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Responsable


dbm27

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 117 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 43 minutes, Axo lotl a dit :

Ah. Prenons un exemple, je renversé un gosse en vélo, il se retrouve à l'hosto cassé de partout.

Pour vous si je me flagelle tous les matins en me disant c'est moche ce que tu as fait, sale merde, ne recommence jamais. C'est bon. C'est réglé ?

Se corriger, changer, se changer soi-même, est impossible sans une forme de flagellation.

L'image de la flagellation, que tu as voulu prendre au premier degré, est employée pour signifier que la répétition des erreurs, comme l'habitude d'agir sans prudence et sans respect de toutes les règles nécessaires ne peut être enrayée que par une exigence de rigueur envers soi-même, être rigoureux envers soi-même ou être discipliné dans tout ce que l'on fait ne se peut connaître dans le "laisser-aller", celui-ci est ce que je comprends comme un refus de "s'auto-flageller."

On ne retire rien de soi sans une forme de détestation appliquée, on ne retire rien de soi si l'on est pas sûr de ne pas l'aimer.

Pour le narcissisme je te dis ceci, c'est le contraire qui en est pour moi, demander pardon sans s'être mis soi-même contre le mur est du narcissisme.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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il y a 3 minutes, Don Juan a dit :

Se corriger, changer, se changer soi-même, est impossible sans une forme de flagellation.

L'image de la flagellation, que tu as voulu prendre au premier degré, est employée pour signifier que la répétition des erreurs, comme l'habitude d'agir sans prudence et sans respect de toutes les règles nécessaires ne peut être enrayée que par une exigence de rigueur envers soi-même, être rigoureux envers soi-même ou être discipliné dans tout ce que l'on fait ne se peut connaître dans le "laisser-aller", celui-ci est ce que je comprends comme un refus de s'auto-flageller."

On ne retire rien de soi sans une forme de détestation appliquée, on ne retire rien de soi si l'on est pas sûr de ne pas l'aimer.

Pour la narcissisme je te dis ceci, c'est le contraire qui en est pour moi, demander pardon sans s'être mis soi-même contre le mur est du narcissisme.

Nous ne serons pas d accord.

Quand on shoot un mome, ce n'est pas son autopardon qui compte, c'est la santé du gosse, c'est le paiement des soins, c'est aider la famille. Bref c'est eux l'important pas soi.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 117 messages
Mentor‚ 70ans‚
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à l’instant, Axo lotl a dit :

Nous ne serons pas d accord.

Quand on shoot un mome, ce n'est pas son autopardon qui compte, c'est la santé du gosse, c'est le paiement des soins, c'est aider la famille. Bref c'est eux l'important pas soi.

Tu ne comprends pas ce que je dis, alors nous ne risquons pas d'être d'accord.

L'attention portée à la victime n'est pas économisée en raison de l'attitude que nous avons envers nous-même;

L'un n'empêche pas l'autre.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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il y a 1 minute, Don Juan a dit :

Tu ne comprends pas ce que je dis, alors nous ne risquons pas d'être d'accord.

L'attention portée à la victime n'est pas économisée en raison de l'attitude que nous avons envers nous-même;

L'un n'empêche pas l'autre.

Ce n'est effectivement pas ce que j'ai compris puisque vous pointiez comme priorité de se pardonner à soi même et que vous ne parliez nullement des victimes. 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 117 messages
Mentor‚ 70ans‚
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il y a 7 minutes, Axo lotl a dit :

Ce n'est effectivement pas ce que j'ai compris puisque vous pointiez comme priorité de se pardonner à soi même et que vous ne parliez nullement des victimes. 

J'ajoute une profondeur à l'acte "de répondre de". Cette profondeur vise des temps autres que celui de l'acte lui-même, à plus long terme, sur une erreur comme sur toutes les autres rendues possibles par notre manque de conscience.

Cette profondeur n'enlève rien aux couches plus basses. Chaque couche sa conscience et ses moyens, chaque douleur ses remèdes, mais un fil qui traverse toutes les couches et les unit.

L'acte de pardonner à soi-même a un autre sens que celui que tu entends d'ordinaire.

Il n'est pas complaisance envers soi-même, mais promesse de faire mieux.

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
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Il y a 3 heures, Don Juan a dit :

Celle que je lui préfère est : "répondre de"

Tout à fait mais comment ? Quelle est la meilleure façon de répondre de ses actes?

