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L'homme spirituel n'est pas un humaniste

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Membre, 44ans Posté(e)
Wave1 Membre 528 messages
Forumeur alchimiste ‚ 44ans‚
Posté(e)

L'homme spirituel n'est pas un humaniste... mais pourquoi ?

C'est quelque chose que peut-être beaucoup le savent naturellement mais n'y s'attardent pas. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on est dogmatique. Pour le dire simplement plus on regarde l'homme comme un être doté d'un esprit et plus on est dogmatique et moins humain. Au contraire plus on a une vision axé sur la nature de l'homme c'est-à-dire une vision qui voit en l'homme un être vivant ou un animal social et plus on s'approche de l'idée de l'humanisme moderne. Alors la question que je n'arrive pas à m'expliquer c'est :

Pourquoi plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on s'éloigne de ce qu'on connaît de l'humanisme ?

Pourquoi la vision spirituel de l'homme est en conflit avec le concept de l'humanisme ?

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 171 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 45 minutes, Wave1 a dit :

L'homme spirituel n'est pas un humaniste... mais pourquoi ?

C'est quelque chose que peut-être beaucoup le savent naturellement mais n'y s'attardent pas. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on est dogmatique. Pour le dire simplement plus on regarde l'homme comme un être doté d'un esprit et plus on est dogmatique et moins humain. Au contraire plus on a une vision axé sur la nature de l'homme c'est-à-dire une vision qui voit en l'homme un être vivant ou un animal social et plus on s'approche de l'idée de l'humanisme moderne. Alors la question que je n'arrive pas à m'expliquer c'est :

Pourquoi plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on s'éloigne de ce qu'on connaît de l'humanisme ?

Pourquoi la vision spirituel de l'homme est en conflit avec le concept de l'humanisme ?

La spiritualité, c'est comme l'alcool : avec modération.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 106 messages
79ans‚ Talon 1,
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Le monothéisme est une sale bête. Le polythéisme est bien meilleur. Il révère ses dieux et respecte ceux des étrangers.

Mais l'argent est devenu ce qui relie tous les humains. C'est l'humanisme plus efficace que l'impérialisme.

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Membre, 54ans Posté(e)
Valance Membre 252 messages
Forumeur forcené ‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Wave1 a dit :

L'homme spirituel n'est pas un humaniste... mais pourquoi ?

C'est quelque chose que peut-être beaucoup le savent naturellement mais n'y s'attardent pas. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on est dogmatique. Pour le dire simplement plus on regarde l'homme comme un être doté d'un esprit et plus on est dogmatique et moins humain. Au contraire plus on a une vision axé sur la nature de l'homme c'est-à-dire une vision qui voit en l'homme un être vivant ou un animal social et plus on s'approche de l'idée de l'humanisme moderne. Alors la question que je n'arrive pas à m'expliquer c'est :

Pourquoi plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on s'éloigne de ce qu'on connaît de l'humanisme ?

Pourquoi la vision spirituel de l'homme est en conflit avec le concept de l'humanisme ?

Parce que nous vivons en société, donc en collectivité, et que l'on pense pour l'ensemble et non le particulier. 

L'humanisme tel que tu l'idéalises s'adresse au particulier. L'humanisme sociétal est collectif, nécessairement codifié, ce que tu désignes comme dogmatique.

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Membre, 44ans Posté(e)
Wave1 Membre 528 messages
Forumeur alchimiste ‚ 44ans‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, Valance a dit :

Parce que nous vivons en société, donc en collectivité, et que l'on pense pour l'ensemble et non le particulier. 

L'humanisme tel que tu l'idéalises s'adresse au particulier. L'humanisme sociétal est collectif, nécessairement codifié, ce que tu désignes comme dogmatique.

À mon sens l'humanisme est au-delà du particulier et du collectif. En fait le socialisme occidental et le capitalisme sont tous les deux des produits d'une vision humaniste de l'homme.

Là où l'humanisme voit un étant (animal social) le spiritualisme voit un être (esprit). Le spiritualisme finit par devenir un dogme alors que l'humanisme cela devient ce qu'on connaît aujourd'hui dans nos sociétés. 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 171 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

Le monothéisme est une sale bête. Le polythéisme est bien meilleur. Il révère ses dieux et respecte ceux des étrangers.

 

Bien d'accord. 

