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Que signifie penser ?

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Leverkuhn

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Membre, Posté(e)
MelleNoir Membre 4 218 messages
Maitre des forums‚
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il y a 10 minutes, Don Juan a dit :

Pardon mais je ne me souviens pas d'avoir échanger avec toi, tu peux me tutoyer.

A l époque, tu ressentais beaucoup plus les vibrations dégagées par mes mots.. donc ton pragmatisme a commencé  à l emporter sur ton intuitif peut être ? :D

 

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 099 messages
Mentor‚ 156ans‚
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il y a 1 minute, MelleNoir a dit :

A l époque, tu ressentais beaucoup plus les vibrations dégagées par mes mots.. donc ton pragmatisme a commencé  à l emporter sur ton intuitif peut être ? :D

 

Ok, disons que c'est dans cet instant et le sujet, mais je m'efforce toujours de maintenir l'équilibre, on ne peut toujours y parvenir. Là , je ressens bien...

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Membre, 44ans Posté(e)
Arkadis Membre 307 messages
Forumeur accro‚ 44ans‚
Posté(e)

Ce qui est roboratif ce sont tous ces jeunes chercheurs qui viennent nettoyer nos cerveaux encombrés.

Albert Moukheiber fait partie de ces jeunes, par surcroit enrichis par une culture venue d'ailleurs (lui vient du Liban), il écrit (en introduction de son livre Neuromania) 

"En matière de neurosciences et de sciences cognitives les croyances sont performatives. Autrement dit, elles ont des effets dans le monde réel. Si, après avoir effectué un test ou lu un article de vulgarisation, vous vous considérez plutôt cerveau droit que cerveau gauche - un découpage rejeté par la plupart des chercheurs actuels- vous n'aurez pas simplement une vision caricaturale de votre cerveau, cette vision influencera vos choix d'études ou de carrière. Elle aura un impact dans votre vie"

Elle aura aussi un impact sur nos dialogues ici, mais cela reste sans importance (ouf).

Quant à moi j' y ai cru aussi à cette distinction entre cerveau droit et cerveau gauche, comme j'ai cru aussi en l'existence du cerveau reptilien (encore un découpage malheureux) avant de me dire : ça va pas ce genre de découpage, il n'est pas possible de diviser ainsi le cerveau en zones dédiées à ceci ou cela. 

C'est incroyable comme les neurosciences charrient avec elles des tombereaux de croyances farfelues.

 

 

Modifié par Arkadis
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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)

Penser, c'est comme ouvrir et fermer des boîtes. 

Il y a les pensées que nous avons : celles qui nous traversent la tête, exprimables plus ou moins. Ce sont des mouvements "de l'esprit".

Et puis il y a des pensées qui nous constituent, qui sont closes et engrammees dans des comportements. Celles-ci, nous n'y pensons pas, nous découvrons que nous les pensions, par leurs effets indirects ou quand elles sont détrompées. Par exemple, au moment de passer la porte pour aller faire les courses, je ne me demande pas chaque fois si la rue et les magasins existent encore. Je le crois. 

Ces pensées sont des boîtes closes mais qui s'ouvrent quand les comportements auxquels elles correspondent sont pris à défaut. Ce sont généralement des moments de crise. Je crois aussi qu'il est possible qu'une crise d'ordre intellectuel vienne bouleverser les comportements. Alors ces "im-pensees" sont à nouveau pensables, jusqu'à ce qu'une nouvelle croyance se mette en place, que nous enclosons dans des comportements et qui y restent engrammees, latentes, implicites. 

L'essentiel de nos apprentissages semble passer par ces boîtes closes. 

Au total, penser c'est éclaircir le sous-sol de nos croyances pour constituer un sol viable qui nous permette de vivre. 

 

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 921 messages
Maitre des forums‚
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il y a 5 minutes, Loufiat a dit :

Au total, penser c'est éclaircir le sous-sol de nos croyances pour constituer un sol viable qui nous permette de vivre. 

J'aime bien ! Hier soir ma femme a pris une option sur la télé, pas de souci, je vais chercher de quoi m'occuper. Et puis dans son film j'entends : " Le plus grand voyageur, c'est celui qui a fait le tour de lui-même ". C'est le cogito sans en avoir l'air. C'est ce que je pense, mais cette verbalisation m'était inconnue.

