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La fascination du mal.


Gouderien

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 047 messages
Maitre des forums‚
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à l’instant, Gouderien a dit :

En ce qui me concerne, il m'en faut beaucoup pour être terrifié. Je crois que le mal m'inspire surtout du dégoût, de la répulsion.

 

A moi aussi; une réaction défensive pour s'en protéger soi.

 

à l’instant, Gouderien a dit :

il arrive que dans la vie de tous les jours on rencontre quelqu'un et que tout de suite on se dise : ce type (ou cette femme) est mauvais(e). Ça m'est arrivé dans le métro, rien qu'au son d'une voix, de me dire : ce type est une sorte de démon. Je ne sais pas si c'était vrai... Il m'est arrivé aussi qu'on me dise : faites-attention à Untel, c'est un vrai salaud. J'ai haussé les épaules et comme c'était dans le cadre du travail j'ai passé outre. Et trois ans plus tard, je me suis rendu compte, hélas, que c'était vrai. Un échantillon du mal à l'état pur.

 

Hélas il peut arriver que l'on perçoive le Mal en telle ou telle personne dégageant des ondes négatives que l'on ressent de façon fort désagréable (onde glaciale dans le dos).

il y a 13 minutes, Ambre Agorn a dit :

Pourquoi alors en serait-il autrement pour ces femmes-là?

 

Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas le sens de votre propos.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 513 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 38 minutes, Ambre Agorn a dit :

Parce que tu connais quelqu'un (de vivant ça s'entend!) qui n'a pas le culte de la personnalité?

L'expression "culte de la personnalité" est utilisée pour désigner l'attitude d'un chef d'Etat d’un régime totalitaire qui veut être vénéré comme un dieu vivant. Elle se traduit par une admiration excessive, une adulation du chef par la population au détriment des intérêts de la collectivité.

ICI

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 047 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 39 minutes, Plouj a dit :

J'associe la fascination du mal à une forme de pouvoir, d'un ascendant sur l'autre par tous les moyens.

 

Est-ce toujours conscient du côté de celui qui exerce un pouvoir de fascination sur autrui ?

 

il y a 39 minutes, Plouj a dit :

A un moment où le pouvoir est en notre possession et que l'on ne le contrôle plus, n'est-on pas fasciné par le mal que l'on donne !?

 

Si tel est le cas on est habité et mû par le Mal, assurément.

Être fasciné par soi-même, par son pouvoir à faire le Mal, ce doit être possible et... ça fait peur, ce que tu dis là.

il y a 53 minutes, Gouderien a dit :

Si l'on se laisse dominer par le pouvoir (et le mal qui va avec), ça prouve surtout notre faiblesse de caractère

 

et notre mauvaiseté.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 513 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Plouj a dit :

L'expérience de Milgram illustre bien cette fascination.

Cette expérience n’illustre pas vraiment la fascination en soi mais plutôt le degré de soumission de l’être humain en fonction d’une légitimité… ce n’est pas exactement la même chose.
Dans la fascination, il y a  la notion  d’attrait irrésistible, d’admiration le plus souvent excessive pouvant aller jusqu’à une érotisation du violent par ex. alors que dans la légitimité : c’est une question d’équité, de justice, de légalité. On se soumet à ce pouvoir car il représente l’autorité. 

L’expérience de Milgram permet d’étudier le processus de soumission à l’autorité. Dans l’expérience, le volontaire obéit à des ordres simples, il pense torturer ou tuer Bob avec les chocs électriques, uniquement dans le but de faire correctement le travail qui lui a été demandé.

Les résultats de Milgram ont montré que 62 % des volontaires ont administré les chocs, au risque de blesser ou de tuer Bob. Il démontre ainsi que toute personne est capable d’effectuer les pires atrocités si l’autorité qui donne l’ordre de le faire est, à ses yeux, légitime. Même en cas d’objection de conscience, la plupart des personnes ayant participé à cette expérience étaient capables de poursuivre la torture.

 

 

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 047 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

Etre fasciné par le mal, ce n'est pas un peu comme être fasciné par le vide quand on est bien accroché?

 

Cette fascination-là ne risque-t-elle pas de "décrocher" et de faire basculer la personne l'étant (fascinée par le Mal) ?

Il faut être sacrément solide psychologiquement pour faire face et ne pas être dangereusement déstabilisé par cette sorte de fascination or je doute fort que ce soit le cas de ces fascinés-là que je pense faibles, au contraire.

