Au nom de ma liberté de penser, je ne suis pas Charlie

La moi non plus je ne suis pas Charlie 

Comment peut on rire de la disparition de ce Pitchounne .

J'ai beaucoup d'humour mais là non 

Il y a 1 heure, bouddean a dit :

Vous direz ce que vous voudrez, pour moi, mais ce n'est que mon avis, cette attitude déshumanise la société . 

Je dirais qu'il ne faut pas confondre la cause et l'effet. Bien sur que c'est plus facile de blâmer les autres et de leur attribuer des responsabilités, mais ce dessin n'est pas né de la volonté toute puissante de déshumaniser la société: ce dessin fait ce que Charlie fait depuis toujours, ou Didier Super pour le chant, ils illustrent la connerie humaine. 

Les ordures ce ne sont pas les gens qui font ressortir les saloperies qu'il y a en nous, ce sont nos ordures, nos pensées malsaines, nos envie d'en savoir plus, d'accuser la famille, d'accuser l'incompétence des autres, de jouir du malheur des autres ("oh mon dieu moi aussi je suis parent d'un petit de deux ans" signifiant "je suis heureux que ce soit eux plutôt que moi")... C'est nous les ordures, et bien sur ça fait chier quand on nous le fait remarquer. Moi aussi je dis à ma psy qu'elle est complètement barrée et malsaine (nan en vrai elle est adorable) parce que ça me permet d'être dans le déni. 

C'est toujours plus sympa d'être dans le déni et d'accuser les attitudes des autres, on devient irréprochable, voire on devient des exemples pour les autres quand à une certaine moralité. "Ah oui c'est vrai que ces saloperies qu'on retrouve à la télé et dans les journaux déshumanise la société" sauf que la télé et les journaux vivent pour nous nourrir, ils nous donnent ce que nous voulons et ce que nous voulons c'est trouver un putain de cadavre d'enfant. Qui perd son humanité? Personne parce qu'on a toujours été comme ça, on ralenti pour regarder les accidents, on vit les malheurs des autres par procuration parce qu'on aime ça. 

 tu as parfaitement le droit ! mais au nom de cette même liberté tu ne peux pas censurer des propos qui ne te conviennent pas à partir du moment où ils ne sont ni injurieux ni menaçants ; tu peux le déplorer , certes , mais l'humour noir évite de sombrer dans le gnan gnan et la bien pensence !

il y a 8 minutes, Crabe_fantome a dit :

Personne parce qu'on a toujours été comme ça, on ralenti pour regarder les accidents, on vit les malheurs des autres par procuration parce qu'on aime ça.

Ce n'est pas parce qu'on aime ça. C'est juste que c'est humain, c'est un comportement grégaire : on fait société, on regarde ce qui arrive à l'autre pour en tirer des conclusions pour soi et pour ses rapports avec les autres. En cela, les actualités ont une fonction socio-culturelle.

Et concernant le sujet de @bouddean, je n'ai pas attendu aujourd'hui pour n'être pas charlie, je ne l'ai jamais été. Chaque fois que cette feuille de chou sort un dessin de ce goût-là, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour Cavanna, dont le journal dont il était le cofondateur avait choqué par un dessin suite à l'accident qui avait causé la mort de 44 enfants voyageant en autocar. Puis un jour le malheur a frappé Cavanna à son tour : sa filleule décède d'une overdose, et là Cavanna s'effondre, qui prend son bâton de pèlerin pour aller clamer sa peine sur les plateaux de télévision, et qui se reprend dans la gueule l'affreux dessin sur le drame des 44 enfants. Voyez comme on se sent petit quand la roue tourne !

il y a 9 minutes, Doïna a dit :

Ce n'est pas parce qu'on aime ça. C'est juste que c'est humain, c'est un comportement grégaire : on fait société, on regarde ce qui arrive à l'autre pour en tirer des conclusions pour soi et pour ses rapports avec les autres. En cela, les actualités ont une fonction socio-culturelle.

Et concernant le sujet de @bouddean, je n'ai pas attendu aujourd'hui pour n'être pas charlie, je ne l'ai jamais été. Chaque fois que cette feuille de chou sort un dessin de ce goût-là, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour Cavanna, dont le journal dont il était le cofondateur avait choqué par un dessin suite à l'accident qui avait causé la mort de 44 enfants voyageant en autocar. Puis un jour le malheur a frappé Cavanna à son tour : sa filleule décède d'une overdose, et là Cavanna s'effondre, qui prend son bâton de pèlerin pour aller clamer sa peine sur les plateaux de télévision, et qui se reprend dans la gueule l'affreux dessin sur le drame des 44 enfants. Voyez comme on se sent petit quand la roue tourne !

Voilà le dessin en question:

il y a 10 minutes, Doïna a dit :

Voyez comme on se sent petit quand la roue tourne !

Je vois surtout une certaine satisfaction de ta part, comme si la mort d'un proche de Cavanna venait t'apporter un peu de justice. 