Normalement (pour une santé mentale acceptée comme normale) un acte est dépendant, dans sa nature, de la conscience dont on dispose au moment où il est produit.

Par conséquent, si j'en suis là, à réaliser que l'acte que j'ai produit, est mauvais, que je n'aurai pas dû, c'est que la conscience que j'en ai à cette minute me permet de voir ce que je ne pouvais voir au moment de l'acte. Mis à part tous les regrets et excuses, comment vais-je pouvoir répondre de cet acte ?

La première, et sans doute la plus importante est probablement celle qui me permettra de ne plus jamais reproduire ce type d'acte, au moment où je réalise que l'acte n'est pas bon, au moment où je suis capable de me faire la promesse de ne pas le reproduire, j'ai répondu de mon acte.

 

Il y a 3 heures, Don Juan a dit :

Commencer par cela ne permet pas de penser que l'erreur ne se répétera pas chaque jour et dix fois par jour. Non, en premier je note l'erreur et me fouette intérieurement, plus fort que nul autre ne pourra le faire, je marque dans ma chair et mon sang l'interdiction de faire deux fois la même erreur. Et si ça n'a pas suffit je recommence.

Ensuite, je vais peut être demander à être pardonné, il est bon qu'une victime puisse pardonner, mais comment pourrait suffire un pardon qui n'a aucun effet sur ma conscience de l'acte ?

Ce qui est primordial, c'est de ne pas tomber deux fois dans le même piège, car alors je ne saurais pas me pardonner à moi même, et le pardon des autres ne m'apportera rien.

Il s'agit alors de passer de responsable dans le sens "j' ai commis tel acte"  à "une attitude responsable " c'est-à-dire à un contrôle préventif de son comportement pour ne plus commettre ce type d'acte ou pour ne pas provoquer de conséquence néfaste. Et le niveau de responsabilité augmente dans les deux sens du terme "responsable" avec le niveau de conscience et avec la capacité de contrôle préalable de son comportement.

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Don Juan a dit :

Celle que je lui préfère est : "répondre de"

Tout à fait mais comment ? Quelle est la meilleure façon de répondre de ses actes?

Normalement (pour une santé mentale acceptée comme normale) un acte est dépendant, dans sa nature, de la conscience dont on dispose au moment où il est produit.

Par conséquent, si j'en suis là, à réaliser que l'acte que j'ai produit, est mauvais, que je n'aurai pas dû, c'est que la conscience que j'en ai à cette minute me permet de voir ce que je ne pouvais voir au moment de l'acte. Mis à part tous les regrets et excuses, comment vais-je pouvoir répondre de cet acte ?

La première, et sans doute la plus importante est probablement celle qui me permettra de ne plus jamais reproduire ce type d'acte, au moment où je réalise que l'acte n'est pas bon, au moment où je suis capable de me faire la promesse de ne pas le reproduire, j'ai répondu de mon acte.

 

Il y a 7 heures, Axo lotl a dit :

Ne faut il pas commencer par demander à la victime de cet acte si elle peut et veut nous pardonner et quelque soit sa réponse, tenter de réparer ?

 

Il y a 6 heures, Don Juan a dit :

Commencer par cela ne permet pas de penser que l'erreur ne se répétera pas chaque jour et dix fois par jour. Non, en premier je note l'erreur et me fouette intérieurement, plus fort que nul autre ne pourra le faire, je marque dans ma chair et mon sang l'interdiction de faire deux fois la même erreur. Et si ça n'a pas suffit je recommence.

Ensuite, je vais peut être demander à être pardonné, il est bon qu'une victime puisse pardonner, mais comment pourrait suffire un pardon qui n'a aucun effet sur ma conscience de l'acte ?

Ce qui est primordial, c'est de ne pas tomber deux fois dans le même piège, car alors je ne saurais pas me pardonner à moi même, et le pardon des autres ne m'apportera rien.

 

Il y a 6 heures, Axo lotl a dit :

Lorsqu on demande à quelqu'un de nous pardonner, parce que c'est très dur à faire en vrai, c'est qu on a bien pris conscience de notre acte.

C est très narcissique comme vision de la vie. Mais pourquoi pas.

 

Il y a 6 heures, Axo lotl a dit :

Ah. Prenons un exemple, je renversé un gosse en vélo, il se retrouve à l'hosto cassé de partout.

