Le piano, une pratique bourgeoise déconseillée aux femmes

En 1899, un médecin allemand affirmait que la pratique du piano chez les jeunes femmes était une activité dangereuse pour leur santé, conduisant à des troubles névrotiques et même à la chlorose. Cette étude est révélatrice d'un phénomène de société beaucoup plus large du XIXe siècle.

Le 5 janvier 1899, le médecin allemand F. Waetzold publie dans le Journal d'Hygiène un court essai intitulé Le piano et les névroses. Le docteur y affirme avoir trouvé des liens inquiétants entre la pratique du piano et les troubles névrotiques chez les jeunes femmes, et notamment la chlorose. Surnommée la « maladie verte », cette dernière se caractérise par une fatigue anémique considérée par de nombreux médecins de l’époque comme liée à une excitation sexuelle insatisfaite, à la mélancolie et même à l’hystérie.

[...]

En 1869, La France musicale publie un article intitulé Les Abus du piano dans l’éducation des filles dans lequel on peut lire :

« L’étude universelle du piano est aussi folle, aussi ridicule que la mode des crinolines, et elle a des conséquences plus dangereuses. C’est l’emphase et la prétention apportées dans la vie intime, c’est le culte de l’inutile, c’est l’ostentation du rien, c’est la profanation de l’art et la perte du temps précieux qui ne se doit employer à cet âge qu’à jouir du présent ou préparer l’avenir. »

Bon nombre de ces jeunes filles sont contraintes de jouer de cet instrument pendant des heures au cours de soirées entre amis ou de bals privés. Ces pianistes sont qualifiées de « tapeuses », surnom désinvolte - et sexiste - largement diffusé dans la presse et la littérature française.

Suite : https://www.radiofrance.fr/francemusique/le-piano-une-pratique-bourgeoise-deconseillee-aux-femmes-6140460

il y a 8 minutes, January a dit :

Ces pianistes sont qualifiées de « tapeuses », surnom désinvolte - et sexiste - largement diffusé dans la presse et la littérature française.

bonjour,

"tapineuse" ( tapiner ) viendrait-il de là ?

bonne journée.

L’imagination masculine débridée ET très orientée, quand il s’agit de ce que devraient faire, ou pas, les femmes ! Un puits sans fond...

Ils nous auront tout fait, tout. Pour nous faire passer pour des folles  

il y a 1 minute, January a dit :

Ils nous auront tout fait, tout. Pour nous faire passer pour des folles  

Le vocable a changé, c’est "wokiste" maintenant. C’est pareil, ça veut pas dire grand chose, mais c’est pratique, on peut y mettre tout ce qu’on veut ! C’est juste plus "contemporain" !

il y a une heure, pic et repic a dit :

bonjour,

"tapineuse" ( tapiner ) viendrait-il de là ?

bonne journée.

Moi j'ai lu tapeuse.

Oui on a tous/tes lu tapeuse..

Le tapin était quand même celui qui tapait, étymologiquement. Dans la rue, sur son tambour, pour ameuter la population. Tapin, tapineuse ça vient de là, du racolage sur le trottoir (on disait le ruban à l'époque). 

Fin 19e siècle et en Allemagne tout de même ,bon à la même époque les travaux de Charcot à la Salpétrière difusaient la même chose et en plus avec des exibitions publiques d'hystériques (forcément femmes!!) dont ètait d'ailleurs friand un certain Freud .

               Ce qui explique pas mal de choses.

           Nous les gays on a eu droit à ce même genre de gracieuseté d'ailleurs 

                           Solidarité  Les choses ont avancé mais attention ça peut reculer!

il y a 5 minutes, January a dit :

Oui on a tous/tes lu tapeuse..

Le tapin était quand même celui qui tapait, étymologiquement. Dans la rue, sur son tambour, pour ameuter la population. Tapin, tapineuse ça vient de là, du racolage sur le trottoir (on disait le ruban à l'époque). 

 

En Italie on dis souvent les lucioles c'est plus joli

            Moi je dis: Dames à l'affection négociable!

Il y a 1 heure, January a dit :

En 1869, La France musicale publie un article intitulé Les Abus du piano dans l’éducation des filles dans lequel on peut lire :

Petit pas de côté…

Au 19ème siècle, le piano était l’instrument de musique le plus commun et le plus répandu dans les familles.

Mon père me disait qu’a une certaine époque, pour indiquer qu’une maison ou un appartement était proposé libre à la location, notamment à Paris, était spécifié « A louer pour famille, sans enfants, sans animaux, sans piano. »

Il faut reconnaitre, qu’écouter en boucle une personne ou un gamin faire ses gammes sur un piano c’est crispant. De nos jours, dans le barouf ambiant des bruits de la rue, de la radio, de la télévision, des sirènes de police ou des pompiers, le son du piano serait sans doute inaudible et noyé dans la masse.

Bref, il n’est pas inutile de recontextualiser une époque précise, pour comprendre certains textes d’hier, qui nous semblent totalement outrancier aujourd’hui.

