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Qu'est-ce que le macronisme

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hubert.de.montcalm

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 1 heure, frunobulax a dit :

Capture d’écran 2023-02-21 183152.jpg

Merci à vous de confirmer mon propos précédent et votre totale incapacité de produire un quelconque argument ...
:cool:

Carabistouille (blague édulcorée selon macron l'éphèbe-voir définition)

Son bon sens, le sien s’entend, tiendra si la population et les syndicats, à partir du 7 Mars, se contentent d’un jour de grève non reconductible et se satisfont finalement d’un désaccord verbal avec un dernier appel à manifester en week-end pour profiter de journées ensoleillées....
Une première sève qui ne fera pas l’enthousiasme printanier...

Hors sol, donc, bis repetitae, et du temps perdu, rebelote et dix de der !

Et pendant ce temps-là, avec l’appui de Sarkozy, et ce que sait désormais Macron, le groupe Lr allié à la macronie, fera en sorte que la loi sur la réforme des retraites passe, et ne trépasse pas, a contrario ! (lol)

Ce bon sens résidant au parlement puisqu’il est acquis !

Rideau !...Circulez !...Il n’y a plus rien à voir, fruno !

Mais bon, dans votre monde obscurantiste, nécessité n'est point cécité (ptdr)

Aveuglément (donc)

hub'

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Membre, 52ans Posté(e)
Luchik Membre 850 messages
Mentor‚ 52ans‚
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Il y a 8 heures, hubert.de.montcalm a dit :

Addendum

En l'absence de réactions....la dernière.....
Manu, interviewé ce matin à propos de la réforme des retraites à Rungis, a eu cette réponse "lapidaire", je la cite : "cette réforme, c'est une affaire de bon sens" (sic) !
En traduisant cette phrase, cela signifie que le bon sens, c'est moi qui l'ai, vous êtes tous des branquignols, c'est moi le phénix !
Encore une preuve qu'il est toujours "hors sol" ...
Irrécupérablement
hub'

C'est une bonne synthèse de ce qu'est le macronisme. 

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Luchik a dit :

C'est une bonne synthèse de ce qu'est le macronisme. 

Par mon cap

Mercy, vous avez capté, contrairement à l'ineffable frunodulac, lequel me fait des pendules, les yeux hagards et les ch'veux d'la même couleur, on vit sur la même planète, certes, mais pas dans l'même monde, c'est pas une découverte, hein !

Finalement

hub'

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 214 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
il y a 25 minutes, hubert.de.montcalm a dit :

Par mon cap

Mercy, vous avez capté, contrairement à l'ineffable frunodulac, lequel me fait des pendules, les yeux hagards et les ch'veux d'la même couleur, on vit sur la même planète, certes, mais pas dans l'même monde, c'est pas une découverte, hein !

Finalement

hub'

Et si Camus revenait que penserait-il  ...lui,  l'homme qui a dit :

"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la haine et de l’oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d’elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d’établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu’elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d’alliance. Il n’est pas sûr qu’elle puisse jamais accomplir cette tâche immense, mais il est sûr que partout dans le monde, elle tient déjà son double pari de vérité et de liberté, et, à l’occasion, sait mourir sans haine pour lui. C’est elle qui mérite d’être saluée et encouragée partout où elle se trouve, et surtout là où elle se sacrifie. C’est sur elle, en tout cas, que, certain de votre accord profond, je voudrais reporter l’honneur que vous venez de me faire."

 

Tout est encore à faire et refaire ... et non pas faire des emplâtres !!!  Se faire photographier avec un poulet dans les mains ... à part un coup de com pour  l'invidu et non a ses ambitions pour la France (à l'envers dans le cas présent) ... qu'avons-nous a voir de  la colonne vertébrale de notre Pays ....

Et le monde se délite ....

Modifié par ouest35
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Membre, 55ans Posté(e)
Danoketian Membre 16 953 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
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Pour l'instant, la Macronie est spécialisée sur la critique des tenues vestimentaire de l'assemblée. C'est vrai que c'est prioritaire. 

À défaut de résoudre les autres problèmes, ça les occupent.  :D

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, ouest35 a dit :

Et si Camus revenait que penserait-il  ...lui,  l'homme qui a dit :

"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la haine et de l’oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d’elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d’établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu’elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d’alliance. Il n’est pas sûr qu’elle puisse jamais accomplir cette tâche immense, mais il est sûr que partout dans le monde, elle tient déjà son double pari de vérité et de liberté, et, à l’occasion, sait mourir sans haine pour lui. C’est elle qui mérite d’être saluée et encouragée partout où elle se trouve, et surtout là où elle se sacrifie. C’est sur elle, en tout cas, que, certain de votre accord profond, je voudrais reporter l’honneur que vous venez de me faire."

 

Tout est encore à faire et refaire ... et non pas faire des emplâtres !!!  Se faire photographier avec un poulet dans les mains ... à part un coup de com pour  l'invidu et non a ses ambitions pour la France (à l'envers dans le cas présent) ... qu'avons-nous a voir de  la colonne vertébrale de notre Pays ....

Et le monde se délite ....

Par mon cap

Mercy pour ça, Camus le génial !

Camus le génial (bis), ça me parle du mythe de sisyphe, Manu passant de Narcisse à ce puissant impuissant à faire remonter le rocher de cette foutue réforme au sommet inaccessible, y compris pour l'infatué premier de cordée à nous qu'on a !

Bon, j'arrête, je visionne le real de mon cher lyonnais benzema en train de prendre une pâtée anglaise !

Amicalement

hub'

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 236 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)
Il y a 7 heures, frunobulax a dit :

Ne vous en déplaise, ce qui relève malgré tout du "bon sens" c'est de faire le constat factuel que la durée moyenne de la vie à la retraite est (très heureusement !) en constante augmentation.