Pour vous si je me flagelle tous les matins en me disant c'est moche ce que tu as fait, sale merde, ne recommence jamais. C'est bon. C'est réglé ?

 

Il y a 6 heures, Don Juan a dit :

Se corriger, changer, se changer soi-même, est impossible sans une forme de flagellation.

L'image de la flagellation, que tu as voulu prendre au premier degré, est employée pour signifier que la répétition des erreurs, comme l'habitude d'agir sans prudence et sans respect de toutes les règles nécessaires ne peut être enrayée que par une exigence de rigueur envers soi-même, être rigoureux envers soi-même ou être discipliné dans tout ce que l'on fait ne se peut connaître dans le "laisser-aller", celui-ci est ce que je comprends comme un refus de "s'auto-flageller."

On ne retire rien de soi sans une forme de détestation appliquée, on ne retire rien de soi si l'on est pas sûr de ne pas l'aimer.

Pour le narcissisme je te dis ceci, c'est le contraire qui en est pour moi, demander pardon sans s'être mis soi-même contre le mur est du narcissisme.

 

Il y a 6 heures, Axo lotl a dit :

Nous ne serons pas d accord.

Quand on shoot un mome, ce n'est pas son autopardon qui compte, c'est la santé du gosse, c'est le paiement des soins, c'est aider la famille. Bref c'est eux l'important pas soi.

 

Il y a 6 heures, Don Juan a dit :

Tu ne comprends pas ce que je dis, alors nous ne risquons pas d'être d'accord.

L'attention portée à la victime n'est pas économisée en raison de l'attitude que nous avons envers nous-même;

L'un n'empêche pas l'autre.

 

Il y a 6 heures, Don Juan a dit :

J'ajoute une profondeur à l'acte "de répondre de". Cette profondeur vise des temps autres que celui de l'acte lui-même, à plus long terme, sur une erreur comme sur toutes les autres rendues possibles par notre manque de conscience.

Cette profondeur n'enlève rien aux couches plus basses. Chaque couche sa conscience et ses moyens, chaque douleur ses remèdes, mais un fil qui traverse toutes les couches et les unit.

L'acte de pardonner à soi-même a un autre sens que celui que tu entends d'ordinaire.

Il n'est pas complaisance envers soi-même, mais promesse de faire mieux.

Au fil de la discussion on voit bien l'intrication des différentes utilisations du mot responsable

Est responsable qui (voire quoi) provoque des  conséquences généralement néfastes ( l'ouragan responsable de maisons détruites ; l'automobiliste responsable d'un accident ; l'agresseur responsable de blessures sur sa victime).

Mais on est là dans différents niveaux de responsabilité : l'ouragan ne pourra pas être jugé pour au final apporter réparation aux victimes. L'automobiliste sera jugé mais il est probable que, même s'il était tout à fait conscient au moment de l'accident, ce qu'il a provoqué n'a pas été fait volontairement. Puis l'agresseur aura commis un acte volontaire mais son niveau de responsabilité sera évalué en fonction de la préméditation de son acte.

Et deviendra responsable (répondra dans son comportement ultérieur) qui ayant mesuré le lien entre conséquences et acte, aura appris à se contrôler pour éviter de faire des choses aux conséquences aussi néfastes.

 

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, dbm27 a dit :

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fil de la discussion on voit bien l'intrication des différentes utilisations du mot responsable

Est responsable qui (voire quoi) provoque des  conséquences généralement néfastes ( l'ouragan responsable de maisons détruites ; l'automobiliste responsable d'un accident ; l'agresseur responsable de blessures sur sa victime).

Mais on est là dans différents niveaux de responsabilité : l'ouragan ne pourra pas être jugé pour au final apporter réparation aux victimes. L'automobiliste sera jugé mais il est probable que, même s'il était tout à fait conscient au moment de l'accident, ce qu'il a provoqué n'a pas été fait volontairement. Puis l'agresseur aura commis un acte volontaire mais son niveau de responsabilité sera évalué en fonction de la préméditation de son acte.

Et deviendra responsable (répondra dans son comportement ultérieur) qui ayant mesuré le lien entre conséquences et acte, aura appris à se contrôler pour éviter de faire des choses aux conséquences aussi néfastes.

 

Vous oubliez le malade considéré non responsable au moment des faits.

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Membre, 53ans Posté(e)
Globure Membre 6 477 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Axo lotl a dit :

Vous oubliez le malade considéré non responsable au moment des faits.