Modifié par Neopilina
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Membre, Posté(e)
*Zem* Membre 991 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, MelleNoir a dit :

Ca ne va pas etre possible ça...Je suis Josiane Pichet , professeur de danse de forêt :D

 

Je ne connaissais pas (merci Google). De ce que j'ai compris elle n'existe pas. J'attends la vidéo :laugh:

Il y a 5 heures, MelleNoir a dit :

Cette nuit, mes pensées ont pensé à  ma place..

Et le pire est, que mon inconscient a crée des excuses pour donner raison à  mes pensées..

Dès lors ou elles vous ont pansé, c'est l'essentiel

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Membre, Posté(e)
MelleNoir Membre 4 218 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, *Zem* a dit :

Je ne connaissais pas (merci Google). De ce que j'ai compris elle n'existe pas. J'attends la vidéo :laugh:

Dès lors ou elles vous ont pansé, c'est l'essentiel

Désolée @arwena c est Zem qui m.a forcée ..(on voit qu il n a jamais été  impacté lui, s il.savait ce qui l attend :D)

 

 

J aime bien l image des pensées qui  pAnsent  .. ça  m avait aussi effleuré  l esprit d ailleurs.

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Membre, Posté(e)
*Zem* Membre 991 messages
Mentor‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, MelleNoir a dit :

Désolée @arwena c est Zem qui m.a forcée ..(on voit qu il n a jamais été  impacté lui, s il.savait ce qui l attend :D)

 

 

J aime bien l image des pensées qui  pAnsent  .. ça  m avait aussi effleuré  l esprit d ailleurs.

Je l'ai vue celle-ci,  je parlais de la version originale :laugh:

(Stop hs)

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Membre, 44ans Posté(e)
Arkadis Membre 307 messages
Forumeur accro‚ 44ans‚
Posté(e)

Pourquoi y aurait il une opposition entre raison et intuition, entre science et spiritualité ?

Gödel le logicien développa une philosophie fondée sur l'existence du troisième œil, Lemaitre pensa l'origine de l'univers tout en notant ses considérations catholiques sur le même cahier.

Je pense à ce prof de maths, judéen, qui considère que la prophétie de Sabbatai Tsevi, à savoir que la lettre ultime descendra un jour du ciel et récrira la Torah dont nous comprendrons alors le sens caché, se réalisera. Est il fou ? Pour moi, non.

 

 

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 099 messages
Mentor‚ 156ans‚
Posté(e)
Le 28/01/2025 à 14:41, Arkadis a dit :

Ce qui est roboratif ce sont tous ces jeunes chercheurs qui viennent nettoyer nos cerveaux encombrés.

Albert Moukheiber fait partie de ces jeunes, par surcroit enrichis par une culture venue d'ailleurs (lui vient du Liban), il écrit (en introduction de son livre Neuromania) 

"En matière de neurosciences et de sciences cognitives les croyances sont performatives. Autrement dit, elles ont des effets dans le monde réel. Si, après avoir effectué un test ou lu un article de vulgarisation, vous vous considérez plutôt cerveau droit que cerveau gauche - un découpage rejeté par la plupart des chercheurs actuels- vous n'aurez pas simplement une vision caricaturale de votre cerveau, cette vision influencera vos choix d'études ou de carrière. Elle aura un impact dans votre vie"

Elle aura aussi un impact sur nos dialogues ici, mais cela reste sans importance (ouf).

Quant à moi j' y ai cru aussi à cette distinction entre cerveau droit et cerveau gauche, comme j'ai cru aussi en l'existence du cerveau reptilien (encore un découpage malheureux) avant de me dire : ça va pas ce genre de découpage, il n'est pas possible de diviser ainsi le cerveau en zones dédiées à ceci ou cela. 

C'est incroyable comme les neurosciences charrient avec elles des tombereaux de croyances farfelues.

 

 

Droit,  gauche, bas, haut, rond carré,  rien n'a de sens d'un point de vue physique,  le sens est ailleurs. 

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Membre, Posté(e)
*Zem* Membre 991 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Arkadis a dit :

Pourquoi y aurait il une opposition entre raison et intuition, entre science et spiritualité ?

