L'intelligence de la moquerie

il y a 14 minutes, CAL26 a dit :

Dis donc on vous êtes des rigolos rigolos dans ta compagnie : quelle imagination ! De l'art je vous dis, l'humour, c'est de l'art.

On est pas des princesses, ça c'est sur. 

il y a une heure, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui à vos yeux différencie une moquerie bienvenue, amusante, d'une moquerie lourde, pénible, sachant qu'une moquerie reste quoi qu'il en soit toujours plus ou moins méprisante?

L’intention ?

il y a 29 minutes, sirielle a dit :

La moquerie est censée pouvoir aussi être bénéfique à sa cible mais on dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions, donc c'est quand-même insuffisant à mon avis pour se faire une idée des limites. Et je crois, que pour éviter la lourdeur il faut un peu d'empathie, et s'épargner les moqueries mesquines, trop rabâchées, ou salissantes, sauf dans le cas parfois d'un arroseur arrosé par exemple, voire aussi "ne pas s'acharner sur une personne à terre"... 

Le rire est une mécanique complexe. Bergson parle par exemple une petite anesthésie du cœur: qui n'a jamais rit d'une chute ou d'un mec qui se prend un lampadaire avec son smartphone? Ou de "pas de bras, pas de chocolat"? 

Mais le rire demande aussi de l'intelligence. Beaucoup même, pour savoir observer et reconnaître nos petits travers. Radinerie, gourmandise, mauvaise foi, coquetterie, hypocondrie, Moliere est passé par là pour se moquer aussi. 

Est ce qu'on peut demander pour les œuvre de Moliere ou Chaplin, d'éloigner les susceptibles de leur écran sous prétexte de ne pas s'acharner sur les avares, les tartuffes ou les malades imaginaires ? Bien sur que non. Parce que l'intention est bonne : rire ensemble de nos petits travers. L'idée c'est que même l'avare ou le tartuffe se marre. 

L'humour reste fragile en plus d'être complexe. Si je vais abattre le mec tombé au sol après son choc contre le lampadaire d'une balle dans la tête, c'est pas drôle. Mais si j'explique à la caméra que chaque mois je me fais un petit facteur pour récupérer la pension de retraite de mes voisins, tout ça avec l'accent namurois et la tronche de Benoît Polevoorde, ça fait rire. L'humour n'est plus sur les victimes massacrées dans son film "c'est arrivé près de chez vous" il est sur la moquerie des curieux malsains et de la télé réalité. Mais là c'est vrai que ça fait moins rire ceux qui ont tendance à se nourrir du malheur des autres. 

il y a 2 minutes, Crabe_fantome a dit :

Le rire est une mécanique complexe. Bergson parle par exemple une petite anesthésie du cœur, qui n'a jamais rit chute ou d'un mec qui se prend un lampadaire avec son smartphone? "pas de bras, pas de chocolat"? 

Mais le rire demande aussi de l'intelligence. Beaucoup même, pour savoir observer et reconnaître nos petits travers. Radinerie, gourmandise, mauvaise foi, coquetterie, hypocondrie, Moliere est passé par là pour se moquer aussi. 

Est ce qu'on peut dire à Moliere ou Chaplin d'éloigner les susceptibles de leur écran sous prétexte de ne pas s'acharner sur les avares, les tartuffes ou les malades imaginaires ? Bien sur que non. Parce que l'intention est bonne : rire ensemble de nos petits travers. 

L'humour reste fragile en plus d'être complexe. Si je vais abattre le mec tombé au sol après son choc contre le lampadaire d'une balle dans la tête, c'est pas drôle. Mais si j'explique à la caméra que chaque mois je me fais un petit facteur pour récupérer la pension de retraite de mes voisins, tout ça avec l'accent namurois et la tronche de Benoît Polevoorde, ça fait rire. L'humour n'est plus sur les victimes massacrées dans son film "c'est arrivé près de chez vous" il est sur la moquerie des curieux malsains et de la télé réalité. 

Oui mais la bienpensance peut n'être pas très loin sur ce principe. Si je plaisante gentiment sur la gourmandise de mon collègue en surpoids, que mes autres collègues en font autant sans que je ne le sache forcément, etc... on tombe facilement dans le harcèlement moral, et susceptible ou pas, au bout d'un moment ça peut devenir ultra-oppressant l'air de rien... même si ça peut encore faire rire ceux qui y voient surtout le côté comique.

il y a 18 minutes, sirielle a dit :

Oui mais la bienpensance peut n'être pas très loin sur ce principe. Si je plaisante gentiment sur la gourmandise de mon collègue en surpoids, que mes autres collègues en font autant sans que je ne le sache forcément, etc... on tombe facilement dans le harcèlement moral, et susceptible ou pas, au bout d'un moment ça peut devenir ultra-oppressant l'air de rien... même si ça peut encore faire rire ceux qui y voient surtout le côté comique.