On oublie beaucoup certains pièges oui...

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 19 minutes, Axo lotl a dit :

Vous oubliez le malade considéré non responsable au moment des faits.

Non je ne l'oublie pas. Il peut être désigné responsable d'un meurtre dans la première acception du mot. Mais il ne sera pas jugé pénalement  responsable parce que son discernement était altéré ou inexistant au moment des faits.

Alors pourra-t-il devenir un jour responsable (au troisième sens) ? 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Le 01/06/2023 à 20:45, dbm27 a dit :

 

Et deviendra responsable (répondra dans son comportement ultérieur) qui ayant mesuré le lien entre conséquences et acte, aura appris à se contrôler pour éviter de faire des choses aux conséquences aussi néfastes.

 

Celui qui ''répond de'' est à mon sens celui qui est prêt à payer le prix, à assumer. Ainsi, que la nature de son acte soit bonne ou mauvaise, si cet homme est conscient que son acte est bon et est prêt à en payer le prix, cela ne fait pas de lui un homme plus ou moins responsable que s'il est conscient que son acte est mauvais et est prêt à en payer le prix. 

Ce qui détermine le niveau de responsabilité d'un individu est sa capacité à accepter et à assumer. Ainsi on peut être un trou du cul et être responsable. 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 117 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Zerethoustre a dit :

Celui qui ''répond de'' est à mon sens celui qui est prêt à payer le prix, à assumer. Ainsi, que la nature de son acte soit bonne ou mauvaise, si cet homme est conscient que son acte est bon et est prêt à en payer le prix, cela ne fait pas de lui un homme plus ou moins responsable que s'il est conscient que son acte est mauvais et est prêt à en payer le prix. 

Ce qui détermine le niveau de responsabilité d'un individu est sa capacité à accepter et à assumer. Ainsi on peut être un trou du cul et être responsable. 

Le propre d'un trou du cul (façon de parler, ce n'est jamais propre) c'est qu'il ne reconnaît pas sa propre production, sitôt fait il se met à l'ignorer ou à l'attribuer à un autre trou du cul.

Assumer, c'est bien mais insuffisant.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Don Juan a dit :

Le propre d'un trou du cul (façon de parler, ce n'est jamais propre) c'est qu'il ne reconnaît pas sa propre production, sitôt fait il se met à l'ignorer ou à l'attribuer à un autre trou du cul.

Assumer, c'est bien mais insuffisant.

Un trou du cul ne reconnaît nécessairement pas ce qui sort de lui ? Ainsi, il n'y aurait pas de trou du cul honnête ? 

Le trou du cul peut avoir pourtant sa propre fierté à admirer sa propre merde, à être le plus sale parmi les sales, de ce point de vue il serait donc honnête vis-à-vis de sa crasse puisqu'il y tiendrait aussi fermement qu'un croyant sa croix. 

Un salopard n'est à mon sens pas nécessairement un lâche. 

 

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 03/06/2023 à 10:17, Zerethoustre a dit :

Celui qui ''répond de'' est à mon sens celui qui est prêt à payer le prix, à assumer. Ainsi, que la nature de son acte soit bonne ou mauvaise, si cet homme est conscient que son acte est bon et est prêt à en payer le prix, cela ne fait pas de lui un homme plus ou moins responsable que s'il est conscient que son acte est mauvais et est prêt à en payer le prix. 

Ce qui détermine le niveau de responsabilité d'un individu est sa capacité à accepter et à assumer. Ainsi on peut être un trou du cul et être responsable. 

Le terme responsable est aussi utilisé pour désigner "qui" ou "ce qui est à l'origine de" quel que soit le niveau de conscience.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
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il y a 45 minutes, dbm27 a dit :

Le terme responsable est aussi utilisé pour désigner "qui" ou "ce qui est à l'origine de" quel que soit le niveau de conscience.

Certes, mais cette utilisation du terme ne nous intéresse guère, n'est-ce pas ?

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 04/06/2023 à 19:25, Zerethoustre a dit :

Certes, mais cette utilisation du terme ne nous intéresse guère, n'est-ce pas ?

Ce que j'essaye de questionner c'est le sens qu'il y a derrière la polysémie du mot "responsable".