On ne peut pas parler d'opposition parce que ça n'a rien à voir.

La raison est un ensemble des principes, des manières de penser permettant de bien agir et de bien juger.

L'intuition est plus instinctif.

Quant à la science et la spiritualité, l'un est concret, scientifiquement prouvé et l'autre est de l'ordre des croyances (entre autre religieuse).

Et pour finir, les prophéties, voir croyance.

St Thomas c'est moi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Loufiat,

Le 28/01/2025 à 15:07, Loufiat a dit :

Penser, c'est comme ouvrir et fermer des boîtes. 

Il y a les pensées que nous avons : celles qui nous traversent la tête, exprimables plus ou moins. Ce sont des mouvements "de l'esprit".

Et puis il y a des pensées qui nous constituent, qui sont closes et engrammees dans des comportements. Celles-ci, nous n'y pensons pas, nous découvrons que nous les pensions, par leurs effets indirects ou quand elles sont détrompées. Par exemple, au moment de passer la porte pour aller faire les courses, je ne me demande pas chaque fois si la rue et les magasins existent encore. Je le crois. 

Ces pensées sont des boîtes closes mais qui s'ouvrent quand les comportements auxquels elles correspondent sont pris à défaut. Ce sont généralement des moments de crise. Je crois aussi qu'il est possible qu'une crise d'ordre intellectuel vienne bouleverser les comportements. Alors ces "im-pensees" sont à nouveau pensables, jusqu'à ce qu'une nouvelle croyance se mette en place, que nous enclosons dans des comportements et qui y restent engrammees, latentes, implicites. 

L'essentiel de nos apprentissages semble passer par ces boîtes closes. 

Au total, penser c'est éclaircir le sous-sol de nos croyances pour constituer un sol viable qui nous permette de vivre.

ce que tu évoques ci-dessus, me fait furieusement songer à la notion en psychologie de " need for closure ", il y a des personnes particulièrement promptes à fermer/clore - le plus rapidement possible - leur esprit sur des incertitudes, des doutes ou des ambiguïtés, voire sur l'inconnu, même si ce phénomène existe aussi pour le quidam, i.e. de prendre dare-dare position. 

Penser est comme faire de la cuisine, c'est à la portée de tout le monde, simplement le résultat sera bien différent d'un individu à un autre, car les ingrédients, comme la quantité et la qualité de ceux-ci, et les modes opératoires seront différents, le-plus-grand-nombre ne font que des choses simples avec leur esprit à l'image de la malbouffe omniprésente par ailleurs dans leur vie. 

Toutefois, emmagasiner des savoirs ne saurait conduire à quoi que ce soit de productif en l'état - quelle qu'en soit la qualité - pour la pensée, si ces informations ou connaissances ne sont pas suffisamment comprises - sémantiquement et/ou conceptuellement, autrement dit, une connaissance a plus de chances d'être à l'instar d'une poésie ou une partie de celle-ci, inutile dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire des sortes d'abstractions sans racine ou comme l'aurait dit Nietzsche non digérées car non assez ruminées pour l'assimilation. D'un autre côté, il y a des savoir-faire s'appuyant sur la mémoire procédurale, on sait qu'on sait le faire, comme conduire ou faire du vélo, mais il y a belle lurette qu'on ne sait plus comment on s'y prend pour y parvenir aussi fluidement, de plus, notre cognition est au moins à 99% inconsciente, seules les idées plus " énergétiques " ou insistantes parviennent jusqu'à la conscience, mais au même titre qu'on ne sait pas en temps réels comment on s'y prend pour piloter une auto ou un vélo - on ne fait que constater qu'on y arrive ou le résultat - on n'obtient que le résultat final de l'élaboration inconsciente antérieure - des mini Eurêka récurrents, c'est pourquoi nous sommes si mauvais en introspection, parce que nous ne faisons dans ce cas que reconstruire, a posteriori, le plus probablement ce qui y a conduit, et non ce qui s'est réellement passé, en bref nous nous racontons des histoires plausibles - y compris sur nous-même !