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Membre, 54ans Posté(e)
Valance Membre 252 messages
Forumeur forcené ‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 52 minutes, Wave1 a dit :

À mon sens l'humanisme est au-delà du particulier et du collectif.

Vision purement spirituelle. 

il y a 52 minutes, Wave1 a dit :

En fait le socialisme occidental et le capitalisme sont tous les deux des produits d'une vision humaniste de l'homme.

Une vision collective, avec ses règles, ses standards, pour ne pas écrire ses dogmes.

il y a 52 minutes, Wave1 a dit :

Là où l'humanisme voit un étant (animal social) le spiritualisme voit un être (esprit).

L'humanisme ne peut en société ne considérer que l'étant. Pour une raison très simple : il y aurait autant d'humanismes que d'étants, une individualisation en contradiction avec la société. 

il y a 52 minutes, Wave1 a dit :

Le spiritualisme finit par devenir un dogme alors que l'humanisme cela devient ce qu'on connaît aujourd'hui dans nos sociétés. 

C'est vrai. On voit où mène l'humanisme qu'on connait aujourd'hui, où le particulier prédomine sur le collectif.

Considérer l'étant, c'est prendre en compte l'entièreté de la personne humaine, dans ce qu'elle a de meilleur et de pire. C'est laisser l'individu décider de sa propre définition de l'humanisme. L'humanisme collectif cherche lui les critères communs au bien de tous.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 600 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Wave1 a dit :

L'homme spirituel n'est pas un humaniste... mais pourquoi ?

C'est quelque chose que peut-être beaucoup le savent naturellement mais n'y s'attardent pas. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on est dogmatique. Pour le dire simplement plus on regarde l'homme comme un être doté d'un esprit et plus on est dogmatique et moins humain. Au contraire plus on a une vision axé sur la nature de l'homme c'est-à-dire une vision qui voit en l'homme un être vivant ou un animal social et plus on s'approche de l'idée de l'humanisme moderne. Alors la question que je n'arrive pas à m'expliquer c'est :

Pourquoi plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on s'éloigne de ce qu'on connaît de l'humanisme ?

Pourquoi la vision spirituel de l'homme est en conflit avec le concept de l'humanisme ?

Je ne sais pas exactement ce qu'est "l'homme spirituel" tant il y a de formes de spiritualités. Mais si on fait référence aux croyants des religions monothéistes ils croient en une transcendance c'est à dire en une entité inconcevable pour les animaux sociaux que nous sommes. C'est l'inconnu forcément lié à la transcendance qui peut soumettre les fidèles.

Ainsi dans le fonctionnement des religions monothéistes, la soumission à un intérêt supérieur,  inaccessible en immanence (le contraire de la transcendance) doit s'imposer verticalement. L'individu et toute sa complexité n'est donc plus rien devant l'inconnu de la transcendance.

L'humanisme est une émancipation à cette soumission. En France cette émancipation est liée à la Révolution de 1789.

Avant de considérer chaque humain, il était nécessaire de s'affranchir de la croyance en une transcendance qui l'écrasait. Alors les droits de l'individu on pu avoir leur place.

Dans l'histoire de nos sociétés, le passage des religions polythéistes aux religions monothéistes a coïncidé avec un développement culturel, un agrandissement mais aussi une complexification des relations sociales. Le passage des religions monothéistes à un humanisme athée ou agnostique également et ainsi nos cultures ont remis l'individu et ses relations sociales au centre.

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Membre, Posté(e)
FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

 

Il y a 6 heures, Gouderien a dit :

Le monothéisme est une sale bête. Le polythéisme est bien meilleur. Il révère ses dieux et respecte ceux des étrangers.

 

Il y a 6 heures, Gouderien a dit :

Bien d'accord. 

Ah, l'hindouisme est très fort en tolérance des autres religions? Comme l'étaient l'empire romain, le royaume parthe, la Chine polythéiste, le Japon shinto, le Vietnam conquérant le Champa, Madagascar au XIXème siècle, etc, etc

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Membre, 25ans Posté(e)
Ocean_noir Membre 211 messages
Forumeur survitaminé‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Wave1 a dit :

L'homme spirituel n'est pas un humaniste... mais pourquoi ?