Parce qu'il peut à la fois désigner "qui ou ce qui a" provoqué telle conséquence quel que soit le niveau de conscience, lucidité ou préméditation et l'agent qui peut être jugé pour sa responsabilité morale, cette polysémie ne symbolise t'elle pas toute la confusion qui persiste autour de la notion de responsabilité ? 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, dbm27 a dit :

Ce que j'essaye de questionner c'est le sens qu'il y a derrière la polysémie du mot "responsable".

Parce qu'il peut à la fois désigner "qui ou ce qui a" provoqué telle conséquence quel que soit le niveau de conscience, lucidité ou préméditation et l'agent qui peut être jugé pour sa responsabilité morale, cette polysémie ne symbolise t'elle pas toute la confusion qui persiste autour de la notion de responsabilité ? 

À peu près tous les mots ont au moins deux sens, si ce n'est trois quatre cinq ou plus. S'il y a confusion autour de la notion de responsabilité à cause de la polysémie du mot, alors il y a aussi confusion sur à peu près tous les autres mots. À mon sens, s'il y a confusion sur le sens d'un mot, elle n'est pas uniquement due au caractère polysémique dudit mot, mais également aux ''couches'' de conscience dans lesquelles navigue ce mot (et, bien-sûr, à la compréhension que nous en avons). Nous n'aurons à priori pas de problème à nous entendre sur ce qu'est un tabouret, en revanche parlons de ce qu'est l'un pour l'autre ''l' esprit'', ''l' âme'', ''le destin'', etc, pour ne prendre qu'eux comme exemple, et nous éprouverons probablement des difficultés à nous comprendre. ''Responsabilité'' fait parti de ces mots qui naviguent dans des couches de conscience plus profonde que ''tabouret''. ''Responsable'' dans le sens ''qui est la cause de, ou à l' origine de'' ne va pas beaucoup plus profond que ''tabouret''. C'est pourquoi j'ai choisi de parler directement de ''responsable'' dans le sens ''répondre de''. 

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Membre, 52ans Posté(e)
dbm27 Membre 1 449 messages
Mentor‚ 52ans‚
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il y a une heure, Zerethoustre a dit :

À peu près tous les mots ont au moins deux sens, si ce n'est trois quatre cinq ou plus. S'il y a confusion autour de la notion de responsabilité à cause de la polysémie du mot, alors il y a aussi confusion sur à peu près tous les autres mots. À mon sens, s'il y a confusion sur le sens d'un mot, elle n'est pas uniquement due au caractère polysémique dudit mot, mais également aux ''couches'' de conscience dans lesquelles navigue ce mot (et, bien-sûr, à la compréhension que nous en avons). Nous n'aurons à priori pas de problème à nous entendre sur ce qu'est un tabouret, en revanche parlons de ce qu'est l'un pour l'autre ''l' esprit'', ''l' âme'', ''le destin'', etc, pour ne prendre qu'eux comme exemple, et nous éprouverons probablement des difficultés à nous comprendre. ''Responsabilité'' fait parti de ces mots qui naviguent dans des couches de conscience plus profonde que ''tabouret''. ''Responsable'' dans le sens ''qui est la cause de, ou à l' origine de'' ne va pas beaucoup plus profond que ''tabouret''. C'est pourquoi j'ai choisi de parler directement de ''responsable'' dans le sens ''répondre de''. 

Certes beaucoup de mots ont différentes connotations mais peu importe. En l'occurrence je proposais que chacun fasse part de ses considérations sur les différentes connotations du mot responsable mais ça ne signifie pas que cette polysémie est unique.

L'évolution du vocabulaire et donc les différents usages du même terme peuvent apporter du sens, de la perspective, pour interroger les changements culturels en liens avec la langue.

Or passer du sens de "responsable de" pour désigner tout ce qui a pu provoquer telles conséquences à "responsable moralement" parce que ayant délibérément commis tel acte, peut nous donner une perspective historique sur l'importance qu'a pu prendre progressivement la notion de choix délibéré, à tel point qu'il peut sembler aujourd'hui anecdotique l'utilisation première de "responsable de" (tu n'es pas le premier sur ce fil à faire cette remarque, @Crabe_fantome notamment considère qu'il ne s'agit que d'une figure de style).

Pourtant cette utilisation existant toujours en français,  ça ne me semble pas anecdotique et même révélateur d'une certaine vision de la responsabilité et donc de la justice qui persiste encore, au moins pour une partie des francophones.

Ainsi, l'importance de la notion de "choix délibéré" est d'abord apparue puis a pris une place de plus en plus importante mais pas pour tous.