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Membre, 44ans Posté(e)
hanss Membre 49 116 messages
Maitre des forums‚ 44ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Gouderien a dit :

Pourquoi le mal fascine-t-il?

Il est subjectif. 
 

 

Il y a 3 heures, Gouderien a dit :

C'est une vieille question, que l'on pose la plupart du temps à propos des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, et de tous ces gens qui, non-allemands, ont adhéré au nazisme

La facilite de se mettre du côté du gagnant et de celui qui est au pouvoir, peur de perdre la vie. Tu mettrais ta main à couper que jamais au grand jamais tu aurais été collabo si ta vie ou la vie des tiens avaient été menacées ? 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 6 heures, hanss a dit :


 

 

La facilite de se mettre du côté du gagnant et de celui qui est au pouvoir, peur de perdre la vie. Tu mettrais ta main à couper que jamais au grand jamais tu aurais été collabo si ta vie ou la vie des tiens avaient été menacées ? 

Personne ne peut dire avec certitude ce qu'il aurait fait durant cette période.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Plouj a dit :

De belles paroles, mais cette expérience semble avoir été tenté avec pas mal de monde et le résultat est surprenant !

L'expérience de Milgram.. c'est tout et c'est déjà pas mal !

On peut faire le mal une fois par faiblesse, par erreur ou parce qu'on se trouve piégé. Mais si on n'a pas un tempérament de sadique, on se tire et on échappe à cette situation malsaine! Etre un vrai salaud, c'est tout à fait autre chose.

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Membre, Voyageur, 71ans Posté(e)
Plouj Membre 113 215 messages
71ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 9 heures, Passiflore a dit :

Est-ce toujours conscient du côté de celui qui exerce un pouvoir de fascination sur autrui ?

Je ne pense pas, d'où le fait d'aller toujours plus loin !

Il y a 9 heures, Passiflore a dit :

Si tel est le cas on est habité et mû par le Mal, assurément.

Être fasciné par soi-même, par son pouvoir à faire le Mal, ce doit être possible et... ça fait peur, ce que tu dis là.

Je vais me baser sur les religions.

La fascination des croyants envers des histoires ou images telles que la genèse, Eve et la pomme, les massacres des incroyants, et autres, c'est fascinant !

Il y a 9 heures, Elisa* a dit :

Dans la fascination, il y a  la notion  d’attrait irrésistible

C'est bien ce que je pense, dans les religions comme dans cette expérience.

Il y a 9 heures, Elisa* a dit :

toute personne est capable d’effectuer les pires atrocités si l’autorité qui donne l’ordre de le faire est, à ses yeux, légitime.

Et à un moment tu n'as plus besoin d'ordre ...

Il y a 2 heures, Gouderien a dit :

On peut faire le mal une fois par faiblesse, par erreur ou parce qu'on se trouve piégé. Mais si on n'a pas un tempérament de sadique, on se tire et on échappe à cette situation malsaine!

Heureusement sinon le monde serait plein de violences incontrôlables... euh, déjà, ce n'est pas mal !

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 047 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, Plouj a dit :

Je ne pense pas, d'où le fait d'aller toujours plus loin !

 

Si tel est le cas, si c'est fait de façon consciente, le Mal est alors à l'œuvre.

 

il y a 41 minutes, Plouj a dit :

Je vais me baser sur les religions.

La fascination des croyants envers des histoires ou images telles que la genèse, Eve et la pomme, les massacres des incroyants et autres, c'est fascinant !

 

Nulle fascination chez moi en ce domaine, surtout pas concernant des massacres.

Croyance ne sous-entend pas nécessairement fascination.

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Membre, Voyageur, 71ans Posté(e)
Plouj Membre 113 215 messages
71ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Passiflore a dit :

Croyance ne sous-entend pas nécessairement fascination.

Pas nécessairement, pourtant certains poussent la fascination jusqu'à l'adoration, les sectes, extrémisme et la suite on la connait !

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Membre, 37ans Posté(e)
Nikikrochu Membre 37 messages
Forumeur en herbe ‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 20 heures, Gouderien a dit :

Pourquoi le mal fascine-t-il? C'est une vieille question, que l'on pose la plupart du temps à propos des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, et de tous ces gens qui, non-allemands, ont adhéré au nazisme. Aujourd'hui on peut se demander : pourquoi tant de gens soutiennent-ils Vladimir Poutine, qui apparaît de plus en plus comme un authentique salopard? 