Il est extrêmement rare que les gens remettent en causes leurs croyances, sauf si elles n'ont aucune valeur à leurs yeux, il ne leur suffit donc pas qu'elle soit prise en défaut pour qu'elle soit rectifiée, loin s'en faut, les gens confrontés à une telle situation ont plusieurs outils à leur disposition pour contrer le choc intellectif et persévérer dans leur croyance: motivation défensive ( defensive motivation ), dissonance cognitive, biais de confirmation et de disconfirmation ( disconfirmation bias ), raisonnement motivé, traitement asymétrique de l'information, attention sélective, biais de croyance, biais d'estime de soi ( self-serving bias ), rationalisation, moralisation ( moralization ), mauvaise foi, déni, évitement/fuite, colère/violence, etc...

 

:bienvenue:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Le 29/01/2025 à 11:03, Arkadis a dit :

Pourquoi y aurait il une opposition entre raison et intuition, entre science et spiritualité ?

Gödel le logicien développa une philosophie fondée sur l'existence du troisième œil, Lemaitre pensa l'origine de l'univers tout en notant ses considérations catholiques sur le même cahier.

Je pense à ce prof de maths, judéen, qui considère que la prophétie de Sabbatai Tsevi, à savoir que la lettre ultime descendra un jour du ciel et récrira la Torah dont nous comprendrons alors le sens caché, se réalisera. Est il fou ? Pour moi, non.

c'est comme de vouloir mélanger l'eau et l'huile, c'est toujours possible en apparence, comme pour une émulsion, mais quand on laisse sagement décanter, les deux fluides se séparent naturellement.

Ce que ces savants ont fait c'est une Nobélite avant la lettre ! On a beau être une " tronche " dans son domaine d'expertise, cela ne préserve pas de raconter des âneries plus grosses que soi dans d'autres domaines, y compris parfois connexes...

Disons, selon moi, que la spiritualité et la connaissance savante et plus spécifiquement scientifique sont des facteurs d'influence sur la psyché orthogonaux ! Il n'y a strictement aucune corrélation entre les deux, on peut donc trouver tout et son contraire.

 

Petite anecdote personnelle: j'ai eu l'occasion de rencontrer et de discuter avec un monsieur d'âge mûr Irl, qui avait en son temps obtenu un DEA de Philosophie, puis en milieu de carrière, avait décidé d'être psychothérapeute, il avait donc passé une Licence puis un Master de Psychologie tout en maintenant une activité professionnel, cet homme semblait intéressant, érudit, à l'esprit affûté, jusqu'au moment fatidique où il m'apprit vers la fin de la conversation qu'il était aussi rémunéré en tant que magnétiseur !!! Les bras et ma langue auraient pu m'en tomber si la nature n'avait pas été aussi bien faite si je puis dire. INCOMPRÉHENSIBLE pour un esprit ultra-rationaliste comme le mien, comment adhérer à des billevesées pareilles avec une Raison intacte apparemment !? Doublethink ? Polyphasie cognitive ? Esprit perméable/tolérant à l'incohérence/inconsistance ? Coping ? Fracture cognitive proche de la pathologie mentale: de type schizophrénique ou personnalité multiple ? Excès de confiance en soi ? " Réalisme naïf " dû à un mauvais paramétrage de causalité expérientiel, de type biais du survivant ou d'attribution ? Etc...

Modifié par deja-utilise
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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 340 messages
Forumeur forcené ‚ 42ans‚
Posté(e)

Il se produit quelque chose d'étrange lorsque j'écris ces quelques mots. Je me rends compte qu'aucune de mes pensées ne sont proprement les miennes.  Je reformule, l'ensemble des catégories que j'utilise pour y déverser ce que j'imagine me sont étrangères. Qu'est-ce que ça peut bien changer après tout ? L'image est mienne, le langage et les catégories que j'utilise ne sont là que des véhicules. Mais ce même véhicule conditionne l'entendement. La production d'images se conforme aux catégories dont l'entendement se sert pour véhiculer ses images. Le sens interne devient négligeable. Il est possible, sinon certain qu'avec un tel fonctionnement, une Intelligence Artificielle produise le même résultat. La pensée y est artifice. Se servir de son propre entendement ne passe pas seulement par l'édification d'images qui nous sont propres, mais aussi d'un langage qui nous est propre.