C'est quelque chose que peut-être beaucoup le savent naturellement mais n'y s'attardent pas. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on est dogmatique. Pour le dire simplement plus on regarde l'homme comme un être doté d'un esprit et plus on est dogmatique et moins humain. Au contraire plus on a une vision axé sur la nature de l'homme c'est-à-dire une vision qui voit en l'homme un être vivant ou un animal social et plus on s'approche de l'idée de l'humanisme moderne. Alors la question que je n'arrive pas à m'expliquer c'est :

Pourquoi plus on a une vision spirituel de l'homme et plus on s'éloigne de ce qu'on connaît de l'humanisme ?

Pourquoi la vision spirituel de l'homme est en conflit avec le concept de l'humanisme ?

Je suis allé me precipité sur les multiples definitions que Google donne de l'humanisme

 

Attitude philosophique qui tient l'humain pour la valeur suprême et revendique pour chaque humain la possibilité d'épanouir librement son humanité, ses facultés proprement humaines."

Techniquement, si la spiritualité permet a des être humains de s'épanouir, alors en quoi rentre-t-elle en contradiction avec la définition de l'humanisme ? 

Vous semblez également associé d'emblée que les explications spirituelles nous éloignent de la définition même de ce qu'est l'Homme...

Cela reste a prouvé ^^ tout comme l'inexistence de Dieu.

 

Mon souci est que vous partez d'un principe dogmatique qui semble issu uniquement de votre ressenti. 

Je serai bien un tyran de vous interdir cette liberté, mais je ne suis pas sûr de pouvoir valider cela comme un argument valable ^_^' ....

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Membre, Posté(e)
FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, CAL26 a dit :

Je ne sais pas exactement ce qu'est "l'homme spirituel" tant il y a de formes de spiritualités. Mais si on fait référence aux croyants des religions monothéistes ils croient en une transcendance c'est à dire en une entité inconcevable pour les animaux sociaux que nous sommes. C'est l'inconnu forcément lié à la transcendance qui peut soumettre les fidèles.

Ainsi dans le fonctionnement des religions monothéistes, la soumission à un intérêt supérieur,  inaccessible en immanence (le contraire de la transcendance) doit s'imposer verticalement. L'individu et toute sa complexité n'est donc plus rien devant l'inconnu de la transcendance.

L'humanisme est une émancipation à cette soumission. En France cette émancipation est liée à la Révolution de 1789.

Avant de considérer chaque humain, il était nécessaire de s'affranchir de la croyance en une transcendance qui l'écrasait. Alors les droits de l'individu on pu avoir leur place.

Dans l'histoire de nos sociétés, le passage des religions polythéistes aux religions monothéistes a coïncidé avec un développement culturel, un agrandissement mais aussi une complexification des relations sociales. Le passage des religions monothéistes à un humanisme athée ou agnostique également et ainsi nos cultures ont remis l'individu et ses relations sociales au centre.

 

N'est-il pas étrange que le terme humanisme est plus associé à la littérature et à l'art de la Renaissance qu'à 1789 qui s'est terminé en bain de sang en 1793 puis en vingt ans de guerre et de pillage contre toute l'Europe?

Les Lumières sont anti-humanistes, puisque selon elles l'homme doit se soumettre à la Raison impersonnelle et au système politico-économique libéral de la main invisible qui fait tout à sa place, sans qu'il s'en rende compte. Est-ce vraiment respecter l'humain que de lui refuser toute l'irrationalité qui pourtant fait partie de sa nature, que de selon Rousseau le forcer à être libre et à se dévouer au très abstrait bien commun (mais qui l'a déjà touché, celui-là?) C'est aux Lumières que commence l'homme retardataire, celui qui n'est jamais assez bien pour le système, toujours trop lent, trop superstitieux, trop obstacle. Est-ce vraiment l'épanouissement de l'humain ou bien le meilleur fonctionnement de la grande horloge économique et politique que l'on recherche?

Comme disait le grand Voltaire : " Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit ; il n’est pas digne de l’être." (lettre à M. Damilaville avril 1766) "À l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare : témoin ce qui est arrivé à Lyon. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.." (lettre à M. Bordes novembre 1768)

 

C'est sûr que quand il est écrit dans le Talmud : "chacun doit se dire : c'est pour moi que le monde a été créé"

Ou que quand le christianisme proclame que l'Univers entier existe pour que l'homme puisse être aimé de Dieu et que Dieu vienne partager sa nature

