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konvicted

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Tout ce qui a été posté par konvicted

  1. Forcément, ceux qui regardent ne regarderaient pas s'ils ne toléraient pas les exubérances de cet ado attardé.
  2. Premièrement, je pense que la dichotomie réside avant tout dans l'évaluation des risques. Pour reprendre ta parabole, pep-psy et consorts avertissent des étangs infestés de crocodiles tandis que les autres soutiennent que les crocodiles peuplant les étangs représentent en fait une minorité des crocodiles et que la probabilité de se faire croquer en passant aux abords d'un étang est négligeable devant la probabilité de se faire croquer chez soi. On peut arguer que même si la probabilité de se faire bouffer en s'aventurant au bord d'un étang est faible, elle reste non nulle et la question de la minimisation du risque se pose. Mais en réalité quand on évalue un risque, on sous-pèse d'un côté ce qu'on gagne dans le cas favorable, pondéré par la probabilité de succès, et de l'autre côté ce qu'on perd dans le cas défavorable, pondéré par la probabilité d'échec. La question n'est donc pas de minimiser le risque mais de maximiser le gain moyen. Autant la réponse est évidente quand on parle de jeux de hasard où les valeurs mises en jeu sont clairement définies et les probabilités facilement évaluables, autant elle est autrement plus délicate quand il s'agit de situations de la vie quotidienne où les probabilités sont rarement connues et les bénéfices et préjudices encourus sont à la fois subjectifs et inestimables voire parfaitement abstraits. Concernant le viol et les comportements prétendument à risque, je doute fort qu'il y ait une bonne réponse. Deuxièmement, au fatalisme consistant à considérer les crocodiles comme des mangeurs d'hommes peut s'opposer l'espoir de leur apprendre à ne pas bouffer de chair humaine. Bon, ça marche beaucoup moins bien avec cette métaphore, mais tu vois ce que je veux dire. Personnellement, je ne crois pas qu'on puisse lutter efficacement contre le viol en apprenant aux violeurs à ne pas violer, mais c'est une position défendable.
  3. Ça veut dire quoi, " reconnaître officiellement l'homosexualité" ? Techniquement, on ne peut même pas voir des hétéros. On ne peut que voir un couple hétéro et supposer que l'homme et la femme qui le composent sont hétéros, alors qu'ils pourraient aussi bien être bi. Ah bon, tu connais beaucoup de boîtes de nuit qui sont dédiées aux hétéros ?
  4. Je sais bien, je trollais. Je faisais référence aux témoignages d'autres candidats.
  5. Si, justement, il serait immédiatement sorti du jeu pour avoir apporté une bouteille de cidre clandestinement ! La différence, c'est surtout qu'il y aurait probablement des preuves. Là, c'est juste parole contre parole. En l'occurrence, la parole de Candide contre la parole de pas mal d'autres candidats, quoiqu'on puisse légitimement douter de la pertinence d'un témoignage d'un type disant : "Pour moi, c'est un homme bien" d'un mec qu'il connait depuis une poignée de jours sur un jeu où il est capital de se faire bien voir. Et puis, l'argument "je ne vois pas pourquoi il aurait fait ça parce que c'est un papa heureux", ça ne vaut pas tripette non plus.
  6. Pas d'agression sexuelle, j'espère, parce qu'en l'occurrence c'est un viol que tu décris là.
  7. Oui, j'en suis sûr. Mon identité est ce qui me rend unique. Ma couleur de peau me rend semblable à des centaines de millions d'autres personnes, et certainement pas identique. Si on me demandait de me présenter, je ne dirais pas : "Je suis blanc. Point.". Si je croise un blanc et un noir dans la rue et que je tape la discute avec eux, rien ne me dit que j'aurai plus de choses en commun avec le premier qu'avec le second. Ma couleur de peau n'est pas mon identité. Maintenant, y contribue-t-elle ? À un certain degré, sans doute. Mais contribue-t-elle uniformément à l'identité de chaque individu blanc ? J'en doute fort. La couleur de peau n'est qu'un facteur parmi d'autres dans la construction de l'identité et considérer celui-ci plutôt qu'un autre est parfaitement arbitraire ; et, au-delà de la perversité qu'il y a à prétendre lutter contre le racisme sur la base d'une théorie raciale essentialiste