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Nos détestations : reflets de nous-mêmes ou divergences fondamentales?

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Axo lotl

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 522 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
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Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Je vais encore parler de moi. Suite à un article qui parle de nos démons (nos détestations) j'ai décidé de les identifier à chaque colère, puis je leur ai donné un nom. On arrive à un stade où la détestation nous pique parce qu'on est surpris et toujours un peu humain, mais où la piqûre disparait comme quand on se frotte tibia après un sale coup de la table basse. L'espace d'un instant t'as envie de taper la table basse, mais rapidement tu réalises que c'est con. Et en frottant le coup, la douleur disparait, et la compréhension se fait. 

Ce petit exercice permet d'identifier les projections de nos défauts, et aussi de nos peurs que les autres provoquent involontairement. 

Marc me cause du tort, pourquoi je suis jaloux: est ce que je projette ma propre psyché refoulée sur Marc ou est ce que Marc appui sur ma peur du rejet/abandon/injustice? Au final je suis reconnaissant envers Marc pour m'aider à mieux me comprendre. Mais je t'accorde qu'on quitte le domaine en question, plutôt matériel, et que peut être Marc partira avec ma belle Sophie, au profit d'un domaine plus spirituel, celui de la compréhension de soi. Sophie deviendra mon sacrifice. Mais plus pragmatiquement, si Sophie hésite avec Marc, comme je te disais, même si je fini par la reconquérir, pour toujours elle restera cette femme prête à partir pour un autre. Qui a envie de vivre avec cette femme... à part Marc qui finira par la perdre à son tour?

Certaines projections de soi sont saines, celles par exemple favorisant la connaissance de chacun par la conscience des réels points communs que l'on partage.

La jalousie représente en quelque sorte l'égoïsme rival (Or elle génère alors une forme de détestation partiale du rival.). Une personne fair-play par exemple se sert de la concurrence comme mesure, amplificateur ou orientateur de ses propres performances, un jaloux, lui, tend à nuire aux performances des autres, de ceux qu'il considère comme ses rivaux.

Quant à accepter la concurrence en couple, de la concurrence il en faut à partir du moment où être en couple reste un choix et non une obligation, mais le célibat fait aussi partie des concurrents. On choisit avec qui on préfère être en couple ou bien aucun, en fonction de ce qui nous paraît la plus séduisante des options, et ce choix peut changer au fil du temps. Mais parmi les critères de choix, qui nous feront choisir ou pas telle ou telle personne, peut en effet entrer en jeu le degré d'estime que l'autre nous porte par rapport à l'estime qu'il porte aux autres. Et on n'a pas tous les mêmes attentes sur ce point-là non plus. 

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 644 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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il y a 1 minute, blak a dit :

C'est comme pour chaque discussion, où place-t-on le curseur ? de quoi parle-t-on précisément ? Parce que pour répondre à un sujet il y a toujours plusieurs possibilités la première c'est de tenter de répondre assez instinctivement sans trop chercher à décortiquer le moindre mot, la simple place d'une virgule dans une phrase. La seconde, de tout ramener systématiquement à sa propre gueule au risque de noyer la question de départ sous des informations dont tout le monde se branle royalement. La troisième; en faire un sujet philosophique en citant tous les bouquins qu'on a pu lire au risque de ne plus se rappeler après 10 pages de réponses qu'elle était la question à laquelle on répond....

Et j'imagine qu'il y a tout un tas d'autres façons encore.... et même pire certaines peuvent se combiner entre elles. Du coup... ben difficile de répondre a ta question initiale. Est-ce que ce que je n'aime pas chez l'autre, c'est moi même ? J'ai répondu non. Certains travers m'hérissent le poil. Mais je ne crois pas être atteint par certaines maladies émétiques.

je crois que le curseur se place quelque part entre les deux personnes qui échangent, ce qui contribuent à ce que l'échange soit sympa ou de la merde, s'ils ne sont pas dans la même zone d'échange, ça fonctionnera pas. 

Dans ce topic là, partant une phrase qui m'a interpelé, il s'agit d'un curseur purement "ressenti perso", les théories là dessus, je n'y vois aucun intérêt. De toute façon quand on échange avec des gens, on s'en branle de la théorie, un humain ce n'est jamais une théorie, bien lisse.

