Etre "réac" ou pas.

Voilà bien un terme utilisé souvent à tort et à travers, proféré comme un reproche voire comme une injure.

Etes-vous un peu réac? pas du tout, un peu, beaucoup? et surtout utilisez-vous ce terme à bon escient?

Petite définition 

Qui se montre partisan d'un conservatisme étroit ou d'un retour vers un état social ou politique antérieur : Gouvernement réactionnaire. (Abréviation familière : réac.)

Contraires :

novateur - progressiste - révolutionnaire

Qui convient à ce que je mets derrière ce terme.

Et non je ne crois pas l'être et j'espère ne pas l'être. Vivre dans le passé n'est jamais un bon choix.

Oui , ambiguë , ça sous-entend une réaction à quelque chose . Donc ça pourrait aller dans les sens opposés , selon le contexte . Encore un mot qui est détourné et utilisé n'importe comment ( toujours pour moi ) .

Après on s'étonne que nous n'arrivons plus à communiquer , ça fait partie des causes et des conséquences . 

il y a 32 minutes, Axo lotl a dit :

Petite définition 

Qui se montre partisan d'un conservatisme étroit ou d'un retour vers un état social ou politique antérieur : Gouvernement réactionnaire. (Abréviation familière : réac.)

Contraires :

novateur - progressiste - révolutionnaire

 

Qui convient à ce que je mets derrière ce terme.

Et non je ne crois pas l'être et j'espère ne pas l'être. Vivre dans le passé n'est jamais un bon choix.

Vivre dans le passé, c'est un peu vague comme conception. Il ne me semble pas négatif de vouloir retenir certaines choses du passé qui ont été bonnes pour l'humain et le sont toujours, sociales, familiales etc....

La nostalgie pourrait être qualifiée pourquoi pas de sentiment réac, ce qui me paraît injuste.

Le regret de ce qui a été émane-t-il d'un sentiment réac? je ne le pense pas.

En réalité les gens qui disent "c'était mieux avant" savent pertinemment qu'ils bénéficient d'un progrès positif dans bien des domaines et le reconnaissent volontiers. En revanche tout progrès ne va pas toujours dans le sens du bien.

Quand on se dit "progressiste" (que je dissocie de révolutionnaire) on s'épingle soi-même une médaille d'honneur, mais là encore tout ce qui est nouveau peut être assimilé à un progrès. Positif mais aussi négatif.

il y a 34 minutes, eriu a dit :

Oui , ambiguë , ça sous-entend une réaction à quelque chose . Donc ça pourrait aller dans les sens opposés , selon le contexte . Encore un mot qui est détourné et utilisé n'importe comment ( toujours pour moi ) .

Après on s'étonne que nous n'arrivons plus à communiquer , ça fait partie des causes et des conséquences . 

Oser dire "je regrette le temps où..." n'a rien d'une réflexion réac. Mais dans l'esprit de certaines personnes il est appréhendé comme tel.

Donc tout regret, dans quelque domaine qu'il soit devrait être assimilé à un sentiment réac?

Les évolutions sociétales, sociales et autres sont-elles toutes à vénérer?

il y a 6 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Vivre dans le passé, c'est un peu vague comme conception. Il ne me semble pas négatif de vouloir retenir certaines choses du passé qui ont été bonnes pour l'humain et le sont toujours, sociales, familiales etc....

Selon qui ? Prenons nos amis homophobes qui trouvent que c'était mieux avant quand les homosexuels se cachaient. C'était mieux pour eux selon idéologie pas pour la société. 

Être nostalgique de notre passé personnel, pourquoi pas. Pour le reste je pense que c'est figer la société dans le passé.

il y a 6 minutes, MadeleinedeProut a dit :

La nostalgie pourrait être qualifiée pourquoi pas de sentiment réac, ce qui me paraît injuste.

Le regret de ce qui a été émane-t-il d'un sentiment réac? je ne le pense pas.

Comme je le dis avant, nostalgique de notre passé pas de soucis. Vouloir l'imposer à la société peut s'apparenter à être réac.

il y a 6 minutes, MadeleinedeProut a dit :

En réalité les gens qui disent "c'était mieux avant" savent pertinemment qu'ils bénéficient d'un progrès positif dans bien des domaines et le reconnaissent volontiers. En revanche tout progrès ne va pas toujours dans le sens du bien.