A l'époque où bon nombre de femmes étaient employées aux champs, le piano était l'occupation favorite des femmes aisées ayant du temps libre . La musique faisait partie d'un des passages obligés de l'éducation noble et bourgeoise. De plus si l'on était dans la gêne, on pouvait toujours donner des cours de piano et de solfège à d'autres dames et jeunes filles. Le conservatoire de Paris ouvert en 1795 était mixte.

Il y a 2 heures, Enchantant a dit :

Bref, il n’est pas inutile de recontextualiser une époque précise, pour comprendre certains textes d’hier, qui nous semblent totalement outrancier aujourd’hui.

On peut contextualiser en long en large et en travers, affirmer que la pratique du piano rend les femmes malades, névrosées et hystériques, C’EST outrancier. Et très con. Très habile aussi. C’est selon l’intention…

Il y a 7 heures, January a dit :

En 1899, un médecin allemand affirmait que la pratique du piano chez les jeunes femmes était une activité dangereuse pour leur santé, conduisant à des troubles névrotiques et même à la chlorose. Cette étude est révélatrice d'un phénomène de société beaucoup plus large du XIXe siècle.

 

 

Le 5 janvier 1899, le médecin allemand F. Waetzold publie dans le Journal d'Hygiène un court essai intitulé Le piano et les névroses. Le docteur y affirme avoir trouvé des liens inquiétants entre la pratique du piano et les troubles névrotiques chez les jeunes femmes, et notamment la chlorose. Surnommée la « maladie verte », cette dernière se caractérise par une fatigue anémique considérée par de nombreux médecins de l’époque comme liée à une excitation sexuelle insatisfaite, à la mélancolie et même à l’hystérie.

[...]

En 1869, La France musicale publie un article intitulé Les Abus du piano dans l’éducation des filles dans lequel on peut lire :

« L’étude universelle du piano est aussi folle, aussi ridicule que la mode des crinolines, et elle a des conséquences plus dangereuses. C’est l’emphase et la prétention apportées dans la vie intime, c’est le culte de l’inutile, c’est l’ostentation du rien, c’est la profanation de l’art et la perte du temps précieux qui ne se doit employer à cet âge qu’à jouir du présent ou préparer l’avenir. »

Bon nombre de ces jeunes filles sont contraintes de jouer de cet instrument pendant des heures au cours de soirées entre amis ou de bals privés. Ces pianistes sont qualifiées de « tapeuses », surnom désinvolte - et sexiste - largement diffusé dans la presse et la littérature française.

 

Suite : https://www.radiofrance.fr/francemusique/le-piano-une-pratique-bourgeoise-deconseillee-aux-femmes-6140460

 

 

Il avait fumé quoi le toubib ?

Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

On peut contextualiser en long en large et en travers, affirmer que la pratique du piano rend les femmes malades, névrosées et hystériques, C’EST outrancier. Et très con. Très habile aussi. C’est selon l’intention…

C'était juste pour les laisser ... sur la touche.

Il y a 2 heures, Pheldwyn a dit :

C'était juste pour les laisser ... sur la touche.

Joli !

Et bé di donc, il n'y allait pas par le dos de la cuillère ce type. Et quand je lis l'histoire de la chlorose et des différents diagnostics des médecins (?) du passé, ça fait également froid dans le dos :

"En 1554, dans Medicinalium epistolarum misellanea, le médecin allemand Johannes Lange (1485-1565) décrit cet état comme « la maladie des vierges » (morbus virgineus). Sa prescription, qui reprend les conseils d'Hippocrate, était que les patientes devaient « vivre avec des hommes et copuler." 

Il y a 23 heures, Frank_N a dit :

Moi j'ai lu tapeuse.

bonjour,

c'est ce que j'ai lu mais , j'ai extrapolé puisque les tapeuses étaient des femmes " pas comme il faut" ... par extension ou dérive linguistique , tapeuse puis tapineuse ( une femme pas comme il faut , une prostituée ) !

bonne journée.

il y a 17 minutes, pic et repic a dit :

j'ai extrapolé

Vous faites bien de le dire. Si tapeuse et tapineuse viennent de taper, le sens de taper n'est pas le même. La tapeuse tape à la machine dans le sens premier puis ensuite elle tape sur tout ce qu'elle peut comme le piano. La tapeuse peut être également la femme qui demande du fric à droite et à gauche. En argot, le tapin c'est la prostituée, celle qui fait taper son talon sur la chaussée. Par extension tapin est devenue tapineuse. Toujours en argot, militaire cette fois, le tapin c'est un tambour et le type qui tape sur le tambour.

Bonjour

L'homme à toujours put afficher sa vèrilité sans être accusé de quoi que ce soit .

La Femme pour sa féminité  non , car elle passe aussitôt pour une moins que rien ? mais les moeurs ont changés , heureusement . 

Bonne journée

Si je lis Madame Bovary, je peux affirmer sans conteste que ce qui rendait la femme dingue à l'époque était le manque de distraction, le manque d'amour et le manque d'argent et la sensation de ne pas pouvoir accomplir  ses rêves et sa destinée.