Il faut donc être "hors sol" pour ne pas constater factuellement qu'en 2022, la durée moyenne de la vie à la retraite est de 23,5 ans pour les hommes et 27,1 ans pour les femmes contre, en 1981, 17,3 ans pour les hommes et de 22,3 ans pour les femmes.
Soit une augmentation de 5,7 ans pour les hommes et de 5,2 ans pour les femmes.
(Et qu'elle devrait continuer à augmenter dans les années/décennies à venir ...).

Je pense que personne ne remet en cause ce constat.

Mais il est très partiel, il faut d'autres éléments.

 

Ton constat tend à prouver qu'il faudrait consacrer davantage de sous pour nos retraites (ou diminuer le coût de celles-ci, en diminuant les pensions ou en limitant la durée de couverture : ce qu'on déjà fait les réformes précédentes).

Mais le COR indique que ce n'est pas le cas, justement à cause des précédentes réformes : le coût des retraites reste stable, à 14% du PIB (il serait même en diminution par la suite).

Ce sont les recettes qui décrochent.

Bref, le problème n'est pas de diminuer la période de retraite ou le montant des pensions, comme c'est l'objectif de cette mesure d'âge.

Mais de trouver une assise de financement suffisante pour continuer à assurer la continuité du système.

Donc le constat fait par le gouvernement et le remède choisi ne sont pas les bons. Sauf si son objectif est de toujours moins consacrer aux retraités, alors même que le besoin augmente dans la société (donc d'aller à contre-courant d'un accompagnement de l'augmentation de l'espérance de vie).

 

Après, outre la baisse conjoncturelle des recettes, l'autre problématique des retraites concerne la baisse graduelle des pensions (toujours suite aux réformes précédentes). 

C'est davantage un sujet, auquel la réforme proposée par le gouvernement ne répond absolument pas : il l'agrave au contraire.

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Pheldwyn a dit :

Je pense que personne ne remet en cause ce constat.

Mais il est très partiel, il faut d'autres éléments.

 

Ton constat tend à prouver qu'il faudrait consacrer davantage de sous pour nos retraites (ou diminuer le coût de celles-ci, en diminuant les pensions ou en limitant la durée de couverture : ce qu'on déjà fait les réformes précédentes).

Mais le COR indique que ce n'est pas le cas, justement à cause des précédentes réformes : le coût des retraites reste stable, à 14% du PIB (il serait même en diminution par la suite).

Ce sont les recettes qui décrochent.

Bref, le problème n'est pas de diminuer la période de retraite ou le montant des pensions, comme c'est l'objectif de cette mesure d'âge.

Mais de trouver une assise de financement suffisante pour continuer à assurer la continuité du système.

Donc le constat fait par le gouvernement et le remède choisi ne sont pas les bons. Sauf si son objectif est de toujours moins consacrer aux retraités, alors même que le besoin augmente dans la société (donc d'aller à contre-courant d'un accompagnement de l'augmentation de l'espérance de vie).

 

Après, outre la baisse conjoncturelle des recettes, l'autre problématique des retraites concerne la baisse graduelle des pensions (toujours suite aux réformes précédentes). 

C'est davantage un sujet, auquel la réforme proposée par le gouvernement ne répond absolument pas : il l'agrave au contraire.

Fichtre

Evidemment qu'il l'aggrave, mais bon, pas la peine d'épiloguer avec un cogne-fétu de la pire espèce, mon cher, à moins d'être maso !

En résumé, c'est pas parce qu'une réforme est nécessaire qu'il faille faire n'importe quoi, les apprenti-sorciers de ce pauvre Manu en administrent la preuve, triste spectacle, pauvre France !

On n'espère rien, de surcroit, et c'est bien là, le problème !

Malheureusement

hub'

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 214 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Pheldwyn a dit :

Je pense que personne ne remet en cause ce constat.

Mais il est très partiel, il faut d'autres éléments.

 

Ton constat tend à prouver qu'il faudrait consacrer davantage de sous pour nos retraites (ou diminuer le coût de celles-ci, en diminuant les pensions ou en limitant la durée de couverture : ce qu'on déjà fait les réformes précédentes).

Mais le COR indique que ce n'est pas le cas, justement à cause des précédentes réformes : le coût des retraites reste stable, à 14% du PIB (il serait même en diminution par la suite).

Ce sont les recettes qui décrochent.

Bref, le problème n'est pas de diminuer la période de retraite ou le montant des pensions, comme c'est l'objectif de cette mesure d'âge.

Mais de trouver une assise de financement suffisante pour continuer à assurer la continuité du système.

Donc le constat fait par le gouvernement et le remède choisi ne sont pas les bons. Sauf si son objectif est de toujours moins consacrer aux retraités, alors même que le besoin augmente dans la société (donc d'aller à contre-courant d'un accompagnement de l'augmentation de l'espérance de vie).

 

Après, outre la baisse conjoncturelle des recettes, l'autre problématique des retraites concerne la baisse graduelle des pensions (toujours suite aux réformes précédentes). 

C'est davantage un sujet, auquel la réforme proposée par le gouvernement ne répond absolument pas : il l'agrave au contraire.

Un peu du  voile se découvre ... il cause beaucoup notre visiteur du très tôt matin ... parfois le morceau caché qui voilait un autre  !

"Alors qu'Emmanuel Macron évoque une réforme dont la mesure sur le décalage de l’âge de départ à la retraite doit permettre de "créer plus de richesses pour le pays", le parlementaire, au micro de franceinfo, s'insurge :

"C'est un aveu. On se rend compte qu'il y avait un nouveau mensonge qu'on n'avait pas encore détecté, heureusement que le président l'a admis." Et d’accuser : "Il ne s’agit pas de trouver de l’argent pour les retraités, il s’agit désormais uniquement de faire payer plus d’impôts aux gens en les faisant bosser plus longtemps."

https://actu.orange.fr/politique/retraites-le-j-accuse-d-un-depute-lfi-contre-emmanuel-macron-magic-CNT000001Zv5G9.html

Evidemment qu'on va vite venir me rétorquer que c'est un député LFI et que c'est lui ... qui ment ...