qui aura d'autant plus de réalité dans les faits qu'on l'ancrera dans l'inconscient collectif, je ne pense pas que ce soit un facteur très pertinent. La classe sociale dans laquelle on naît est bien plus importante que la teneur en mélanine de notre épiderme. L'injustice sociale réside évidemment dans la corrélation entre les deux. Et ce n'est pas en faisant des non blancs les victimes prédestinées d'un racisme systémique qu'on va la réparer. Plutôt que d'inculquer à nos enfants blancs la culpabilité d'un prétendu avantage les dépouillant d'une fierté légitime en cas de réussite et à nos enfants noirs le fardeau d'un parcours fatalement difficile les déresponsabilisant en cas d'échec ; élevons nos enfants, noirs ou blancs, avec la croyance, bien sûr illusoire, que seul le travail est récompensé et qu'ils pourront réussir ce qu'ils voudront pour peu qu'ils s'en donnent la peine. Ça, c'est indéniable. Je dirais même que l'idée qu'on se fait du regard des autres est au moins aussi importante que le regard qu'ils nous portent réellement. Je ne pense pas que l'identité relève de l'autodétermination, mais au contraire que l'on n'a que très peu de contrôle dessus ; on n'est guère plus qu'un produit de son environnement.
  8. Je pense que ta question, à première vue triviale pour ne pas dire ridicule, en sous-entend deux autres qui sont beaucoup plus délicates et importantes : La France est-elle un pays blanc ? Vous revendiquez-vous blanc ? À la première question, la réponse ne peut être que non. Statistiquement, si tu es français, il est certes plus probable que tu sois blanc que noir, jaune ou métis ; autrement dit, la France est un pays majoritairement blanc. Mais être blanc en France ne te rend pas plus français que n'importe quel Français non blanc. À la deuxième question, je réponds non pour une raison très simple : blanc n'est pas une identité. Mes valeurs, ma culture, ma personnalité ne sont pas déterminées par ma couleur de peau. Mais si j'étais noir, me revendiquerais-je noir ? À ce propos, tu soulèves un point intéressant : Il y a une dissymétrie évidente sur la question de la couleur de peau selon qu'on appartient à la majorité ou à une minorité, en cela que les minorités sont bien plus sujettes à discrimination. Quelle réponse apporter au racisme ? On vit dans des sociétés faites de mélanges où des gens d'origines diverses jouent ensemble, travaillent ensemble, font des enfants ensemble parce qu'ils ne partagent peut-être pas une caractéristique aussi (littéralement) superficielle que la couleur de leur peau mais des valeurs, des aspirations, des traits de caractère. Ce que je dis là est d'une banalité inouïe, et pourtant, l'antiracisme est dans une ère où ce que tu as le droit de dire sur une communauté ou de faire en regard de la culture propre à cette communauté, sous peine de subir la vindicte des réseaux sociaux, est tributaire de ton appartenance à cette communauté. On est arrivé à un niveau d'absurde où des courants de pensée prétendument antiracistes sont capables de qualifier un acte ou un propos de raciste sur la base de la couleur de peau de son auteur. Cet essentialisme identitaire est déconnecté de la réalité du vivre ensemble, et il ne gangrène pas que l'antiracisme, c'est une mentalité récurrente chez les défenseurs des minorités opprimées, et dans certains courants féministes bien que les femmes ne soient pas une minorité. Arrêtons de présumer de ce que chacun est ou pense selon ce que l'on en voit et arrêtons de nous revendiquer de ce qui n'est qu'une fraction de notre identité. Blanc n'est pas une identité. Noir n'est pas une identité. Chrétien n'est pas une identité. Juif n'est pas une identité. Hétéro n'est pas une identité. Gay n'est pas une identité. Personne n'est défini par sa couleur de peau, sa nationalité, sa religion, son sexe, son orientation sexuelle. Je finirai sur les mots de Morgan Freeman répondant à la question : How are we gonna get rid of racism? ("Comment va-t-on se débarrasser du racisme ?") : Stop talking about it. I'm gonna stop calling you a white man. And I'm gonna ask you to stop calling me a black man. ("Arrêtez d'en parler. Je vais arrêter de vous appeler un homme blanc. Et je vais vous demander d'arrêter de m'appeler un homme noir.")
  9. konvicted