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Membre, 48ans Posté(e)
Elisa* Membre 11 393 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Il y a 4 heures, Axo lotl a dit :

La répulsion envers certaines caractéristiques ou comportements chez autrui peut-elle être attribuée à une projection de nos propres traits indésirables ou à des aspects refoulés de notre propre personnalité? En d'autres termes, est-ce que effectivement ce que l'on déteste chez l'autre ne reflète pas souvent une part de nous-mêmes que nous refusons d'accepter ou de reconnaître?"

Je crois qu’il s’agit plutôt d’une peur, celle de devenir comme l’autre dont certaines caractéristiques insupportent. 
Et oui je pense que c’est lié à notre histoire de vie. 

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 240 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
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il y a 1 minute, blak a dit :

C'est comme pour chaque discussion, où place-t-on le curseur ? de quoi parle-t-on précisément ? Parce que pour répondre à un sujet il y a toujours plusieurs possibilités la première c'est de tenter de répondre assez instinctivement sans trop chercher à décortiquer le moindre mot, la simple place d'une virgule dans une phrase. La seconde, de tout ramener systématiquement à sa propre gueule au risque de noyer la question de départ sous des informations dont tout le monde se branle royalement. La troisième; en faire un sujet philosophique en citant tous les bouquins qu'on a pu lire au risque de ne plus se rappeler après 10 pages de réponses qu'elle était la question à laquelle on répond....

Et j'imagine qu'il y a tout un tas d'autres façons encore.... et même pire certaines peuvent se combiner entre elles. Du coup... ben difficile de répondre a ta question initiale. Est-ce que ce que je n'aime pas chez l'autre, c'est moi même ? J'ai répondu non. Certains travers m'hérissent le poil. Mais je ne crois pas être atteint par certaines maladies émétiques.

Certains travers m'hérissent le poil.

-------------C'est ce que je pensais la question...les travers des gens...Pas un truc de psy sur un divan!

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Membre, Posté(e)
blak Membre 518 messages
Forumeur expérimenté‚
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à l’instant, Morfou a dit :

sur un divan!

arrête de me chercher, Mamie... je sais que tu veux t'allonger sur mon divan !

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 644 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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à l’instant, Elisa* a dit :

Je crois qu’il s’agit plutôt d’une peur, celle de devenir comme l’autre dont certaines caractéristiques insupportent. 
Et oui je pense que c’est lié à notre histoire de vie. 

Moi j'avoue ne pas savoir quoi répondre. Soit ce sont des histoires de valeurs opposées, là c'est clair. Soit c'est une question d'"instinct". Il y a des gens que je sens pas, difficile de dire pourquoi et il y a des gens "que je sens bien". 

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Membre, Posté(e)
blak Membre 518 messages
Forumeur expérimenté‚
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il y a 1 minute, Elisa* a dit :

je pense que c’est lié à notre histoire de vie. 

developpe ça.

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Membre, 48ans Posté(e)
Elisa* Membre 11 393 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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il y a 9 minutes, blak a dit :

developpe ça.

Ben il me semble que lors de notre construction… même tout petit, on se retrouve dans des situations qui parfois nous déplaisent ou pire nous meurtrissent, ceci en lien ac certaines personnes à un moment donné. 
On n’aime pas du tout et on se le garde plus ou moins consciemment dans la tête et ça ressort bien plus tard sous différentes formes comme par ex. la détestation de certaines personnes car on ne voudrait surtout pas leur ressembler, un rejet quoi.

C’est l’idée que je m’en fais, c’est peut-être absurde mais pas pour moi en tout cas.

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Membre, Posté(e)
blak Membre 518 messages
Forumeur expérimenté‚
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il y a une heure, Elisa* a dit :

Ben il me semble que lors de notre construction… même tout petit, on se retrouve dans des situations qui parfois nous déplaisent ou pire nous meurtrissent, ceci en lien ac certaines personnes à un moment donné. 
On n’aime pas du tout et on se le garde plus ou moins consciemment dans la tête et ça ressort bien plus tard sous différentes formes comme par ex. la détestation de certaines personnes car on ne voudrait surtout pas leur ressembler, un rejet quoi.

C’est l’idée que je m’en fais, c’est peut-être absurde mais pas pour moi en tout cas.

je ne suis pas vraiment calé en psychologie. Mais il me semble que pour beaucoup il y a de la réitération des choses vécues. Je ne suis pas toujours d'accord avec cette idée dans certains domaines, mais il semble que malgré tout ce soit quelque chose de particulièrement fréquent. Refaire des choses vues, revivre des choses vécues, reproduire des choses et ainsi de suite. Mais je suis comme toi... je ne suis certain de rien.