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  • 3 mois après...
Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 340 messages
Forumeur forcené ‚ 42ans‚
Posté(e)

En définitive, lorsqu’il est question de pensée fictive, un problème fondamental demeure : celui du statut ontologique de la pensée. On peut formuler le problème sous cet angle : « Puis-je penser à quelque chose qui n’existe pas ? » Intuitivement, ma réponse intuitive est affirmative. Il me semble qu’il existe une indépendance entre les propriétés d’un objet et son existence, c’est-à-dire son statut ontologique. C’est dans cette perspective que Meinong a élaboré sa théorie de l’objet, selon laquelle il est possible de penser à des objets qui n’existent pas, mais qui possèdent néanmoins certaines propriétés déterminées, par exemple Sherlock Holmes, Pégase, etc. Ce qu'il y a d'intéressant dans sa théorie de l'Objet, c'est qu'elle est couplée à une théorie de l'Esprit, car le statut ontologique de l'Objet, existant ou non est en tant qu'Objet, Objet intentionnel, et ce indépendamment du fait que l'intention vise quelque chose de réel ou non.

Toutefois, cette théorie a été fortement critiquée, notamment par Bertrand Russell et Gilbert Ryle. Leurs objections, bien que souvent considérées comme décisives, me paraissent moins convaincantes qu’on ne le prétend généralement. Malgré cela, la position dominante en philosophie a longtemps consisté à rejeter la théorie meinongienne au profit des analyses descriptivistes proposées par Russell, qui visaient à éliminer toute référence directe aux objets inexistants.

Or, avec les travaux de Saul Kripke et l’introduction de la logique modale dans la philosophie du langage, la perspective russellienne a perdu de sa rigueur apparente. Kripke montre notamment que les noms propres sont des désignateurs rigides, et que la référence ne passe pas nécessairement par une description définie. Cela affaiblit certaines des prémisses de la théorie russellienne. Mais les apports de Kripke ne permettent pas une réhabilitation complète de la théorie meinongienne. La logique modale de Kripke confère une forme d’existence aux objets possibles, c’est-à-dire aux objets qui existent dans d’autres mondes possibles, mais non aux objets fictifs en tant que tel. Par exemple, chez Kripke on ne peut parler de cercle carré, ou d'objets impossibles, tandis que dans la théorie de l'Objet de Meinong, il reste possible d'identifier, et de parler d'un objet impossible. En outre, les travaux de Kripke se contentent sur ce sujet  d'élaborer des dispositifs sémantiques flous, dont il ne questionne pas vraiment le statut ontologique.  Bref, le problème du statut des objets imaginaires demeure ouvert.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Leverkuhn a dit :

En définitive, lorsqu’il est question de pensée fictive, un problème fondamental demeure : celui du statut ontologique de la pensée. On peut formuler le problème sous cet angle : « Puis-je penser à quelque chose qui n’existe pas ? » Intuitivement, ma réponse intuitive est affirmative. Il me semble qu’il existe une indépendance entre les propriétés d’un objet et son existence, c’est-à-dire son statut ontologique. C’est dans cette perspective que Meinong a élaboré sa théorie de l’objet, selon laquelle il est possible de penser à des objets qui n’existent pas, mais qui possèdent néanmoins certaines propriétés déterminées, par exemple Sherlock Holmes, Pégase, etc. Ce qu'il y a d'intéressant dans sa théorie de l'Objet, c'est qu'elle est couplée à une théorie de l'Esprit, car le statut ontologique de l'Objet, existant ou non est en tant qu'Objet, Objet intentionnel, et ce indépendamment du fait que l'intention vise quelque chose de réel ou non.

Toutefois, cette théorie a été fortement critiquée, notamment par Bertrand Russell et Gilbert Ryle. Leurs objections, bien que souvent considérées comme décisives, me paraissent moins convaincantes qu’on ne le prétend généralement. Malgré cela, la position dominante en philosophie a longtemps consisté à rejeter la théorie meinongienne au profit des analyses descriptivistes proposées par Russell, qui visaient à éliminer toute référence directe aux objets inexistants.