C'est de l'anti-humanisme

Et quand le Christ dit à l'humain au jugement dernier de l'Univers : "Va-t-en loin de moi, car j'ai eu faim, et tu ne m'as pas donné à manger ; j'ai eu soif, et tu ne m'as pas donné à boire ; j'étais étranger, et tu ne m'as pas recueilli ; j'étais nu, et tu ne m'as pas habillé ; j'étais malade, et tu ne m'as pas visité, j'étais en prison, et tu n'es pas venu à moi. À chaque fois que tu ne l'as pas fait à un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que tu ne l'as pas fait"

 

L'individu, sa complexité et ses relations sociales sont vraiment écrasés et rien devant la transcendance inconnaissable

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 600 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, FROD a dit :

 

 

N'est-il pas étrange que le terme humanisme est plus associé à la littérature et à l'art de la Renaissance qu'à 1789 qui s'est terminé en bain de sang en 1793 puis en vingt ans de guerre et de pillage contre toute l'Europe?

 

Les Lumières sont anti-humanistes, puisque selon elles l'homme doit se soumettre à la Raison impersonnelle et au système politico-économique libéral de la main invisible qui fait tout à sa place, sans qu'il s'en rende compte. Est-ce vraiment respecter l'humain que de lui refuser toute l'irrationalité qui pourtant fait partie de sa nature, que de selon Rousseau le forcer à être libre et à se dévouer au très abstrait bien commun (mais qui l'a déjà touché, celui-là?) C'est aux Lumières que commence l'homme retardataire, celui qui n'est jamais assez bien pour le système, toujours trop lent, trop superstitieux, trop obstacle. Est-ce vraiment l'épanouissement de l'humain ou bien le meilleur fonctionnement de la grande horloge économique et politique que l'on recherche?

 

Comme disait le grand Voltaire : " Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit ; il n’est pas digne de l’être." (lettre à M. Damilaville avril 1766) "À l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare : témoin ce qui est arrivé à Lyon. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.." (lettre à M. Bordes novembre 1768)

 

 

C'est sûr que quand il est écrit dans le Talmud : "chacun doit se dire : c'est pour moi que le monde a été créé"

 

Ou que quand le christianisme proclame que l'Univers entier existe pour que l'homme puisse être aimé de Dieu et que Dieu vienne partager sa nature

 

C'est de l'anti-humanisme

 

Et quand le Christ dit à l'humain au jugement dernier de l'Univers : "Va-t-en loin de moi, car j'ai eu faim, et tu ne m'as pas donné à manger ; j'ai eu soif, et tu ne m'as pas donné à boire ; j'étais étranger, et tu ne m'as pas recueilli ; j'étais nu, et tu ne m'as pas habillé ; j'étais malade, et tu ne m'as pas visité, j'étais en prison, et tu n'es pas venu à moi. À chaque fois que tu ne l'as pas fait à un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que tu ne l'as pas fait"

 

 

 

L'individu, sa complexité et ses relations sociales sont vraiment écrasés et rien devant la transcendance inconnaissable

 

La révolution française est surtout symbolique d'un changement de société en France mais plus globalement et progressivement en occident. Le mouvement d'émancipation par rapport au christianisme est un très long processus qui comprend aussi bien des philosophes du 16ème Siècle ou du 18ème comme catalyseurs.

Je te rappelle qu'il s'agissait de s'interroger sur l'opposition apparente qu'il y avait entre la spiritualité et l'humanisme. Or ce qui me semble fondamental quand on réfléchit à cette opposition,  c'est que les religions notamment monothéistes soumettent les humains et leur raison à une inaccessible transcendance qui gouverne le monde sensible. Même s'il y a sûrement dans chaque religion un indispensable humanisme, il y a forcément comme source la transcendance qui s'oppose à l'immanence de pensées totalement humanistes.

Il ne s'agissait donc pas de dire le bien et le mal des religions par rapport à l'athéisme ou à l'agnosticisme mais de rappeler une différence fondamentale entre l'humanisme et la foi religieuse.

 

Modifié par CAL26
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Membre, Posté(e)
FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
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Il y a 2 heures, CAL26 a dit :

c'est que les religions notamment monothéistes soumettent les humains et leur raison à une inaccessible transcendance qui gouverne le monde sensible.

Vous vous contredisez : si la transcendance est inaccessible, comment peut-elle gouverner le monde sensible? Si elle gouverne le monde sensible, alors on peut la trouver dans les lois du monde sensible, et elle n'est pas inaccessible. D'ailleurs si elle gouverne le monde sensible, elle n'est plus vraiment transcendante. La Bible dit exactement le contraire de ce que vous lui attribuez à tort : Dieu est entré dans le repos après la création, il n'intervient plus qu'exceptionnellement et laisse l'homme faire ses choix sans jamais le soumettre.