Modifié par ouest35
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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 107 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Pheldwyn a dit :

Je pense que personne ne remet en cause ce constat.

Mais il est très partiel, il faut d'autres éléments.

 

Ton constat tend à prouver qu'il faudrait consacrer davantage de sous pour nos retraites (ou diminuer le coût de celles-ci, en diminuant les pensions ou en limitant la durée de couverture : ce qu'on déjà fait les réformes précédentes).

Mais le COR indique que ce n'est pas le cas, justement à cause des précédentes réformes : le coût des retraites reste stable, à 14% du PIB (il serait même en diminution par la suite).

Ce sont les recettes qui décrochent.

Bref, le problème n'est pas de diminuer la période de retraite ou le montant des pensions, comme c'est l'objectif de cette mesure d'âge.

Mais de trouver une assise de financement suffisante pour continuer à assurer la continuité du système.

Donc le constat fait par le gouvernement et le remède choisi ne sont pas les bons. Sauf si son objectif est de toujours moins consacrer aux retraités, alors même que le besoin augmente dans la société (donc d'aller à contre-courant d'un accompagnement de l'augmentation de l'espérance de vie).

 

Après, outre la baisse conjoncturelle des recettes, l'autre problématique des retraites concerne la baisse graduelle des pensions (toujours suite aux réformes précédentes). 

C'est davantage un sujet, auquel la réforme proposée par le gouvernement ne répond absolument pas : il l'agrave au contraire.

Plusieurs scénarii du COR (environ 20) indiquent, selon les diverses hypothèses que la reforme des retraites n'est pas urgente.

Donc, nous avions la possibilité de d'ébattre fondamentalement sur le travail et l'épanouissement des travailleurs pour optimiser le fonctionnement, voire l'efficacité financières des entreprises.

La retraite aurait dûe être une grande cause de solidarité nationale donc avec la contribution des actuels retraités, des actifs, des résultats des entreprises, du patrimoine parfois indécent de multi milliardaires, des rémunérations parfois excessives supérieures à plus de 50 fois le smig etc.

Cela aurait été digne de notre grand pays.

Quel gâchis !

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Pierrot89 a dit :

Plusieurs scénarii du COR (environ 20) indiquent, selon les diverses hypothèses que la reforme des retraites n'est pas urgente.

Donc, nous avions la possibilité de d'ébattre fondamentalement sur le travail et l'épanouissement des travailleurs pour optimiser le fonctionnement, voire l'efficacité financières des entreprises.

La retraite aurait dûe être une grande cause de solidarité nationale donc avec la contribution des actuels retraités, des actifs, des résultats des entreprises, du patrimoine parfois indécent de multi milliardaires, des rémunérations parfois excessives supérieures à plus de 50 fois le smig etc.

Cela aurait été digne de notre grand pays.

Quel gâchis !

Par mon cap

C'est assez bien vu, Pierrot, le problème, c'est que l'ostrogoth aux manettes (par défaut) n'est pas franchement "gaulois", mais européiste et réfractaire au pays des Lumières (et c'en est une de lumière le gonze-lol) !

Le reste n'est que littérature et vue de l'esprit !

MALHEUREUSEMENT (bis majuscule)

hub'

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 236 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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il y a une heure, Pierrot89 a dit :

Plusieurs scénarii du COR (environ 20) indiquent, selon les diverses hypothèses que la reforme des retraites n'est pas urgente.

Le COR va plus loin : il dit même qu'une réforme n'est pas fondamentalement nécessaire, du moins pour ces seuls déficits.

Il convient plutôt de déterminer des financements pour les petits cahots en vue.

 

Après, le COR pointe d'autres problèmes (la diminution prévue des pensions) qui eux mériteraient peut-être de revoir la copie. Mais ce n'est absolument pas le sujet de la présente réforme.

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Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 17 531 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 14 heures, Pheldwyn a dit :

Je pense que personne ne remet en cause ce constat.

Nous sommes bien d'accord sur ce point.

Après, ma réponse à @hubert.de.montcalm ne mentionne aucunement la réforme proposée par le gouvernement ni donc, encore moins, une quelconque approbation de ma part.
J'y notais juste cependant que Macron est très loin d'être le premier et seul président à proposer une réforme purement financière des retraites.

Si l'on veut contester cette réforme (très critiquable ...), le minimum est de présenter des arguments (ce que vous avez d'ailleurs fait) plutôt que de se contenter juste d'anathèmes, d'ailleurs nettement plus anti-Macron que anti-macroniste puisque portant bien plus sur la personne de Macron (et "Brizitte") que sur sa politique.

C'est dommage puisque le premier post de @hubert.de.montcalm laissait plutôt présager un débat politique intéressant ... mais ça a très vite viré au défouloir/dézingage en règle la plupart du temps sans aucun intérêt.

Modifié par frunobulax
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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 214 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)

Une définition intéressante du Macronisme par la philosophe Myriam Revault d'Allonnes, auteure du livre "L'Esprit du macronisme ou l'art de dévoyer les concepts",

"Comment définiriez-vous le macronisme?
Il s'inscrit selon moi dans ce qu'on appelle le néolibéralisme, qui va bien au-delà d'une politique économique. C'est une rationalité globale, une vision du monde et du lien social. Le modèle est celui de l'entreprise. Les individus doivent se comporter comme des "acteurs entrepreneurs" : les critères essentiels sont l'efficacité, le calcul rationnel, le souci de la performance. Comme nous vivons dans un monde où règnent la flexibilité et la mobilité, l'adaptation aux conditions du "nouveau" monde s'impose comme la seule réponse. Le caractère souvent qualifié d'"insaisissable" du discours macronien répond à cette plasticité.

Il fait appel à l'"innovation" plus qu'au progrès, au développement des compétences plus qu'à un projet politique à long terme.

Le modèle de l'entreprise devient celui du gouvernement des hommes au risque d'un effet délétère, celui de la dépolitisation, de l'absence de débat sur les enjeux réels d'une société démocratique.