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Membre, 60ans Posté(e)
MadeleinedeProut Membre 2 491 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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Il y a 5 heures, Axo lotl a dit :

Je sors d'une discussion avec quelqu'un qui m'a dit quelque chose qui m'a interpellé. "Ce qu'on déteste chez l'autre, c'est soi".

Alors bien que les expériences de vie, les normes, les valeurs personnelles et les influences sociales peuvent jouer sur notre détestation de l'autre. Est ce que des phénomènes de projection sont à l'oeuvre ? La répulsion envers certaines caractéristiques ou comportements chez autrui peut-elle être attribuée à une projection de nos propres traits indésirables ou à des aspects refoulés de notre propre personnalité? En d'autres termes, est-ce que effectivement ce que l'on déteste chez l'autre ne reflète pas souvent une part de nous-mêmes que nous refusons d'accepter ou de reconnaître?"

Hum....ça me paraît être une réflexion lapidaire que celle de ce quelqu'un avec qui vous avez échangé. Je n'adhère pas.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Il y a 6 heures, sirielle a dit :

Certaines projections de soi sont saines, celles par exemple favorisant la connaissance de chacun par la conscience des réels points communs que l'on partage.

La jalousie représente en quelque sorte l'égoïsme rival (Or elle génère alors une forme de détestation partiale du rival.). Une personne fair-play par exemple se sert de la concurrence comme mesure, amplificateur ou orientateur de ses propres performances, un jaloux, lui, tend à nuire aux performances des autres, de ceux qu'il considère comme ses rivaux.

Quant à accepter la concurrence en couple, de la concurrence il en faut à partir du moment où être en couple reste un choix et non une obligation, mais le célibat fait aussi partie des concurrents. On choisit avec qui on préfère être en couple ou bien aucun, en fonction de ce qui nous paraît la plus séduisante des options, et ce choix peut changer au fil du temps. Mais parmi les critères de choix, qui nous feront choisir ou pas telle ou telle personne, peut en effet entrer en jeu le degré d'estime que l'autre nous porte par rapport à l'estime qu'il porte aux autres. Et on n'a pas tous les mêmes attentes sur ce point-là non plus. 

Tu me décris un monde de grands félins, tu projettes peut être sur moi ce monde qui est peut être le tien. Mais dans mon monde à moi je suis plutôt un petit singe et la rivalité je la gagne quand le grand félin perd sa vigilance et il la perd un jour ou l'autre. Et en projetant mon monde de petit singe sur toi, rien ne colle. Comme la rivalité, la concurrence, la performance glissent sur moi. 

La connaissance de l'autre devrait passer par renoncer à projeter son monde sur les autres. Ce qui m'emmène à cette autre détestation: celle de l'inconnu, de la xénophobie. On voit bien que notre projection glisse sur l'autre parce que notre monde n'est pas son monde, mais quel est son monde?! Je ne le connais pas et j'ai peur de ce que je ne connais pas. Je pourrais en profiter pour remplir cet inconnu par des choses négatives et la xénophobie, la peur de l'étranger littéralement, se transforme en détestation de l'étranger. 

Etudiant j'ai approché un groupe libertin qui m'ont emmené dans ces soirées où les jeux consistaient à se taper un max de personnes, et ce monde qui n'est pas le mien, me fait peur. Je n'y ai aucun code, ni aucun repère. Je crois que ça fait un peu la même chose à quelqu'un qui pense écouter de la musique extrême avec AC DC ou Metallica, qui va à une soirée la fleur au fusil pensant danser sur Highway to Hell et qui se retrouve avec du Bloodbath à fond les enceintes. Je ne suis pas vraiment dans la détestation du monde libertin (au sens large avec les séductions, les jalousies, les rivalités, les échanges, les règles etc.) parce que le mot détestation est trop fort, mais je n'aime pas ça. J'y suis perdu et mon coeur ne tiendrait pas deux minutes. Est ce qu'au fond de moi je suis un libertin qui s'empêche de s'ex... primer? Je ne crois pas. J'ai fixé trop de sacralités dans ma sexualité pendant trop longtemps. 

Ainsi la détestation peut être aussi la rencontre avec un monde qui ne colle pas avec le notre, sans que ce soit forcément une projection d'une partie de nous. Même si on peut entrer dans cette blague du psychanalyste qui me dirait "vous êtes dans le déni"... non je ne crois pas "vous voyez, vous êtes dans le déni". 