En tout cas, le mal fascine. Il serait difficile autrement d'expliquer le succès d'un personnage comme Dark Vador - Darth Vader en VO -, qui, bien avant qu'on explique (et excuse, d'une certaine manière) son parcours dans la prélogie, était déjà le favori des fans de "Star Wars". Dans le cas de Vador - ou de Hitler, même s'il a finalement été vaincu -, mal est synonyme de force et de puissance. Certes, le Führer a péri, haï de tous, au fond de son bunker berlinois. Mais auparavant il avait eu une trajectoire de "winner", parti de rien pour arriver à la tête de l'un des pays les plus puissants du monde. Son ambition de domination universelle était certes délirante, mais il n'est pas passé si loin de la réaliser, quelques erreurs stratégiques ayant joué le rôle des grains de sable dans une histoire jusque-là victorieuse.

Que Poutine soit un salaud n'est guère contestable, mais peut-il fasciner à ce point des Français? 

Quel sujet biaisé ? On passe d 'un film à la guerre en Ukraine sans transition, pour pouvoir dégommer poutine plus vite. Votre avis c est votre avis et dans une conversation vous ne pouvez pas avoir raison avec autant d agressivité et des arguments aussi faibles. Après vous pouvez faire du déni, de l' obsessionnel compulsif et faire le vide autour du sujet en croyant naïvement que d ignorer la contradiction en fabriquant des "ignorés" à l instar d une autruche narcissique, va  rétablir votre  équilibre psychologique vacillant 

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 984 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 20 heures, Gouderien a dit :

 

Bonjour,

 

La fascination pour le mal est largement circonscrite à une activité hormonale mal gérée.

La passion pour les têtes de mort et le démonisme est une façon de jouer les originaux très répandue chez les adolescents.

 

Pour parler du mal, il faut d’abord définir nos termes.

Il y a le mal reconnu et le mal moteur.

Al Capone n’a pas le moteur du mal, il a le moteur du business.

Hollywood n’a pas le moteur du mal, il a le moteur de la représentation.

Celui qui est animé par le mal, c’est le sadique.

Or, le sadique est une exception psychiatrique rare, et c’est un exclu universel.

Même en prison, on doit l’isoler pour sa propre sécurité.

 

La règle c’est que la plupart du temps, le mal n’est qu’une collision entre deux biens.

L’un est digne et légitime, l’autre non.

L’exception est sadique ou vengeresse.

 

Le réalisateur de Fantômas ne met pas en scène le mal.

Il met en scène un génie calculateur face à une institution un peu bouffonne.

Mais à la fin de l’histoire, la médiocrité reprend ses droits.

Il y a donc une idée de performance dans la transgression du génie.

L’expression de puissance est une lecture vulgaire.

 

Le mal n’est pas un concept, et il n’a pas de généalogie.

Il n’y a pas d’invariant entre un bouton purulent, un bras cassé, et un AVC.

Alors que le Bien est intrinsèquement cohérent, malgré une relative indétermination.

La néguentropie, c’est le Bien scientifique.

Or le scénario néguentropique est solidaire et fédérateur, c’est un continuum unifié.

 

Tous les observateurs disent de la merde, que ce soit les JT, les intellectuels, ou les politiciens.

Mais ce n’est pas de leur faute.

La raison est ontologique :

Le Bien est dimensionnel et notionnel, si bien que Dieu est imperceptible.

Alors que le mal est formel, si bien qu’on croit le voir partout.

Si bien que les répertoires évènementiel et formel sont très toxiques.

 

Les hommes tiennent à leurs cauchemars autant qu’à leurs rêves.

Je connais des gens très sains d’esprit qui aiment regarder « Faites entrer l’accusé ».

Je n’ai pas d’explication psychiatrique, mais convenez qu’on est plutôt dans l’ordre du marqueur vaccinal.

 

L’antisémitisme, l’homophobie, l’anti-américanisme, l’anti-intellectualisme, et l’anticapitalisme ont gagné la quinte flush de la loose.

Le cartel de la loose aime se donner rendez-vous dans les catacombes de la connerie absolue.

La bêtise est bien plus dangereuse que la méchanceté.

La méchanceté a des limites, puisqu’elle a conscience de son mal-fondé.

