sentiment) Il m'entrave dans toutes mes actions (interprétation) Observation et imagination : Cela n'a pas marché les trois dernieres fois (observation) Cela ne marchera jamais (imagination) Demander aux autres des actions faisables Quand on demande, si l'autre se sent menacé il ne le fera pas de bon gré et cela entache les relations. L'autre peut s'attendre à ce qu'on réagisse mal à un "non" si on a déja mal réagi par le passé ou bien si quelqu'un d'autre a mal réagit à un "non". L'on peut rappeler à l'autre qu'il est libre, et s'il dit non, tenter de comprendre ce qui l'empeche d'accéder à notre requete. En effet, il se peut que l'on comprenne le pourquoi du comment et alors que l'on trouve une solution. Parfois montrer de l'empathie peut suffire à rassurer la personne. L'usage de la force ne peut etre justifié que pour se protéger d'une menace réelle et directe. Autrement, c'est une prise de pouvoir sur autrui, ce qui le frustre dans son désir d'autonomie et de paix. Les demandes qui ne sont pas réalisables ou bien qui sont exprimées par une négation amene plutot de la confusion. Par exemple : j'aimerais que tu passes une soirée par semaine à la maison (concret et réalisable) ne passe pas trop de temps au travail (flou et négatif) Exprimer sa gratitude Utiliser des adjectifs positifs n'aide pas beaucoup, et cela resemble à une récompense. Au lieu de cela, on peut se connecter à l'autre en lui disant pourquoi on a de la gratitude. Par exemple : merci de m'avoir ramené en voiture, j'avais vraiment envie de voir mon oncle qui va déjà repartir deman (on dit l'action et ce que cela apporte) super, merci tu es un chef (flou et flatterie qui peut meme déplaire)
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Oui enfin si on suppose que la relativite generale est la verite. C'est une theorie, hein. Qu'elle donne de bons resultats n'est pas en soi une preuve de sa verite. Et puis on peut aussi dire que le soleil tourne autour de la terre. Cela est vrai dans un referentiel centre sur la terre. Ce qui serait faux, ce serait de dire que c'est la terre qui fait tourner le soleil autour, alors que c'est le contraire.
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C'est question de la verité est en effet essentielle. Il me semble que l'on a tendance a confondre la vérité et les constructions mentales et verbales. Ainsi on se demandera si une phrase en particulier est vraie. Si c'est louable de chercher a le determiner, avec un peu d'honneteté intellectuelle on se rend compte que les mots on de nombreuses définitions, et qu'il faudrait déja pouvoir définir tous les mots. Ensuite, quand on dit a quelqu'un, ceci est la vérité, on dit implicitement, tu dois penser cela, et cela est contraire au besoin d'autonomie des gens. C'est le paradoxe du retour sur la réalité des affirmations qu'on fait a propos de la réalité. On peut comparer cela au paradoxe de prédire le futur. Si on le prédit, on peut peut-etre l'éviter, le changer. L'affirmation sur la réalité se contredit elle-meme dans ce cas-la. Et dans le cas de l'affirmation de la vérité sans prédiction, on a un peu le meme probleme a partir du moment ou l'on sous-entend le devoir de penser d'une certaine facon. Cela ne correspond évidemment pas a une vérité de ce qu'on dit, mais a un désir de controler la réalite, pour obtenir de la sécurite, de la communion, de la compréhension, un protocole de communication, etc. S'il est vrai que les religieux sont les plus remarqués pour asséner des vérités, certains athées militants sont aussi dans ce cas. Je l'ai été un peu moi-meme, jusqu'a ce que je comprenne la problématique que j'ai expliqué plus haut.
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Liste des besoins et aspirations humaines 2
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Note : le rêve en tant que choix tout simplement répond au besoin d'autonomie -
Voilà une jolie introduction à la communication non-violente :
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Liste des besoins et aspirations humaines 2
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Mais oui, la discussion est intéressante. Être réducteur est une attitude qui n'est pas liée à la liste que je fais ici. Si quelque chose ne te semble pas dans la liste, eh bien tu peux ajouter une catégorie. En un sens, c'est une bonne chose que tu aies cette réaction, puisque c'est l'occasion pour moi de rappeler qu'il faut rester l'esprit ouvert. Les mots ne sont que des panneaux indicateurs. Les catégories ne sont pas exclusives, certaines choses touchent à plusieurs catégories en même temps. D'autre part, nous n'avons pas le même dictionnaire de mots dans notre esprit, et donc nous pouvons ranger dans une catégorie ou une autre. Selon la situation aussi, selon les sentiments qui sont en vie en nous, on remarquera un rapprochement avec une catégorie plus qu'une autre. Le plus on identifie les besoins, le plus on se rend compte que la vie en nous est multifactorielle. Parfois aussi, nous avons une progression d'un point de vue de la clarté sur nos sentiments. On croit parfois qu'on a un certain besoin, jusqu’à ce que l'on se rend compte que c’était aussi une stratégie pour répondre a une autre besoin. L'important il me semble, c'est que cela donne des pistes pour se rendre compte de tous nos besoins. Je pense que tous les choix, a moins qu'ils soient un pur conditionnement ou bien complètement aléatoire, répondent a des besoins. Le reve dont tu parles me semble apporter quelque chose par rapport à l’expérience que l'on a. Quelle qualité aurait cette expérience que le monde réel n'aurait pas et que tu rechercherais dans le rêve ? Concernant la déception des figures d’autorités, je dirais qu'il s'agit au début d'un besoin de relation. En effet, un enfant peu se retrouver seul sans ses parents, et aussi il peut manquer de soin, de substance et de jeu. Enfin, quand on reçoit ses choses, on a plus facilement une estime de soi, une autonomie par rapport à autrui. Autrement, on cherche toujours chez les autres leur approbation pour combler. -
La première chose pour pouvoir demander, c'est de savoir ce dont on a besoin. En effet, si l'on en reste a une stratégie précise pour répondre à nos besoins, il se peut que cela soit incompatible avec les besoins d'autrui. Tandis que si l'on en revient à ce dont on a besoin, on a plus de latitude et autrui peut être créatif avec nous pour trouver des solutions. Mais ensuite, comment demander ? Nous sommes plus ou moins conditionnés par nos relations passées et par notre éducation, et souvent quand les gens demandent, il y a une menace implicite. Même si l'on demande avec le sourire et avec la politesse, si l'on ne peut pas accepter le refus, et que dans ce cas, l'on crie et l'on attaque, ce n'était pas une simple demande, mais une exigence avec menace. Ainsi, même si l'on a pas l'intention de menacer l'autre, parfois autrui prendra tout de même une demande comme une menace. On peut alors lui rappeler qu'il est libre de refuser, lui faire comprendre que l'on n'exige pas. Tout cela se fait de façon plus ou moins subtile, par le language non verbal, etc. pas nécessairement avec des mots. Demandez sans menace, recevez avec grace Quand autrui nous donne dans la liberté, son don n'est pas guidé par la menace. Et donc, l'on peut recevoir sans crainte. En effet, l'autre versant de la menace quand on demande, est la dette quand on reçoit. Si autrui ne nous donne pas du coeur, tout le monde paye pour cela. Mais quand autrui donne de bon coeur, c'est la vie qui donne à la vie. Le don prend une dimension transpersonnelle. L'accepter avec cette dimension, c'est recevoir avec grace. Cela est simplement que lorsque l'on voit la vie de l'autre et que l'autre voit notre vie, on renonce à calculer.