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 522 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
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Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

Tu me décris un monde de grands félins, tu projettes peut être sur moi ce monde qui est peut être le tien. Mais dans mon monde à moi je suis plutôt un petit singe et la rivalité je la gagne quand le grand félin perd sa vigilance et il la perd un jour ou l'autre. Et en projetant mon monde de petit singe sur toi, rien ne colle. Comme la rivalité, la concurrence, la performance glissent sur moi. 

La connaissance de l'autre devrait passer par renoncer à projeter son monde sur les autres. Ce qui m'emmène à cette autre détestation: celle de l'inconnu, de la xénophobie. On voit bien que notre projection glisse sur l'autre parce que notre monde n'est pas son monde, mais quel est son monde?! Je ne le connais pas et j'ai peur de ce que je ne connais pas. Je pourrais en profiter pour remplir cet inconnu par des choses négatives et la xénophobie, la peur de l'étranger littéralement, se transforme en détestation de l'étranger. 

Etudiant j'ai approché un groupe libertin qui m'ont emmené dans ces soirées où les jeux consistaient à se taper un max de personnes, et ce monde qui n'est pas le mien, me fait peur. Je n'y ai aucun code, ni aucun repère. Je crois que ça fait un peu la même chose à quelqu'un qui pense écouter de la musique extrême avec AC DC ou Metallica, qui va à une soirée la fleur au fusil pensant danser sur Highway to Hell et qui se retrouve avec du Bloodbath à fond les enceintes. Je ne suis pas vraiment dans la détestation du monde libertin (au sens large avec les séductions, les jalousies, les rivalités, les échanges, les règles etc.) parce que le mot détestation est trop fort, mais je n'aime pas ça. J'y suis perdu et mon coeur ne tiendrait pas deux minutes. Est ce qu'au fond de moi je suis un libertin qui s'empêche de s'ex... primer? Je ne crois pas. J'ai fixé trop de sacralités dans ma sexualité pendant trop longtemps. 

Ainsi la détestation peut être aussi la rencontre avec un monde qui ne colle pas avec le notre, sans que ce soit forcément une projection d'une partie de nous. Même si on peut entrer dans cette blague du psychanalyste qui me dirait "vous êtes dans le déni"... non je ne crois pas "vous voyez, vous êtes dans le déni". 

La peur craint le danger, car en toute logique le danger est potentiellement néfaste, détester ce qui nous fait peur c'est simplement vouloir se protéger du danger dont on a conscience ou que l'on suppose, détester ce qui semble nous menacer en quelque sorte (même lorsque, dans certains cas, ce danger avéré ou supposé fait (aussi) partie de soi). L'intelligence dans l'hostilité consiste donc à savoir différencier l'ami de l'ennemi, y compris au sein d'une même personne, et d'adopter une stratégie appropriée, et non pas de refouler toute hostilité au risque de détruire en soi toute capacité d'opposition. Il suffit de ne pas en abuser, de la canaliser correctement.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Il y a 6 heures, sirielle a dit :

La peur craint le danger, car en toute logique le danger est potentiellement néfaste, détester ce qui nous fait peur c'est simplement vouloir se protéger du danger dont on a conscience ou que l'on suppose, détester ce qui semble nous menacer en quelque sorte (même lorsque, dans certains cas, ce danger avéré ou supposé fait (aussi) partie de soi). L'intelligence dans l'hostilité consiste donc à savoir différencier l'ami de l'ennemi, y compris au sein d'une même personne, et d'adopter une stratégie appropriée, et non pas de refouler toute hostilité au risque de détruire en soi toute capacité d'opposition. Il suffit de ne pas en abuser, de la canaliser correctement.

L'inconnu est un danger potentiel. Qui mettrait son bras dans une souche d'arbre lors d'une balade en foret? Même si on suppose qu'il n'y a pas de serpent, on en sait rien. L'inconnu a mit notre cerveau en branle et notre imaginaire projette mille vipères qui n'attendent que notre bras pour nous mordre. C'est là où on se rejoint sur la conclusion; se méfier des projections pour voir les gens tels qu'ils sont. Un challenge, mais pas impossible, sur un forum. Parfois je me dis que ça pourrait être drôle de faire un sujet pour chaque membre du forum et livrer nos projections, comme je me voyais comme quelqu'un qui riait pas ou peu. Projection qui ne venait pas de moi parce que si je ne me marre pas durant 3 minutes c'est que je fais un AVC. 