 

Cordialement, Fraction

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Nikikrochu a dit :

Quel sujet biaisé ? On passe d 'un film à la guerre en Ukraine sans transition, pour pouvoir dégommer poutine plus vite. Votre avis c est votre avis et dans une conversation vous ne pouvez pas avoir raison avec autant d agressivité et des arguments aussi faibles. Après vous pouvez faire du déni, de l' obsessionnel compulsif et faire le vide autour du sujet en croyant naïvement que d ignorer la contradiction en fabriquant des "ignorés" à l instar d une autruche narcissique, va  rétablir votre  équilibre psychologique vacillant 

Salut troll, c'était gentil de passer nous voir.:dev:

il y a 8 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

 

La fascination pour le mal est largement circonscrite à une activité hormonale mal gérée.

La passion pour les têtes de mort et le démonisme est une façon de jouer les originaux très répandue chez les adolescents.

 

Pour parler du mal, il faut d’abord définir nos termes.

Il y a le mal reconnu et le mal moteur.

Al Capone n’a pas le moteur du mal, il a le moteur du business.

Hollywood n’a pas le moteur du mal, il a le moteur de la représentation.

Celui qui est animé par le mal, c’est le sadique.

Or, le sadique est une exception psychiatrique rare, et c’est un exclu universel.

Même en prison, on doit l’isoler pour sa propre sécurité.

 

La règle c’est que la plupart du temps, le mal n’est qu’une collision entre deux biens.

L’un est digne et légitime, l’autre non.

L’exception est sadique ou vengeresse.

 

Le réalisateur de Fantômas ne met pas en scène le mal.

Il met en scène un génie calculateur face à une institution un peu bouffonne.

Mais à la fin de l’histoire, la médiocrité reprend ses droits.

Il y a donc une idée de performance dans la transgression du génie.

L’expression de puissance est une lecture vulgaire.

 

Le mal n’est pas un concept, et il n’a pas de généalogie.

Il n’y a pas d’invariant entre un bouton purulent, un bras cassé, et un AVC.

Alors que le Bien est intrinsèquement cohérent, malgré une relative indétermination.

La néguentropie, c’est le Bien scientifique.

Or le scénario néguentropique est solidaire et fédérateur, c’est un continuum unifié.

 

Tous les observateurs disent de la merde, que ce soit les JT, les intellectuels, ou les politiciens.

Mais ce n’est pas de leur faute.

La raison est ontologique :

Le Bien est dimensionnel et notionnel, si bien que Dieu est imperceptible.

Alors que le mal est formel, si bien qu’on croit le voir partout.

Si bien que les répertoires évènementiel et formel sont très toxiques.

 

Les hommes tiennent à leurs cauchemars autant qu’à leurs rêves.

Je connais des gens très sains d’esprit qui aiment regarder « Faites entrer l’accusé ».

Je n’ai pas d’explication psychiatrique, mais convenez qu’on est plutôt dans l’ordre du marqueur vaccinal.

 

L’antisémitisme, l’homophobie, l’anti-américanisme, l’anti-intellectualisme, et l’anticapitalisme ont gagné la quinte flush de la loose.

Le cartel de la loose aime se donner rendez-vous dans les catacombes de la connerie absolue.

La bêtise est bien plus dangereuse que la méchanceté.

La méchanceté a des limites, puisqu’elle a conscience de son mal-fondé.

 

Cordialement, Fraction

Fraction qui répond à un de mes topics, quel honneur!:DD

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Membre, 42ans Posté(e)
Crève Membre 3 586 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)

Je pense que si l’on est fasciné par le mal, c’est parce qu’il est en nous, latent. 

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)

La perte d'un Bien qui n'est plus qu'un vague prétexte pour tout et son contraire peut conduire à une opposition systématique et à une fascination pour tout ce qui va contre le consensus ou ce qui passe pour tel.

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Membre, 42ans Posté(e)
Crève Membre 3 586 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)
Le 07/09/2022 à 21:17, Gouderien a dit :

Pourquoi le mal fascine-t-il? C'est une vieille question, que l'on pose la plupart du temps à propos des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, et de tous ces gens qui, non-allemands, ont adhéré au nazisme. Aujourd'hui on peut se demander : pourquoi tant de gens soutiennent-ils Vladimir Poutine, qui apparaît de plus en plus comme un authentique salopard? 