C'est précisément de cette tendance que je parle: Se positionner en moralisateur/trice alors que c'est une posture d'Inquisiteur/trice.

"Ils rigolent de la mort, ils se moquent des religieux et des bourgeois et ben ils font moins les fier avec une rafale de kalash dans le buffet !!! Comme on se sent petit quand la roue tourne !"

La compassion a toujours ses limites et on fini parfois par se donner rendez vous place de l'hotel de ville pour assister à des décapitations en série de gens qui effectivement se sentent plus petit après le passage de la guillotine.

Charlie et ses délires on s'en fout!

le maire obligé de fermer l'accès au village pour éviter le 'tourisme voyeuriste', ça c'est choquant !

Ce dessin ne me fait pas rire (d'ailleurs est-ce son objectif principal ? ) mais il est révélateur d'une certaine société qui a pris l'habitude de considérer ce genre de fait divers comme une télé réalité, une chasse au trésor de l'été, un "charlie" a retrouvé, une affaire "jubilar" à creuser, à exploiter, à en faire des docus de plusieurs heures à la recherche d'un audimat. Je compare cela à un accident qui se produit sur la route : il y a des bouchons sur les deux voies car tout le monde ralentit pour voir ce qui se passe. Or il est vivement conseillé de ne pas ralentir pour éviter les suraccidents. Les suraccidents dans cette affaire pour moi ce sont :

Tous ces gens qui rappliquent dans le hameau pour voir ce qui s'y passe au point de gêner le bon déroulement de l'enquête.

Ces 1500 appels téléphoniques de prétendus témoins alors que ce fait divers a eut lieu dans un trou paumé. Aux enquêteurs ensuite de faire le tri. Bon courage !

Ces cagnottes privées qui s'ouvrent sans l'accord de la famille et qui appâtent le chaland emphatique pour se faire du pognon sur ce triste fait divers.

Ces médias qui font des éditions spéciales de plusieurs heures sur le sujet alors que le gamin n'a même pas encore été retrouvé. Informer oui. En faire des pataquès (du genre "le grand père s'est effondré en pleine messe") en prime time le soir de grande écoute alors que l'enquête est en cours, pour moi c'est non.

C'est dégueulasse, vraiment

il y a 4 minutes, JMECOMPRENDS_TT_SEUL a dit :

pour moi c'est non.

Ce dessin est là pour faire prendre un peu de recul, réaliser qu'on peut être parfois con, réfléchir et se corriger, pour que ce soit "non, je ne vais pas aller me nourrir du malheur des autres" pour chacun d'entre nous. 

J'étais abonné à Charlie et chaque semaine je passais pour un con, le journal se foutait de ma gueule sur tel ou tel article. Le journal était mon fou du roi qui m'annonçait que j'étais un con en toute discrétion. 

Il y a 1 heure, PtitAngelina a dit :

La moi non plus je ne suis pas Charlie 

Comment peut on rire de la disparition de ce Pitchounne .

J'ai beaucoup d'humour mais là non 

purée ... Pheldyn nous explique à TOUS la signification du message

il faut vraiment être tebé pour écrire que le dessinateur rit de cette disparition .

C'est bien simple ... ceux qui ne sont pas charlie , sont ceux qui sont incapables de comprendre la métaphore .

Il y a 3 heures, Pheldwyn a dit :

Bah déjà j'avais pas compris pourquoi ils parlaient de pissenlit ... mais je n'avais pas vu la photo du petit ! (Il portait un pissenlit, comme sur le dessin)

Moi ce que je comprends là dedans, c'est que le petit Émile "mange les pissenlits par la racine" , qu'il est mort et qu'il a du être enterré dans le coin. Et que les ânes qui aiment les pissenlits, c'est pour nous dire que tous les volontaires qui ont participé aux recherches sont des cons qui sont venus participer à un jeu genre "la carte au trésor" par simple voyeurisme.

Maintenant j'ai jamais rigolé en lisant un Charlie Hebdo, et ce même bien avant l'attaque qu'ils ont subi, j'ai toujours trouvé que c'était un torchon sans intérêt, basé sur la surrenchère et l'outrance. Si je veux rire en lisant des BD humours noir ou des caricatures bien pensées, je m'achète le magazine Fluide Glacial, bien plus intelligent que le Félix auteur de cette croûte immonde, qui a l'air de ne plus savoir quelle degueulasserie sera assez pathétique pour faire vendre son papier chiotte.

La magie des gens qui prennent tout au premier degré...

L’outrance, le "politiquement incorrect", c’est l’ADN de CH. On peut bien sûr ne pas y adhérer, être choqué, mais faire deux poids, deux mesures, selon la caricature, quand ça nous arrange, bof...

La caricature sur Mahomet "c’est dur d’être aimé par des cons", a bien fait marrer, peut-être les mêmes qui s’offusquent de celle sur le petit Emile. La seule limite pour moi, c’est l’impact qu’elle peut avoir sur les proches...

il y a 13 minutes, Crabe_fantome a dit :

La magie des gens qui prennent tout au premier degré...