C'est quoi ton intention au départ ? Demander à ton collègue s'il a mangé son équipe de rugby préférée pour le faire marrer parce-que tu l'aime bien ? Ou le faire maigrir parce-que t'aime pas les gros ? 

Et si un autre collègue se marre de ta blague parce-qu'il n'aime pas les gros tu peux lui répondre "toi te marre pas parce qu'il a aussi mangé ta daronne après l'avoir fourré". Et là l'intention est de rétablir une sorte de justice, par l'humour, en blessant quelqu'un de mal intentionné. Peut être pour lui faire comprendre qu'on va éviter de harceler un collègue qu'on aime bien. 

Il y a 1 heure, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui à vos yeux différencie une moquerie bienvenue, amusante, d'une moquerie lourde, pénible, sachant qu'une moquerie reste quoi qu'il en soit toujours plus ou moins méprisante?

Une moquerie peut être la bienvenue quand elle se joue sur une scène par exemple et qu'elle est installée intelligemment par l'artiste qui va en user pour tenter de faire rire son public et partager ainsi un agréable moment. 

Coluche par exemple avait pour habitude de se moquer de la société et des défauts des gens. Il faisait rire pas mal de monde car tout était cadré. Bon il en faisait rager beaucoup d'autres aussi.

Fabrice Eboué se moque pas mal aussi mais ses limites sont toujours celles du public. Dès qu'il sent qu'une blague moqueuse vire vers la moquerie relou il rebondit aussitot. Dans un de ses spectacles , il consacre un sketch entier à se moquer de la jeunesse d'aujourd'hui. Il prend un jeune au hasard dans le public situé dans les premièrs rangs et le harcèle jusqu'à la fin du sketch. Il va même jusqu'à lui lancer des serviettes à la figure.

Quand la moquerie n'est pas cadré, ça peut déraper pas mal surtout quand elle est teintée d'une pointe d'amertume ou d'une méchanceté mal dissimulée ayant pour seul objectif de nuire. Il faut aussi que celui ou celle qui l'entende soit d'humeur à recevoir la blague moqueuse. 

C'est tout un art en fait ce truc. Enfin c'est un avis perso.

il y a 27 minutes, jmecomprends_tt_seul a dit :

Une moquerie peut être la bienvenue quand elle se joue sur une scène par exemple et qu'elle est installée intelligemment par l'artiste qui va en user pour tenter de faire rire son public et partager ainsi un agréable moment. 

Coluche par exemple avait pour habitude de se moquer de la société et des défauts des gens. Il faisait rire pas mal de monde car tout était cadré. Bon il en faisait rager beaucoup d'autres aussi.

Fabrice Eboué se moque pas mal aussi mais ses limites sont toujours celles du public. Dès qu'il sent qu'une blague moqueuse vire vers la moquerie relou il rebondit aussitot. Dans un de ses spectacles , il consacre un sketch entier à se moquer de la jeunesse d'aujourd'hui. Il prend un jeune au hasard dans le public situé dans les premièrs rangs et le harcèle jusqu'à la fin du sketch. Il va même jusqu'à lui lancer des serviettes à la figure.

Quand la moquerie n'est pas cadré, ça peut déraper pas mal surtout quand elle est teintée d'une pointe d'amertume ou d'une méchanceté mal dissimulée ayant pour seul objectif de nuire. Il faut aussi que celui ou celle qui l'entende soit d'humeur à recevoir la blague moqueuse. 

C'est tout un art en fait ce truc. Enfin c'est un avis perso.

 

Les personnes comiques, sont rarement drôles, ou bien par mégarde ...! 

il y a 25 minutes, Satya, l'origine a dit :

Les personnes comiques, sont rarement drôles, ou bien par mégarde ...! 

Du coup il est sympa Moliere ? 

il y a 14 minutes, Crabe_fantome a dit :

Du coup il est sympa Moliere ? 

Je l'ai déjà dit ici, j'appréciais Molière, lorsque j'étais enfant, j'en dispose, mais je n'ai pas encore trouvé le temps de lire ces livres à l'âge adulte . Je ne parle pas, et je n'envisage pas de parler ce dialecte; cela nécessite un effort mental ... Que je ne peux fournir (violence et valeur D=dettes=illusion réflexion=absence lumière M=illusion humain≠absence de matière IDIOLECTIQUE).

il y a 1 minute, Satya, l'origine a dit :

Je l'ai déjà dit ici, j'appréciais Molière, lorsque j'étais enfant . Je ne parle pas, et je n'envisage pas de parler ce dialecte; cela nécessite un effort mental ... Que je ne peux fournir (violence et valeur).