    Concours d'écriture

    @Tequila Moor Challenge accepted!
  10. Les héros du film qui emménagent dans une vieille baraque immense au plancher qui grince et remplie de poupées, le début de Ghostland ne présage rien de bien original, et pourtant... Pascal Laugier installe une atmosphère bien angoissante et, je trouve que c'est assez rare pour mériter d'être précisé, c'est efficace : ce film fait peur, en tout cas m'a fait peur. À mon sens, c'est suffisant pour faire un bon film d'horreur : si je vais voir un film de ce genre-là, c'est précisément pour avoir peur. Mais Ghostland est bien plus malin que ça. Sans spoiler, je dirai juste que le film n'est pas ce que l'on croit. Je ne suis pas vraiment fan de Franck Dubosc en tant qu'humoriste et c'est tout juste si je le connais en tant qu'acteur, mais la bande-annonce et les critiques m'ont convaincu d'aller voir Tout le monde debout. Et j'ai adoré. C'est évidemment très drôle, mais aussi émouvant et vraiment bien écrit. Le point de départ relève quasiment du grotesque tant le mensonge de Jocelyn est ridicule, et plus encore ceux qu'il ajoute par-dessus pour ne pas perdre la face, mais son personnage prend de l'ampleur, ou plutôt de la profondeur, au fil du film. Alexandra Lamy est radieuse. Les seconds rôles ne sont pas moins bons. Mention spéciale à Elsa Zylberstein dont le personnage est particulièrement gratiné et qui est hilarante. J'ai hâte de voir le prochain film de Dubosc.
  11. J'ai vu trois films aujourd'hui, je me suis tapé trois fois la bande-annonce pour Infinity War. Elle est bandante, mais quand même, le film ne sort que le 25 avril, si les cinémas pouvaient éviter de nous la servir ad nauseam ! Je t'avoue que le peu qu'on voit de Hulk me suffit. Mais c'est visiblement une histoire de droits.
  12. Tu aurais tort de t'en priver. Pour le dire en un mot, ce film est beau. Et il donne la banane, aussi. Ce n'est pas exactement le terme que j'emploierais pour décrire ce film, mais quel film ! Outre le casting et le scénario, les dialogues sont aussi excellents, très drôles. Un film qui pour le coup est un très bon moment à passer : Black Panther a de quoi, je pense, réconcilier avec le MCU pas mal de gens que l'aspect saga ou le ton trop léger des Gardiens de la Galaxie et autres Thor : Ragnarok avaient rebutés.
  13. Le montage de France 2 est très injuste. D'un côté, ça hérisse le poil des nez-de-bœufs allergiques à l'humour un tant soit peu noir ; de l'autre, ça ne va pas même attirer les aficionados de l'humour trash à Laura Laune puisque la blague extraite est gentillette, pour ne pas dire rien de plus qu'un fait historique présenté de façon cocasse. À la limite, s'il y a des gens que ça devrait choquer de rappeler que des juifs sont morts à la pelle entre 39 et 45, ce sont les négationnistes. Ce n'est absolument pas le propos de Desproges dans cette citation si souvent malmenée. Qui n'est d'ailleurs pas même une citation mais une paraphrase. Dans son réquisitoire contre Le Pen au Tribunal des flagrants délires, Desproges se demande si (1) on peut rire de tout et (2) si on peut rire avec tout le monde. Pour la faire très courte, s'il répond un oui ferme à la première interrogation, il explique avoir du mal à rire en présence de fascistes. Voilà une véritable citation de Desproges dans le même ordre d'idée : "En un mot comme en cent, chers habitants hilares de ce monde cosmopolite, je répéterai inlassablement qu’il vaut mieux rire d’Auschwitz avec un juif que de jouer au scrabble avec Klaus Barbie." Desproges ne préconise en aucun cas de ne rire des rabzas, des renoirs, des feujs ou des noichis qu'entre gringos entre deux côtelettes de porc ; il ne faut pas rire des faibles mais avec les faibles. L'art de l'humour noir, c'est de tourner le racisme en ridicule en faisant des blagues sur ses victimes, c'est d'incarner un personnage xénophobe jusqu'à la caricature pour en montrer l'absurdité.
  14. Les groupes de soutien du cancer du testicule ?
  15. LOL. Donc toi par exemple, avant de t'inscrire sur un site, tu lis scrupuleusement son règlement et tu fais demi-tour aussitôt que t'y vois un alinéa absurde que tu serais tentée d'enfreindre tôt ou tard ? Au fait, tu n'as peut-être pas remarqué, c'est écrit en très petit et dans une couleur invisible, mais dans le règlement de ForumFr, il est stipulé que chaque membre doit commencer chaque message qu'il adresse à konvicted par la formule : "Cher konvicted que je vénère, admire et envie." C'est arbitraire, contraignant et passablement chiant, mais bon, il n'y a pas à discuter, "c'est dans le règlement". Il faudrait surtout lire les règlements avant de les instaurer. Se sont pas rendus compte que le leur puait du cul à Notre-Dame de Garce ? Si c'est ça le XXIe siècle, on vit vraiment dans un pays d'arriérés. Je ne sais pas si ça marche autrement dans les établissements qui pètent plus haut que leur cul, mais, de mon expérience dans le public et si ma mémoire ne me fait pas défaut, le règlement intérieur se signe après la rentrée et non à l'inscription.
  16. konvicted