Vous n'attaquez que vos propres fantasmes de traditions que vous ne connaissez pas et non ces traditions. Dans le judaïsme rabbinique, c'est l'immanence et non la transcendance qui domine la raison et la vie de tous les jours : la Torah n'est plus au ciel, elle est sur la terre, elle est dans la bouche et le coeur des humains, et Dieu n'intervient jamais dans l'interprétation de la loi qui est très libre (lisez les deux premières pages de http://michelbeja.com/wp-content/uploads/2020/09/Delphine-Horvilleur.pdf)

Dans le christianisme, la transcendance s'est faite immanente, visible et connaissable sur Terre à l'incarnation, Dieu est parmi les hommes, Dieu est dans le visage du prochain, il n'est pas inaccessible. De plus, cette immanence est sans cesse renouvelée par l'Esprit Saint qui agit au milieu des humains. La Révélation que le Fils est Logos (qui en grec veut aussi dire raison) signifie que la raison est garantie par Dieu qui ne demande pas une soumission aveugle, mais que l'homme développe sa raison et sa liberté. "La vérité vous rendra libres" (Jean 8, 32). Les explorations que vous appelez humanistes de leur côté, ont fini par dire que la raison n'est qu'un épiphénomène de l'irrationnel, un hasard produit par la sélection naturelle chez une certaine espèce de vivant qui aurait pu évoluer tout autrement, et que l'homme est un singe comme les autres.

PS : Érasme (moine) et Thomas More (saint catholique) ne sont pas des humanistes alors?

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 600 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, FROD a dit :

Vous vous contredisez : si la transcendance est inaccessible, comment peut-elle gouverner le monde sensible? Si elle gouverne le monde sensible, alors on peut la trouver dans les lois du monde sensible, et elle n'est pas inaccessible. D'ailleurs si elle gouverne le monde sensible, elle n'est plus vraiment transcendante. La Bible dit exactement le contraire de ce que vous lui attribuez à tort : Dieu est entré dans le repos après la création, il n'intervient plus qu'exceptionnellement et laisse l'homme faire ses choix sans jamais le soumettre.

 

Vous n'attaquez que vos propres fantasmes de traditions que vous ne connaissez pas et non ces traditions. Dans le judaïsme rabbinique, c'est l'immanence et non la transcendance qui domine la raison et la vie de tous les jours : la Torah n'est plus au ciel, elle est sur la terre, elle est dans la bouche et le coeur des humains, et Dieu n'intervient jamais dans l'interprétation de la loi qui est très libre (lisez les deux premières pages de http://michelbeja.com/wp-content/uploads/2020/09/Delphine-Horvilleur.pdf)

 

Dans le christianisme, la transcendance s'est faite immanente, visible et connaissable sur Terre à l'incarnation, Dieu est parmi les hommes, Dieu est dans le visage du prochain, il n'est pas inaccessible. De plus, cette immanence est sans cesse renouvelée par l'Esprit Saint qui agit au milieu des humains. La Révélation que le Fils est Logos (qui en grec veut aussi dire raison) signifie que la raison est garantie par Dieu qui ne demande pas une soumission aveugle, mais que l'homme développe sa raison et sa liberté. "La vérité vous rendra libres" (Jean 8, 32). Les explorations que vous appelez humanistes de leur côté, ont fini par dire que la raison n'est qu'un épiphénomène de l'irrationnel, un hasard produit par la sélection naturelle chez une certaine espèce de vivant qui aurait pu évoluer tout autrement, et que l'homme est un singe comme les autres.

 

PS : Érasme (moine) et Thomas More (saint catholique) ne sont pas des humanistes alors?

Je ne me contredis pas, la transcendance n'est pas accessible par les sens mais en son nom et via la religion et la foi, elle donne des directions, des sens certes à interpréter.

Et tu continues à me répondre à côté.

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Membre, Posté(e)
FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, CAL26 a dit :

Je ne me contredis pas, la transcendance n'est pas accessible par les sens mais en son nom et via la religion et la foi, elle donne des directions, des sens certes à interpréter.

Et tu continues à me répondre à côté.