Désolé, je me suis servi de toi pour illustrer la moquerie, histoire de voir ce qui me motivait le plus entre rire ou me foutre de ta gueule. Et bonne nouvelle : c'est le rire qui l'emporte alors que tout portait à croire que je me foutais de ta gueule. Ce qui fait de moi un mec sympa finalement non ? 

il y a 4 minutes, Crabe_fantome a dit :

Désolé, je me suis servi de toi pour illustrer la moquerie, histoire de voir ce qui me motivait le plus entre rire ou me foutre de ta gueule. Et bonne nouvelle : c'est le rire qui l'emporte alors que tout portait à croire que je me foutais de ta gueule. Ce qui fait de moi un mec sympa finalement non ? 

L'hostilité, dissimulée sous une fausse apparence amical (sensiblerie=conjugaison niaiserie et vulgarité). Une vitrine sans relief, sans ouverture possible . La superficialité, sans les paillettes .

il y a 2 minutes, Satya, l'origine a dit :

L'hostilité, dissimulée sous une fausse apparence amical (sensiblerie=conjugaison niaiserie et vulgarité). Une vitrine sans relief, sans ouverture possible . La superficialité, sans les paillettes .

L'hostilité ça demande un intérêt. Là je ne sais pas qui tu es, je m'en fiche un peu, tu débarque avec un personnage un étrange, un peu lunaire qui distribue des bons points et des leçons, et il y a là matière à trouver un ressort comique. On est d'accord que tu ne parles pas comme ça dans la vraie vie à tes parents ou à ta boulangère. 

Ce qui fait que c'était vraiment sans hostilités, juste pour tester, pour le fun. 

Et de ton côté, si tu devais faire une mini analyse, comment tu décrirais tes moqueries ? Il y a une volonté d'hostilité ou plutôt de nous faire partager un moment de rire ? 

il y a 40 minutes, Crabe_fantome a dit :

L'hostilité ça demande un intérêt. Là je ne sais pas qui tu es, je m'en fiche un peu, tu débarque avec un personnage un étrange, un peu lunaire qui distribue des bons points et des leçons, et il y a là matière à trouver un ressort comique. On est d'accord que tu ne parles pas comme ça dans la vraie vie à tes parents ou à ta boulangère. 

Ce qui fait que c'était vraiment sans hostilités, juste pour tester, pour le fun. 

Et de ton côté, si tu devais faire une mini analyse, comment tu décrirais tes moqueries ? Il y a une volonté d'hostilité ou plutôt de nous faire partager un moment de rire ? 

C'est une pensée libre ... Le résultat de ta lecture, dans la mesure de tes possibles . Ce discours est illisible, et dénué de sens ... Cela n'ouvre aucunement au dialogue, ni à une éventuelle communication . C'est le principe fondamental de l'idiolectique,  comme un mollusque, ne progressant jamais (point fixe; nature morte), le principe premier (intention de fait, but fixé)consiste à sélectionner la tournure de la suite des évènements, par les vocables imposés, et tu répondras par un autre discours illisible, sans rapport avec le précédent (rupture), avec d'autres vocables sélectionnés imposés, dénués de sens mais toujours par la violence et l'hostilité . Cela n'est pourtant d'aucun intérêt, puisque ce quoi fait disjoncter l'être humain matérialiste, à la lecture de l'ignorance bâtarde (monde des idées & Cadavres), c'est à cause des cadavres (ces gens sans intellect), la différence entre les fantômes du passé chez l'être humain aliéné au monde, et les actions contre-nature (non d'origine), des gens ayant modifié génétiquement le langage par les actions malveillantes et le vocabulaire synthétique ... Lorsque tu disjonctes, cela revient au même que de buter contre un mur (débile mental jusqu'au légume; ces gens sont des assassins)... Certains butent leur conscience contre un trottoir et agissent comme des bêtes (traîtres); ils vont en pleine mer, s'entaillent la jambe pour rencontrer leur rêve, les requins blancs, et c'est une feinte afin d'être secourus par l'être humain comme une poire de service, n'étant point apte au cannibalisme (disjoncteur), refile aux requins blancs de la chaire fraîche sélectionnée d'origine, c'est un comportement peu habituel, heureusement, mais ils existent, et sont identifiables à c'te spécificité que les cannibales ne vont jamais chercher à les mordre, car la viande est avariée (état de mort cérébral≠point de non retour).

il y a 9 minutes, Satya, l'origine a dit :