En tout cas, le mal fascine. Il serait difficile autrement d'expliquer le succès d'un personnage comme Dark Vador - Darth Vader en VO -, qui, bien avant qu'on explique (et excuse, d'une certaine manière) son parcours dans la prélogie, était déjà le favori des fans de "Star Wars". Dans le cas de Vador - ou de Hitler, même s'il a finalement été vaincu -, mal est synonyme de force et de puissance. Certes, le Führer a péri, haï de tous, au fond de son bunker berlinois. Mais auparavant il avait eu une trajectoire de "winner", parti de rien pour arriver à la tête de l'un des pays les plus puissants du monde. Son ambition de domination universelle était certes délirante, mais il n'est pas passé si loin de la réaliser, quelques erreurs stratégiques ayant joué le rôle des grains de sable dans une histoire jusque-là victorieuse.

Que Poutine soit un salaud n'est guère contestable, mais peut-il fasciner à ce point des Français? J'ai mis en "ignoré" environ une dizaine de poutinistes acharnés,  mais il y en a encore beaucoup d'autres. Leurs discours sont de tous les styles, de la pleurnicherie - oh qu'il est vilain l'Occident et que les Russes sont gentils - à l'incantation. Qu'est-ce qui peut fasciner les gens en Poutine? Cela demeure pour moi un mystère, tellement l'homme me semble répugnant. Sa Blitzkrieg en Ukraine a lamentablement échoué, révélant du même coup la faiblesse de l'armée russe, son matériel obsolète, ses tactiques démodées, son mauvais moral, ses soldats qui désertent quand ils n'abattent pas leurs propres officiers, son encadrement pitoyable. Pour se venger, Putler - comme disent certains - semble avoir entrepris de détruire systématiquement ce pays qu'il ne peut conquérir, bombardant les populations civiles et multipliant les crimes de guerre. Pour s'en sortir vis-à-vis de son propre peuple et de l'étranger, Poutine use et abuse du chantage et de la menace nucléaire, coupe les robinets du pétrole et du gaz aux Occidentaux, se rapproche de la Chine et - honte suprême! - de la Corée du Nord, recrute des conscrits au fin fond de la Russie et des mercenaires chez ses rares alliés, comme la Syrie. Tout cela est lamentable. Si l'on veut chercher un héros positif dans cette affaire, c'est bien sûr de Volodymyr Zelenski qu'il s'agit, extraordinaire personnage, d'abord comédien, puis chef d'État, enfin chef de guerre incomparablement plus talentueux que son adversaire russe.

Et pourtant, des gens sur ce forum haïssent Zelenski et soutiennent Poutine. Pour l'extrême droite, le Führer du Kremlin a longtemps été une star, en tant que défenseur de la race blanche. Certains sont d'ailleurs partis vivre en Russie - et d'autres en Ukraine, d'ailleurs. Inutile de dire que la plupart de ces exilés volontaires sont revenus depuis, la queue entre les jambes. Le soutien à Poutine apparaît souvent comme une forme de détestation de l'Occident, des États-Unis ou de la France. A travers ce qu'on dit de Zelenski, c'est en fait Macron ou Biden qu'on vise. Sans être un fan de l'actuel locataire de l'Élysée, il paraît évident qu'on ne peut le comparer à un dictateur maléfique du genre de Poutine.

Cela dit l'existence d'un tel personnage n'est pas une surprise, il y a longtemps que les auteurs de science-fiction ont prévu que l'arsenal nucléaire d'un pays puisse tomber un jour entre les mains d'un dirigeant démoniaque et cinglé.

Pour terminer, quelques pistes de réflexion :

Pourquoi nous sommes fascinés par le mal radical ? - DIALOGON

C'est un sujet sur la fascination du mal, ou la fascination pour la Russie ?

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a une heure, Crève a dit :

C'est un sujet sur la fascination du mal, ou la fascination pour la Russie ?

Les deux, sans doute, même si mon "pays de coeur" est plutôt l'Allemagne, à cause de la musique. Mais la Russie est aussi très intéressante. Sans parler de la relation germano-russe, très mouvementée au cours des siècles.

J'ai écrit plusieurs fois que Poutine était dingue, mais c'est une folie à la mode russe, donc une folie méthodique - quelque chose qui nous dépasse totalement, nous autres Occidentaux, et surtout nous, Français cartésiens.

LE livre pour comprendre les Russes, c'est "les Possédés", de Dostoïveski. Bien longtemps avant Lénine, Staline et... Poutine, il avait tout compris. 

Le 08/09/2022 à 20:49, Crève a dit :

Je pense que si l’on est fasciné par le mal, c’est parce qu’il est en nous, latent. 

Bien entendu.