Or, avec les travaux de Saul Kripke et l’introduction de la logique modale dans la philosophie du langage, la perspective russellienne a perdu de sa rigueur apparente. Kripke montre notamment que les noms propres sont des désignateurs rigides, et que la référence ne passe pas nécessairement par une description définie. Cela affaiblit certaines des prémisses de la théorie russellienne. Mais les apports de Kripke ne permettent pas une réhabilitation complète de la théorie meinongienne. La logique modale de Kripke confère une forme d’existence aux objets possibles, c’est-à-dire aux objets qui existent dans d’autres mondes possibles, mais non aux objets fictifs en tant que tel. Par exemple, chez Kripke on ne peut parler de cercle carré, ou d'objets impossibles, tandis que dans la théorie de l'Objet de Meinong, il reste possible d'identifier, et de parler d'un objet impossible. En outre, les travaux de Kripke se contentent sur ce sujet  d'élaborer des dispositifs sémantiques flous, dont il ne questionne pas vraiment le statut ontologique.  Bref, le problème du statut des objets imaginaires demeure ouvert.

Et pourtant le célèbre "ne pense pas à un éléphant rose" à son effet immédiat et parfaitement connu qui est de provoquer son exact effet inverse.

Il y a une réaction immédiate à l'interdiction ou à la privation de liberté qui est fascinante y compris pour rentrer l'imaginaire dans l'esprit des gens comme une graine prête à germer.

Des points d'ancrage de ce type sont très fréquents dans les process de déconstruction de part le fait qu'une idée morte est une idée dont personne ne parle ni en bien ni en mal... et la déconstruction est parfaite lorsque l'idée même comme son inverse sont sans objet.

Alors que souhaiter intégrer frontalement une déconstruction d'idée génère une forme de rejet qui nourrit l'opposition et l'alimente par cette privation de liberté qui est même rendue explosive si elle touche à l'intimité.

C'est la classique opposition d'un enfant à l'autorité par exemple.

L'athéisme est une autre magnifique publicité subliminale pour la religion en posant la question de l'opposition en même temps qu'elle ouvre l'idée même de l'adhésion pour quiconque ne se posait pas la question 

C'est exactement le principe d'exister dans l'espace médiatique que ce soit en bien ou en mal car vous aurez toujours une force de soutien contre le mal que quelqu'un vous veut y compris subliminale 

Parle de la lutte contre le platisme que les convaincus n'écouteront même pas alors que ceux qui sont dans un rejet du discours académique vont s'y précipiter

C'est précisément comme l'homéopathie mentale à savoir qu'à vouloir effacer le flux de pensée destructif et qui effraie on obtient précisément l'effet inverse

Si tu as le vertige monte progressivement, si tu as peur des araignées apprend à les connaître si tu as peur de l'étranger partage un repas

Les peurs...sont précisément ancrées dans toutes les situations...imaginaires que l'on s'invente et qui n'ont aucune chance se survenir

Il y a un retournement entre les faits réels et les peurs fantasmées et se confronter aux peurs limite sa peur.

Vouloir ne pas penser à des situations tristes génère une tristesse par l'impréparation mentale.

Se....reprogrammer l'esprit...c'est assumer ses peurs comme ses pires pulsions non pas pour s'y adonner mais pour les maîtriser

La névrose naît du conflit lié aux mensonges que l'on s'invente et qu'on affiche avec son être intérieur 

Il n'y a pire moraliste qu'un parfait déséquilibré et si une attitude te déplaît chez l'autre c'est qu'elle te renvoie ta propre image inassumée 

La méditation, les techniques de pleine conscience reconnectent ces questions élémentairement de l'ici et maintenant et de manière plus sophistiquées comme entraînement à la compréhension de ses processus internes et à leur contrôle 

Parfois ma femme me sort d'un état profond et me demande à quoi je pense

Il m'arrive de rester déconnecté ou de décider de me reconnecter

Mais si je lui répond...à rien...ce n'est pas une vue de l'esprit jusqu'à cet instant 

Cet exercice de non pensée est celui qui nécessite sans doute :une vie de pratique", le plus régénérateur aussi, une connection à la nature profonde de l'être et l'oubli de soi en même temps que la véritable reconnection au soi profond...

Ce qui explique également que le combat ne devient en réalité qu'une réelle main tendue

dans la gueule, peut-être, ..., mais jamais pour le mal profond de la personne 

Je ne parle pas aux consciences 50% du temps

ceci est une autre histoire 

Le zazen

Modifié par zenalpha
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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 340 messages
Forumeur forcené ‚ 42ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, zenalpha a dit :

Et pourtant le célèbre "ne pense pas à un éléphant rose" à son effet immédiat et parfaitement connu qui est de provoquer son exact effet inverse.