Non c'est vrai. Mais rester figé dans le passé non plus. Depuis le temps des cavernes l'homme évolue et fait évoluer son environnement.

il y a 6 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Quand on se dit "progressiste" (que je dissocie de révolutionnaire) on s'épingle soi-même une médaille d'honneur, mais là encore tout ce qui est nouveau peut être assimilé à un progrès. Positif mais aussi négatif.

Progressiste ne dit pas positif, il dit progression, évolution.

Je suis un peu réactionnaire. A mes yeux la modernité a ses défauts. J'adhère à quelques valeurs traditionnelles, pour moi gage de naturel et de simplicité dans certains domaines, désuètes aux yeux d'une part de la population.

il y a 1 minute, Axo lotl a dit :

Non c'est vrai. Mais rester figé dans le passé non plus. Depuis le temps des cavernes l'homme évolue et fait évoluer son environnement.

Je ne connais personne qui reste globalement figé dans le passé. Même un esprit simple sait que certains progrès ont largement amélioré l'existence des humains.

Ce terme de réac arrive facilement à la bouche de certains pour un oui pour un non.

Un enseignant de ma famille s'arguait fièrement d'être anti-réac à travers son opposition au port de la cravate. Je lui ai rétorqué que je ne rejetais pas la cravate qui donnait souvent une image plus nette de la tenue selon les circonstances et qu'il existait de très jolies cravates. Les chemises classiques au col froissé sont légion sur le petit écran. J'ai donc été qualifiée de "réac" ce qui m'a fait sourire.

il y a 2 minutes, sirielle a dit :

J'adhère à quelques valeurs traditionnelles, à mes yeux gage de naturel et de simplicité dans certains domaines, désuètes aux yeux d'une part de la population.

Quand on parle "valeurs traditionnelles", elles peuvent largement sortir du contexte religieux ou familiales par exemple.

il y a 37 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Les évolutions sociétales, sociales et autres sont-elles toutes à vénérer?

Non évidemment. Mais souvent, on ne peut s'en apercevoir que des années après.

il y a 16 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Quand on parle "valeurs traditionnelles", elles peuvent largement sortir du contexte religieux ou familiales par exemple.

 

C'est aussi une mode que le retour vers davantage de naturel, vers moins de consumérisme. Et la modernité facilite en partie ce retour à des valeurs plus difficiles à assumer autrefois, parce que plus facilement accessibles actuellement, grâce à certaines avancées. Il y a à prendre et à laisser. Seulement ça passe par dénigrer une part du développement social et économique. Or c'est un orgueil pour certains que les avancées technologiques et industrielles humaines par exemple, qui créent cependant parfois une forme de sur-dépendance entre autres... "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme." comme disait François Rabelais.

Citation

« On arrête (parfois) le progrès » : l’histoire d’une croissance industrielle entre euphorie et désenchantement social et environnemental [...]

 « On n’arrête pas le progrès », soutient l’adage. Mais de quel progrès parle-t-on ? Depuis que l’expression s’est imposée au XIX^e siècle avec l’arrivée des premières automobiles, elle renvoie à un imaginaire puissant : l’innovation technologique serait inéluctable et pourrait seule nous garantir l’abondance et l’émancipation, loin des pénuries du passé.

Mais cette représentation est aujourd’hui mise à mal par les crises écologiques. Des technologies considérées il y a peu comme de véritables totems du progrès – le moteur thermique, le plastique jetable ou les pesticides chimiques – sont aujourd’hui jugées délétères et progressivement bannies.

Le progrès technologique est-il toujours désirable ? L’ouvrage de François Jarrige, historien des techniques et de l’industrialisation, dément largement cette idée. 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/18/on-arrete-parfois-le-progres-l-histoire-d-une-croissance-industrielle-entre-euphorie-et-desenchantement-social-et-environnemental_6150424_3232.html

il y a 44 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Vivre dans le passé, c'est un peu vague comme conception. Il ne me semble pas négatif de vouloir retenir certaines choses du passé qui ont été bonnes pour l'humain et le sont toujours, sociales, familiales etc....

La nostalgie pourrait être qualifiée pourquoi pas de sentiment réac, ce qui me paraît injuste.

Le regret de ce qui a été émane-t-il d'un sentiment réac? je ne le pense pas.

