Aller au contenu
  • billets
    117
  • commentaires
    381
  • vues
    695 429

Qui es-tu pour juger le prochain ?


existence

561 vues

Une telle phrase du Nouveau Testament semble raisonnable parce qu'on ne souhaite pas se juger négativement les uns les autres, pourtant si on l'examine de plus près, elle dit implicitement que Dieu, lui, peut juger les gens.

Prenons un instant, même si nous ne croyons pas en Dieu, pour ouvrir nos yeux de sagesses sur ce sujet.

La seule raison pour laquelle les humans agissent est pour repondre à leur besoin ou au besoin d'autrui. On est parfois horrifié par les stratégies employées pour répondre aux besoins, cependant fondamentalement on ne peut rien faire d'autre que d'accepter que les gens aient les besoins qu'ils ont.

Comprenant cela, quel sens cela aurait-il de juger négativement autrui ? On peut être en désaccord sur les stratégies, ou avoir besoin de prendre soin de soi, et dans des cas extrêmes utiliser la force pour protéger, mais dans la plupart des cas, une simple discussion peut permettre d'expliquer à autrui ce dont nous avons besoin.

Si nous comprenons cela en tant qu'humains, que nous avons cette sagesse, pourquoi est-ce que Dieu, supposément infiniment sage, nous jugerait ? Lui qui de plus est censé nous avoir créé ?

La phrase "Qui suis-je pour juger mon prochain ?" dans un contexte religieux, outre le fait qu'elle présuppose un dieu, semble valider le principe de jugement comme le sommet de la sagesse, ce qui n'est pas le cas, comme expliqué plus haut.

Allons plus loin. Si de plus nous sommes censé aimer les autres comme nous mêmes, par réciprocité, nous sommes censé nous aimer comme nous aimons les autres. En effet, pourquoi faire le bien d'autrui serait bien et faire le bien de soi serait mal ?

Et pourtant, l'on trouve abondance de phrases dans la Bible demandant de se repentir. En d'autres termes, de se juger négativement soi-meme. Donc on ne devrait pas juger négativement les autres, mais se juger négativement soi-meme ? L'analogie de la poutre et de la paille est en ce sens revelateur d'un tel biais, puisque l'on considère que la personne qui pointe le doigt a necessairement beaucoup plus à se reprocher que ce qu'elle reproche.

Ainsi, si je ne suis pas Dieu pour juger les autres, eh bien, je ne suis pas Dieu non plus pour me juger moi-même. Et donc la repentance est contraire à ce principe.

Traduis en terme athées, s'il n'est pas humble de juger les autres, alors il n'est pas humble de se juger soi-même. Et comme il n'est pas sage de juger les gens, un dieu infiniment sage ne devrait pas le faire non plus.

0 Commentaire


Commentaires recommandés

Il n’y a aucun commentaire à afficher.

Invité
Ajouter un commentaire…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×