    ADIEU Johnny Hallyday

    Pour plagier une citation de Desproges, le jour de la mort de Chester Bennington, j'ai pleuré comme un môme alors que, c'est curieux, ce soir j'ai repris deux fois des moules. Mais si la mort d'un chanteur que j'ai adoré depuis moins de dix ans et que je n'ai pas même vu en concert a pu me retourner, je n'ai aucun mal à m'imaginer que des gens ayant suivi Johnny pendant 20, 30, 40, 50 ans soient anéantis aujourd'hui. Les politicons y vont peut-être un peu fort en le comparant à la tour Eiffel, mais il fait bel et bien partie du patrimoine français. Je comprends aussi l'agacement que le battage médiatique engendre chez certains, mais j'ai envie de dire, si vous craquez dès le premier jour, vous feriez peut-être mieux de balancer votre TV par la fenêtre, et sur la tête d'un militaire, s'il vous plaît, parce que ça s'annonce plus intense encore que pour MJ à l'époque.
  17. En ce qui me concerne, j'aimerais qu'elles commencent par apparaître. Ça me paraît évident...
  18. konvicted

    Demain ne naît jamais

    J'espère ne pas mettre de nouveau huit mois pour accoucher du prochain.
  19. Demain ne naît jamais J'ai jamais su conjuguer plus d'un verbe au futur Et je compte pas m'y mettre, à quoi bon gamberger ? Infoutu de projeter ne serait c'que mon ombre Dans cette nuit noir artère encore bien trop sombre Pour tirer des plans décents sur l'étoil' du berger. Je ne trouve plus de sens dans les épistémès Qu'ont su me persuader que le ciel s'allumait ; Si je sais où j'mets les pieds, c'est à force d'ampoules, L'oiseau de nuit le plus sûr se couche avec les poules Et le coq ulule car demain ne naît jamais. Je me suis sûrement mis un titan grec à dos, Genre Hypérion ou Cronos, un qui fait pas d'cadeau, Je vois la terre tourner plurielle et résolue Or j'en suis au même point quand elle est révolue, Des tours et des tours plus tard, je suis le mêm' qu'ado. Mais c'est quand je crois que l'temps qui s'écoule est bénin Que l'aiguille quoiqu'au trot distille son venin, Irresponsable fini, le choix me tétanise, J'finis la tête sous l'eau que par ailleurs j'anise Aussi sûr que bébé qu'on abandonne à son bain. Si t'attends, avec le temps tout ne fait qu'empirer, Je mentirais prétendant que j'entends m'en tirer Quand j'observe le silence entre quatre murmures De lamentation manquant d'iodure et de bromure Et pourtant je sais bien que demain je mourirai.
  20. Thor: Ragnarok, très divertissant. The Square, un film bizarre truffé de scènes mémorables, tantôt hilarantes tantôt dérangeantes. Je retiendrai aussi ce moment où Christian et ses filles montent un escalier (il doit bien se passer 5% du film dans des escaliers). On les voit monter plusieurs étages dans la cage d'escalier et la caméra monte et tourne en même temps, si bien qu'ils sont toujours au même endroit de l'écran. Ça m'a donné l'impression qu'ils montaient un escalier infini, j'ai trouvé ça génial. Coexister. C'est le troisième film de Fabrice Éboué en tant que réalisateur. Je n'avais pas trouvé Case départ folichon, je n'ai pas vu Le crocodile du Botswanga, mais j'ai adoré Coexister. C'est très drôle, le film enquille les vannes à un rythme quasiment aussi effréné que dans un stand-up et le casting est nickel. Jonathan Cohen, que je connaissais comme Serge le mytho, est particulièrement désopilant.
  21. Que des journalistes s'amusent à sortir des phrases de leur contexte pour leur faire dire n'importe quoi ? En l'occurrence, ce n'est pas un dérapage (même pour un candidat FN ce serait gros), mais du sarcasme (voir cet article).
  22. Tout à fait, il promeut les violences conjugales dans ses chansons. ♪ Et tu tapes, tapes, tapes, c'est ta façon d'aimer. ♪ Ah non, merde, ça ce n'est pas de lui.
  23. On aura rarement fait un usage aussi spécieux du mot stérile. Le droit d'avoir des enfants ? Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
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