 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, dbm27 a dit :

Certes beaucoup de mots ont différentes connotations mais peu importe. En l'occurrence je proposais que chacun fasse part de ses considérations sur les différentes connotations du mot responsable mais ça ne signifie pas que cette polysémie est unique.

L'évolution du vocabulaire et donc les différents usages du même terme peuvent apporter du sens, de la perspective, pour interroger les changements culturels en liens avec la langue.

Or passer du sens de "responsable de" pour désigner tout ce qui a pu provoquer telles conséquences à "responsable moralement" parce que ayant délibérément commis tel acte, peut nous donner une perspective historique sur l'importance qu'a pu prendre progressivement la notion de choix délibéré, à tel point qu'il peut sembler aujourd'hui anecdotique l'utilisation première de "responsable de" (tu n'es pas le premier sur ce fil à faire cette remarque, @Crabe_fantome notamment considère qu'il ne s'agit que d'une figure de style).

Pourtant cette utilisation existant toujours en français,  ça ne me semble pas anecdotique et même révélateur d'une certaine vision de la responsabilité et donc de la justice qui persiste encore, au moins pour une partie des francophones.

Ainsi, l'importance de la notion de "choix délibéré" est d'abord apparue puis a pris une place de plus en plus importante mais pas pour tous.

 

Je pense comprendre un peu ou tu veux en venir.

Toutefois, avant de parler de la notion de ''choix délibéré'', il me semble indispensable de parler de la notion de ''choix''. Je te met ci-dessous une définition :

Choix : impression que l'on a de pouvoir retenir ou rejeter des options, impression même de l'existence des options. 

Comprends-tu cette définition ? 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Le 30/05/2023 à 19:36, dbm27 a dit :

Comme beaucoup de termes, le mot "responsable" a plusieurs définitions.

Être responsable peut signifier que moralement on doit répondre de certain(s) acte(s) commis. 

Il peut également désigner un phénomène qui a provoqué des dégâts ( le Covid a été responsable d'une pandémie ; une tornade responsable de toits arrachés...), mais dans ce cas ce qui est à l'origine de conséquences néfastes ne peut être jugé moralement.

Nous avons également le comportement responsable d'une personne qui signifie que la dite personne est prudente et donc prend en compte toutes les conséquences possibles de ses actes avant d'agir.

 

Ces sens parfois opposés peuvent mener à  un sens philosophique sur les nuances de la responsabilité. Par exemple pour illustrer  les deux premières définitions, nous pourrions dire que l'être humain a été responsable du changement climatique avec la révolution industrielle tel un phénomène météorologique responsable de dégâts car du fait de l'ignorance première de l'impact que pourrait avoir la production industrielle sur l'environnement il ne pouvait etre tenu pour moralement responsable. Mais maitenant qu'il est informé (par lui-même) de ces conséquences, il devient moralement responsable de son environnement.

Que donc peuvent nous dire de la responsabilité toutes ces nuances de sens ? Cette origine unique (le mot "responsable") nous eclaire-t'elle sur la complexité de definir ce qu'est la morale et le libre arbitre ? Est-on responsable ne revient-il pas à se demander comment on est responsable ?

 

Responsable c'est un rôle social dont on estime que c'est au porteur de la responsabilité d'incarner ce rôle. Lorsqu'un individu est responsable de l'activité d'une famille, d'un service, d'une entreprise, d'une commune, d'une région, d'un pays, on estime que son rôle social est d'agir en vue de l'organisation d'une certaine activité sociale. De la même manière, nos agissements ayant un impact dans la société, on estime que c'est à chacun des agents d'incarner le rôle de leur impact social. Dans le cas contraire le rôle est délégué à quelqu'un d'autre et la personne est placée sous tutelle. Selon, l'organisation sociale et le niveau de hiérarchie, le degré de responsabilité est nécessairement différent. La notion de faute vient ensuite dès lors que l'action de l'agent responsable dévie de l'action attendue par la collectivité ou que les résultats attendus par la collectivité ne sont pas rencontrés. 

La responsabilité morale en revanche, réfère à des interrogations plus philosophiques voire métaphysiques comme le libre arbitre, le déterminisme, etc. 

Selon moi, ces interrogations sont la simple traduction de l'intériorisation complète du rôle social qui nous incombe. Cette intériorisation nécessite la notion de libre arbitre afin que l'individu incarne pleinement son rôle social et qu'ainsi la responsabilité soit totale. 

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