Il y a une réaction immédiate à l'interdiction ou à la privation de liberté qui est fascinante y compris pour rentrer l'imaginaire dans l'esprit des gens comme une graine prête à germer.

Des points d'ancrage de ce type sont très fréquents dans les process de déconstruction de part le fait qu'une idée morte est une idée dont personne ne parle ni en bien ni en mal... et la déconstruction est parfaite lorsque l'idée même comme son inverse sont sans objet.

Alors que souhaiter intégrer frontalement une déconstruction d'idée génère une forme de rejet qui nourrit l'opposition et l'alimente par cette privation de liberté qui est même rendue explosive si elle touche à l'intimité.

C'est la classique opposition d'un enfant à l'autorité par exemple.

L'athéisme est une autre magnifique publicité subliminale pour la religion en posant la question de l'opposition en même temps qu'elle ouvre l'idée même de l'adhésion pour quiconque ne se posait pas la question 

C'est exactement le principe d'exister dans l'espace médiatique que ce soit en bien ou en mal car vous aurez toujours une force de soutien contre le mal que quelqu'un vous veut y compris subliminale 

Parle de la lutte contre le platisme que les convaincus n'écouteront même pas alors que ceux qui sont dans un rejet du discours académique vont s'y précipiter

C'est précisément comme l'homéopathie mentale à savoir qu'à vouloir effacer le flux de pensée destructif et qui effraie on obtient précisément l'effet inverse

Si tu as le vertige monte progressivement, si tu as peur des araignées apprend à les connaître si tu as peur de l'étranger partage un repas

Les peurs...sont précisément ancrées dans toutes les situations...imaginaires que l'on s'invente et qui n'ont aucune chance se survenir

Il y a un retournement entre les faits réels et les peurs fantasmées et se confronter aux peurs limite sa peur.

Vouloir ne pas penser à des situations tristes génère une tristesse par l'impréparation mentale.

Se....reprogrammer l'esprit...c'est assumer ses peurs comme ses pires pulsions non pas pour s'y adonner mais pour les maîtriser

La névrose naît du conflit lié aux mensonges que l'on s'invente et qu'on affiche avec son être intérieur 

Il n'y a pire moraliste qu'un parfait déséquilibré et si une attitude te déplaît chez l'autre c'est qu'elle te renvoie ta propre image inassumée 

La méditation, les techniques de pleine conscience reconnectent ces questions élémentairement de l'ici et maintenant et de manière plus sophistiquées comme entraînement à la compréhension de ses processus internes et à leur contrôle 

Parfois ma femme me sort d'un état profond et me demande à quoi je pense

Il m'arrive de rester déconnecté ou de décider de me reconnecter

Mais si je lui répond...à rien...ce n'est pas une vue de l'esprit jusqu'à cet instant 

Cet exercice de non pensée est celui qui nécessite sans doute :une vie de pratique", le plus régénérateur aussi, une connection à la nature profonde de l'être et l'oubli de soi en même temps que la véritable reconnection au soi profond...

Ce qui explique également que le combat ne devient en réalité qu'une réelle main tendue

dans la gueule, peut-être, ..., mais jamais pour le mal profond de la personne 

Je ne parle pas aux consciences 50% du temps

ceci est une autre histoire 

Le zazen

 

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Membre, 25ans Posté(e)
Ocean_noir Membre 211 messages
Forumeur survitaminé‚ 25ans‚
Posté(e)
Le 26/12/2024 à 21:42, Leverkuhn a dit :

Aaah la pensée...

En voilà une noble activité auxquels peu d'élus ont accès.

L'autre jour, je lisais la fameuse phrase de Blaise Pascal sur le roseau pensant.

En lisant ça, je me suis dit que c'était quand même super important de penser.

Mais problème, penser ça veut dire quoi ? :|

La pensée, est la chose qui permet de d'élaborer la conscience.

 

La conscience, est la chose, qui se construit de ce qu'elle perçoit, se représente ce qu'elle réfléchi, et s'interroge sur ce dont elle ignore.

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