On en revient au fond à ce que disait Margaret Thatcher [Première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990], l'une des pionnières de cette idéologie néolibérale : "Il n'y a que des individus. La société, ça n'existe pas."

https://www.lejdd.fr/politique/myriam-revault-dallonnes-philosophe-le-macronisme-fait-appel-linnovation-plutot-quau-progres-132006

Ca promet !!!

Modifié par ouest35
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Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 17 531 messages
Maitre des forums‚
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il y a 53 minutes, ouest35 a dit :

"Comment définiriez-vous le macronisme?
Il s'inscrit selon moi dans ce qu'on appelle le néolibéralisme

Non, Macron n'est pas néo/ultra libéral puisque cette idéologie prône le total désengagement de l'Etat ... ce qui est clairement en totale contradiction avec sa politique du "quoiqu'il en coûte" ...
:mouai:

Après, oui, Macron est clairement de centre droit libéral ... qui n'est cependant en rien du néolibéraliste.

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, ouest35 a dit :

Une définition intéressante du Macronisme par la philosophe Myriam Revault d'Allonnes, auteure du livre "L'Esprit du macronisme ou l'art de dévoyer les concepts",

"Comment définiriez-vous le macronisme?
Il s'inscrit selon moi dans ce qu'on appelle le néolibéralisme, qui va bien au-delà d'une politique économique. C'est une rationalité globale, une vision du monde et du lien social. Le modèle est celui de l'entreprise. Les individus doivent se comporter comme des "acteurs entrepreneurs" : les critères essentiels sont l'efficacité, le calcul rationnel, le souci de la performance. Comme nous vivons dans un monde où règnent la flexibilité et la mobilité, l'adaptation aux conditions du "nouveau" monde s'impose comme la seule réponse. Le caractère souvent qualifié d'"insaisissable" du discours macronien répond à cette plasticité.

Il fait appel à l'"innovation" plus qu'au progrès, au développement des compétences plus qu'à un projet politique à long terme.

Le modèle de l'entreprise devient celui du gouvernement des hommes au risque d'un effet délétère, celui de la dépolitisation, de l'absence de débat sur les enjeux réels d'une société démocratique.

On en revient au fond à ce que disait Margaret Thatcher [Première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990], l'une des pionnières de cette idéologie néolibérale : "Il n'y a que des individus. La société, ça n'existe pas."

https://www.lejdd.fr/politique/myriam-revault-dallonnes-philosophe-le-macronisme-fait-appel-linnovation-plutot-quau-progres-132006

Ca promet !!!

Fichtre (en gras)

Ca promet, c'est vrai, ma chère ouest !

Le néolibéralisme de Macron met (entre autres qualités et travers) en danger notre République !

Mais le "chef" assume tout, ses paroles et ses actes, avec son arrogance, son mépris, son outrecuidance, et ça plait à ses larbins, à ses affidés intramuros aussi (pauvres gens) !

Et il est bien, sauf pour les beulous, le prés' des lobbys supranationaux qui visent à remettre en cause un à un les fondamentaux de notre chère république, le viol de nos institutions, et les principes régaliens foulés aux pieds !

A priori, certains céans prennent du plaisir à se faire.... oups !

Apparemment (du moins)

hub'

 

 

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, hubert.de.montcalm a dit :

Fichtre (en gras)

Ca promet, c'est vrai, ma chère ouest !

Le néolibéralisme de Macron met (entre autres qualités et travers) en danger notre République !

Mais le "chef" assume tout, ses paroles et ses actes, avec son arrogance, son mépris, son outrecuidance, et ça plait à ses larbins, à ses affidés intramuros aussi (pauvres gens) !

Et il est bien, sauf pour les beulous, le prés' des lobbys supranationaux qui visent à remettre en cause un à un les fondamentaux de notre chère république, le viol de nos institutions, et les principes régaliens foulés aux pieds !

A priori, certains céans prennent du plaisir à se faire.... oups !

Apparemment (du moins)

hub'

 

 

Addendum

Juste un mot à propos d'une déviance du macronisme (pour rester dans le sujet), à savoir la mise en évidence des minorités visibles, tiens, la nomination d'un Pape de l'éducation....

Le Pap Ndiaye est égal à lui-même, c'est à dire nul et puant !
Ben oui, il est venu sur place à Saint Jean de Luz évoquer le "décès" (sic) d'une enseignante, pour minimiser sans doute ce que moi, j'appelle un "meurtre" !
On attend de connaître plus de détails sur la personnalité du meurtrier, en espérant qu'il n'y ait point de relation de cause à effet !
Evidemment
hub'

 

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 214 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)

Pour revenir a nos moutons ... j'explore sur les définitions ....

Un peu long mais ... mais ... loin d'être inintéressant sur le sujet :

"L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron est un événement hautement improbable dans un pays comme la France qui se veut l’héritier du rationalisme politique. Or toutes les conditions étaient réunies pour promouvoir la victoire inattendue d’un néo-populisme à la Napoléon III. Le contexte évoque le moment « orléaniste » qui, plus insidieux qu’autrefois, se pare des déguisements de la raison. L’homme providentiel peut-il résoudre une telle aporie ?

1Le néolibéralisme, nouvelle idéologie de la pensée économique, revêt les attributs qui caractérisent traditionnellement la science – la démocratie étant jugée trop soumise à l’incertitude – et les néolibéraux se revendiquent d’une nouvelle force tranquille au nom d’un centrisme efficace – pour s’en débarrasser ? Se dessine ainsi un pragmatisme progressiste qui masque le dogme libéral et se présente comme une variante du politiquement correct de l’anti-populisme.

2La notion de complexité, au nom de laquelle le macronisme est monté, a conquis le pouvoir et séduit une grande partie de l’intelligentsia, surtout les anciens de 68. Car elle vise à empêcher toute contestation, toute analyse même des fondements du système de l’impérialisme moderne. La mythification de la complexité aboutit à glorifier les experts, la nouvelle élite censée porter la vérité. Pour le gouvernement actuel, l’expertise se présente de plus en plus comme le substitut à l’échange et à la confrontation des arguments ; le pouvoir construit comme une pensée dédoublée : la vision dominante tend à s’imposer avec des a priori du passé. Il est vrai qu’une société qui a désappris à réfléchir et à débattre forme un terrain fertile à la répétition des modèles du progrès, comme on a pu le constater du temps de Napoléon le Petit.