En réalité les gens qui disent "c'était mieux avant" savent pertinemment qu'ils bénéficient d'un progrès positif dans bien des domaines et le reconnaissent volontiers. En revanche tout progrès ne va pas toujours dans le sens du bien.

Quand on se dit "progressiste" (que je dissocie de révolutionnaire) on s'épingle soi-même une médaille d'honneur, mais là encore tout ce qui est nouveau peut être assimilé à un progrès. Positif mais aussi négatif.

Oser dire "je regrette le temps où..." n'a rien d'une réflexion réac. Mais dans l'esprit de certaines personnes il est appréhendé comme tel.

Donc tout regret, dans quelque domaine qu'il soit devrait être assimilé à un sentiment réac?

Les évolutions sociétales, sociales et autres sont-elles toutes à vénérer?

Même réponse que @chanou 34 et les évolutions qui ont eut lieu dans le passé , sont-elles toutes à vénérer ? ben non ..

On peut continuer comme ça sur des pages à dire des évidences ..  je ne comprend pas le sujet réel 

il y a 33 minutes, eriu a dit :

Même réponse que @chanou 34 et les évolutions qui ont eut lieu dans le passé , sont-elles toutes à vénérer ? ben non ..

On peut continuer comme ça sur des pages à dire des évidences ..  je ne comprend pas le sujet réel 

Le sujet réel est le suivant... on peut constater que le terme de réac est facilement balancé très négativement pour tout et pour rien de la part de pseudo-progressistes. 

Et qu'en définitif si on gratte un peu il perd alors tout son sens.

il y a 7 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Le sujet réel est le suivant... on peut constater que le terme de réac est facilement balancé très négativement pour tout et pour rien de la part de pseudo-progressistes. 

Et qu'en définitif si on gratte un peu il perd alors tout son sens.

 

Comme souvent , l'évolution des échanges humanoïdes ! rire 

Il y a 3 heures, MadeleinedeProut a dit :

Voilà bien un terme utilisé souvent à tort et à travers, proféré comme un reproche voire comme une injure.

Etes-vous un peu réac? pas du tout, un peu, beaucoup? et surtout utilisez-vous ce terme à bon escient?

C'est comme les termes "droite" ou "gauche", ça ne veut plus dire grand-chose. Je préfère un bon réac à un faux progressiste comme Macron. En France, on a tendance à attacher trop d'importance aux étiquettes. C'est ce que font les gens qui compte.

il y a 3 minutes, Gouderien a dit :

C'est comme les termes "droite" ou "gauche", ça ne veut plus dire grand-chose. Je préfère un bon réac à un faux progressiste comme Macron. En France, on a tendance à attacher trop d'importance aux étiquettes. C'est ce que font les gens qui compte.

pour moi , réac a surtout un sens politique : autoritarisme , xénophobie , culte du chef , machisme ....

Il y a 3 heures, MadeleinedeProut a dit :

Vivre dans le passé, c'est un peu vague comme conception. Il ne me semble pas négatif de vouloir retenir certaines choses du passé qui ont été bonnes pour l'humain et le sont toujours, sociales, familiales etc....

La nostalgie pourrait être qualifiée pourquoi pas de sentiment réac, ce qui me paraît injuste.

Le regret de ce qui a été émane-t-il d'un sentiment réac? je ne le pense pas.

En réalité les gens qui disent "c'était mieux avant" savent pertinemment qu'ils bénéficient d'un progrès positif dans bien des domaines et le reconnaissent volontiers. En revanche tout progrès ne va pas toujours dans le sens du bien.

Quand on se dit "progressiste" (que je dissocie de révolutionnaire) on s'épingle soi-même une médaille d'honneur, mais là encore tout ce qui est nouveau peut être assimilé à un progrès. Positif mais aussi négatif.

Oser dire "je regrette le temps où..." n'a rien d'une réflexion réac. Mais dans l'esprit de certaines personnes il est appréhendé comme tel.

Donc tout regret, dans quelque domaine qu'il soit devrait être assimilé à un sentiment réac?

Les évolutions sociétales, sociales et autres sont-elles toutes à vénérer?

Le problème du "c'était mieux avant" est le même que celui d'un progressisme qui croirait en un progrès sans fin et toujours forcément positif : les deux sont simplificateurs. Dans le c'était mieux avant, dans l'affirmation elle-même, on efface ce qui était moins bien avant et on va parfois jusqu'à déformer une partie de la réalité (par exemple le niveau scolaire était meilleur il y a 100 ans ou 50 ans alors que rien ne permet de le dire, les statistiques disant même l'inverse). 