C'est une pensée libre ... Le résultat de ta lecture, dans la mesure de tes possibles . Ce discours est illisible, et dénué de sens ... Cela n'ouvre aucunement au dialogue, ni à une éventuelle communication . C'est le principe fondamental de l'idiolectique,  comme un mollusque, ne progressant jamais (point fixe; nature morte), le principe premier (intention de fait, but fixé)consiste à sélectionner la tournure de la suite des évènements, par les vocables imposés, et tu répondras un autre discours illisible, sans rapport avec le précédent, avec d'autres vocables sélectionnés imposés, dénués de sens mais toujours par la violence et l'hostilité . Cela n'est pourtant d'aucun intérêt, puisque ce quoi fait disjoncter l'être humain matérialiste, à la lecture de l'ignorance bâtarde (monde des idées & Cadavres), c'est à cause des cadavres (ces gens sans intellect), la différence entre les fantômes du passé chez l'être humain aliéné au monde, et les actions contre-nature (non d'origine), des gens ayant modifié génétiquement le langage par les actions malveillantes et le vocabulaire synthétique ... Lorsque tu disjonctes, cela revient au même que de buter contre un mur (débile mental jusqu'au légume; ces gens sont des assassins)... Certains butent leur conscience contre un trottoir et agissent comme des bêtes (traîtres); ils vont en pleine mer, s'entaillent la jambe pour rencontrer leur rêve, les requins blancs, et c'est une feinte afin d'être secourus par l'être humain comme une poire de service, n'étant point apte au cannibalisme (disjoncteur), refile aux requins blancs de la chaire fraîche sélectionnée d'origine, c'est un comportement peu habituel, heureusement, mais ils existent, et sont identifiables à c'te spécificité que les cannibales ne vont jamais chercher à les mordre, car la viande est avariée .

Mais carrément ! Merci pour ta participation, grâce à toi on en sait désormais un peu plus sur la linguistique. Cependant le sujet était plutôt autour de la moquerie et du rire. N'hésite pas à intervenir à nouveau dès que tu auras une idée du pourquoi tu te moques des gens. 

il y a 12 minutes, Crabe_fantome a dit :

Mais carrément ! Merci pour ta participation, grâce à toi on en sait désormais un peu plus sur la linguistique. Cependant le sujet était plutôt autour de la moquerie et du rire. N'hésite pas à intervenir à nouveau dès que tu auras une idée du pourquoi tu te moques des gens. 

La moquerie et le rire (dans le sens de la raillerie), sont le résultat d'un manque d'éducation, voire de la bêtise, c'est donc bien de bon ton, l'on reste dans le thème, car un manque de maîtrise des outils de la communication (c'est un minimum), c'est un sérieux handicape (un ego malade), dans un forum de discussion ... Ton comportement est particulièrement méprisant et mesquin; ce quoi ne palie aucunement à tes manquements (complexes). 

L’intelligence, je dirais plutôt la finesse, la subtilité serait à mon sens de railler en arrivant à ôter ce qui pourtant définit littéralement le mot « moquerie » c’est à dire sans ridiculiser la personne à laquelle on s’adresse ainsi.

Autrement dit taquiner ac délicatesse…

Il y a 11 heures, sirielle a dit :

Qu'est-ce qui à vos yeux différencie une moquerie bienvenue, amusante, d'une moquerie lourde, pénible, sachant qu'une moquerie reste quoi qu'il en soit toujours plus ou moins méprisante?

De mon avis seule l'autodérision a quelque chose de sain, libérateur, progressiste de par son pouvoir d'autocorrection. Quand c'est dirigé vers quelqu'un d'autre ou contre un autre groupe il y a toujours une certaine dose de mépris.

il y a 16 minutes, sovenka a dit :

De mon avis seule l'autodérision a quelque chose de sain, libérateur, progressiste de par son pouvoir d'autocorrection. Quand c'est dirigé vers quelqu'un d'autre ou contre un autre groupe il y a toujours une certaine dose de mépris.

Pas mieux. 

Pour les personnes publiques, c'est un bon contre pouvoir.

A l'égard d'une personne sans responsabilités c'est fâcheux, c'est sur cette base que se fonde le harcèlement par exemple.

il y a 15 minutes, Globure a dit :

Pour les personnes publiques, c'est un bon contre pouvoir.

A l'égard d'une personne sans responsabilités c'est fâcheux, c'est sur cette base que se fonde le harcèlement par exemple.

Je comprends cet argument, mais une personne publique n'en est pas moins une personne tout court avec des sentiments, des blessures. Et se moquer d'elle ouvertement, publiquement même, sur les réseaux, n'est ce pas aussi une forme de violence, de harcèlement ? 

L'intention a été évoqué, certes elle compte. Mais la façon dont la personne va recevoir cela n'est-il pas tout aussi important ? le fait qu'elle pourrait être blessée ne compte t il pas ? 

Au final, est ce qu'avoir de bonnes raisons de se "moquer" (ou d'agresser) quelqu'un rend l'acte moins violent ? plus admissible ?