3Emmanuel Macron est associé à un embarrassant charisme politique. Il serait trop simple d’écarter la notion de chef charismatique dans une démocratie qu’idéalement le peuple gouverne. On a connu au XXe siècle assez de chefs charismatiques tour à tour grotesques, effrayants ou abominables pour que les citoyens soient tentés par un charisme providentiel. Seulement voilà, il a aussi existé dans l’histoire des charismes de résistance ou de libération qui ont entraîné un peuple vers le meilleur et la question mérite d’être examinée soigneusement.

4Aujourd’hui, loin de chercher à identifier et résoudre les conflits, la vie politique cherche à imposer des consensus, à empêcher l’expression des divergences fondamentales, bref à marginaliser le rôle créatif de l’esprit critique.

5André Bellon, dans un texte bien inspiré (« Les Habits neufs de l’aliénation », Comité Les Orwelliens, 15 septembre 2017), relève que la pensée dominante magnifie les émotions au détriment de la raison. Elle se caractérise par une justification des démissions face aux défis extraordinaires d’un tournant historique profond. L’auteur ajoute : « Loin de mobiliser les volontés, elle privilégie les remords et les condamnations sans conséquences. Non seulement les porte-paroles les plus écoutés dégoulinent de bonne conscience, mais ils croient de plus faire œuvre novatrice en ressassant les mêmes prêches. On ne peut plus ainsi évoquer la République sans s’indigner des abominations de la colonisation, la nation sans s’apitoyer sur les malheurs de la guerre, le peuple sans évoquer les débordements de violence. »

Le tremplin technocratique

6Revenons au cœur du macronisme : la cour des technocrates et de jeunes marcheurs opportunistes qui parcourent l’Assemblée nationale et ont investi les cabinets ministériels n’est pas advenue par hasard, elle est le fruit de la conversion de la gauche au capitalisme néo-libéral, impliquant, sous couvert de rejet du populisme, l’abandon des pauvres, que le président Hollande qualifiait de « sans dents ».

7Pierre-André Taguieff (2017), dans un essai récent et très bien documenté, pourvu d’un corps de notes qui font une centaine de pages, diagnostique le phénomène Macron en le définissant comme « un néo-libéralisme progressiste qui propose le culte de la diversité, l’entreprise comme modèle politique avec l’argument “de gauche et de droite”. Vision futée et trompeuse qui impose de choisir entre un néolibéralisme progressiste et un populisme réactionnaire » (p. 183).

Emmanuel Macron, en adulateur du modèle de la Silicon Valley et en énarque avisé, fait du numérique le fil conducteur et le vrai programme de la légende en construction des « marcheurs ». Le technocratisme à l’américaine, dont le macronisme est l’expression, rend le jeu démocratique creux et la révolution que le candidat appelait de ses vœux n’est que la prise du pouvoir par des Rastignac quadragénaires sociaux-libéraux, dépourvus de grandes idées, et qui cherchent à faire peuple.

8Rappelons les grands traits du portrait psycho-politique d’Emmanuel Macron : jeune – qui, contrairement à l’image novatrice qu’il veut donner, s’appuie pour une bonne part sur des hommes de l’ancien monde : Bayrou, Collomb, Le Drian, Ferrand… –, intrépide, arrogant, volontaire, séducteur, philosophe, comédien de talent qui aspire à jouer au monarque en herbe dans un élan narcissique. Il mêle chorégraphie personnelle et mise en scène de la nostalgie de la grandeur de l’empire et du rayonnement intellectuel de la France.

Le moment macronien est fait d’une situation de crise, d’un climat de décadence de la classe politique et d’un désir inavouable de revanche des hommes de finances et des affairistes de tout genre. Emmanuel Macron, on l’a dit, possède l’art de séduire et son fantasme, comme celui de tout séducteur, est de forcer la serrure ; les clés sont-elles introuvables ?

9Pierre-André Taguieff, dans Le macronisme ou le règne du vide (Éditons de l’Observatoire, 2017) esquisse une analyse du macronisme autour de trois hypothèses sans en privilégier aucune : symptôme, miracle ou mirage. La clef est le personnage en lui-même dont le charisme est célébré par ses partisans et les médias qui ont façonné l’image d’un candidat présidentiel, voire providentiel.

10Dans sa formation intellectuelle, il apparaît plus « platonicien » au regard de sa génération politique. Il est en effet, comme beaucoup de présidents avant lui, un pur produit de l’élitisme républicain français : classe préparatoire littéraire, études de philosophie, SciencesPo Paris, ENA, Inspection des finances, banque d’affaires. Macron serait diplômé de philosophie, féru du concept et adepte du jargon philosophique, et il pourrait donner l’impression d’incarner le dirigeant de l’utopie platonicienne peint par Machiavel. Or il n’est ni roi ni philosophe fascinant par sa jeunesse.

11Ce profil de technocrate éclairé, il l’acquiert dans le service de l’État qu’il quitte après seulement quatre ans. Puis le futur président fait un passage et une ascension éclairs dans la banque d’affaires, de 2008 à 2012. La suite plus politique se concentre également en quatre ans : secrétaire général adjoint de la Présidence de 2012 à 2014, puis ministre de l’Économie, fils putatif de François Hollande et de Jacques Attali. L’expérience financière imprègne sa vision du monde, sans qu’il ne tombe toutefois complètement dans le travers de la soumission à l’argent-roi. De ce point de vue, le pragmatisme affiché par le président Macron colle aussi avec le dogmatisme idéaliste du dirigeant idéal dépeint par Platon dans son ouvrage La République. S’affirmant pragmatique afin d’obtenir des résultats concrets, Emmanuel Macron semble davantage guidé par la logique administrative de l’ENA, par une « éthique de la conviction technique ».

