Demain ne naît jamais
Demain ne naît jamais
J'ai jamais su conjuguer plus d'un verbe au futur
Et je compte pas m'y mettre, à quoi bon gamberger ?
Infoutu de projeter ne serait c'que mon ombre
Dans cette nuit noir artère encore bien trop sombre
Pour tirer des plans décents sur l'étoil' du berger.
Je ne trouve plus de sens dans les épistémès
Qu'ont su me persuader que le ciel s'allumait ;
Si je sais où j'mets les pieds, c'est à force d'ampoules,
L'oiseau de nuit le plus sûr se couche avec les poules
Et le coq ulule car demain ne naît jamais.
Je me suis sûrement mis un titan grec à dos,
Genre Hypérion ou Cronos, un qui fait pas d'cadeau,
Je vois la terre tourner plurielle et résolue
Or j'en suis au même point quand elle est révolue,
Des tours et des tours plus tard, je suis le mêm' qu'ado.
Mais c'est quand je crois que l'temps qui s'écoule est bénin
Que l'aiguille quoiqu'au trot distille son venin,
Irresponsable fini, le choix me tétanise,
J'finis la tête sous l'eau que par ailleurs j'anise
Aussi sûr que bébé qu'on abandonne à son bain.
Si t'attends, avec le temps tout ne fait qu'empirer,
Je mentirais prétendant que j'entends m'en tirer
Quand j'observe le silence entre quatre murmures
De lamentation manquant d'iodure et de bromure
Et pourtant je sais bien que demain je mourirai.
Petite playlist des morceaux qui m'ont de près ou de loin inspiré :
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