Si donc tout n'était pas mieux avant il est déjà au moins caricatural de dire "c'était mieux avant". Mais cette nostalgie déformante n'est pas vraiment la cible du terme péjoratif "réac". La vraie cible ce sont ceux qui spécifiquement s'opposent aux changement sociétaux (plus d'égalité hommes/femmes ; le mariage pour tous et la lutte contre l'homophobie ; le respect pour les transgenres ; la lutte contre le racisme...). Le problème est qu'il est trop facilement employé dés qu'on commence à nuancer, à débattre, à émettre des doutes ou à pointer des dérives que pourraient engendrer certains changement sociétaux. La sur-utilisation du terme est plutôt le symptôme de la pauvreté des débats publics qui tournent court par manque de nuances et d'arguments. Et la sur-utilisation péjorative du terme woke est le même symptôme que celle du terme "réac".

Je suis personnellement parfois "réac" face au consumérisme et à l'invasion du "divertissement" (entertainment en anglais est plus frappant), mais "woke" pour l'augmentation des droits (même officieux) individuels. J'attends surtout qu'il y ait de vrais débats où on respecte les opinions de l'autre quand elles sont étayées.

Il y a 2 heures, MadeleinedeProut a dit :

Le sujet réel est le suivant... on peut constater que le terme de réac est facilement balancé très négativement pour tout et pour rien de la part de pseudo-progressistes. 

Et qu'en définitif si on gratte un peu il perd alors tout son sens.

 

C est amusant, jours critiquez le fait qu'on utilise réac n'importe comment et vous dénigrez les progressistes en les designant pseudo progressiste.

Comme quoi la paille, la poutre...

il y a 35 minutes, CAL26 a dit :

Le problème du "c'était mieux avant" est le même que celui d'un progressisme qui croirait en un progrès sans fin et toujours forcément positif : les deux sont simplificateurs. Dans le c'était mieux avant, dans l'affirmation elle-même, on efface ce qui était moins bien avant et on va parfois jusqu'à déformer une partie de la réalité (par exemple le niveau scolaire était meilleur il y a 100 ans ou 50 ans alors que rien ne permet de le dire, les statistiques disant même l'inverse). 

Si donc tout n'était pas mieux avant il est déjà au moins caricatural de dire "c'était mieux avant". Mais cette nostalgie déformante n'est pas vraiment la cible du terme péjoratif "réac". La vraie cible ce sont ceux qui spécifiquement s'opposent aux changement sociétaux (plus d'égalité hommes/femmes ; le mariage pour tous et la lutte contre l'homophobie ; le respect pour les transgenres ; la lutte contre le racisme...). Le problème est qu'il est trop facilement employé dés qu'on commence à nuancer, à débattre, à émettre des doutes ou à pointer des dérives que pourraient engendrer certains changement sociétaux. La sur-utilisation du terme est plutôt le symptôme de la pauvreté des débats publics qui tournent court par manque de nuances et d'arguments. Et la sur-utilisation péjorative du terme woke est le même symptôme que celle du terme "réac".

Je suis personnellement parfois "réac" face au consumérisme et à l'invasion du "divertissement" (entertainment en anglais est plus frappant), mais "woke" pour l'augmentation des droits (même officieux) individuels. J'attends surtout qu'il y ait de vrais débats où on respecte les opinions de l'autre quand elles sont étayées.

Le problème c'est que les opinions le sont rarement étayées.

Et puis j'aime les discussions qui ne sont pas des débats mais il semble que pour beaucoup toute discussion doit forcément être un débat. C'est dommage.

Les vrais réacs, au sens classique du terme, sont rares, mais il y en a quand même : Eric Zemmour, par exemple. Après, rejeter certaines absurdités de la modernité, ce n'est pas être réac, c'est juste avoir du bon sens.

il y a 6 minutes, Gouderien a dit :

Les vrais réacs, au sens classique du terme, sont rares, mais il y en a quand même : Eric Zemmour, par exemple. Après, rejeter certaines absurdités de la modernité, ce n'est pas être réac, c'est juste avoir du bon sens.

Et qui fixe ce qui est du bon sens ou pas. Il ne peut pas y avoir d'échelle objective.

Tout cela n'est que subjectif d'un côté et de l'autre