12Avant de choisir une idéologie politique et ses options contraires, le chef de l’État semble vouloir concilier la libéralisation de l’économie et la protection des plus faibles, ou encore fondre la fierté nationale et la construction européenne ; bref, il a cherché à se construire sur le dépassement des clivages.

13L’Europe lui sert de source d’énergie, en donnant sens à ses expressions lyriques et à la conviction qu’il faut davantage intégrer la France dans le processus de mondialisation, fort de sa croyance dans la loi du marché pour coller au caractère tensionnel de la réalité, composante de toute politique réaliste. Ainsi, cette forme de pragmatisme est un opportunisme entretenu par le contrôle de la communication, la volonté de maîtriser les symboles et l’utilisation de sa capacité naturelle de séduction. De ce seul point de vue, il apparaît davantage comme un héritier de la tradition napoléonienne, rejetant tout idéalisme utopique.

Ses proches courtisans : une technocratie décomplexée

14Le monarque pragmatique est avant tout membre d’une élite très limitée, composée de gardiens d’une forme d’État technocratique à vocation progressiste, caste de technocrates « post-modernistes » censée insuffler la sagesse (platonicienne) à la Cité, et le courage à la majorité des producteurs et des sans grades. Cette élite froide, faussement morale et faussement spirituelle, est une réfutation évidente de la démocratie. De fait, les élites « républicaines » françaises laissent parfois transparaître une foi en leur propre supériorité intellectuelle et leur volonté éthique, mais là n’est pas, pour le moment, la partie visible de l’iceberg du mouvement macroniste.

15La Ve République ferait du Président un « monarque républicain ». La logique de l’agir macronien semble vouloir concentrer les pouvoirs et réaffirmer la verticalité du commandement, comme en témoignent son discours devant le Congrès, mais également son attitude face aux militaires de haut rang, cela au point que même certains de ses partisans l’accusent d’autoritarisme.

16Mais le problème est ailleurs : il s’agit de percevoir dans la rapide marche au pouvoir d’Emmanuel Macron les fantômes populistes qui dessinent une mythologie qui, dans une certaine mesure, s’inscrit dans le réel politique, celle d’un conciliateur d’une France enfin unie, sous le drapeau européen. Mais l’aspect pour le moins bariolé des soutiens du chef de l’État, – Gérard Collomb, Jacques Attali, François Bayrou, Robert Hue, Alain Madelin, Jean-Yves Le Drian, Bertrand Delanoë, Barbara Pompili, Daniel Cohn-Bendit… –, peut-il composer une doctrine commune ?

17Pour conclure, le macronisme est devenu le rempart de l’hyper-centre. L’avènement de ce libéralisme se conjugue avec l’effondrement des partis sociaux-démocrates et de la droite classique, selon un scénario presque identique à celui constaté en Autriche, aux Pays-Bas ou en Allemagne, sans oublier l’Italie. Cette dérive populiste s’incarne désormais dans des figures que l’on pourrait situer à l’hyper-centre, transgressant le vieux clivage idéologique gauche-droite. En effet, dans le paysage politique européen, Emmanuel Macron en France, Angela Merkel en Allemagne ou même Alexander Van der Bellen en Autriche : chacun à sa manière a neutralisé son propre camp et phagocyté ses anciens rivaux. Dans un monde déboussolé, ils incarnent les derniers espoirs d’une démocratie libérale ouverte sur le monde, confiante en l’avenir, moderniste et progressiste. Ils ont le devoir de réussir. Leur échec ouvrirait un boulevard à l’extrême-droite.

18Macron, mythe encore en construction, a un sens symbolique travaillé par l’inconscient collectif avec des images à signification variable, qui peuplent l’imaginaire social post-moderne. Il se veut le héraut d’une France moderne et conquérante. Une vision à déchiffrer pour essayer de lui rendre son caractère captieux, partisan, idéologique. Le discours macronien ne tisse pas, il voile .

19Au moment du « ré-enchantement du monde », où le sujet jouit de lui-même et des autres, affrontant la réalité à travers la médiation des mythes qu’elle produit sans relâche, le mythe post-moderne demande donc à être analysé comme une narration manifeste dissimulant un contenu latent. Il faut donc retenir le sens des formules, des signifiants, pour témoigner de la fécondité de cette nouvelle approche politique, où prime quelque chose d’instable, de fugitif, de prêt à osciller d’un côté ou de l’autre et qui, en même temps, se laisse infatigablement traverser par les langages, sans être terrifié par son côté obscur, jouissant de lui-même et des autres, affrontant la réalité à travers la médiation des mythes qu’elle produit incessamment. "

https://www.cairn.info/revue-humanisme-2017-4-page-59.htm

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Membre, Posté(e)
hubert.de.montcalm Membre 4 401 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, ouest35 a dit :

Pour revenir a nos moutons ... j'explore sur les définitions ....

Un peu long mais ... mais ... loin d'être inintéressant sur le sujet :

"L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron est un événement hautement improbable dans un pays comme la France qui se veut l’héritier du rationalisme politique. Or toutes les conditions étaient réunies pour promouvoir la victoire inattendue d’un néo-populisme à la Napoléon III. Le contexte évoque le moment « orléaniste » qui, plus insidieux qu’autrefois, se pare des déguisements de la raison. L’homme providentiel peut-il résoudre une telle aporie ?

1Le néolibéralisme, nouvelle idéologie de la pensée économique, revêt les attributs qui caractérisent traditionnellement la science – la démocratie étant jugée trop soumise à l’incertitude – et les néolibéraux se revendiquent d’une nouvelle force tranquille au nom d’un centrisme efficace – pour s’en débarrasser ? Se dessine ainsi un pragmatisme progressiste qui masque le dogme libéral et se présente comme une variante du politiquement correct de l’anti-populisme.