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Membre, 42ans Posté(e)
Crève Membre 3 586 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Gouderien a dit :

 

LE livre pour comprendre les Russes, c'est "les Possédés", de Dostoïveski. Bien longtemps avant Lénine, Staline et... Poutine, il avait tout compris. 

La traduction actuelle est « Les Démons » Je suis fasciné par ce grand roman en trois parties, mais je ne m’explique pas pourquoi. 
 

Albert Camus était aussi impressionné par Dostoievski il l’a adapté en théâtre et ma foi, j’ai lu son travail théâtral (qui lui s’appelle bien « Les possédés »), c’est pas mal. 
 

Les Démons, c’est vraiment très différent de la littérature française. Je ne m’attendait pas à ça quand j’ai acheté ces 03 tomes. 
 

Est-ce que tu savais qu’à l’époque (de Dostoievski), la Russie éprouvait une fascination pour les européens (et les français), comparable à celle que nous, français, éprouvons actuellement pour l’Amérique ? 
tout ce qui vient d’eux, modes, romans, nous fascine. 
 

en dehors de Les Démons, j’ai lu bien sûr Crime & Châtiment, mais c’est un autre sujet. Comme j’étais intrigué par cet auteur et l’aura qu’il a, j’ai lu aussi : Notes d’hiver sur impressions d’été. C’est son récit court de voyage en Europe. C’est très intéressant. Ce que je peux en dire, c’est que Fedor nageait à contre-courant, là où  ses compatriotes russes admiraient l’Europe, lui il en faisait une critique acerbe. 
 

peut-être pourrais-tu ouvrir un topic sur les démons pour nous dire ce que toi tu en as compris ?

 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Crève a dit :

La traduction actuelle est « Les Démons » Je suis fasciné par ce grand roman en trois parties, mais je ne m’explique pas pourquoi. 
 

Albert Camus était aussi impressionné par Dostoievski il l’a adapté en théâtre et ma foi, j’ai lu son travail théâtral (qui lui s’appelle bien « Les possédés »), c’est pas mal. 

Les Démons, c’est vraiment très différent de la littérature française. Je ne m’attendait pas à ça quand j’ai acheté ces 03 tomes. 
 

Est-ce que tu savais qu’à l’époque (de Dostoievski), la Russie éprouvait une fascination pour les européens (et les français), comparable à celle que nous, français, éprouvons actuellement pour l’Amérique ? 
tout ce qui vient d’eux, mode, roman, nous fascine. 
 

en dehors de Les Démons, j’ai lu bien sûr Crime & Châtiment, mais c’est un autre sujet. Comme j’étais intrigué par cet auteur et l’aura qu’il a, j’ai lu aussi : Notes d’hiver sur impressions d’été. C’est son récit court de voyage en Europe. C’est très intéressant. Ce que je peux en dire, c’est que Fedor nageait à contre-courant, là où tous ses compatriotes russes admiraient l’Europe, lui il en faisait une critique acerbe. 
 

peut-être pourrais-tu ouvrir un topic sur les démons pour nous dire ce que toi tu en as compris ?

 

J'ai lu deux pages de l'adaptation de Camus, puis j'ai refermé le livre.:DD Cette histoire passe sous la plume de Dostoïevski, mais adaptée par Camus ça devient insupportable, presque risible. Mais je crois que je fais une légère allergie à Camus, le plus grand pourvoyeur en lieux communs de la littérature française. (C'est un point de vue purement personnel, dû sans doute à ce que j'en ai trop entendu parler durant ma scolarité.)

J'ai lu "les Possédés" (désolé de garder le titre original) après avoir déjà dévoré une bonne partie de l'oeuvre de Dostoïesvki, donc j'ai été moins surpris que toi. J'ai lu à peu près tout de cet auteur, sauf sa correspondance. Et j'ai lu aussi l'excellent "Dostoïevski" d'André Gide. "Crime et Châtiment'" est mon roman préféré, avec, dans un tout autre genre, "le Seigneur des Anneaux" de Tolkien. Mais tout cela est assez lointain, donc je serais bien incapable de faire un topic sur "les Possédés". D'autant plus que je pense que c'est un livre qui, comme certains alcools forts, n'est pas destiné à n'importe qui. Il faut arriver à le lire, ce qui n'est pas si évident, et après il faut réussir à supporter cette lecture. Cela peut avoir un effet tout à fait négatif sur quelqu'un de déjà pas très équilibré, de dépressif par exemple.

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