 

 

Je suis vacciné contre la cinquantaine.

Il y a 3 heures, MadeleinedeProut a dit :

Je crois que nous sommes nombreux à en être là face à la démarche de ce journal pour ce cas précis. Nous voulons nous convaincre que nous nous en foutons car parfois trop c'est trop et la liberté d'expression n'a rien à faire dans un drame comme la disparition de ce petit enfant.

• En effet, d'ailleurs c'est comme dans les histoire de viol, c'est lamentable de faire de l'humour avec.
• Oui, ou encore sur la guerre en Ukraine, avec tous ces morts.
• Aussi, oui.
• Et la pédophilie des religieux, c'est trop grave.
• En effet.
• Voir un blasphème à la con qui va provoquer des morts en réaction.
• Tout à fait.

Il y a 2 heures, PtitAngelina a dit :

La moi non plus je ne suis pas Charlie 

Comment peut on rire de la disparition de ce Pitchounne .

J'ai beaucoup d'humour mais là non 

Oui c'est comme la peine de mort.

Ça dépend des cas.

il y a 30 minutes, jeffkore a dit :

Moi ce que je comprends là dedans, c'est que le petit Émile "mange les pissenlits par la racine" , qu'il est mort et qu'il a du être enterré dans le coin. Et que les ânes qui aiment les pissenlits, c'est pour nous dire que tous les volontaires qui ont participé aux recherches sont des cons qui sont venus participer à un jeu genre "la carte au trésor" par simple voyeurisme.

Il s'est peut être fait béqueter par un âne ?

Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Voilà le dessin en question:

 

Je vois surtout une certaine satisfaction de ta part, comme si la mort d'un proche de Cavanna venait t'apporter un peu de justice. 

C'est précisément de cette tendance que je parle: Se positionner en moralisateur/trice alors que c'est une posture d'Inquisiteur/trice.

"Ils rigolent de la mort, ils se moquent des religieux et des bourgeois et ben ils font moins les fier avec une rafale de kalash dans le buffet !!! Comme on se sent petit quand la roue tourne !"

La compassion a toujours ses limites et on fini parfois par se donner rendez vous place de l'hotel de ville pour assister à des décapitations en série de gens qui effectivement se sentent plus petit après le passage de la guillotine.

Là le dessin de Cabu etait excellent. Celui sur Emile n'est pas bon et pose donc la question du sens de cette provoc systématique. 

Mais je suis Charlie : qu'ils aient encore la possibilité de choquer même si parfois ils se plantent.

Il y a 4 heures, bouddean a dit :

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/disparition-d-emile-de-nombreux-internautes-furieux-contre-charlie-hebdo-après-un-dessin-qu-ils-jugent-insultant-pour-la-famille-du-peti

Vous direz ce que vous voudrez, pour moi, mais ce n'est que mon avis, cette attitude déshumanise la société . 

Le drame "Charlie" n'est pas né d'aujourd'hui.

Charlie Hebdo a longtemps été attaqué par les catholiques.

Les catholiques n'aiment pas le blasphème.

Et ça peut se comprendre.

Que diriez-vous si votre père était représenté par une "Une" pornographique et insultante, exhibée au public par les kiosques ?

L'âme Charlie exploite une liberté d'expression toute-puissante.

Mais la toute-puissance s'exerce souvent au détriment d'autres.

Les musulmans sont des censeurs nés.

Ils ne veulent même pas que l'on représente Dieu par un dessin.

Cet autoritarisme ne mérite aucune complaisance.

Commémorons la citation de Voltaire :

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire."

il y a 9 minutes, dbm27 a dit :

Là le dessin de Cabu etait excellent. Celui sur Emile n'est pas bon et pose donc la question du sens de cette provoc systématique. 

 

Comme dit plus haut, fustiger ce barnum médiatique. Cette espèce de tourisme voyeuriste dégueulasse, perpétré par sûrement les mêmes qui poussent des cris d’orfraie en voyant cette une. Ce sont eux, journalistes et badauds, les indécents, les charognards obscènes...

il y a 11 minutes, dbm27 a dit :

Là le dessin de Cabu etait excellent. Celui sur Emile n'est pas bon et pose donc la question du sens de cette provoc systématique. 

Mais je suis Charlie : qu'ils aient encore la possibilité de choquer même si parfois ils se plantent.

D'autant qu'ils ne sont pas ce qu'ils disent "des gamins bêtes et méchants". Il y a une provocation qui nait de nos travers. C'est souvent mal compris parfois quand on est pas habitué à se remettre en cause. 

il y a une heure, menon a dit :

purée ... Pheldyn nous explique à TOUS la signification du message

il faut vraiment être tebé pour écrire que le dessinateur rit de cette disparition .

 

C'est bien simple ... ceux qui ne sont pas charlie , sont ceux qui sont incapables de comprendre la métaphore .

TU as TON opinion, J'AI la mienne .

Le respect commence par là !