La transcendance n'est pas accessible par les sens mais elle gouverne le monde sensible... Pour que ça soit cohérent il faudrait que les humains soient à jamais incapables de découvrir une seule loi du monde sensible.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Le 07/12/2023 à 23:48, FROD a dit :

Comme disait le grand Voltaire : " Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit ; il n’est pas digne de l’être." (lettre à M. Damilaville avril 1766) "À l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare : témoin ce qui est arrivé à Lyon. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.." (lettre à M. Bordes novembre 1768)

Le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre, né le 12 septembre 1745 au château de Férolles-en-Brie et exécuté le 1er juillet 1766 à Abbeville, est un jeune homme français de famille noble, condamné à la mort pour blasphème et sacrilège par le tribunal d'Abbeville, puis par la Grand-Chambre du Parlement de Paris. Après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire, il dut faire amende honorable, avant d'être décapité ; son corps a été brûlé. Son honneur fut défendu post mortem par Voltaire. François-Jean Lefebvre de La Barre est la dernière personne exécutée pour blasphème en France.

https://fr.wikipedia.org/wiki/François-Jean_Lefebvre_de_La_Barre

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Membre, Posté(e)
FROD Membre 442 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, al-flamel a dit :

Le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre, né le 12 septembre 1745 au château de Férolles-en-Brie et exécuté le 1er juillet 1766 à Abbeville, est un jeune homme français de famille noble, condamné à la mort pour blasphème et sacrilège par le tribunal d'Abbeville, puis par la Grand-Chambre du Parlement de Paris. Après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire, il dut faire amende honorable, avant d'être décapité ; son corps a été brûlé. Son honneur fut défendu post mortem par Voltaire. François-Jean Lefebvre de La Barre est la dernière personne exécutée pour blasphème en France.

https://fr.wikipedia.org/wiki/François-Jean_Lefebvre_de_La_Barre

 
Vous le dites très bien : comme son nom l'indique, le chevalier de la Barre n'était pas un homme du peuple, pas un sot barbare selon Voltaire. Son grand-père était gouverneur de la Nouvelle-France et ses parents avaient 40.000 livres de rente. On lui a entre autres reproché d'avoir chez lui un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire. Sa condamnation est évidemment injuste et abominable. Défendre quelqu'un du même milieu social ultra-favorisé que soi et qui a les mêmes idées est louable, mais ça ne suffit pas pour être qualifié d'humaniste. Le soi-disant "humanisme" de Voltaire a toujours exclu l'énorme majorité de l'humanité
 
" L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne" Essai sur les moeurs, chapitre 155
" Le genre humain, tel qu’il est, ne peut subsister, à moins qu’il n’y ait une infinité d’hommes utiles qui ne possèdent rien du tout : car, certainement, un homme à son aise ne quittera pas sa terre pour venir labourer la vôtre ; et si vous avez besoin d’une paire de souliers, ce ne sera pas un maître des requêtes qui vous la fera." Dictionnaire philosophique, Egalité
" Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes ; cette entreprise est assez forte et assez grande" Lettre à M. Damilaville, avril 1766
" Distingue toujours les honnêtes gens qui pensent, de la populace qui n’est point faite pour penser" Dictionnaire philosophique, Blé, section VI
" C’est une grande question parmi eux s’ils sont descendus des singes, ou si les singes sont venus d’eux. Nos sages ont dit que l’homme est l’image de Dieu : voilà une plaisante image de l’Être éternel qu’un nez noir épaté, avec peu ou point d’intelligence! " Septième lettre d'Amabed
" Il n'est permis qu'à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les Albinos, les Hottentots, les Lappons, les Chinois, les Américains soient des races entièrement différentes.
Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des nègres et des négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu'une race bâtarde d'un noir et d'une blanche, ou d'un blanc et d'une noire.
Les Albinos sont, à la vérité, une nation très petite et très rare ; ils habitent au milieu de l'Afrique : leur faiblesse ne leur permet guère de s'écarter des cavernes où ils demeurent ; cependant les Nègres en attrapent quelquefois, et nous les achetons d'eux par curiosité. Prétendre que ce sont des Nègres nains, dont une espèce de lèpre a blanchi la peau, c'est comme si l'on disait que les noirs eux-mêmes sont des blancs que la lèpre a noircis. Ils n'ont d'homme que la stature du corps, avec la faculté de la parole et de la pensée dans un degré très éloigné du nôtre. Tels sont ceux que j'ai vus et examinés. " "
Les Albinos sont au-dessous des nègres pour la force du corps et de l’entendement, et la nature les a peut-être placés après les nègres et les Hottentots, au-dessus des singes, comme un des degrés qui descendent de l’homme à l’animal"
Essai sur les moeurs, introduction II "des différentes races d'hommes"
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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, FROD a dit :