2La notion de complexité, au nom de laquelle le macronisme est monté, a conquis le pouvoir et séduit une grande partie de l’intelligentsia, surtout les anciens de 68. Car elle vise à empêcher toute contestation, toute analyse même des fondements du système de l’impérialisme moderne. La mythification de la complexité aboutit à glorifier les experts, la nouvelle élite censée porter la vérité. Pour le gouvernement actuel, l’expertise se présente de plus en plus comme le substitut à l’échange et à la confrontation des arguments ; le pouvoir construit comme une pensée dédoublée : la vision dominante tend à s’imposer avec des a priori du passé. Il est vrai qu’une société qui a désappris à réfléchir et à débattre forme un terrain fertile à la répétition des modèles du progrès, comme on a pu le constater du temps de Napoléon le Petit.

3Emmanuel Macron est associé à un embarrassant charisme politique. Il serait trop simple d’écarter la notion de chef charismatique dans une démocratie qu’idéalement le peuple gouverne. On a connu au XXe siècle assez de chefs charismatiques tour à tour grotesques, effrayants ou abominables pour que les citoyens soient tentés par un charisme providentiel. Seulement voilà, il a aussi existé dans l’histoire des charismes de résistance ou de libération qui ont entraîné un peuple vers le meilleur et la question mérite d’être examinée soigneusement.

4Aujourd’hui, loin de chercher à identifier et résoudre les conflits, la vie politique cherche à imposer des consensus, à empêcher l’expression des divergences fondamentales, bref à marginaliser le rôle créatif de l’esprit critique.

5André Bellon, dans un texte bien inspiré (« Les Habits neufs de l’aliénation », Comité Les Orwelliens, 15 septembre 2017), relève que la pensée dominante magnifie les émotions au détriment de la raison. Elle se caractérise par une justification des démissions face aux défis extraordinaires d’un tournant historique profond. L’auteur ajoute : « Loin de mobiliser les volontés, elle privilégie les remords et les condamnations sans conséquences. Non seulement les porte-paroles les plus écoutés dégoulinent de bonne conscience, mais ils croient de plus faire œuvre novatrice en ressassant les mêmes prêches. On ne peut plus ainsi évoquer la République sans s’indigner des abominations de la colonisation, la nation sans s’apitoyer sur les malheurs de la guerre, le peuple sans évoquer les débordements de violence. »

Le tremplin technocratique

6Revenons au cœur du macronisme : la cour des technocrates et de jeunes marcheurs opportunistes qui parcourent l’Assemblée nationale et ont investi les cabinets ministériels n’est pas advenue par hasard, elle est le fruit de la conversion de la gauche au capitalisme néo-libéral, impliquant, sous couvert de rejet du populisme, l’abandon des pauvres, que le président Hollande qualifiait de « sans dents ».

7Pierre-André Taguieff (2017), dans un essai récent et très bien documenté, pourvu d’un corps de notes qui font une centaine de pages, diagnostique le phénomène Macron en le définissant comme « un néo-libéralisme progressiste qui propose le culte de la diversité, l’entreprise comme modèle politique avec l’argument “de gauche et de droite”. Vision futée et trompeuse qui impose de choisir entre un néolibéralisme progressiste et un populisme réactionnaire » (p. 183).

Emmanuel Macron, en adulateur du modèle de la Silicon Valley et en énarque avisé, fait du numérique le fil conducteur et le vrai programme de la légende en construction des « marcheurs ». Le technocratisme à l’américaine, dont le macronisme est l’expression, rend le jeu démocratique creux et la révolution que le candidat appelait de ses vœux n’est que la prise du pouvoir par des Rastignac quadragénaires sociaux-libéraux, dépourvus de grandes idées, et qui cherchent à faire peuple.

8Rappelons les grands traits du portrait psycho-politique d’Emmanuel Macron : jeune – qui, contrairement à l’image novatrice qu’il veut donner, s’appuie pour une bonne part sur des hommes de l’ancien monde : Bayrou, Collomb, Le Drian, Ferrand… –, intrépide, arrogant, volontaire, séducteur, philosophe, comédien de talent qui aspire à jouer au monarque en herbe dans un élan narcissique. Il mêle chorégraphie personnelle et mise en scène de la nostalgie de la grandeur de l’empire et du rayonnement intellectuel de la France.

Le moment macronien est fait d’une situation de crise, d’un climat de décadence de la classe politique et d’un désir inavouable de revanche des hommes de finances et des affairistes de tout genre. Emmanuel Macron, on l’a dit, possède l’art de séduire et son fantasme, comme celui de tout séducteur, est de forcer la serrure ; les clés sont-elles introuvables ?

9Pierre-André Taguieff, dans Le macronisme ou le règne du vide (Éditons de l’Observatoire, 2017) esquisse une analyse du macronisme autour de trois hypothèses sans en privilégier aucune : symptôme, miracle ou mirage. La clef est le personnage en lui-même dont le charisme est célébré par ses partisans et les médias qui ont façonné l’image d’un candidat présidentiel, voire providentiel.

10Dans sa formation intellectuelle, il apparaît plus « platonicien » au regard de sa génération politique. Il est en effet, comme beaucoup de présidents avant lui, un pur produit de l’élitisme républicain français : classe préparatoire littéraire, études de philosophie, SciencesPo Paris, ENA, Inspection des finances, banque d’affaires. Macron serait diplômé de philosophie, féru du concept et adepte du jargon philosophique, et il pourrait donner l’impression d’incarner le dirigeant de l’utopie platonicienne peint par Machiavel. Or il n’est ni roi ni philosophe fascinant par sa jeunesse.