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 522 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
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Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

L'inconnu est un danger potentiel. Qui mettrait son bras dans une souche d'arbre lors d'une balade en foret? Même si on suppose qu'il n'y a pas de serpent, on en sait rien. L'inconnu a mit notre cerveau en branle et notre imaginaire projette mille vipères qui n'attendent que notre bras pour nous mordre. C'est là où on se rejoint sur la conclusion; se méfier des projections pour voir les gens tels qu'ils sont. Un challenge, mais pas impossible, sur un forum. Parfois je me dis que ça pourrait être drôle de faire un sujet pour chaque membre du forum et livrer nos projections, comme je me voyais comme quelqu'un qui riait pas ou peu. Projection qui ne venait pas de moi parce que si je ne me marre pas durant 3 minutes c'est que je fais un AVC. 

A mes yeux l'inconnu peut aussi être attirant, intrigant. Découvrir, visiter, rencontrer... Il n'est pas forcément effrayant pour moi. Il ne l'est que lorsqu'il paraît assez clairement dangereux pour une raison ou pour une autre, ce n'est pas toujours ainsi. 

Et encore une fois toute projection de soi n'est pas malsaine à mon avis. Elle contribue d'ailleurs pour une part à l'empathie par exemple. Mais quoi qu'il en soit, pour ma part je ne suis pas tellement curieuse des gens, je me fie surtout aux faits plus que je ne cherche à imaginer qui ils sont, ce qu'ils pensent... 

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 11 minutes, sirielle a dit :

A mes yeux l'inconnu peut aussi être attirant, intrigant. Découvrir, visiter, rencontrer... Il n'est pas forcément effrayant pour moi. Il ne l'est que lorsqu'il paraît assez clairement dangereux pour une raison ou pour une autre, ce n'est pas toujours ainsi. 

Et encore une fois toute projection de soi n'est pas malsaine à mon avis. Elle contribue d'ailleurs pour une part à l'empathie par exemple. Mais quoi qu'il en soit, pour ma part je ne suis pas tellement curieuse des gens, je me fie surtout aux faits plus que je ne cherche à imaginer qui ils sont, ce qu'ils pensent. 

Tu marques un autre point oui: le voyageur routard est jaloux de ne pas y avoir pensé à cet attrait de l'inconnu alors que c'est précisément ce qu'il cherche en partant. Cependant avancer vers l'inconnu (l'aventure) est différent de laisser l'inconnu (homme ou femme) nous prendre. Sans doute une autre projection personnelle: je pourrais toujours me débrouiller au bout du monde, cet inconnu est plus ou moins maitrisé. La femme en revanche non, et c'est un inconnu qui me fait beaucoup plus peur. On retrouve d'ailleurs dans Le Cantique des Cantiques ce passage où la beauté inconnue, le désir est alimenté par un répertoire guerrier, la beauté fait peur comme "les troupes sous leurs bannières" , le désir fait peur par il peut nous conduire à notre perte. C'est un chemin qui n'est pas fait pour tout le monde, ceux qui ont le coeur bien accroché peuvent se permettre d'entrer dans l'inconnu du désir. Les coeurs d'artichauds finiront avec une mayonnaise par contre. 

(Cantique des Cantiques 6:1-13)
“Où est allé ton bien-aimé, O la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi.
Mon bien-aimé est descendu à son jardin, Au parterre d’aromates, Pour faire paître son troupeau dans les jardins, Et pour cueillir des lis.
Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; Il fait paître son troupeau parmi les lis. -
Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, Agréable comme Jérusalem, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières.
Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de Galaad.
Tes dents sont comme un troupeau de brebis, Qui remontent de l’abreuvoir; Toutes portent des jumeaux, Aucune d’elles n’est stérile.
Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile...
Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, Et des jeunes filles sans nombre.
Une seule est ma colombe, ma parfaite; Elle est l’unique de sa mère, La préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; Les reines et les concubines aussi, et elles la louent. -Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, Belle comme la lune, pure comme le soleil, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières? -
Je suis descendue au jardin des noyers, Pour voir la verdure de la vallée, Pour voir si la vigne pousse, Si les grenadiers fleurissent.
Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable Aux chars de mon noble peuple. -
Reviens, reviens, Sulamite! Reviens, reviens, afin que nous te regardions!”

 

 

 

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