Vous le dites très bien : comme son nom l'indique, le chevalier de la Barre n'était pas un homme du peuple, pas un sot barbare selon Voltaire. Son grand-père était gouverneur de la Nouvelle-France et ses parents avaient 40.000 livres de rente. On lui a entre autres reproché d'avoir chez lui un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire. Sa condamnation est évidemment injuste et abominable. Défendre quelqu'un du même milieu social ultra-favorisé que soi et qui a les mêmes idées est louable, mais ça ne suffit pas pour être qualifié d'humaniste. Le soi-disant "humanisme" de Voltaire a toujours exclu l'énorme majorité de l'humanité

Ce qui est sûr, c'est qu'à sa place et sur ce sujet, je partagerai le même dégout pour ces gens qui condamnent sans savoir, et pour des raisons aussi stupides. C'est à cela que mène le dogmatisme religieux. Il faut toujours garder ça à l'esprit quand on fait la critique de certains philosophes des lumières. Sans quoi on finirait presque par regretter l'ancien régime. Cela dit, je suis globalement d'accord sur Voltaire. Malgré sa conception générique de l'Homme, son combat contre l'infâme et pour la tolérance religieuse, il est avant tout un grand bourgeois, soucieux des intérêts des gens qui partagent sa condition, sans parler de son racisme, etc. En revanche, il n'épuise pas à lui seul la philosophie des Lumières, loin de là. Quant au fait de penser l'humanisme sans les Lumières ça me parait assez compliqué.

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Membre, 44ans Posté(e)
Wave1 Membre 528 messages
Forumeur alchimiste ‚ 44ans‚
Posté(e)
Le 07/12/2023 à 21:00, Ocean_noir a dit :

Je suis allé me precipité sur les multiples definitions que Google donne de l'humanisme

 

Attitude philosophique qui tient l'humain pour la valeur suprême et revendique pour chaque humain la possibilité d'épanouir librement son humanité, ses facultés proprement humaines."

Techniquement, si la spiritualité permet a des être humains de s'épanouir, alors en quoi rentre-t-elle en contradiction avec la définition de l'humanisme ? 

Vous semblez également associé d'emblée que les explications spirituelles nous éloignent de la définition même de ce qu'est l'Homme...

Cela reste a prouvé ^^ tout comme l'inexistence de Dieu.

 

Mon souci est que vous partez d'un principe dogmatique qui semble issu uniquement de votre ressenti. 

Je serai bien un tyran de vous interdir cette liberté, mais je ne suis pas sûr de pouvoir valider cela comme un argument valable ^_^' ....

Mon constat est très simple et facilement compréhensible : Le fait de considérer l' homme comme un être doté d'un esprit (chez les religieux) ou encore le voir comme une ouverture sur le monde (ce que dit le concept du Dasein dans la philosophie de Martin Heidegger)  ces deux visions de l'homme nous éloignent du concept humanisme moderne où l'homme est plutôt considéré dans son entièreté en tant que corps et instincts. 

Mais pourquoi est-ce ainsi ? Pourquoi si je me vois en tant qu'une ouverture sur le monde je m'éloigne des autres ? Au contraire si je me considère comme un animal social (définition d'Aristote) je me rapproche des autres humains. C'était ça ma question.

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Membre, 25ans Posté(e)
Ocean_noir Membre 211 messages
Forumeur survitaminé‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Wave1 a dit :

Le fait de considérer l' homme comme un être doté d'un esprit (chez les religieux) ou encore le voir comme une ouverture sur le monde (ce que dit le concept du Dasein dans la philosophie de Martin Heidegger)  ces deux visions de l'homme nous éloignent du concept humanisme moderne où l'homme est plutôt considéré dans son entièreté en tant que corps et instincts. 

Je n'ai pas compris la partie que vous dites "concidéré dans son entiereté et instincts". 

Donnez un exemple de ce genre de vision dans la vie de tout les jours, et une vision différente que les gens peuvent avoir de l'Homme.

 

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