11Ce profil de technocrate éclairé, il l’acquiert dans le service de l’État qu’il quitte après seulement quatre ans. Puis le futur président fait un passage et une ascension éclairs dans la banque d’affaires, de 2008 à 2012. La suite plus politique se concentre également en quatre ans : secrétaire général adjoint de la Présidence de 2012 à 2014, puis ministre de l’Économie, fils putatif de François Hollande et de Jacques Attali. L’expérience financière imprègne sa vision du monde, sans qu’il ne tombe toutefois complètement dans le travers de la soumission à l’argent-roi. De ce point de vue, le pragmatisme affiché par le président Macron colle aussi avec le dogmatisme idéaliste du dirigeant idéal dépeint par Platon dans son ouvrage La République. S’affirmant pragmatique afin d’obtenir des résultats concrets, Emmanuel Macron semble davantage guidé par la logique administrative de l’ENA, par une « éthique de la conviction technique ».

12Avant de choisir une idéologie politique et ses options contraires, le chef de l’État semble vouloir concilier la libéralisation de l’économie et la protection des plus faibles, ou encore fondre la fierté nationale et la construction européenne ; bref, il a cherché à se construire sur le dépassement des clivages.

13L’Europe lui sert de source d’énergie, en donnant sens à ses expressions lyriques et à la conviction qu’il faut davantage intégrer la France dans le processus de mondialisation, fort de sa croyance dans la loi du marché pour coller au caractère tensionnel de la réalité, composante de toute politique réaliste. Ainsi, cette forme de pragmatisme est un opportunisme entretenu par le contrôle de la communication, la volonté de maîtriser les symboles et l’utilisation de sa capacité naturelle de séduction. De ce seul point de vue, il apparaît davantage comme un héritier de la tradition napoléonienne, rejetant tout idéalisme utopique.

Ses proches courtisans : une technocratie décomplexée

14Le monarque pragmatique est avant tout membre d’une élite très limitée, composée de gardiens d’une forme d’État technocratique à vocation progressiste, caste de technocrates « post-modernistes » censée insuffler la sagesse (platonicienne) à la Cité, et le courage à la majorité des producteurs et des sans grades. Cette élite froide, faussement morale et faussement spirituelle, est une réfutation évidente de la démocratie. De fait, les élites « républicaines » françaises laissent parfois transparaître une foi en leur propre supériorité intellectuelle et leur volonté éthique, mais là n’est pas, pour le moment, la partie visible de l’iceberg du mouvement macroniste.

15La Ve République ferait du Président un « monarque républicain ». La logique de l’agir macronien semble vouloir concentrer les pouvoirs et réaffirmer la verticalité du commandement, comme en témoignent son discours devant le Congrès, mais également son attitude face aux militaires de haut rang, cela au point que même certains de ses partisans l’accusent d’autoritarisme.

16Mais le problème est ailleurs : il s’agit de percevoir dans la rapide marche au pouvoir d’Emmanuel Macron les fantômes populistes qui dessinent une mythologie qui, dans une certaine mesure, s’inscrit dans le réel politique, celle d’un conciliateur d’une France enfin unie, sous le drapeau européen. Mais l’aspect pour le moins bariolé des soutiens du chef de l’État, – Gérard Collomb, Jacques Attali, François Bayrou, Robert Hue, Alain Madelin, Jean-Yves Le Drian, Bertrand Delanoë, Barbara Pompili, Daniel Cohn-Bendit… –, peut-il composer une doctrine commune ?

17Pour conclure, le macronisme est devenu le rempart de l’hyper-centre. L’avènement de ce libéralisme se conjugue avec l’effondrement des partis sociaux-démocrates et de la droite classique, selon un scénario presque identique à celui constaté en Autriche, aux Pays-Bas ou en Allemagne, sans oublier l’Italie. Cette dérive populiste s’incarne désormais dans des figures que l’on pourrait situer à l’hyper-centre, transgressant le vieux clivage idéologique gauche-droite. En effet, dans le paysage politique européen, Emmanuel Macron en France, Angela Merkel en Allemagne ou même Alexander Van der Bellen en Autriche : chacun à sa manière a neutralisé son propre camp et phagocyté ses anciens rivaux. Dans un monde déboussolé, ils incarnent les derniers espoirs d’une démocratie libérale ouverte sur le monde, confiante en l’avenir, moderniste et progressiste. Ils ont le devoir de réussir. Leur échec ouvrirait un boulevard à l’extrême-droite.

18Macron, mythe encore en construction, a un sens symbolique travaillé par l’inconscient collectif avec des images à signification variable, qui peuplent l’imaginaire social post-moderne. Il se veut le héraut d’une France moderne et conquérante. Une vision à déchiffrer pour essayer de lui rendre son caractère captieux, partisan, idéologique. Le discours macronien ne tisse pas, il voile .

19Au moment du « ré-enchantement du monde », où le sujet jouit de lui-même et des autres, affrontant la réalité à travers la médiation des mythes qu’elle produit sans relâche, le mythe post-moderne demande donc à être analysé comme une narration manifeste dissimulant un contenu latent. Il faut donc retenir le sens des formules, des signifiants, pour témoigner de la fécondité de cette nouvelle approche politique, où prime quelque chose d’instable, de fugitif, de prêt à osciller d’un côté ou de l’autre et qui, en même temps, se laisse infatigablement traverser par les langages, sans être terrifié par son côté obscur, jouissant de lui-même et des autres, affrontant la réalité à travers la médiation des mythes qu’elle produit incessamment. "

https://www.cairn.info/revue-humanisme-2017-4-page-59.htm

Par mon cap

Il va me falloir du temps, chère Ouest, pour digérer ....

nobody is perfect, pluc qui s'en dédit...c'est pas méchant !

santé bonheur, trinken sie mir, prosit !

Apéritivement

hub'

 

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 214 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, hubert.de.montcalm a dit :

Par mon cap

Il va me falloir du temps, chère Ouest, pour digérer ....

nobody is perfect, pluc qui s'en dédit...c'est pas méchant !

santé bonheur, trinken sie mir, prosit !

Apéritivement

hub'

 

Mâchez bien ... vous verrez ça se digère bien mais c'est certain il faut s'appliquer à la lecture la prose étant pointue bien qu'accessible à une bretonne appliquée ... donc ça devrait se faire pour vous Marquis ! :D

Pluc peut-être transformé en plouf dépassé !

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